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Philippe Scoffoni : Office 365 E1 gratuit pour les associations, mauvaise affaire pour le logiciel libre ?

mardi 7 janvier 2014 à 08:45

Une information remontée sur la liste de diffusion de Ploss Rhônes-Alpes dont fait partie ma société a attiré mon attention sur la gratuité de l’offre dite « E1 » d’Office 365. On savait Microsoft agressif sur ses tarifs pour les associations, voilà un pas supplémentaire de franchi.

C’est une offre que je commence à bien connaître pour l’avoir étudié suite à la demande de plusieurs clients. Concernant les associations ou ce que Microsoft appelle dans une probable mauvaise traduction : les « Entreprises à but non lucratif » voici le « don » proposé :

office365 associations

Ce qui est offert c’est l’offre E1 qui inclut la messagerie collaborative Exchange avec un nombre de comptes illimité, des boîtes mails de 50 Go, Sharepoint pour faire des sites publics ou privés, Lync pour le tchat et la vidéoconférence et pour faire bonne mesure Skydrive pour le stockage de documents (25 Go par utilisateur).

Par contre les logiciels de la firme ne sont pas compris dans cette offre. Il faudra se contenter des WebApps, version web appauvris de Word, Excel et Powertpoint.

LibreOffice serait-il donc épargné par cette offre ?

Oui et non, puisque l’offre supérieure dite « E3 » qui permet d’installer TOUS les logiciels Microsoft sur cinq postes différents par compte utilisateur est proposée à 4,30 € par mois. Et c’est en plus de tous le reste évidemment. Pour les associations fauchées, certes cela reste inabordable. Pour les autres qui ont quelques moyens, c’est extrêmement tentant.

Le souci, c’est qu’il est aujourd’hui impossible pour le logiciel libre de rivaliser. Qui pourrait offrir un tel niveau de fonctionnalités et de services en ligne gratuitement ? Personne à ce jour et probablement avant longtemps.

Que reste-t-il au logiciel libre pour séduire les associations qui seront immanquablement tentées par cette offre ? L’éthique et la peur de la NSA sont probablement le dernier rempart. Mais je le sens déjà bien léger…


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 07/01/2014. | Lien direct vers cet article

Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons BY à l'exception des images qui l'illustrent (celles-ci demeurent placées sous leur mention légale d'origine).

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La vache libre : Textadept – Un éditeur de texte intéressant pour les développeurs

mardi 7 janvier 2014 à 07:30

Les distributions GNU/Linux nous sont généralement livrées avec un écosystème qui leur est propre et une gamme d’applications qui nous permettent d’effectuer la plupart des tâches courantes. Parmi ces applications les éditeurs de texte ne manquent jamais à l’appel et ces derniers sont très nombreux. On pourra citer par exemple Gedit, Mousepad ou Kate, qui embarquent des options plus ou moins similaires. Si vous êtes sans cesse à la recherche de nouvelles alternatives et que cela concerne également les éditeurs de texte, Textadept va peut-être vous plaire. Il s’agit d’un éditeur de texte écrit en C et Lua, dont la principale caractéristique est d’être multiplateforme et mieux encore, portable. Cela signifie qu’il n’est pas nécessaire de l’installer pour pouvoir l’utiliser et que vous pouvez le lancer via un binaire précompilé depuis n’importe quel répertoire ou n’importe quel support (une clé USB par exemple). C’est plutôt sympa et cela peut parfois s’avérer très utile, mais comme vous allez le voir ce n’est pas tout et Textadept propose bien d’autres choses intéressantes.

Textadept a également la particularité d’être un très bon outil pour les programmeurs, du fait que celui-ci soit à même de pouvoir prendre en charge pas moins de 80 langages de programmation. On notera également la présence d’une interface graphique simple et minimaliste, la possibilité de gérer un grand nombre d’actions à l’aide de raccourcis clavier , la possibilité de travailler par onglets et de splitter les fenêtres verticalement et (ou) horizontalement. Pour finir on pourra noter la présence d’un Snipet qui si j’ai bien saisi (rien n’est moins sûr) permet d’ouvrir un ensemble d’onglets, un système d’auto-complétion et cerise sur le gâteau, les utilisateurs avancés pourront étendre les possibilités du soft en concevant des scripts dédiés.

