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Journal du hacker : Entretien avec Raphaël Hertzog

mardi 5 janvier 2016 à 00:00

Jdh : Bonjour Raphaël et merci de participer à cet entretien pour le Journal du hacker. Pour nos lecteurs qui ne te connaissent pas, peux-tu te présenter rapidement ?

Raphaël : Je m'appelle Raphaël Hertzog, j'ai 36 ans, je suis marié et j'ai deux garçons (de 2 et 5 ans). Je vis près de Saint-Étienne (à Sorbiers) et j'y travaille aussi puisque je gère ma société (Freexian SARL) depuis chez moi et que l'ensemble de mes missions s'effectuent en télé-travail. Comme je suis très sédentaire, je pratique le badminton à un bon niveau pour entretenir ma forme physique.

Je suis développeur Debian depuis 1997 (ça fait 18 ans, soit la moitié de ma vie !) et j'ai déjà touché à plein de choses au sein du projet... des paquets importants (comme debian-cd, developers-reference, dpkg, python-django), l'administration de certains services (alioth.debian.org), la présidence de Debian France, l'organisation de Debian LTS, …

Mais ce qui m'attire le plus c'est de travailler sur l'infrastructure qui permet à tous les contributeurs d'être plus efficace et de faire un travail de meilleure qualité. Historiquement c'est l'équipe d'Assurance Qualité qui a cristallisé ce genre de projets et c'est au sein de cette équipe que j'ai créé le Package Tracking System et que je maintiens maintenant son successeur, le Debian Package Tracker (une réécriture en Django initiée lors d'un Google Summer of Code).

Accessoirement, je suis également l'auteur du Cahier de l'Admin Debian qui a donné naissance au Debian Administrator's Handbook (Roland Mas est devenu co-auteur avec moi au fil des éditions).

Jdh : C'est en effet l'infrastructure Debian qui assure à tous les contributeurs de ce projet de bonnes bases pour contribuer. Peux-tu nous donner quelques informations sur les efforts entrepris récemment dans ce domaine, les nouveautés déjà disponibles et peut-être celles à venir ?

Raphaël : Ben justement je n'ai pas l'impression qu'on ait fait beaucoup de progrès récemment sur ces thématiques. On peut tout de même citer sources.debian.net qui permet de naviguer facilement dans les sources des paquets Debian, de fournir un lien vers une ligne précise de code, ou vers un patch que Debian applique. Associée à l'extension Firefox/Chromium de Raphaël Geissert, on peut facilement créer un patch sur n'importe quel logiciel empaqueté dans Debian.

Il y a aussi le Debian Maintainer Dashboard qui a été mis en place en s'appuyant sur UDD (Ultimate Debian Database). Mais il fait doublon avec le DDPO (Debian Developer's Package Overview).

Enfin, je citerai volontiers dgit, car l'idée d'avoir une infrastructure centralisée permettant de gérer des paquets Debian simplement avec git est plutôt plaisante. Mais j'ai peur que le projet ne soit voué à l'échec car le projet souffre de limitations importantes : aucun historique n'est disponible sur les paquets, même lorsque le mainteneur utilise déjà git avec le paquet.

En ce qui concerne le futur et n'étant pas devin, je peux simplement donner quelques projets que j'aimerai voir aboutir et sur lesquels je vais sûrement essayer de travailler :

Jdh : Tu es au centre de l'initiative Debian LTS, qui fournit un support de longue durée aux différentes versions stables de Debian. Peux-tu nous en dire un peu plus, sur par exemple l'origine du projet, les moyens mis en œuvre, les avancées du projet et ses objectifs ?

Raphaël : Moi j'ai suivi cela de très près et lorsque le projet a été lancé et que quelques propositions d'aides financières ont été émises j'ai immédiatement proposé aux autres contributeurs intéressés par être payés pour travailler sur Squeeze LTS de s'unir derrière une offre unique que l'on pourrait mettre en avant.

C'est ainsi qu'est née l'offre Debian LTS de Freexian. Et à ce jour l'essentiel des contributions à Debian LTS proviennent de contributeurs financés par les sponsors gérés par Freexian. J'ai fait quelques statistiques à ce sujet que j'ai présenté lors de la DebConf (diapos, vidéo).

