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Thuban : tooter en toute simplicité

mercredi 28 février 2018 à 11:24

Fervent utilisateur de dmenu ; un petit outil qui fait gagner un temps fou ; j'ai pondu un petit script qui permet d'écrire ce qui me passe par la tête sur mon compte mastodon.

Il faut juste toot d'installé et configuré pour envoyer des messages (il faut juste le lancer en console avant).
Ensuite, vient le script proprement dit, que j'associe éventuellement à un raccourci clavier pour aller plus vite :

#!/bin/sh
# envoie un mot sur mastodon
# il faut l'outil toot déjà configuré pour poster

# Les couleurs de dmenu
SB="#44475a"
SF="#8be9fd"
NB="#282a36"
NF="#f8f8f2"
FN="Hack-10"
COLORS="-fn $FN -nb $NB -nf $NF -sb $SB -sf $SF"

# Le prompt, ce que dmenu vous "dit"
P="toot:"
OPTION="$COLORS -p $P "


msg=$(echo "" | dmenu $OPTION) 
if [ "$msg" != "" ]; then 
	toot post "$msg"
fi

exit 0

On écrit son message, on valide par entrée, et pouf, c'est envoyé.

Pour que ça soit plus rigolo, voici une version qui affiche la timeline :

#!/bin/sh
# envoie un mot sur mastodon
# il faut l'outil toot déjà configuré pour poster

# Les couleurs de dmenu
SB="#44475a"
SF="#8be9fd"
NB="#282a36"
NF="#f8f8f2"
FN="Hack-10"
COLORS="-fn $FN -nb $NB -nf $NF -sb $SB -sf $SF"

# Le prompt, ce que dmenu vous "dit"
P="toot:"
OPTION="$COLORS -l 32 -p $P "


msg=$(toot timeline | dmenu $OPTION) 
if [ "$msg" != "" ]; then 
	toot post "$msg"
fi

exit 0

et ça ressemble à ça :

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Carl Chenet : Sideprojects : mes impressions après 5 mois de 4/5ème

mercredi 28 février 2018 à 10:05

Freelance depuis 2012, j’ai commencé il y environ 5 mois ma première mission en 4/5ème (un jour chômé sur les 5 habituellement travaillés dans une semaine) avec comme objectif de me libérer davantage de temps pour mes projets entrepreneuriales. Objectif atteint ?

Résumé pour les gens pressés :

Pourquoi un 4/5ème ?

Avec le développement de projets parallèles à mon activité de freelancing, je ressentais depuis plusieurs mois déjà le besoin de me libérer davantage de temps à accorder à ces projets pour les réaliser de manière un peu plus sérieuse.

En effet ayant fondé LinuxJobs.fr, le site d’emploi de la communauté du Logiciel Libre et Open Source, j’avais acquis la certitude que je pouvais grandement améliorer ce projet en lui consacrant davantage de temps, mais plus important encore d’être régulier dans mon travail.

Je travaillais déjà en général une partie du samedi mais cette journée n’est pas la plus propice au travail. Sans surprise, la majorité des gens se repose le week-end. Tout le travail nécessitant une tierce partie est donc en attente jusqu’à la fin du week-end. Ce qui ne facilite pas la réactivité et qui peut avoir un effet démotivant quand on travaille presque tout seul et qu’on a envie de voir les choses avancer.

D’autre part ma motivation à travailler sur mes projets parallèles dépendait aussi fortement de ma charge de travail journalière, de ma motivation le soir et des événements extérieurs qui survenaient et s’imposaient à mon planning. Le fait d’instaurer un jour de travail précis dédié à mes différents projets me semblait bénéfique afin d’avancer plus rapidement.

Mon travail sur mon projet le plus récent, le Courrier du hacker, la newsletter hebdomadaire résumant l’actualité francophone du Logiciel Libre et Open Source m’a démontré qu’un travail régulier permet de trouver son public plus facilement.

La mise en place

Courant septembre 2017 j’étais à la recherche d’une nouvelle mission en tant que freelance. Décidé à obtenir un 4/5ème, je précisais bien ce point aux différents recruteurs que je contactais. Je dirais même que c’était le premier point abordé lors des différentes prises de contact. Je refusais d’emblée les entretiens lorsque ce point demeurait flou. Inutile de cacher que des offres très intéressantes à temps plein me sont passées sous le nez, mais j’étais motivé à travailler désormais en 4/5ème.

Point important niveau finance : je vois le 4/5ème comme un investissement. En effet il s’agit dans un premier temps d’une perte sèche d’1/5ème de mes revenus habituels. Ce point n’est pas à négliger lorsque l’on y réfléchit. Pour compenser, je me fixe un objectif de revenu sur mes projets entrepreneurials visant à au moins compenser cette modification de mon activité.

Après trois semaines de recherche,  j’ai donc commencé une nouvelle mission en 4/5ème en négociant de ne pas travailler le mercredi. Le choix du mercredi a été guidé par différents facteurs :

Instaurer un jour fixe est à mon avis une très bonne chose. Il permet de s’organiser et de prendre des rendez-vous plusieurs semaines à l’avance. Je n’ai déplacé qu’une seule fois en 5 mois et c’est à mon avis pour le mieux.