Toutes ces options peuvent déjà nous mettre l’eau à la bouche, mais je vous garantis que ce n’est pas tout. Je vous invite à vous rendre sur le site officiel du projet, où vous pourrez constater que les options disponibles sont bien plus nombreuses que ça et que les possibilités offertes par Textadept sont juste monstrueuses. Ceci dit je pense qu’il est quand même utile de préciser que si cet éditeur de texte est monstrueux, il sera dans les faits plus intéressant à exploiter par un développeur que par un utilisateur comme moi, qui suis bête à manger du foin dans ce domaine :)

Si ça vous tente et comme je vous l’ai dit plus haut, vous pouvez essayer Textadept en vous procurant le binaire précompilé depuis cette page. Un paquet est également disponible via Aur pour Achlinux et Manjaro.

Amusez-vous bien, vous m’en direz des nouvelles ;)

Cet article (le foin en moins) est en partie traduit de ce billet signé lffl.org

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Framablog : Entretien avec Robert Douglass, du beau projet Open Goldberg Variations

lundi 6 janvier 2014 à 21:08

Nous vous avons déjà parlé de l’exemplaire et pionnier projet Open Goldberg Variations qui consiste, par financement participatif à libérer de la musique classique en plaçant le tout (enregistrements et partitions) directement dans le domaine public :

Deux campagnes Kickstarter ont été menées avec succès. Nous avions déjà Les Variations Goldberg de Bach, et nous aurons bientôt Le Clavier Bien Tempéré à disposition (avec donc même des partitions en braille).

Le journal The Seattle Star a rencontré Robert Douglass, à l’initiative du projet, dans une interview que nous vous proposons traduite ci-dessous.


Open Goldberg Variations


Déplacer la motivation : une interview de Robert Douglass, du projet Open Goldberg Variations

Shifting Incentives: An Interview with Robert Douglass of the Open Goldberg Variations Project

Omar Willey - 7 novembre 2013 - The Seattle Star
(Traduction : MFolschette, goofy, Lamessen, Figg’, Scailyna, antoine/marie-anne, musescore_es, Omegax + anonymes)

Robert Douglass est davantage connu comme ingénieur logiciel que comme musicien. Aficionado de Drupal de longue date, il a écrit un livre sur la construction de communautés virtuelles avec les CMS. M. Douglass est aussi l’homme à l’origine du projet Open Goldberg Variations, destiné à rendre la musique de Bach libre non seulement pour le public mais aussi pour les musiciens.

Aujourd’hui, M. Douglass s’est embarqué dans un projet encore plus ambitieux : Open Well-Tempered Clavier. Initialement, ce n’était qu’une autre occasion de rendre les œuvres classiques de Bach au domaine public. Puis une musicienne aveugle qui a soutenu le projet lui a expliqué la difficulté de trouver des partitions qu’elle puisse lire quand elle en a besoin, mettant fin à ses projets de carrière professionnelle. Le projet a alors étendu ses objectifs, pour permettre de libérer potentiellement des centaines de partitions en braille pour des musiciens aveugles.

Une telle bienveillance sociale et un tel intérêt pour une communauté musicale plus juste sont presque naturels pour quelqu’une comme Robert Douglas. Avec sa femme et partenaire Kimiko Ishizaka, il a effectué, l’année précédente, la tournée Twelve Tones of Bach (financée aussi via Kickstarter). J’ai pu l’interviewer avant qu’il ne monte sur scène pour la dernière représentation de la tournée, à l’université de Caroline du Sud.

Vous venez d’achever une tournée promotionnelle de douze concerts pour promouvoir votre nouveau projet, Open Well-Tempered Clavier. Où êtes-vous allé, et quels ont été les temps forts ?

Robert Douglass : Nous avions planifié douze concerts pendant la campagne Kickstarter pour présenter les douze tonalités du Clavier bien tempéré. Nous avons commencé à Bonn, en Allemagne, au Beethovenfest, puis visité la République Tchèque, l’Australie, la Belgique et les États-Unis pendant le parcours. À Vienne, Kimiko Ishizaka a été à l’usine Bösendorfer et a choisi le piano qu’elle utilisera pour faire l’enregistrement studio. À Chicago, nous avons participé à la grande inauguration des nouveaux studios de la fondation Pianoforte. En Caroline du Nord, nous avons fait une représentation spéciale aux studios d’enregistrement Manifold.

