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Thuban : Détecter les paquets inutilisés sur OpenBSD

mercredi 6 décembre 2017 à 07:07

Si vous avez installé votre OpenBSd depuis quelques temps, peut-être souhaitez-vous faire un peu de ménage.
Rien de tel que de supprimer les ports et paquets inutilisés, puis terminer avec les commandes suivantes pour retirer les dépendances inutiles et vérifier le système :

pkg_delete -a
pkg_check

Afin de détecter quels paquets ne me servent plus depuis longtemps et que j'ai peut-être oublié, j'utilise le script suivant

Il regarde la liste des paquets installés puis affiche ceux qui ont un éxécutable qui n'a pas été utilisé depuis plus d'un mois. (changez la variable DAYS pour un autre délai).

Voici le script :

#!/bin/sh
# print unused packages that may be deleted

# It only check if last access time of binaries is older than a month by default.
# It doesn't check for libs, only bins

DAYS=15    # Number of days since last access
LAST=$(($(date +%s) - ($DAYS * 24 * 3600)))

echo "Those packages haven't been used in the last $DAYS days : "

for P in $(pkg_info | cut -d' ' -f1); do 
        BINS=$(pkg_info -L $P) |grep '/usr/local/bin')
        for B in $BINS; do
                # check if $B is a link
                B=$(readlink -f $B)
                if [ $(stat -f %a $B) -lt $LAST ]; then
                        echo "$P  | $B"
                fi
        done
done

Décidément, que j'aime OpenBSD. La simplicité de ses outils permet de, très facilement, récupérer des informations sans prise de tête.

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nIQnutn : youtube-dl: télécharger les vidéos Youtube

mardi 5 décembre 2017 à 17:07

Pour lire des vidéos Youtube, il existe une solution simple, aller sur youtube.com se taper la pub, les commentaires nauséabonds et les recommandations douteuses ou se la jouer ninja en téléchargeant directement la vidéo.

Le streaming, c'est pratique mais ça ne permet pas de lire en étant hors ligne et pas de possibilité d'archiver ni de partager des vidéos. C'est le cas pour tous les autres sites de streaming, mais ça tombe bien parce que youtube-dl gère de très nombreux sites (comme son nom ne l'indique pas).

C'est un couteau suisse, en ligne de commande, qui risque de rebuter quelques-uns mais qui est un incontournable. L'essayer c'est l'adopter en plus on va tout détailler pour que vous puissiez l'utiliser sans difficultés.

[sommaire ordre="ol" type="1"]
  • Installation
  • Utilisation
  • [somOl type="disc"]
  • Télécharger une vidéo
  • Télécharger une vidéo (méthode avancée)
  • Télécharger les sous-titre de la vidéo
  • Télécharger une playlist
  • Télécharger plusieurs vidéos
  • Définir le nom du fichier de sortie
  • Récupérer le lien de la vidéo
  • Divers
  • [/somOl]
  • Conclusion
  • Ressources
  • [/sommaire]

    Installation

    Je préfère installer le paquet youtube-dl depuis les dépôts Debian par fainéantise. Tant que ça marche, je ne m'aventure pas à installer la dernière version.

    Installer depuis les dépôts

    On installe avec notre gestionnaire de paquet préféré:

    [codeRoot]apt install youtube-dl[/codeRoot]

    Installer la dernière version

    La procédure d'installation simplifiée:

    [codeRoot]curl -L https://yt-dl.org/downloads/latest/youtube-dl -o /usr/local/bin/youtube-dl chmod a+rx /usr/local/bin/youtube-dl[/codeRoot]

    mais je vous recommande de lire la documentation: http://rg3.github.io/youtube-dl/download.html

    Vérifier la version utilisée

    Pour voir quelle version vous utilisez:

    [codeUser]youtube-dl --version[/codeUser]

    Si vous rencontrez des difficultés, cela peut venir d'une version trop ancienne ou d'un site qui n'est pas/plus géré. Cette information vous sera utile à ce moment.

    Utilisation

    On décide de télécharger la vidéo: "Alladech - Shaïning - Les Kassos #41" https://www.youtube.com/watch?v=7iMr0DzAXaQ
    Si vous ne connaissez pas Les Kassos, il n'est pas trop tard.

    Télécharger une vidéo

    La solution la plus facile pour télécharger une vidéo:

    [codeUser]youtube-dl https://www.youtube.com/watch?v=7iMr0DzAXaQ[/codeUser]

    Le problème avec cette commande, c'est qu'on ne choisit pas grand chose. Dans ce cas, j'ai téléchargé la vidéo en 1080p (c'est pas toujours utile) et si vous n'avez pas beaucoup de place ni de bande passante ça va être pénible.