Personnellement j'estime que c'est un succès, mais un succès modeste tout de même, il nous a fallu plus d'un an pour arriver à financer l'équivalent d'un mi-temps. Quand on sait les moyens financiers des grosses entreprises, on se dit qu'on peut faire bien mieux. Et j'espère effectivement qu'on va réussir à convaincre d'autres entreprises pour pérenniser le projet et se donner des marges de manœuvre que l'on n'a pas encore.

D'ici quelques mois nous allons passer à Debian 7 Wheezy LTS parce que Debian 6 arrivera au terme des 5 ans de support et nous allons essayer d'avoir moins de restrictions en terme de paquets supportés (notamment sur les technologies de virtualisation)... mais il faudra des moyens supplémentaires si l'on ne veut pas que d'autres paquets en pâtissent à terme.

L'objectif de Debian LTS est simple : supporter l'ensemble des paquets Debian pendant 5 ans (sur les architectures où il y a des utilisateurs qui cherchent une version LTS). Mais les moyens d'y arriver sont multiples, d'un côté il faut travailler au jour le jour en corrigeant les CVE sur la version courante, et de l'autre il serait bon de faire un travail en amont pour s'assurer que les logiciels intégrés à Debian 9 Stretch puissent être maintenus pendant 5 ans supplémentaires ! Mon objectif est bien d'arriver à une situation où nous avons assez de ressources pour pouvoir avoir un impact sur les versions en développement et pas seulement sur la version LTS actuelle.

Au delà, j'aimerai que LTS soit une porte d'entrée pour que les entreprises prennent conscience de l'importance de leur implication et qu'ensuite elles contribuent non seulement à LTS mais aussi à d'autres projets Debian qui leur seront bénéfiques à plus long terme.

Jdh : Passons maintenant à un sujet qui passionne les utilisateurs du Logiciel Libre : les rapports Debian-Ubuntu. Toi qui es au cœur du projet Debian depuis des années, peux-tu nous retracer rapidement l'évolution de ces rapports et l'état actuel des interactions entre les deux projets ?

Raphaël : Je ne crois pas que cela soit encore un sujet si passionnant. Il y a eu des tensions au début lorsque Canonical avait embauché un grand nombre de développeurs Debian et qu'ils n'avaient pas les moyens de contribuer en retour à Debian. De nos jours, la communauté Ubuntu est plus large que juste les employés Canonical et les relations sont bien meilleures. De nombreux contributeurs Debian sont aussi des (anciens) contributeurs Ubuntu.

Le plus gros regret que j'ai c'est que Canonical n'ait jamais fait l'effort d'essayer d'intégrer ses développements les plus importants dans Debian, comme Unity par exemple.

Jdh : Tu es connu du grand public pour ton livre "The Debian Administrator’s Handbook" en anglais ou "Cahier de l'admin Debian" en français qu'on aime beaucoup. On trouve également géniales les initiatives que tu as lancées pour libérer les différentes versions. Peux-tu nous parler dans un premier temps de ces initiatives de libération, puis dans un second temps du processus de production du livre en lui-même tel qu'il est aujourd'hui (auto-édition, revue "communautaire", etc) ?

Raphaël : Le livre français avait été écrit pour le compte des éditions Eyrolles et c'est donc eux qui contrôlaient les droits sur le livre. N'ayant jamais réussi à en faire publier une traduction anglaise, Eyrolles a accepté de nous rendre (à moi et Roland) les droits sur une éventuelle traduction anglaise. La première campagne de financement visait simplement à nous donner les moyens de faire ce travail de traduction, avec un palier bonus où la traduction était en plus publiée sous licence libre.

Une fois cet objectif atteint, il restait le livre français sous licence propriétaire alors que le livre anglais était libre. Il fallait corriger cela et cela nécessitait de renégocier avec Eyrolles et de les convaincre que libérer le livre français était la bonne solution. On a profité d'une nouvelle édition à venir pour imaginer un plan gagnant-gagnant : une nouvelle campagne de libération permettait à la fois à Eyrolles d'écouler son stock de livre de l'édition précédente, de financer les frais d'édition de la prochaine édition et de financer une partie du travail des auteurs. Ainsi même si le livre ne se vendait pas (parce qu'il était libre), Eyrolles ne perdrait pas (trop) d'argent.

Au final, le livre français continue de se vendre, même si les chiffres sont plutôt faibles (moins d'un millier d'exemplaires par an).