Dans quelle mesure ces représentations en direct faisaient-elles partie intégrante de la philosophie derrière le projet Open Well-Tempered Clavier ?

Pendant notre tournée de douze concerts, nous avons apporté la musique de Bach à autant de monde que possible dans un temps très réduit. Chaque concert était diffusé en direct (vous pouvez tous les voir en ligne). Nous avons fait cela parce que nous croyons que la musique en direct est vitale à la compréhension et au plaisir de la musique classique, mais aussi parce que notre projet est vraiment compliqué et nécessite quelques explications avant que les gens aient ce moment de « Aha ! » quand ils se rendent compte à quel point nos objectifs sont sympas. Les douze concerts nous ont donné de nombreuses chances de parler du projet avec des gens.

Aaron Dunn de Musopen a mentionné dans votre interview qu’une de ses motivations pour composer de la musique libre provient de l’idée que « l’art attire l’art ». Partager des créations dans le domaine public fournira aux autres artistes plus de matière et d’inspiration pour réaliser une création qui leur sera propre. Est-ce que vos projets partagent les mêmes convictions ?

Absolument, nous sommes complètement en accord sur ce point avec Aaron. Les gens ont réalisé des créations étonnantes à partir de notre premier projet, Open Goldberg Variations, allant de films (exemple), aux visualisations de la musique, jusqu’à utiliser les enregistrements pour enseigner le bouddhisme — et ce après une année seulement. Ces œuvres d’art que nous avons créées persisteront aussi longtemps que l’échange humain de musique par voie numérique, il y a donc un grand potentiel de créativité qui attend encore d’utiliser l’art que nous avons fabriqué. Nous sommes certains que la même chose arrivera avec Open Well-Tempered Clavier, et nous encourageons les personnes qui utilisent la musique pour créer de nouvelles œuvres.

À propos des nouvelles œuvres d’art , la majeure partie de la musique est aujourd’hui clairement destinée aux loisirs, un divertissement dans la vie de tous les jours. Votre travail avec Open Well-Tempered Clavier possède cependant une forte dimension sociale. Pas seulement dans le sens « l’art est bon pour vous » mais plutôt dans la croyance que la musique est plus importante que le simple divertissement.. Pouvez-vous développer cette idée ?’

Le rôle de la musique à l’époque de Bach allait beaucoup plus loin que le divertissement. La musique était utilisée pour explorer et expliquer les relations les plus profondes de l’existence humaine : l’amour, la mort, la joie, sans oublier évidemment la relation avec Dieu. C’était aussi profondément social ; impossible d’écouter de la musique sans que des musiciens ne jouent, et personne n’aurait pris la peine de l’écrire ou de la jouer sans une raison et une audience réceptive pour l’écouter.

Depuis, nous avons été bombardés de musique. Il est difficile de trouver un endroit public sans un supermarché, un ascenseur ou un bar qui ne vous envoie sa musique sans votre permission. Vous ne pouvez pas regarder un film ou la télévision sans être exposé aux chefs-d’œuvre de la musique, réappropriés par le cinéma ou la publicité.

Le résultat final est que beaucoup de gens ne se rendent pas réellement compte combien une œuvre comme Le Clavier bien tempéré est profonde. Ce n’est peut-être pas immédiatement apparent lors d’une écoute de 30 secondes qu’une vie entière de « nourritures » et de défis émotionnels, intellectuels et spirituels se cache derrière. En se concentrant sur l’œuvre, sur son aspect social, et en faisant attention à la qualité, nous espérons ouvrir le cœur et l’esprit des gens à la musique de Bach d’une manière qui peut-être n’aurait pas été possible autrement.

Votre projet veut rendre la musique de Bach « plus accessible ». Qu’est ce que cela signifie pour vous, et comment y parvenir ?