Le premier ressenti

Les premières semaines ont été assez simples. Ne pas travailler le mercredi a rapidement instauré une motivation plus soutenue pour mon activité de freelancing. En effet il m’est plus simple de me lever le lundi en me disant que je n’en ai que pour deux jours. Le mardi est une grosse journée mais je peux me motiver en me disant que dès le lendemain je travaille sur des sujets plus personnels.

Je reviens gonflé à bloc le jeudi, qui est aussi en général une grosse journée de travail. La motivation est évidente pour le vendredi : le week-end est proche. Ma compagne travaillant le samedi, c’est également une journée que je consacre au moins en partie à mes projets personnels. Pour résumer mon ressenti : j’ai rapidement été séduit par ce rythme.

Les écueils

Toutefois au fil des semaines, certains problèmes ont surgi. Il s’agit de problèmes bien connus des télétravaileurs. Il faut préciser à l’entourage qu’être présent à la maison ne signifie pas qu’on est disponible pour « la petite course qui prend 5 minutes » ou tout autre distraction.

Je reprends également systématiquement mes proches lorsque l’expression « il ne travaille pas le mercredi » est utilisée, en précisant que je travaille, mais à domicile.

Je filtre les appels téléphoniques, afin de ne paraître trop disponible auprès de l’entourage car de fait, je ne le suis pas, même si je n’ai de relation contractuelle qu’avec moi-même ce jour-là 🙂

Autre conséquence inattendue, n’ayant pas à prendre les transports en commun le mercredi, je fais donc souvent une longue journée et ne m’arrête de travailler que pour préparer le dîner.

Autre point inattendu : les jours où la motivation est absente, il est très difficile de s’y mettre. En particulier si vous êtes un lève-tard. Ce n’est au final qu’une journée et elle passe très vite.

Autant quand on ne travaille pas pour soi, on se trouve des raisons de se lever, de s’y remettre et le cadre du bureau et la présence même virtuelle des collègues permet de se relancer, autant le jour où je travaille pour moi, je n’ai pas de filet et la seule perspective de travailler sur des projets personnels qui m’apporteront potentiellement quelque chose plus tard est la seule corde à saisir dans ces moments-là. Pas toujours simple à gérer, car on se trouve très souvent des excuses.

Conclusion

Le premier bilan est globalement positif. Toutefois on peut voir que la liste des écueils est nombreuse. J’adore le rythme et en particulier la motivation qu’il m’apporte pour le reste de la semaine. D’un autre côté, il faut lutter pour obtenir le 4/5ème et trouver la motivation suffisante pour que cette journée reste productive.

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RaspbianFrance : Comment installer plusieurs OS sur la Raspberry Pi avec BerryBoot.

mardi 27 février 2018 à 17:12

Si vous aimez découvrir de nouvelles choses et que vous êtes toujours entrain d’expérimenter avec la Raspberry Pi, vous avez peut-être déjà voulu installer plusieurs systèmes d’exploitation différents sur la même carte SD ? Ça tombe bien, BerryBoot est fait pour ça !

Par exemple, vous pourriez avoir besoin à la fois d’un média-center, d’un système de rétro-gaming et d’un système Raspbian classique ! Seulement voilà, 3 cartes SD, ça fini par faire un peu cher. D’autant plus qu’il faut encore en rajouter une nouvelle pour chaque usage supplémentaire. Et c’est sans parler du fait de devoir changer de carte à chaque fois. Tout cela fini par devenir plutôt dispendieux et même, disons le clairement, franchement chiant !

Pour résoudre ce problème, nous allons voir comment il est possible d’utiliser le logiciel BerryBoot pour installer plusieurs OS sur la Raspberry Pi et même ajouter ou supprimer des OS selon vos besoins.

Le matériel nécessaire pour ce tutoriel

Pour pouvoir suivre ce tutoriel, vous aurez absolument besoin du matériel suivant (cliquez sur les liens pour voir le matériel que nous recommandons).

Vous noterez que vous pouvez utiliser soit une carte MicroSD de grande taille (32 Go au moins), soit une carte plus petite ET un disque dur externe. En effet, BerryBoot vous permet d’installer les différents OS sur un disque dur externe plutôt que sur la carte SD. Vous devriez probablement envisager cette solution si vous souhaitez installer plusieurs systèmes susceptibles d’héberger des gros fichiers (films, sauvegardes, jeux, etc.).

Pourquoi utiliser BerryBoot plutôt que Noobs ?

En cherchant comment nous pouvions installer plusieurs OS sur une même carte MicroSD avec la Raspberry Pi, nous sommes tombés sur deux solutions, Noobs et BerryBoot. Nous avons donc cherché à savoir quel système était le plus adapté et nous avons finalement retenu BerryBoot.

En effet, contrairement à Noobs, BerryBoot n’est pas un simple installateur mais plutôt un bootloader. Sans rentrer trop avant dans les détails voici la différence.

Avec Noobs, vous allez choisir au premier démarrage les systèmes d’exploitation que vous souhaitez installer sur la carte MicroSD. Une fois ce premier démarrage effectué, vous pourrez choisir quel système utiliser, mais vous ne pourrez plus en ajouter ou en retirer. Si vous souhaitez découvrir de nouveaux OS vous devrez donc refaire toute votre carte et vous perdrez toutes vos données.

Avec BerryBoot, vous n’installez pas directement le système d’exploitation sur la carte, mais plutôt une sorte de fichier compressé que BerryBoot va pouvoir utiliser. Comme avec Noobs, vous allez pouvoir choisir au démarrage quel système vous voulez utiliser, mais cette fois vous allez aussi pouvoir supprimer ou ajouter de nouveaux OS !