D'un point de vue plus technique, le livre est rédigé en DocBook XML, il est maintenu dans un dépôt Git comme tout projet libre qui se respecte, les traductions sont gérées avec Publican qui génère des fichiers .po (et les traducteurs mal à l'aise avec les fichiers .po peuvent utiliser Weblate). Le PDF du livre papier est généré avec dblatex et une feuille de style LaTeX personnalisée. Il est imprimé à la demande par Lulu.com pour la version anglaise tandis que la version française est toujours éditée par Eyrolles.

Il se trouve justement que je passe pas mal de temps sur mon livre ces derniers temps car nous sommes en train de finaliser la version Jessie (Debian 8) du livre. J'invite ceux qui veulent être prévenus de la sortie de mon livre à s'abonner à ma newsletter (soit en anglais, soit en français). Et vous pouvez aussi déjà en profiter en ligne bien que la traduction ne soit pas terminée... et nous signaler les éventuelles coquilles avant sa publication !

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RaspbianFrance : Découvrir Linux, cours d’introduction pour les débutants

lundi 4 janvier 2016 à 14:50

Aujourd’hui nous vous proposons un tutoriel qui tient plus du cours que du guide d’installation.

En effet, nous faisons très souvent des tutoriels proposant à nos lecteurs l’installation ou la configuration de logiciels sous Linux. Cependant, nous recevons également très régulièrement des mails de personnes désireuses de découvrir la Raspberry Pi mais qui se sentent bloquées par le fait qu’elles ne connaissent pas Linux.

De même, nombre d’entre-vous nous posent des questions relatives à la gestion des droits, des utilisateurs ou d’autres sujets que nous ne pouvons pas directement aborder dans un tutoriel dédié.

Nous vous proposons donc ici un cours d’introduction à Linux qui devrait vous permettre de prendre en main la Raspberry Pi et découvrir les bases de l’utilisation en ligne de commande de Linux.

 

Le matériel nécessaire pour ce cours Linux

Avant de passer au cours à proprement parler, voyons rapidement le matériel dont vous aurez besoin si vous souhaitez tester les différentes commandes présentées dans le cours.

Dans l’absolu vous aurez uniquement besoin d’un ordinateur avec une distribution GNU/Linux. De préférence une distribution de type Debian (donc Debian et Raspbian, mais également Ubuntu et tous ses dérivés).

Deux possibilités donc, soit vous possédez un ordinateur sous Linux, soit vous utilisez une machine virtuelle.

Nous vous encourageons bien entendu à rejoindre la grande communauté de la Raspberry Pi si cela n’est pas déjà fait ! Dans ce cas, vous trouverez tous les accessoires nécessaires sur notre page dédiée.

 

À qui est destinée cette introduction à Linux

Le cours présenté ici est à destination des personnes n’ayant jamais utilisé Linux ou qui débutent avec ce merveilleux système. Il n’est pas prévu pour être exhaustif ou poussé !

Ce cours a été initialement créé dans l’idée de donner à une classe d’étudiants les bases nécessaires à la prise en main de Linux et à l’administration basique d’un serveur. Nous partons ici du principe que les étudiants en question n’ont jamais entendu parler ni de Linux, ni de GNU, ni de ligne de commande ! Nous partons donc du tout début !

Le but est donc de former des personnes aux bases de Linux sur un cours d’une durée d’environ 8h00 maximum.

Le cours a été pensé dans l’optique de servir de support de présentation qui sera distribué en fin de séance afin de permettre aux élèves de l’utiliser comme une fiche complète de révision. Si vous devez former des personnes à l’utilisation de Linux, animer un cours d’introduction, etc., nous vous encourageons à réutiliser cette présentation ! Nous vous demandons seulement de citer la source du cours !

 

Les points de Linux abordés dans ce cours

Ce cours tente d’introduire les points que nous avons jugés les plus importants au sein de GNU/Linux. Voici donc la liste des points abordés :

Nous n’abordons pas dans ce tutoriel l’installation d’un OS Linux ou autre, seulement son utilisation.

 

Introduction à GNU/Linux

Pour ceux que cela intéresse, ce cours à été réalisé à l’aide du framework reveal.js. Vous pouvez le retrouver en plein écran à l’adresse suivante : http://raspbian-france.fr/cours/slides-linux-introduction.html

Envie de pousser plus loin avec Linux, besoin d’un tutoriel plus complet ? Allez voir le cours de notre partenaire Éléphorm pour apprendre à gérer votre serveur web !