    La solution, c'est de choisir quel format télécharger.

    Télécharger une vidéo (méthode avancée)

    D'abord, on va voir qu'elles sont les formats et les qualités disponibles:

    [codeUser]youtube-dl -F https://www.youtube.com/watch?v=7iMr0DzAXaQ [youtube] 7iMr0DzAXaQ: Downloading webpage [youtube] 7iMr0DzAXaQ: Downloading video info webpage [youtube] 7iMr0DzAXaQ: Extracting video information WARNING: unable to extract uploader nickname [youtube] 7iMr0DzAXaQ: Downloading MPD manifest [info] Available formats for 7iMr0DzAXaQ: format code extension resolution note 139 m4a audio only DASH audio 48k , m4a_dash container, mp4a.40.5@ 48k (22050Hz), 526.91KiB 249 webm audio only DASH audio 57k , opus @ 50k, 569.12KiB 250 webm audio only DASH audio 71k , opus @ 70k, 708.14KiB 171 webm audio only DASH audio 108k , vorbis@128k, 1.07MiB 251 webm audio only DASH audio 127k , opus @160k, 1.24MiB 140 m4a audio only DASH audio 128k , m4a_dash container, mp4a.40.2@128k (44100Hz), 1.37MiB 160 mp4 256x144 DASH video 47k , avc1.4d400c, 25fps, video only, 288.10KiB 278 webm 256x144 144p 81k , webm container, vp9, 25fps, video only, 640.82KiB 133 mp4 426x240 DASH video 98k , avc1.4d4015, 25fps, video only, 527.64KiB 242 webm 426x240 240p 154k , vp9, 25fps, video only, 999.95KiB 134 mp4 640x360 DASH video 206k , avc1.4d401e, 25fps, video only, 1.11MiB 243 webm 640x360 360p 285k , vp9, 25fps, video only, 1.82MiB 135 mp4 854x480 DASH video 370k , avc1.4d401e, 25fps, video only, 2.03MiB 244 webm 854x480 480p 477k , vp9, 25fps, video only, 3.06MiB 136 mp4 1280x720 DASH video 651k , avc1.4d401f, 25fps, video only, 3.91MiB 247 webm 1280x720 720p 1157k , vp9, 25fps, video only, 8.19MiB 137 mp4 1920x1080 DASH video 1258k , avc1.640028, 25fps, video only, 8.47MiB 248 webm 1920x1080 1080p 2373k , vp9, 25fps, video only, 21.62MiB 17 3gp 176x144 small , mp4v.20.3, mp4a.40.2@ 24k 36 3gp 320x180 small , mp4v.20.3, mp4a.40.2 43 webm 640x360 medium , vp8.0, vorbis@128k 18 mp4 640x360 medium , avc1.42001E, mp4a.40.2@ 96k 22 mp4 1280x720 hd720 , avc1.64001F, mp4a.40.2@192k (best)[/codeUser]

    Cette commande ne télécharge rien.

    Télécharger une vidéo en choisissant son format

    Je décide maintenant de télécharger la vidéo dans un autre format, par exemple en .mp4 avec la résolution 640x360.

    [codeFile fichier=""]format code extension resolution note 18 mp4 640x360 medium , avc1.42001E, mp4a.40.2@ 96k[/codeFile]

    Il suffit de récupérer le code de la vidéo qui correspond et de lancer la commande:

    [codeUser]youtube-dl -f 18 https://www.youtube.com/watch?v=7iMr0DzAXaQ[/codeUser]

    De la même manière, je peux aussi combiner le format audio et le format vidéo. Par exemple, si c'est un clip, on peut choisir une qualité audio élevée et une qualité vidéo faible.

    [codeUser]youtube-dl -f 160+140 https://www.youtube.com/watch?v=7iMr0DzAXaQ[/codeUser]

    Télécharger les sous-titre de la vidéo

    On commence par lister les sous-titre disponible pour cette vidéo:

    [codeUser]youtube-dl --list-subs https://www.youtube.com/watch?v=7iMr0DzAXaQ ... Available subtitles for 7iMr0DzAXaQ: Language formats fr vtt, ttml be vtt, ttml it vtt, ttml es vtt, ttml en vtt, ttml ja vtt, ttml de vtt, ttml[/codeUser]

    Pour télécharger uniquement les sous-titre en français

    [codeUser]youtube-dl --write-sub --sub-lang fr --skip-download https://www.youtube.com/watch?v=7iMr0DzAXaQ[/codeUser]
    