BerryBoot est donc beaucoup plus adapté que Noobs quand il s’agit de découvrir de nouveaux OS ou de bidouiller (coucou François) avec la Raspberry Pi. Allons donc tout de suite installer BerryBoot sur notre raspberry !

Installer BerryBoot sur la Raspberry Pi

Pour installer BerryBoot, nous allons devoir commencer par le télécharger. Pour cela, rien de compliqué, il suffit de vous rendre sur le site de BerryBoot, et de cliquer sur le lien de téléchargement correspondant à votre Raspberry Pi (dans notre cas, « BerryBoot for the quad-core… »).

Pendant que BerryBoot télécharge, insérez votre carte SD dans votre ordinateur et formatez la en FAT32 (généralement clic droit sur l’icône de la carte SD, « Formater le périphérique », etc.).

Maintenant que BerryBoot est téléchargé et que votre carte SD est formatée, nous allons pouvoir installer BerryBoot sur la carte SD. Là encore, rien de plus simple. Il vous suffit de dézipper le fichier ZIP de BerryBoot que vous venez de télécharger, de copier le contenu du dossier obtenu (le contenu hein, pas le dossier en lui même, je vous vois venir) et de le copier sur votre carte SD.

Ceci fait, éjectez la carte SD, insérez la dans votre Raspberry Pi, branchez celle-ci aux périphériques (écran, clavier, souris) et branchez l’alimentation sur le secteur.

Vous avez une image (sinon, je vous avais dit de copier le contenu du dossier et pas le dossier…) ? Super, nous allons pouvoir passer à l’installation des systèmes d’exploitation !

Installation de BerryBoot et choix des OS

Une fois votre Raspberry Pi branchée, elle va donc démarrer et vous allez vous retrouver face à l’installateur de BerryBoot, lequel va vous permettre de configurer BerryBoot et de choisir les systèmes d’exploitation à installer sur votre Raspberry Pi.

Vous allez donc vous retrouver devant la fenêtre suivante (excusez la qualité des images, il s’agit de photos prises depuis un vidéo-projecteur, donc l’effet arc-en-ciel est notable…).

Page d'accueil de l'installateur de BerryBoot

Cette page vous permet de configurer les différentes options de BerryBoot.

Configurez donc les différentes options selon vos besoin. Dans notre cas, nous avons mis les réglages suivants :

Le champs « Type here to test keyboard » sert simplement à vérifier que les lettres affichées correspondent bien aux touches clavier sur lesquelles vous avez appuyé.

Une fois la configuration effectuée, cliquez sur « OK ».

 

Si, comme nous, vous avez choisi de vous connecter en Wifi, vous vous retrouverez alors face à la fenêtre que voici (sinon, sautez jusqu’à l’image d’après) :

Réglages du Wi-Fi de BerryBoot

Choisissez votre réseau Wi-Fi et renseignez le mot de passe associé.

Rien de bien compliqué, choisissez simplement le réseau Wi-Fi que vous souhaitez utiliser, rentrez le mot de passe du réseau dans « WPA password » et cliquez sur « OK ».

 

Berryboot va maintenant vous demander sur quel disque il doit installer les différents OS.

Fenêtre de choix du disque ou installer l'OS

Vous pouvez choisir d’installer les OS directement sur la carte SD, mais aussi sur un disque externe ou autre.

Comme vous pouvez le voir BerryBoot vous propose d’installer l’OS directement sur votre carte SD (mmcblk0), mais pas uniquement.

Ainsi, vous pouvez voir sur la capture ci-dessus qu’il propose également d’installer l’OS sur un stockage en réseau (vous pouvez donc héberger tout votre système d’exploitation en ligne, ou même en local, par exemple sur un NAS que vous feriez tourner sur une Raspberry Pi).

Par ailleurs, si vous le souhaitez, vous pouvez aussi installer l’OS sur un disque dur branché en USB à la raspberry pi (ici l’option n’est pas affichée car aucun disque n’est branché, mais elle est généralement appelée sda).

Choisissez donc le périphérique sur lequel vous souhaitez installer l’OS (dans notre cas nous avons donc choisi mmcblk0, la carte SD).

BerryBoot vous propose également de choisir le type de système de fichier à utiliser, avec par défaut ext4, lequel va très bien et que nous vous conseillons donc de laisser par défaut.

Enfin, vous pouvez choisir de chiffrer l’OS en cochant la case « Encrypt Disk ». Notez que ce type de chiffrement entraîne généralement une baisse plus ou moins importante des performances. Nous vous conseillons donc de le laisser décocher à moins d’en avoir vraiment besoin.

Une fois l’ensemble de ces options configurées, cliquez sur « Format ». Une fenêtre de progression va alors s’afficher le temps de formater la carte SD, généralement moins d’une minute.

 

Une fois la carte/disque/machin en réseau formaté, nous allons arriver sur la dernière étape de cette installation, le choix des systèmes d’exploitation à installer sur la Raspberry Pi.

Choix des OS à installer avec BerryBoot

Vous pouvez choisir les différents OS à installer sur votre Raspberry Pi.

Comme vous le voyez, les OS sont répartis en plusieurs catégories « Popular », « Others », « Appliances » et « Featured ». Il y a de fortes chances pour que les OS qui vous intéressent se situent soit dans « Popular » soit dans « Others ».