 

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Progi1984 : Capturer un flux RTSP dans un fichier via ffmpeg

lundi 4 janvier 2016 à 10:00

J’ai eu besoin de récupérer un flux RTSP, protocole souvent utilisé pour streamer des vidéos sur Internet.

Pour cela, un seul outil dans ma boite à outils m’aura été utile : ffmpeg.

Capturer un flux RTSP dans un fichier via ffmpeg

La ligne de commande est simple :

ffmpeg -i rtsp://123.45.67.89/file.mp4 -acodec copy -vcodec copy local.mp4

Soit au final :

C:\\Users\\user>ffmpeg -i rtsp://123.45.67.89/file.mp4 -acodec copy -vcodec copy local.mp4
ffmpeg version N-50911-g9efcfbe Copyright (c) 2000-2013 the FFmpeg developers
  built on Mar 13 2013 21:26:48 with gcc 4.7.2 (GCC)
  configuration: --enable-gpl --enable-version3 --disable-w32threads --enable-avisynth --enable-bzlib --enable-fontconfig --enable-frei0r --enable-gnutls --enable-libass --enable-libbluray --enable-libcaca --enable-libfreetype --enable-libgsm --enable-libilbc --enable-libmp3lame --enable-libopencore-amrnb --enable-libopencore-amrwb --enable-libopenjpeg --enable-libopus --enable-librtmp --enable-libschroedinger --enable-libsoxr --enable-libspeex --enable-libtheora --enable-libtwolame --enable-libvo-aacenc --enable-libvo-amrwbenc --enable-libvorbis --enable-libvpx --enable-libx264 --enable-libxavs --enable-libxvid --enable-zlib
  libavutil      52. 19.100 / 52. 19.100
  libavcodec     55.  0.100 / 55.  0.100
  libavformat    55.  0.100 / 55.  0.100
  libavdevice    54.  4.100 / 54.  4.100
  libavfilter     3. 45.103 /  3. 45.103
  libswscale      2.  2.100 /  2.  2.100
  libswresample   0. 17.102 /  0. 17.102
  libpostproc    52.  2.100 / 52.  2.100
[rtsp @ 022daae0] UDP timeout, retrying with TCP
Input #0, rtsp, from 'rtsp://123.45.67.89/file.mp4':
  Metadata:
    title           : WowzaMediaServer
  Duration: 00:51:49.30, start: 0.000000, bitrate: N/A
    Stream #0:0: Audio: aac, 48000 Hz, stereo, fltp
    Stream #0:1: Video: h264 (Main), yuv420p, 640x360 [SAR 1:1 DAR 16:9], 25 fps, 25 tbr, 90k tbn, 50 tbc
Output #0, mp4, to 'local.mp4':
  Metadata:
    title           : WowzaMediaServer
    encoder         : Lavf55.0.100
    Stream #0:0: Video: h264 ([33][0][0][0] / 0x0021), yuv420p, 640x360 [SAR 1:1 DAR 16:9], q=2-31, 25 fps, 90k tbn, 90k tbc
    Stream #0:1: Audio: aac ([64][0][0][0] / 0x0040), 48000 Hz, stereo
Stream mapping:
  Stream #0:1 -> #0:0 (copy)
  Stream #0:0 -> #0:1 (copy)
Press [q] to stop, [?] for help
[mp4 @ 022d8dc0] pts has no value
[mp4 @ 022d8dc0] st:0 PTS: 0 DTS: 0 < 3073 invalid, clipping
[mp4 @ 022d8dc0] st:0 PTS: 3600 DTS: 3600 < 7201 invalid, clipping
[mp4 @ 022d8dc0] st:0 PTS: 1024 DTS: 1024 < 3074 invalid, clipping
[mp4 @ 022d8dc0] st:0 PTS: 2048 DTS: 2048 < 3075 invalid, clipping
[mp4 @ 022d8dc0] st:0 PTS: 3072 DTS: 3072 < 3076 invalid, clipping
[mp4 @ 022d8dc0] st:0 PTS: 10800 DTS: 7200 < 7202 invalid, clipping
frame=77732 fps= 24 q=-1.0 Lsize=  417624kB time=00:51:49.23 bitrate=1100.3kbits/s    58.88 bitrate=1087.5kbits/s
video:375616kB audio:39718kB subtitle:0 global headers:0kB muxing overhead 0.551422%