    

    On peut aussi récupérer les sous-titres dans plusieurs langues:

    [codeUser]youtube-dl --write-sub --sub-lang be,de,ja --skip-download https://www.youtube.com/watch?v=7iMr0DzAXaQ[/codeUser]

    Pour télécharger la vidéo et intégrer les fichiers de sous-titre dans le fichier:

    [codeUser]youtube-dl -f 160+140 --write-sub --sub-lang fr --embed-subs https://www.youtube.com/watch?v=7iMr0DzAXaQ[/codeUser]

    Télécharger une playlist

    Je veux récupérer la saison 1 de Kassos, elle disponible sous forme de playlist ici: https://www.youtube.com/playlist?list=PLPkQoAsYuIp1HrM3LP3dkST_7YjIhvTIM

    Une solution simple consiste à utiliser uniquement le lien de la playlist comme on l'a fait pour une vidéo:

    [codeUser]youtube-dl https://www.youtube.com/playlist?list=PLPkQoAsYuIp1HrM3LP3dkST_7YjIhvTIM[/codeUser]

    Ici, on récupère toutes les vidéos de la playlist (22 vidéos au total).
    Dans le cas où je ne souhaite récupérer que les 16 épisodes (donc pas de teaser ni trailer):

    [codeUser]youtube-dl --playlist-start 1 --playlist-end 16 https://www.youtube.com/playlist?list=PLPkQoAsYuIp1HrM3LP3dkST_7YjIhvTIM[/codeUser]

    si on indique pas de numéro après --playlist-start ou --playlist-end, le téléchargement commencera par la première vidéo et se terminera à la dernière.

    Télécharger plusieurs vidéos

    Pour télécharger plusieurs vidéos (hors playlist), il est possible de faire ça grâce une seule commande.
    Dans cet exemple, on récupère un épisode de chaque saison.
    On commence par créer un fichier texte avec tous les liens des vidéos à télécharger:

    [codeFile fichier="liste.txt"]https://www.youtube.com/watch?v=43ehs06IxlA https://www.youtube.com/watch?v=pLVtpMqTUSI https://www.youtube.com/watch?v=FD3i31DGAMI[/codeFile]

    Ensuite on lance notre commande:

    [codeUser]youtube-dl -a liste.txt[/codeUser]

    C'est tout.

    Définir le nom du fichier de sortie

    Plutôt que de s’embêter à renommer les fichiers après le téléchargement, on peut indiquer dans la commande ce qui doit être mis comme nom de fichier. Ici, le titre de la vidéo et son extension:

    [codeUser]youtube-dl https://www.youtube.com/watch?v=7iMr0DzAXaQ -o "%(title)s.%(ext)s"[/codeUser]

    Pour les infos complémentaires lire la section "OUTPUT TEMPLATE" du man.

    Récupérer le lien de la vidéo

    Pour obtenir l'URL de la vidéo, et l'ouvrir en streaming dans VLC ou mplayer:

    [codeUser]youtube-dl -g -f 43 https://www.youtube.com/watch?v=Un2yBgIAxYs https://r8---sn-n4g-atok.googlevideo.com/videoplayback?ei=_oYlWtsglN1w0a6byAg&ms=au&ipbits=0&pl=23&mv=m&source=youtube&mt=1512408704&id=o-AG4rJwtEp9i5733-6z6v2NOL7b6haeaQd7QlLR--tzGg&mm=31&expire=1512430430&itag=43&sparams=clen%2Cdur%2Cei%2Cgir%2Cid%2Cinitcwndbps%2Cip%2Cipbits%2Citag%2Clmt%2Cmime%2Cmm%2Cmn%2Cms%2Cmv%2Cpl%2Cratebypass%2Crequiressl%2Csource%2Cexpire&mn=sn-n4g-atok&signature=A097A1E939EB0568D66B4C900906F6CA29D27CFF.3952EF1EA8D9E9F61FBC1AF2D10C00361B24EBF1&requiressl=yes&initcwndbps=1798750&ip=77.130.135.150&mime=video%2Fwebm&gir=yes&key=yt6&clen=62659982&ratebypass=yes&dur=0.000&lmt=1469203314069116[/codeUser]

    Divers

    Pour mieux comprendre les URLs sur Youtube. Dans l'URL on peut retrouver différente informations:

    https://www.youtube.com/watch?v=o6xHCmQOuXc&index=10&list=PLPkQoAsYuIp3FU9dPoa2WLHssuU9WuZAQ

    Conclusion

    On a utilisé youtube-dl sur YouTube mais il fonctionne sur de très nombreux sites . Je n'ai présenté que les fonctions de base alors qu'il existe de nombreuses fonctionnalités. En plus, il est possible de combiner les différentes options.
    Si vous avez des astuces sur youtube-dl ou un meilleur utilitaire, vous pouvez les partager en commentaire.