Pour choisir vos OS là encore rien de bien sorcier. Il vous suffit de cliquer sur les OS de votre choix pour qu’ils soient mis en surbrillance. Une fois tous les OS que vous souhaitez installer sélectionnés, cliquez sur « Ok » pour les installer. Une barre de chargement va alors s’afficher pour indiquer la progression de l’installation.

Une fois l’installation terminée une fenêtre s’affiche pour redémarrer la Raspberry Pi.

Premier démarrage de BerryBoot, choisir l’OS sur lequel démarrer

Une fois la raspberry pi redémarrée, vous allez vous retrouver face à l’écran de lancement de BerryBoot, lequel vous permet de choisir sur quel OS vous souhaitez démarrer.

Écran de démarrage de BerryBoot.

Ici nous avons un seul OS d’installé, Raspbian.

Au bout de 10 secondes sans action, BerryBoot lancera automatiquement l’OS par défaut. Sinon, vous pouvez cliquer sur l’OS que vous souhaitez démarrer pour le sélectionner puis cliquez sur le bouton « Boot » en bas à gauche.

Configurer BerryBoot et installer un nouvel OS sur votre Raspberry Pi

Si vous souhaitez ajouter un nouvel OS à votre Raspberry Pi, il vous suffit de cliquer sur le bouton « Edit menu » au démarrage de la rasp. Vous vous retrouverez alors face à l’écran de configuration de BerryBoot.

Écran de configuration de BerryBoot

L’écran de configuration de BerryBoot vous permet notamment d’ajouter de nouveaux OS à votre Raspberry Pi.

Pour ajouter un OS, il vous suffit alors de cliquer sur l’icone « Add OS » en haut à gauche. Vous vous retrouvez alors sur la même interface que lors de la procédure d’installation au moment de choisir les OS à installer. La procédure est exactement la même qu’à ce moment là.

Notez que vous pouvez également supprimer un OS en cliquant dessus puis sur « Delete » ou faire une sauvegarde (« Backup »).

De même, vous pouvez aussi définir l’OS à utiliser par défaut en cliquant dessus puis sur « Set default ».

Point important, c’est aussi en passant par cette interface et via « Edit config » que vous pourrez modifier les fichiers cmdline.txt, config.txt ou encore wpa_supplicant.conf, lesquels vous permettent de modifier le comportement de la Raspberry Pi. Très important donc !

Enfin, en cliquant sur « More options », vous pouvez ouvrir un terminal, réinitialiser un OS, le cloner, le réparer ou encore définir un mot de passe.

Une fois vos réglages faits, il ne vous reste plus qu’à cliquer sur « Exit » puis choisir le système d’exploitation sur lequel démarrer.

Et voilà, vous pouvez faire tourner plusieurs systèmes d’exploitation sur la même carte SD !

Vous avez désormais une Raspberry Pi capable de faire tourner plusieurs OS différents avec une seule carte SD, et sur laquelle vous pouvez ajouter ou retirer des OS sans modifier les autres !

Notez que vous pouvez utiliser le fonction « Clone » pour installer plusieurs fois le même OS, bien pratique pour monter plusieurs systèmes de développement distincts sur une même carte, ou encore pour créer une image système pour chaque membre de la famille !

En tout cas, nous on en a profité pour monter une raspberry pi avec à la fois un émulateur pour le rétro-gaming, un média-center et un serveur LAMP pour nos tests !

Cet article Comment installer plusieurs OS sur la Raspberry Pi avec BerryBoot. est apparu en premier sur Raspbian-France.

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Dimitri Robert : Scribus : importer un tableau au format CSV

mardi 27 février 2018 à 08:27

On ne peut pas dire que les tableaux soient bien gérés dans Scribus, on pourrait même dire que c’est une plaie. Quant à importer un tableau depuis un tableur, ce n’est simplement pas à l’ordre du jour…

Une gestion insatisfaisante

Actuellement (version 1.4) un tableau n’est autre qu’un groupe de cadres de texte. Une fois créé, vous ne pouvez ajuster la taille des lignes et des colonnes, vous ne pouvez appliquer de style sur les cellules. La saisie dans une cellule est rendue complexe par le groupe : il faut double-cliquer en pressant la touche Alt pour modifier le contenu d’une cellule.

La version 1.5 (version de développement de la future version stable) propose un nouvel outil de création de tableaux. Il y a même la possibilité d’appliquer des styles sur les cellules et le tableau, mais le peu de paramètres disponibles actuellement rend cette fonction inutile. De toute manière, toujours pas de possibilité d’importer un tableau, il faut le rédiger dans Scribus.

On trouve des tutoriels évoquant la possibilité d’exporter un tableau sous forme d’image vectorielle depuis un tableur comme LibreOffice Calc. Mais le tableau ainsi inséré n’est pas modifiable, y compris au niveau du style. De plus, impossible d’insérer un tableau qui s’étendrait sur plusieurs pages.

Prendre le taureau par les cornes

J’ai donc tenté de résoudre ce problème en vue d’une formation avec des archéologues, qui insèrent de longs tableaux dans leurs rapports. Je suis parti du script importcsv2table.py fourni avec Scribus qui permet d’importer un tableau au format CSV. Le comportement de ce dernier ne me convenait pas et les questions posées étaient trop simplistes. Par exemple, il ne demande pas le caractère de séparation, ce qui est la base du format CSV.