La musique de J.S. Bach est l’un des plus grands trésors que nous avons, et il nous appartient à tous. Nous faisons trois choses qui aident à garantir que cette musique soit facile à trouver, étudier, et utiliser, sans violer les droits d’auteurs. D’abord, comme pour Les Variations Goldberg, nous allons proposer un nouvel enregistrement en studio du Clavier bien tempéré, une œuvre monumentale, source d’inspiration. Nous faisons aussi une nouvelle partition numérique de cette œuvre, disponible au format MuseScore. C’est important parce que les fichiers MuseScore peuvent être édités, arrangés, transposés et convertis dans d’autres formats. Enfin, nous essayons de fournir cette musique sous la forme de partitions en braille qui peuvent être lues par des musiciens non voyants.

Votre travail met cette fois l’accent sur les besoins de la communauté des interprètes aveugles et mal-voyants. Ce projet a-t-il également pour objectif de toucher l’audience des artistes qui ne sont pas forcement des interprètes ? Comment pensez-vous que cela fonctionnera ?

Notre objectif de rendre la musique plus accessible aux musiciens non voyants en augmentant de manière radicale le nombre de partitions en braille est encore nouveau pour nous. Nous n’avions même pas réalisé qu’il y avait un besoin extrême avant que le projet commence. Il a fallu qu’un de nos contributeurs financiers, Eunah Choi, nous dise que les musiciens non voyants ont accès à moins de 1 % de la littérature que les musiciens voyants peuvent lire et étudier, pour que nous voyions le besoin et que nous décidions d’agir (NdT : cf ce billet du Framablog Lettre ouverte d’une musicienne aveugle).

Notre but actuel inclut la conception d’un programme libre pour convertir MusicXML, un format standard et reconnu de partition numérique, en braille. Nous sommes ingénieurs en informatique et nous avons travaillé sur MuseScore qui est un programme pour écrire la musique. Nous pouvons créer un nouveau programme qui convertit les partitions MuseScore au format braille que les non voyants peuvent lire. En plus, MuseScore.com a 50 000 partitions au format MuseScore, et ces partitions pourraient aussi être converties en braille. Cela serait une amélioration considérable pour les musiciens non voyants qui veulent étudier la musique. Si nous y parvenons, nous pouvons tripler le nombre de partitions disponibles pour les musiciens non voyants, et ouvrir la voie pour que d’autres soient créés, plus facilement, et donc se rapprocher d’une solution au problème.

Nous ne savons pas quelles autres applications de notre travail pourraient être utiles. Ce dont nous avons vraiment besoin ce sont des témoignages et des expériences de musiciens mal ou non voyants pour comprendre à quoi ressemble leur monde, et comment nous pouvons contribuer à l’améliorer.

Que pensez vous que le gens feront avec l’enregistrement et la partition, une fois que vous les aurez rendus disponibles ?

Nous avons appris grâce au projet Open Goldberg Variations que le public est très créatif, et que quand vous lui donnez une chose intéressante, comme un enregistrement et une partition dans le domaine public, ils font des choses incroyables. À commencer par des vidéos, il y en a des centaines sur Youtube et plusieurs longs métrages utilisent les Open Golberg Variations pour leur musique d’une manière ou d’une autre. L’enseignement en bénéficie aussi. La page Wikipédia des Variations Goldberg de Bach contient maintenant les enregistrements de Kimiko Ishizaka pour que les gens qui découvrent l’œuvre puissent écouter son formidable enregistrement studio.

M. Dunn parle aussi de recentrer les studios d’enregistrement et de « déplacer la motivation », afin que davantage de ressources aillent vers la découverte non pas d’artistes reproduisant des travaux anciens, mais plutôt vers des travaux récents de compositeurs modernes. En tant qu’interprète, comment Open Well-Tempered Clavier déplace-t-il cette motivation ?