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Raphaël Hertzog : Mes activités libres en décembre 2015

lundi 4 janvier 2016 à 09:43

Mon rapport mensuel couvre une grande partie de mes contributions au logiciel libre. Je l’écris pour mes donateurs (merci à eux !) mais aussi pour la communauté Debian au sens large parce que cela peut donner des idées aux nouveaux venus et que c’est également un des moyens les plus effectifs de trouver des volontaires pour travailler sur les projets qui me tiennent à cœur.

Debian LTS

Ce mois-ci ce sont 21,25 heures de travail sur Debian LTS qui ont été subventionnées. Elles ont été consacrées aux tâches suivantes :

Distro Tracker

Je me suis particulièrement concentré sur tracker.debian.org ce mois-ci. J’ai terminé la bascule de l’interface email de packages.qa.debian.org vers tracker.debian.org, et j’ai annoncé ce changement sur la liste debian-devel-announce.

Quelques problèmes ont résulté de ces modifications. Problèmes qui ont rapidement été corrigés (comme par exemple le n°807073), ainsi que d’autres petits soucis que je fus seul à voir, et qui furent générés par des emails de spam absurdes (saviez-vous que l’objet d’un email ne peut pas comporter de caractère « nouvelle ligne », mais que ce dernier peut être encodé et replié sur plusieurs lignes ?).

En lien avec ce qui précède, j’ai corrigé plusieurs services de sorte à ce qu’ils envoient leurs emails directement à tracker.debian.org, plutôt que de compter sur les anciens emails (ces derniers sont retransmis pour l’instant, mais ce serait bien de nous en débarasser dans le futur). J’ai également mis à jour (avec l’aide de Lucas Nussbaum) le service qui retransmet au suiveur les bogues Launchpad. J’ai aussi envoyé un patch pour mettre à jour les alias @packages.debian.org (il n’a pas encore été appliqué), tout comme j’ai mis à jour la configuration de tous les scripts de notification des commits Git dans les projets Alioth collab-maint et python-modules (de nombreux restent à faire). J’ai demandé au Merge-O-Matic d’Ubuntu d’utiliser les nouveaux emails également (cf. le ticket LP n°1525497). DAK et le suiveur de bogues Debian doivent encore être mis à jour, dans la mesure où personne n’a encore réagi à mon annonce… Enfin, last but not least, j’ai mis à jour plusieurs pages de wiki qui dupliquaient les instructions de mise en place des notifications de commit envoyées aux suiveurs de paquets.

Pour continuer sur cette lancée, j’ai choisi de traiter un bogue critique de longue date pour la publication, et affectant tracker.debian.org (le n°789183). Pour se faire, j’ai mis à jour la base de code afin de me baser sur la version 4 de la librairie bootstrap de Twitter, en lieu et place de la version 2. J’ai du changer la librairie d’icônes, dans la mesure où glyphicons n’est plus fournie avec bootstrap, et que la licence associée à la version indépendante ne permettait pas son utilisation. J’ai opté pour les Octicons de Github. Tout en faisant cela, j’ai réalisé de très nombreuses petites améliorations (clôturant quelques bogues en passant), et je pense que le résultat est plus agréable à utiliser.

J’ai aussi trié de nombreux bogues et corrigé quelques petits problèmes, comme la liste incomplète des architectures (n°793547), ou une page utilisée uniquement par les utilisateurs ayant JavaScript désactivé, ou bien encore les liens invalides pour des paquets utilisant encore CVS (uh, cf. le n°561228).

Travaux divers d’empaquetage

Django Après avoir ajouté quelques tests DEP-8 (dans le cadre de mes travaux Debian LTS, cf. ci-dessus), j’ai découvert que la version actuelle d’unstable ne passait pas avec succès sa suite de tests…j’ai donc créé un rapport de bogue pour l’amont (ticket n°26016), en y attachant le patch correspondant. Et j’ai poussé pour que python-bcrypt soit mis à jour dans Debian vers une nouvelle version compatible avec Django 1.9 (cf. le n°803096). J’ai également corrigé un petit problème affectant Django (cf. le ticket 26017 et ma demande d’intégration qui a été acceptée).