Le format CSV (pour Comma-separated values) permet de représenter un tableau sous forme de valeurs séparées par des virgules (ou d’autres caractères, absents des valeurs). Chaque ligne du texte correspond à une ligne du tableau et les virgules correspondent aux séparations entre les colonnes.

Le script ainsi produit peut être téléchargé ici : importcsv2table.py. Vous devrez ensuite le copier dans un dossier où vous rangez vos scripts pour Scribus : dans votre profil Scribus vous avez un sous-dossier plugins. Ce n’est qu’un exemple, vous pouvez en choisir un autre, du moment que vous le déclarez dans les préférences de Scribus.

Pour le tutoriel vidéo présenté ci-dessous, j’ai utilisé un grand tableau de données issues du site Etalab qui recense les lieux de tournages de films dans Paris. Je l’ai un peu épuré et n’ai gardé que 7 colonnes et 139 lignes, mais ce n’est qu’un exemple, je voulais un tableau avec beaucoup de lignes.

Voici comment l’utiliser en vidéo.

Préparation

Utilisez le script

S’ensuit une série de questions (je compte regrouper toutes ces fenêtres en une seule à terme).

Patientez, le script travaille.

Affinez

Traitez les autres pages

Certes, ce n’est pas encore aussi facile que dans d’autres logiciels, mais ce script permet de faire le travail proprement. À noter qu’il fonctionne toujours dans Scribus 1.5 .Malheureusement, il n’est toujours pas possible d’utiliser les nouveaux tableaux dans un script Python, je lance donc un appel du pied !

Cet article Scribus : importer un tableau au format CSV est publié sous licence CC By-SA 4.0 par Dimitri Robert sur Formation logiciel libre - Reprenez le contrôle de votre informatique !.

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Renault : Apports de Fedora à l'écosystème du Logiciel Libre

mardi 27 février 2018 à 07:00

Il est courant, au sein de la communauté du Logiciel Libre, de présenter une distribution GNU/Linux comme une simple intégration, ou un assemblage de tous les logiciels qu'elle propose. Une sorte de glu entre eux.

Si c'est sans doute le cas de certaines d'entre elles, nous ne pouvons en conclure que c'est toujours le cas. En particulier, la distribution Fedora va au delà de ce constat. Ses objectifs et sa communauté lui permettent de réaliser d'autres choses. En effet depuis sa création Fedora est une vitrine technologique et à ce titre a essayé de mettre en avant ou de développer des solutions novatrices pour le Logiciel Libre. Mais depuis Fedora 21, sortie fin 2011, Fedora s'est découpée en trois produits distincts. Si finalement une Fedora Workstation et Server ont accès aux mêmes paquets, le projet a souhaité fournir des expériences utilisateur adaptées à chaque cas d'usage dès la fin de l'installation. Par conséquent, Fedora Workstation a sa liste de travail pour intégrer et développer de nouvelles solutions pour améliorer l'usage bureautique de l'utilisateur.

Et si la distribution Fedora est souvent considérée comme une version de tests pour la distribution Red Hat Enterprise Linux (RHEL) de Red Hat nous allons constater que finalement toute la communauté tire des bénéfices de ses travaux.

Le présent article est une adaptation des articles de blogs ici et de Christian Schaller qui m'en a donné l'autorisation. Il a fait l'objet d'une conférence lors des JM2L de fin novembre 2017 dont vous pouvez retrouver la diapo.

Expérience utilisateur

GNOME Logiciels

Logiciels_accueil.png Logiciels_GIMP.png Logiciels_GIMP_2.png

GNOME Logiciels est un pur produit de la vision Fedora Workstation de la distribution Linux à devenir pour simplifier la vie de ses utilisateurs. Essayer de reprendre certains codes provenant des magasins applicatifs concurrents, en proposant uniquement des applications graphiques (et donc visibles pour le commun des mortels), avec des captures d'écran, des notes des utilisateurs et des commentaires.

Mais l'objectif est de fournir un tout intégré. GNOME Logiciels est donc capable de détecter si vous avez une police qui manque pour afficher un contenu dans une langue exotique, ou encore un codec multimédia pour votre film. Ainsi il peut vous proposer de l'installer à la volée au travers d'une pop-up. Il gère également de manière transparente les extensions de GNOME Shell, les mises à jour et les mises à niveau du système en passant par les firmwares des différents périphériques.

L'ensemble repose sur un format de fichier nommé appdata qui se retrouve peu à peu dans les sources de tous les logiciels concernés. Cela ouvre la possibilité à partir des mêmes données d'offrir différentes expériences utilisateur, de ne remplir et de ne traduire ces métadonnées qu'une fois.

Fedora Media Writer

Fedora_Media_Writer.png

Fedora s'est attaqué au fameux problème de la création d'une image installable sur clé USB. D'habitude il faut télécharger un fichier ISO, l'installer en suivant des procédures pas toujours évidentes et tester l'image. Et comprendre ce qu'est un fichier ISO n'est pas évident pour tous les utilisateurs.