Le projet Open Well-Tempered Clavier est entièrement dévoué à ce déplacement de motivations, je suis ravi que vous évoquiez cela ! Dans l’industrie musicale traditionnelle, la motivation des artistes et des studios d’enregistrement provient du copyright, qui les pousse à s’investir dans l’enregistrement qu’ils peuvent ensuite revendre au plus grand nombre de personnes possible. Si vous enlevez le copyright de l’équation, cette motivation disparaît. Dans le modèle où l’audience pré-finance l’enregistrement avec Kickstarter, vous devez recentrer cette motivation vers la planification et la description d’objectifs tels que les gens soient motivés et vous aident à les réaliser. Si tout se passe bien, vous réalisez l’enregistrement de vos rêves avec un contrôle artistique total et toutes les ressources dont vous avez besoin. Et le public finit par avoir accès à l’œuvre résultant de ce travail — qu’elle a contribué à rendre possible — sans aucune restriction de copyright qui pourrait en limiter la réutilisation.

Il est facile de constater que dans le modèle traditionnel, le public est traitée comme une clientèle, et que chaque aspect du processus de création est optimisé pour maximiser la vente. Dans le modèle de Kickstarter, débarrassé du copyright, l’accent est placé de façon à ce que le public comprenne qu’il collabore, investit et rend possible.

Derrière toutes ces tentatives de « rendre la musique libre », comme le dit le slogan de Musopen, on trouve l’idée de biens communs. Et dans cette idée de biens communs se cache celle de valeur apportée à une éducation commune. Dans quelle mesure considérez-vous que vos deux projets, Open Goldberg par le passé et Open Well-Tempered Clavier aujourd’hui, ont participé à l’élaboration d’une culture musicale open source ?

Il y a une anecdote qui répond très bien à cette question. J’ai découvert un site Internet fantastique, le Conservatoire de Dave, « une école de musique gratuite en ligne, dont le but est de fournir à tous une éducation musicale de portée universelle », et je suis tombé amoureux des centaines de vidéos expliquant clairement et intelligemment tous les aspects de la musique, en proposant une compréhension pas à pas. Dès que j’ai découvert la qualité du site, j’ai su que je voulais collaborer avec Dave pour pouvoir expliquer Le Clavier bien tempéré de Bach aux gens. J’ai contacté Dave Rees, le créateur du site, et j’ai demandé s’il voulait contribuer à notre projet en faisant des vidéos explicatives sur les préludes et les fugues que Bach a écrits. Non seulement sa réponse a été un « Oui ! » immédiat et très enthousiaste, mais il m’a aussi dit que c’était le projet Open Goldberg Variations qu’il l’avait convaincu de créer un site éducatif ouvert et de choisir la licence Creative Commons comme véhicule pour diffuser et amplifier son travail. Donc oui, les contributions que nous apportons aux biens communs ont des répercussions réelles majeures dans le domaine de l’éducation musicale open source.

Le projet Open Well-Tempered Clavier sur Kickstarter s’est terminé vendredi 9 novembre à 11 h (heure de New York). Il a manqué 5 000 $ environ à son objectif initial de 50 000 $ pour rendre accessibles les partitions en braille aux aveugles. Cependant, Robert Douglass a indiqué dans un message aux soutiens qu’il souhaitait continuer ce projet malgré tout.

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Quack1 : Lire un fichier versionné dans une de ses anciennes versions #git #hg

lundi 6 janvier 2014 à 20:28

Je l'ai déjà mentionné ici, j'écris ce blog en Markdown, et je versionne le tout avec Git. Il m'arrive aussi d'utiliser Mercurial (hg), histoire de diversifier un peu les outils que j'utilise.

J'avais besoin tout à l'heure de récupérer le contenu d'un fichier, mais dans une ancienne version. Comme je ne suis pas non plus un pro des gestionnaires de versions, faire des rebase, naviguer dans les commits et autres n'étaient pas vraiment au programme. J'ai donc cherché un autre moyen de le faire et je suis tombé sur une petite option sympa de Mercurial.

$ hg cat -r 42 post.md

Cette commande va lire le contenu du fichier post.md tel qu'il était à la révision 42.

L'équivalent pour Git c'est ça (en remplaçant par l'identifiant du commit) :

$ git show <rev>:path/fo/file.ext

Trouvé ici, tout en bas de la page, et ici.


  1. De même, Mercurial possède hg addremove pour ajouter au prochain commit tous les nouveaux fichiers et ceux modifiés et supprimer les fichiers qui n'existent plus. Je n'ai pas trouvé de façon simple de le faire en une commande avec git. 