J’ai demandé aux responsables de la publication de considérer l’acceptation de la dernière version 1.7.x dans Jessie (cf. le n°807654), mais je n’ai reçu aucune réponse à ce jour. Sachant que je ne suis pas le seul à attendre un retour, c’est une situation quelque peu ennuyeuse… Nous disposons encore de quelques semaines avant la sortie de la prochaine version mineure, mais pour une fois je m’y suis pris en avance et j’aimerais recevoir un retour dans un délai raisonnable.

Last but not least, j’ai commencé à maintenir la version LTS actuelle (1.8.x) dans jessie-backports.

Tryton J’ai mis à jour Tryton vers la version 3.8 et découvert un bogue que j’ai consigné dans le rapport n°806781. J’ai parrainé 5 nouveaux modules Tryton pour Matthias Behrle (qui est mainteneur Debian), ainsi qu’un correctif de sécurité (corrigeant la vulnérabilité CVE-2015-0861).

Cahier de l’Admin Debian J’ai poussé une nouvelle version vers unstable et demandé (aux responsables de la publication) la permission de pousser un rétroportage de celle-ci vers Jessie. De cette manière, Jessie disposerait d’une version de ce paquet documentant Jessie, et non Wheezy… Au contraire de mon autre demande concernant Django, celle-ci devrait faire consensus, mais je n’ai là non plus reçu aucun retour à ce jour, cf. le n°807515.

Divers J’ai créé le rapport de bogue n°808583, concernant sbuild qui a cessé de fonctionner avec Perl 5.22. J’ai traité le rapport n°807860 concernant publican : j’ai trouvé le ticket amont correspondant et découvert un moyen de contourner le problème avec l’aide de l’amont (tous les détails ici).

Travaux liés à Kali

J’ai remonté un bogue sur le canal #debian-apt lié à un calcul erroné de la taille du téléchargement (dont le résultat atteignait 18 Eb !), ce qui a entraîné sa correction dans la version 1.1.4. Sans ce correctif, il n’était plus possible d’installer un méta-paquet dont la taille excédait 2Gb. Or nous avons un méta-paquet kali-linux-all dans ce cas, qui est régulièrement installé dans un test Jenkins.

J’ai ajouté le support des catcha dans Distro Tracker, et activé cette fonctionnalité sur pkg.kali.org.

J’ai créé le rapport de bogue n°808863 concernant uhd-host. Il n’était pas possible d’installer ce paquet dans un environnement chrooté géré par systemd-nspawn, et où /proc était en lecture seule. Ce contexte d’utilisation est celui que nous avons commencé à utiliser pour tester la procédure de dist-upgrade d’une version de Kali vers la suivante…

Merci

Rendez-vous au mois prochain pour un nouveau résumé de mes activités !

Ceci est une traduction de mon article My Free Software Activities in December 2015 contribuée par Weierstrass01.

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genma : 2016 année de l'autohébergement ?

lundi 4 janvier 2016 à 09:00

Voici un petit tour d'horizon de ce que je fais en ce moment, de ce que j'expérimente ou utilise dans le cadre de mon auto hébergement et de la mise en place de mon propre espace cloud. Différents thèmes et sujets abordés dans ce billet introductif donneront lieu à une série d'autres billets dans les jours et semaines à venir, me permettant de développer chacun des thèmes correspondant.

Nom de domaine

J'ai acheté un nom de domaine chez Gandi. Pour l'instant ce nome de domaine poinet sur mon instance Yunohost. Des billets sur le sujet (achat du nom de domaine, configuration etc.) sont prévus au fur et à mesure de mon apprentissage dans ce domaine (configurations des DNS...)

Raspberry et Yunohost

J'ai un Raspberry Pi 1 version B que j'ai remis en fonction. Le Raspberry a une IP fixe, tourne en continue derrière ma box Internet. La configuration de la box (une Freebox), l'ouverture de ports ect. aura droit à un billet dédié sur le sujet.

Sur la carte SD, j'ai choisi d'installer Yunohost (c'est Raspbian et donc Debian en dessous, avec Yunohost déjà d'installer), le même système que l'on trouve associer à la Brique Internet. Pour l'instant, j'installe quelques applications officielles fournies avec Yunohost, je teste, je m'approprie l'interface d'administration.