    Ressources

    [codeUser]man youtube-dl youtube-dl --help[/codeUser]
    nIQnutn CC-BY

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    Goffi : Tickets et « merge-requests » basés sur XMPP avec SàT

    mardi 5 décembre 2017 à 13:04

    Beaucoup de travail a été effectué lors des derniers mois, me laissant peu de temps pour parler des nouveautés. Jetons un coup d'œil à la dernière.

    Pour le développement de Salut à Toi nous ne voulons pas utiliser de logiciels propriétaires ou centralisés et nous utilisons Mercurial, aussi nous avons jusqu'ici été réfractaires à utiliser les plateformes actuellement à la mode. Avec les améliorations récentes de notre composant SàT Pubsub (vous pouvez lire – en anglais – l'article de jnanar pour plus d'infos), et de Libervia, notre interface web, il est devenu clair que notre vieille idée d'utiliser XMPP et SàT pour gérer les tickets était à portée de main, nous l'avons donc fait.

    SàT est maintenant capable de gérer les tickets via XMPP, en utilisant pubsub. Il a de nombreux avantages à cela :

    • c'est décentralisé et fédéré, pas besoin de X comptes pour utiliser X gestionnaires de tickets. Vous pouvez également importer des tickets de projets tiers (par exemple des greffons pour votre projet) dans votre propre site web.
    • c'est standard : il est possible de retrouver ou gérer des tickets sur un serveur extérieur facilement, sans API propriétaire.
    • c'est extrêmement souple : n'importe quel champ peut être utilisé, et le mécanisme peut être utilisé pour toute liste (rapports de bogues, choses à faire, liste de courses, etc.).
    • étant basé sur SàT, c'est multi-plateformes
    • on peut utiliser des passerelles, pour par exemple intégrer de manière transparente les tickets d'autres services (par exemple Gitlab ou Github)

    Le fonctionnement est basé sur pubsub avec une extension expérimentale (non standard pour le moment): les schémas de nœud qui permettent de spécifier une mise en forme des données (en utilisant les « data forms » qui devra être respectée pour chaque élément (chaque ticket). De cette façon, les tickets publiés par des clients tiers peuvent être vérifiés et validés. Pubsub a également un système de permissions qui permet d'avoir des collections de tickets publiques ou privées (des nœuds dans la terminologie pubsub). Les commentaires utilisent l'extension microblogage de XMPP (qui aurait plutôt dû s'appeler « blog »).

    Mais ça n'est pas tout ! Une autre fonctionnalité a été implémentée par-dessus ça : les requêtes de merges (« merges requests »). L'idée ici et d'avoir un moyen de proposer des modifications/améliorations à un projet sans être lié à un outil particulier, c'est-à-dire que l'on peut les utiliser avec Mercurial, Git ou potentiellement n'importe quel outil. Encore une fois, nous profitons de la décentralisation, et nous pouvons avoir des collaborations/contributions en personnes sur des serveurs différents.

    Ci-dessous vous avez une petite vidéo (en anglais) qui montre les requêtes de merge. On utilise jp (l'interface CLI de SàT) pour envoyer les modifications à un serveur. Par défaut, le serveur va essayer tous les gestionnaires de « merge requests » jusqu'à ce qu'il trouve lequel peut gérer le dépôt demandé. Il y a une petite couche autour des commandes pour faire les opérations de base (en particulier créer les données à exporter), puis les données et métadonnées sont mises en forme et envoyées sur le nœud pubsub. Pour le moment, seul Mercurial est implémenté, mais Git va bien entendu suivre, et peut-être un gestionnaire de base utilisant un diff pour les cas les plus simples.

    Bien sûr, la fonctionnalité est nouvelle et encore basique : il n'est pas encore possible de préciser les lignes du code auxquelles un commentaire se réfère, ou d'utiliser une mise en forme riche. Cela va bien sûr venir plus ou moins vite, mais si vous voulez accélérer les choses, eh bien, les « merge requests » sont les bienvenues ;).