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Dogmazic : Les péripéties du lundi – S1 – 2013

lundi 6 janvier 2014 à 13:52

par Tumulte LAL 2013

« Communiquez plus bande de pignoufs arriérés ! ». Voila en substance la principale critique à laquelle nous avons eu affaire l’an dernier (quoique « pignoufs arriérés » pas trop ; mais l’autre, si).  Beaucoup de gens se sont inquiétés des délais et se sont demandés ce que nous faisions…

Pour des raisons parfaitement compréhensibles, notre présence sur IRC ou les posts sur le forum n’ont pas suffit.

Prenons acte : Ça s’appelle « Les péripéties du lundi » c’est toutes les semaines. Quoi qu’a été fait ? Quoi qu’a va faire ? Mais où est donc Ornicar ? Ca va faquer, et ça va faquer tout de suite.

Ils sont en retard et ils n’appellent même pas pour prévenir (salauds !) !

Les retards et le manque de communication ont une seule et même raison : dans le jargon de chef de projet on appel ça le manque visibilité.

Disons que jusqu’au printemps, on était bien dans les clous, le projet avançait bien, et on a fait nos annonces en toute bonne foi…

Tout aurait dû se passer sans souci.

Bien entendu, comme tout débutant, on est tombé en plein dans le panneau en sous-estimant les inévitables problèmes liés à livraison de notre beau site.

« En un mois max, c’est réglé » qu’on se disait… raté.  Je me souvient pourtant avoir lu  un chapitre « pourquoi on sous-estime toujours les délais » dans un bouquin quelconque. J’avais également en tête  toutes mes expériences professionnels qui allaient dans ce sens… Je suppose qu’il faut se payer la deadline dans les dents à pleine vitesse au moins une fois pour avoir le diplôme.

Et puis les vrais problèmes commencèrent…

A partir de l’été, on s’est retrouvé complètement hors-piste, dans le terrifiant monde des imprévus et des nouveaux problèmes ; ceux dont on ne soupçonnait même pas l’existence un mois auparavant !

Fondamentalement, le travail restait le même, c’est toujours de la programmation…. la seule différence, c’est que je n’avait aucune foutue idée du temps que je mettrais à résoudre lesdits problèmes (je vous assure que c’est diablement angoissant !) !

On a avancé à tâtons. La journée j’échangeais mails et coups de fils avec l’hébergeur (tout en avançant le travail chez moi – où tout marchait bien) et le soir je m’entretenais avec les devs de mediagoblin. Je dis bien le soir (voir la nuit), parce qu’ils sont américains et ne vive pas aux mêmes heures que nous autres GMT+1.

Mais faut en parler quand on a des problèmes ! Appelez la hotline SOS-Dévelopeurs (15cts/min)

Certes oui, il aurait fallut. Mais comme dit plus haut : je ne savais pas trop quoi dire ! Nageant en plein inconnu, je n’étais pas en mesure d’annoncer « 1 jour », « 1 mois », « 1 an »… De plus, après des semaines de 7 jours se terminant chacuns à 1h-2h du matin, je le sentais pas trop de dire « bon ça marche pas et je sais pas quand ça marchera ». L’égo c’est bête, mais ça s’efface pas comme ça.

Accessoirement, il faut continuer à se former : design, ergonomie, programmation, gestion de projet… J’ai une étagère rien que pour ces livres là, et j’ai passé beaucoup de mon temps libre à potasser tout ça.

Oh. Et j’ai entretenu ma santé mentale en m’autorisant quelques moment de vacances, je l’avoue.

Au final, la com’ : à la trappe.

Et pourtant ils tournent ! (titre alternatif : « Les sites webs sortent pas du fondement d’une poule »)

Un ensemble complet de sites pour l’assos (décentralisés mais inter-compatibles), une V3 fonctionnelle (je m’occupe des bugs tantôt), l’ancienne archive de retour, un nouveau design, des contacts pris avec des initiatives locales et internationales…  Rappelez-vous qu’à la même date de l’année dernière PLUS RIEN ne marchait.

Il y a eu du taf. BEAUCOUP de taf.