Fedora propose un utilitaire multiplateforme, pour Windows, macOS et Linux afin de choisir l'image souhaitée (Fedora GNOME ou KDE par exemple) et procéder automatiquement à l'installation sur le média choisi. Cela est plus clair et simple pour l'utilisateur qui a besoin de moins de compétences de base pour débuter. Cela permet également de simplifier la documentation et la communication autour du projet Fedora, cette étape étant maîtrisée et ne dépendant plus de la gestion des ISO sur différents systèmes.

De plus, certains se sont amusés à concevoir par impression 3D autour d'un Raspberry Pi, un petit ordinateur nommé Fedorator pour les salons où le visiteur peut enficher sa clé USB, choisir l'image qu'il souhaite et repartir avec une image de Fedora prête à l'emploi en totale autonomie.

L'outil fleet commander

FleetCommander.png

Fleet Commander est un outil pour gérer des flottes entières de machines sous Fedora ou RHEL, notamment pour les universités, les grosses entreprises ou les administrations et ainsi, de pouvoir gérer des milliers de machines. Il est possible de configurer les postes avec un navigateur Web ou l'outil Cockpit.

Actuellement il est capable de configurer tout ce qui est accessible pour dconf (l'utilitaire de configuration de GNOME), les extensions de cet environnement, Networkmanager (dont le VPN ou le proxy). Ou de facilement migrer la configuration de Evolution vers un autre serveur de courriels. Ou encore configurer Firefox, Libreoffice et quelques autres outils plus génériques.

La configuration est intégrée avec la solution FreeIPA, et donc les informations sont liées au compte LDAP ce qui évite devoir gérer un autre service en interne.

Les performances de GNOME Shell

Carlos Garnacho a travaillé quelque temps pour identifier et résoudre des soucis de performance dans GNOME Shell.

Que l'on aime ou pas GNOME Shell, réduire sa consommation en ressource est toujours une bonne chose.

Les portails captifs

Portail_d_acces.png

Dans les lieux publics, il y a souvent du Wifi offert aux clients que ce soit dans les aéroports ou hôtels par exemple. Pour permettre l'authentification de l'utilisateur, un portail captif est souvent en place pour que l'utilisateur saisisse ses identifiants et obtienne ainsi accès à Internet.

L'inconvénient de ce procédé est qu'il est indispensable d'ouvrir une page Web quelconque pour visualiser la page d'authentification et ainsi obtenir l'accès à Internet après la saisie. Si vous ne le faites pas, la machine sera considérée comme connectée au réseau mais n'aura pas accès aux ressources du réseau. Les requêtes pour collecter ses courriels échoueraient sans indication sur la raison de l'échec.

Fedora a travaillé pour que GNOME et NetworkManager ouvrent automatiquement une fenêtre dédiée si un portail captif a été détecté. Permettant la saisie des identifiants nécessaires sans que l'utilisateur ait besoin d'effectuer cette manipulation manuellement.

Améliorations de GNOME

Renommage_en_masse.png

Quelques fonctionnalités de GNOME sont l’œuvre de la communauté de Fedora. Par exemple Carlos Soriano a apporté le renommage multiple dans Nautilus et un rafraîchissement de son interface.

Terminal_notification.png

GNOME Terminal notifie maintenant l'utilisateur quand une tâche est terminée (vraiment utile pour connaître la fin d'une longue compilation). GNOME Builder a reçu également quelques ajouts de ce côté là.

libratbag

Fedora a conçu cette bibliothèque pour faciliter la configuration des souris et d'autres périphériques d'entrées dont les manettes. Il a également une collaboration en cours avec des constructeurs pour améliorer la gestion des souris orientées jeux.

Un outil est en cours d'élaboration pour tirer partie de cette bibliothèque sous GNOME. Pour configurer les touches additionnelles, les différentes résolutions de la souris ou encore les LEDs qui arborent ces souris.

La libération des codecs audio

Ces deux dernières années, des brevets autour des codecs audio MP3, ACC et AC3 sont peu à peu tombés. Cela autorisait de fait les différents composants libres à fournir leur gestion par défaut sans devoir verser de contributions financières. Red Hat et Fedora étant des entités américaines légalement, il fallait s'assurer que tout était clair de ce côté avant de fournir le feu vert. Pour des questions légales, il vaut mieux éviter de se fier aux déclarations de personnes inconnues sur Internet.

Red Hat Legal a donc planché sur la question de la conformité des solutions libres sur le sujet (comme GStreamer) avec leur développeur pour s'assurer qu'ils ne violaient pas des brevets sur des sujets annexes encore en cours sur ces technologies ou que les brevets étaient vraiment bien tombés.

Le feu vert juridique a été donné, et normalement ces codecs ont pu intégrer la section codecs libres des différentes bibliothèques qui les implémentent.

L'intégration de Qt sous GNOME

Okular_sans_QGNOMEPlatform.png Okular-QGNOMEPlatform.png

Avec Fedora 25 et 26, il y a eu un travail pour concevoir QtGNOME plateforme. Un outil pour faire en sorte que les applications réalisées avec Qt (au lieu de GTK+ pour les applications de GNOME) se marient bien visuellement.

Cela passe aussi par l'intégration des différents paramètres, avec prise en compte du HiDPI, du thème sombre, du thème GTK+ actuel, etc. L'objectif est de minimiser au maximum l'écart visuel entre les deux écosystèmes et de s'assurer que les choix de l'utilisateur s'appliquent aux deux bibliothèques. Ainsi l'utilisateur en configurant son interface GNOME n'a pas à reproduire ces changements sous Qt également, cela est automatiquement pris en charge.