Le Raspberry me sert aussi de serveur SSH pour l'accès à mon réseau local et plus particulièrement comme machine de rebond pour démarrer une machine plus puissante (un PC), via le WOL sur lequel j'ai installé Owncloud et SSH (pour pouvoir administrer et éteindre la machine).

Objectifs : Yunohost me servira uniquement pour du Cloud personnel léger, via quelques applications (bloc notes, RSS...).

A faire/tester, avec rédaction des billets de blog correspondants :
- Présentation de Yunohost, avantages et inconvénients, après quelques jours et quelques semaines d'utilisation
- Test et installation de services/logiciels fournis par défaut et des services/logiciels communautaires ;
- Comparaison de cette solution face à Cozycloud et OwnCloud.
- Gestion de la sécurité, des sauvegardes ;
Sur le plus long terme :
- Test et installation de la messagerie mails en mode auto-hébergé ;

Cozycloud

J'ai depuis plusieurs mois une instance Cozycloud que j'utilise au quotidien pour la partie Agenda (que je synchronise avec mon téléphone sous Firefox OS), gestion des contacts et l'application Todoliste.

Je pense aller plus loin dans mon usage de Cozycloud en allant plus en avant. J'ai commencer par ajouter des musiques pour pouvoir les écouter en streaming depuis mon lieu de travail, des photos pour éventuellement les partager....

A faire/tester, avec rédaction des billets de blog correspondants :
- Mettre en partage public des fichiers (les pdfs de mes conférence)
- Tester plus en détails les différentes applications disponibles, les comparer à celles fournies par Yunohost
- Déterminer quelles applications je garde et j'utilise via cette instance Cozy (plus puissante que mon Raspberry)

Owncloud

Sur une machine un peu plus véloce, que je réveille via le WakeOnLan (via le Raspberry, un article dédié au sujet sera écrit), je pense installer Owncloud. Le but est de faire de la gestion et stockage des documents personnels (documents bureautiques, musique, ebooks, photos de famille).
A faire/tester, avec rédaction des billets de blog correspondants :
- Comparer les applications similaires à Cozycloud et Owncloud (Agenda, gestion des contacts)
- Faire des billets sur mon usage spécifique d'OwnCloud

Le blog

Le blog reste pour l'instant chez Free (sans HttpS, je le sais bien). Je ne sais pas encore si je vais le migrer/rapatrier ou faire un miroir sur le nom de domaine que j'ai pour mon espace cloud personnel / auto-hébergement. Chaque chose en son temps, j'ai déjà pas mal d'occupation avec les tests et analyses à mener ainsi que les billets à rédiger sur les thèmes précédents.

Et les mails

Actuellement, j'ai mon mail Free (que je garde pour des raisons historiques), un mail Riseup et un mail lié à mon nom de domaine personnel. J'aimerai à terme tester l'auto-hébergement des mails, via Yunohost. Les mails sont une part important de mon activité en ligne en dehors du blog et sont donc un point important/critique.

Mon cloud dans le cadre d'un usage collaboratif

Les outils mentionnés ci-dessus sont avant tout pour un usage purement personnel (même les outils collaboratifs type Pad me sont réservés). Si je souhaite faire un travail collaboratif à plusieurs, j'aurai tendance à passer par les outils mis en place par Framasoft et sa campagne de Dégooglisation. Ou les fonctionnalités de partage de document/de mise en public de l'instance de Cozycloud. (Mon Owncloud est sur une machine que je réveille au besoin pour ne pas la lancer en continue et est hébergé derrière une connexion ADSL donc non utilisable pour un usage public). Là encore, des billets sont prévus sur le sujet.

Conclusion

Le but des expérimentations commencées et à venir au cours des prochaines semaines est pour moi de pouvoir mieux comprendre les enjeux et problématiques liées à l'auto-hébergement (que ce soit sur une machine dédiée chez soi ou sur un serveur), de voir ce qui est accessible pour un autodidacte geek et ce qui reste encore très barbu (niveau admin sys et réseau), de voir ce qui est faisable par du grand public...

Dans chacun de mes billets, je présenterai avantages et inconvénients des solutions, les choix que j'ai fait, mes connaissances acquises et mon expérience, avec la même volonté que j'ai toujours eu via ce blog de partager et de vulgariser. Tous les billets, en plus de leurs tags spécifiques, seront bien évidemment taggués auto-hébergement

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