Ne vous méprennez pas sur mes intentions lorsque j’insiste sur notre labeur. Simplement, j’ai été très surpris de découvrir que beaucoup de gens n’avait pas l’once d’une idée du travail que représentait tout ça.

C’est parfaitement logique et j’aurais dû le voir venir ! Pour beaucoup, un site ça se fait en quelque clics, car la plupart des gens n’ont (heureusement !) pas à lancer VI  ni à programmer du POO, ni même à comprendre ces acronymes barbare pour faire un site !

Mais quand on est dans du multimédia qui gère des utilisateurs et du contenus par pelleteuse de dizaines de milliers, ça ne marche plus pareil.

Je ne vous donnerais qu’un chiffre : la plus célèbre plateforme de streaming française emploi 80 ingénieurs (auxquels s’ajoutent 170 employés : marketing, chefs de projets, design…). Dogmazic c’est 1 personne à temps plein (non rémunéré) et une dizaine de bénévoles actifs sur leur temps libre.

Encore une fois, je ne veux pas de lauriers (je préfère le thym), et sûrement pas que qui que ce soit tombent dans la complaisance (pas de « quand même, c’est du boulot ! »). On a besoin de vos critiques parce qu’on bosse pour une asso qui bosse pour le bien commun (combo X2).

C’est précisément parce qu’on a besoin des critiques les plus pertinentes percutantes et les plus acérées possible que j’explique tout ça.

Les péripéties de la semaine (et du mois) qui vient

Après ce petit bilan (un peu long parce qu’il englobe toute une année), voici ce qui vous attend :

L’archive 2004-2012

En 2014 si on veut pérenniser l’action de l’asso, il va nous falloir tisser des liens et rameuter du monde ! Sans les morceaux, on est pas grand chose. j’ai donc pris du temps (au détriment de la V3) pour remettre les anciens morceaux dans un site tout neuf (l’autre étant inutilisable) avec une base de donnée nettoyée (celle de la V2 était bourrée d’incohérences).  Il reste le player et quelques menus changements ci et là.

N’oubliez pas de signaler les bugs !

Le design

Merci, merci, merci infiniment à Pauline et D.E.C.A.Y de m’avoir envoyé ce nouveau design qu’on a peaufiné pour votre plus grand plaisir ! Il reste quelques zones à finir d’adapter. c’est ce par quoi je vais commencer cet après-midi.

Attention : On va changer de moteur de forum (vanilla forum est très populaire, mais extrêmement mauvais si on veut le modifier) il sera redesigné après la migration !

Côté V3

Il y a des gros-petits bugs plein partout. C’est des trucs qui bloquent le site mais pas nécessairement compliqués à résoudre. J’ai pris du retard pour remettre l’archive en ligne et adapter le nouveau design ( c’était indispensable !). Je m’y remets cette semaine, plus de détails sur les délais et l’avancement dans les prochaines péripéties.

N’oubliez pas de signaler les bugs !

Côté com

Eh bien, maintenant qu’on sait où on va on peut se permettre ces petites mises-à-jour régulières que sont les péripéties. En espérant que vous apprécierez.

Concernant des infos plus régulières, il existe d’ors et déjà des outils de suivi dans github pour que vous vous rendiez compte de mon avancement au jour-le-jour. Ceci dit, je pense aussi aux néophytes et je vais « traduire » ces avancements en langage humain (aujourd’hui c’est écrit en « programmeur » et c’est incompréhensible) … probablement ma deuxième priorité de la semaine.

Les finances et la campagne de don

Après un an passé dans le cambouis, je vais être franc avec vous : cette association à besoin de 3 permanents et ne tiendra pas à moins de 2. C’est un nombre ridicule à côté d’autres sites, mais suffisant (pour l’instant).

Il nous reste tout à (re)construire au niveau des partenariats des modèles économiques alternatifs (pour l’asso et les artistes) et il s’agit d’un travail à temps plein.

De fait, nous allons lancer une campagne de don internationale pour la fin du mois. Voici un autre grand chantier pour le mois de janvier, mais il est indispensable pour la survie à long-terme de l’association !

Voila ce qu’il y a à dire pour le moment, n’hésitez pas à commenter ou à poser des questions pour la semaine 2 des péripéties !

 

A la semaine prochaine

 

T.:.

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