Gestion du matériel

Intégration du pilote propriétaire de nVidia

Hans de Goede et Simone Caronni ont collaboré sur les travaux de NVIDIA et d'Adam Jackson autour de glvnd. Donc si vous installez le pilote propriétaire NVIDIA provenant de dépôts correctement gérés, il n'y aura plus de conflits avec la pile graphique fournie par Mesa.

Et en cas de mise à jour du noyau, s'il y a incompatibilité, le pilote libre nouveau prendra automatiquement le relais le temps que le pilote propriétaire soit à nouveau disponible. Cela permet de corriger un souci récurrent du délai de la mise à disposition des derniers pilotes de nVidia pour le nouveau noyau.

Gestion native du pilote invité de VirtualBox dans le noyau Linux

Hans de Goede a travaillé pour incorporer dans le noyau Linux officiel le pilote invité de VirtualBox. D'habitude une fois votre système invité installé, il était nécessaire de télécharger les pilotes additionnels et les installer dans la machine virtuelle pour bénéficier du plein écran, du dossier partagé, etc.

Cette étape ne sera bientôt qu'un lointain souvenir, le pilote Linux a déjà été accepté une partie du pilote le mois dernier. La gestion du dossier partagé devrait suivre bientôt.

La mise à jour des firmwares

Richard Hughes, mainteneur de PackageKit, de GNOME Logiciels et fwup, a fourni un grand effort pour simplifier la mise à jour des différents firmwares de nos machines : l'UEFI de nos cartes mères, celui des souris, des cartes réseaux ou graphiques, etc. Il y a quelques mois, il a collaboré avec Logitech pour fournir la mise à jour automatique du firmware d'une souris de la marque suite à une faille de sécurité récemment découverte.

De nombreux ordinateurs portables de Dell sont aussi pris en charge par cette solution, qui est pleinement intégrée à GNOME Logiciels également. Des discussions seraient en cours avec d'autres marques.

Ce travail reste important pour garantir la sécurité de composants matériels souvent invisibles et même négligés dans la politique de mise à jour du système.

L'autonomie

GNOME_Battery_bench.png

Souvent Linux est considéré comme moins performant que Windows ou macOS sur la question de la gestion de l'énergie. Pour résoudre ce problème, Christian Kellner et Owen Taylor ont œuvré pour fournir un utilitaire Battery Bench Tool pour récupérer des données variées et exploitables pour identifier les problèmes réels et y apporter des solutions. En effet cet outil génère différents scénarios d'utilisation pour identifier les composants responsables de la baisse d'autonomie (le processeur, le disque dur, etc.) et ce de manière reproductible.

Pendant ce temps, Hans de Goede souhaite activer de manière générique la SATA Link Power Management dans le noyau ce qui améliorait la gestion de l'énergie des périphériques accessibles via SATA, soit des SSD ou disques dur principalement. Seulement par le passé, cela causait des corruptions de données sur certains SSD à cause d'un firmware foireux. Il souhaite des retours utilisateurs sur la question pour savoir le gain d'autonomie estimé et si des corruptions de données sont à signaler ou non.

Hans souhaite également désactiver les modules multimédia des processeurs quand ils ne sont pas actifs, ce qui permet de gagner un peu d'autonomie également.

RADV

Fedora a apporté l'implémentation libre et complète de Vulkan pour les GPU d'AMD qui sont certifiés compatibles avec la norme.

Travail de fond

Wayland

Wayland est le remplaçant de l'ancêtre X11 dans les systèmes UNIX ou Linux. La remise à plat du protocole comporte son lot de surprisses et de régressions. Après 8 ans de gestation, et 2 ans de tests intensifs sous Fedora, il a été proposé par défaut pour Fedora 25, première distribution à avoir fait ce changement nativement.

Cela a été possible grâce à Olivier Fourdan, Jonas Ådahl et la communauté Wayland pour notamment résoudre les derniers problèmes de stabilité et de rendu. L'attention a été portée notamment sur XWayland pour assurer la compatibilité ascendante avec les applications ne pouvant utiliser Wayland directement aujourd'hui.

Mais le travail continue. Actuellement, ils travaillent sur l'affichage distant du bureau.

libinput

Cette bibliothèque est le Wayland des entrées du système (claviers, souris, touchpad, tablettes tactiles, écrans tactiles, etc.). Mais contrairement à Wayland, il était possible d'utiliser libinput dans Xorg directement (à des fins de tests mais aussi pour améliorer ce dernier). Cela a permis l'apport de la gestion du multitouch par exemple et a rendu libinput fonctionnel plus rapidement.

Portage vers GTK+3

GTK+2 est une bibliothèque graphique qui fut très utilisée mais qui est aujourd'hui obsolète. Elle ne bénéficie plus d'évolutions, et ne gèrera jamais Wayland ou le HiDPI par exemple. La communauté Fedora a œuvré pour porter Libreoffice et Firefox sous GTK+3 en proposant des correctifs en ce sens, et en proposant ces logiciels en premier avec cette implémentation. Ce qui a donné lieu à l'identification de nombreux bogues qui ont pu être corrigés avant leur prise en charge par d'autres distributions.

Ce qui est prévu à l'avenir

Fedora n'est pas en reste pour l'avenir. Outre son évolution vers la modularité, la communauté a d'autres éléments à ajouter.

La construction des applications Flatpak

Owen Taylor travaille sur l'infrastructure de Fedora pour apporter de quoi construire des applications Flatpak directement, en parallèle des formats RPM classiques. L'objectif est de faciliter la vie du mainteneur qui pourra concevoir en une fois la construction des deux formats et les autres distributions ou utilisateurs pourront récupérer le Flatpak à jour directement s'ils le souhaitent.

Pipewire

Wim Taymans, co-auteur de GStreamer et grand contributeur de PulseAudio projette d'étendre le spectre de ses travaux avec Pipewire. Il souhaite avec ce composant unifier l'audio et la vidéo sous Linux. L'objectif au long terme n'est pas de gérer uniquement la vidéo, mais de prendre en compte également tout type de flux audio. Et non seulement il souhaite s'attaquer aux cas d'usage de PulseAudio, mais également à ceux de Jack (qui est plutôt dédié au traitement audio professionnel ou d'amateurs éclairés). Cela passera notamment par une compatibilité avec les applications existantes sans réécriture de leur part.

L'objectif est de rendre la plateforme Linux plus attirante pour les compositeurs et autres artistes du milieu. Pipewire a fait sa première apparition dans Fedora 27.

Optimus et équivalents

Adam Jackson travaille autour d'un nouveau composant glxmux pour permettre l'exploitation de plusieurs sessions GLX sur un même système. L'objectif est de pouvoir facilement passer de la pile Mesa, à celle d'Intel ou à celle de nVidia. Cela est bien sûr en lien pour un usage transparent de solutions hybrides comme Optimus.

Les contacts avec nVidia sont nombreux à ce sujet pour finir ce travail.

Prise en charge de Thunderbolt 3 et de sa politique de sécurité

Christian Kellner travaille sur un autre pan du matériel moderne de l'ordinateur : Thunderbolt 3. Cette norme concurrente de l'USB type C propose en plus des fonctionnalités usuelles de ce type de bus (affichage, transfert de données, etc.) un système de sécurité pour éviter qu'un périphérique inconnu ait accès de manière privilégiée à votre machine dans votre dos.

Grâce à son travail, l'utilisateur est notifié dans GNOME de la présence d'un nouveau périphérique et peut ainsi décider de lui octroyer l'accès ou non à certaines fonctionnalités de la machine.

Tests automatisés des ordinateurs portables

Les ordinateurs portables sont des machines ayant un grand nombre de périphériques en simultanée ce qui nécessite une bonne intégration avec le système d'exploitation pour en tirer pleinement partie.

Pour détecter les régressions dans ce domaine, et avoir une vue d'ensemble de la compatibilité actuelle du parc, Benjamin Berg conçoit une suite de tests dédiés à la question avec un site listant les fameux rapports.

Le HiDPI fractionnel

Les affichages à haute densité de pixels (HiDPI) sont de plus en plus fréquents dans les configurations milieu et haut de gamme. Ils permettent d'améliorer la finesse de l'affichage sans pour autant réduire la taille des éléments affichés. Cependant sur certains modèles d'écran, les ratios entiers du HiDPI produisent des affichages trop grands ou trop petits. Pour résoudre ce problème, on souhaite introduire des valeurs intermédiaires non entières. Le travail est en cours pour le permettre, d'autant qu'il faut s'assurer que cela s'applique également aux programmes tournant avec XWayland sans nécessiter une gestion directe depuis leur bibliothèque graphique ou de leur gestionnaire de fenêtre.

Le HDR

La technologie High Dynamic Range se répand de plus en plus sur les moniteurs et les ordinateurs aujourd'hui. L'objectif est de fournir une plus grande gamme de rendu des couleurs. Une collaboration est en cours avec Intel, nVidia et AMD sur le sujet pour fournir ce type de solution à Linux.

Fedora Atomic : c'est de la bombe

Fedora travaille beaucoup pour concevoir un système atomique, selon les travaux de Project Atomic. Actuellement c'est la version Cloud qui en bénéficie, mais les travaux sur la version Workstation sont en cours. Le but est d'améliorer la fiabilité du système, il sera ainsi possible de facilement mettre à jour le système en diminuant les risques liés à une procédure exécutée dans un ordre différent que prévu par exemple. Le retour à une situation antérieure en cas de problème sera également plus facile en sélectionnant l'état précédent du système dans GRUB.

Devant l'intérêt récent pour cette technologie, un groupe de travail a été constitué ce mois-ci pour faire avancer le sujet.

Conclusion

Comme nous pouvons le voir avec cette liste d'exemples, une distribution d’envergure comme Fedora, mais aussi Ubuntu, Debian ou autres peuvent apporter bien plus qu'une liste de logiciels à installer. Ils proposent des nouveaux outils, participent au développement ou à la stabilisation des logiciels qu'ils fournissent, peuvent collaborer avec d'autres entreprises ou communautés pour améliorer la prise en charge de leur produit.

Et encore, nous ne parlons que des travaux significatifs de ces trois dernières années, Fedora a également œuvré pour PulseAudio, systemd, PackageKit, NetworkManager, le pilote libre nouveau et tant d'autres composants par le passé !

Et malgré les liens forts entre Red Hat et Fedora, nous pouvons voir que beaucoup des travaux de Fedora de ces dernières années ont bénéficié à la plupart des distributions aujourd'hui. Et cela n'est pas près de se terminer.

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