    Vous pouvez le voir en œuvre sur le gestionnaires de tickets de SàT

    Pour celles et ceux qui sont à Paris, je serais au « Paris Open Source Summit » (POSS) demain et jeudi (au stand A2, « Salut à Toi »). Si vous voulez aider le projet, nous sommes sur Liberapay.

    Bientôt d'autres billets sur les nouveautés dans SàT…

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    dada : Streamer sa musique librement

    mardi 5 décembre 2017 à 07:42

    Il existe des tonnes de façon d'apprécier sa musique sans pour autant la traîner sur des CD ou sur la carte mémoire de son téléphone. Les plus simples consistent à prendre un abonnement chez Deezer ou chez Spotify mais, manque de chance, c'est plein de DRM et ça ne fonctionne pas partout sur la planète. Oui, je reste un grand traumatisé de Spotify : je n'ai jamais réussi à écouter mes playlists alors que je vadrouillais en Syrie (avant !).

    Du coup, voici ma solution. C'est n'est peut-être pas la plus simple mais elle me permet de combiner Nextcloud, Sonerezh et Power Ampache. Avec tout ça, j'écoute ma musique via une interface web et via une application mobile partout où je veux et je contrôle tout. Le seul souci, c'est que ça me coûte cher en musique.

    Nextcloud ?

    Pour n'avoir qu'à copier/coller mes dernières trouvailles dans un répertoire de mon PC. Il va être parcouru par le client de synchronisation : son contenu va donc directement être envoyé sur le serveur de streaming. C'est simple, facile et pour les feignants. En plus, ça fait déjà un backup.

    Music ?

    C'est l'application qui permet de lire ses fichiers audios dans NC. Ça fait du bon boulot, mais c'est moche et assez lent. Je préfère carrément Sonerezh. Ceci-dit, elle supporte l'API d'Ampache, et ça, c'est cool. Vous le voyez arriver, le lien avec Power Ampache ?

    Power Ampache ?

    Là, c'est le Graal. Votre NC est configuré, Music fournit l'API d'Ampache : Power Ampache va tout récupérer. Vous avez maintenant du streaming audio de qualité sur votre Smartphone. Bah oui, ça supporte le FLAC, tout ça !
    Ah, et pensez à cocher "Offline Songs" si ça vous embête de pomper votre forfait 3/4G.

    Sonerezh ?

    Quand votre NC récupère vos fichiers audios, vous y avez accès via Music et Power Ampache, mais pas via une belle et rapide interface web. C'est là que Sonerezh débarque.
    Pour que ça marche, il faut lui dire d'aller récupérer le contenu de votre répertoire Musique qui est dans Nextcloud, tout simplement.
    Perso, je suis passé par le principe du stockage externe de Nextcloud pour que tous les partis puissent se parler, et que je puisse faire du gros copier/coller depuis mon PC sans avoir jamais à me connecter au serveur.

    Qu'est-ce que ça donne ?

    Sonerezh :



    Power Ampache :


    Tout cela n'est pas parfait, mais c'est de la bonne bidouille ! Du logiciel libre et un peu d'idées pour ne plus jamais se prendre le choux à gérer sa musique entre le local et le distant. Y'a sans doute plus simple, mais bon, une fois que ce système est en place, on n'a plus qu'à vérifier les tags avec EasyTAG et à faire un copier/coller. Cool.


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    Carl Chenet : LinuxJobs.fr : le point après deux ans

    mardi 5 décembre 2017 à 01:21

    Le 9 octobre 2015, il y a donc à peu près deux ans, LinuxJobs.fr, le site d’emploi de la communauté du Logiciel Libre et Open Source, était annoncé en fanfare sur LinuxFR. Qu’en est-il du projet deux ans après ? Ce billet vise à fournir les principales données concernant le projet.

    Petit rappel, pourquoi LinuxJobs.fr ?

    Étant un professionnel du Logiciel Libre, j’avais constaté que pour trouver des offres d’emploi répondant à mes critères de recherche, il était nécessaire le plus souvent que l’annonce présente une certaine sensibilité à l’écosystème du Logiciel Libre. Or, je trouvais rarement des indications de ce type dans les annonces que je consultais. Il était la plupart du temps impossible de savoir si cette société serait amicale envers le Logiciel Libre. Les offres de postes intéressants existent bien sûr, mais sont très clairesemés et donc difficiles à dénicher. De plus pour les jeunes diplômés sans réseau d’entraide déjà constitué, les pièges sont nombreux.

    Mieux vaut choisir soi-même les technos avec lesquelles on veut travailler… plutôt que de laisser les autres décider pour vous

    Les logiciels libres offrent très souvent des technologies innovantes et efficaces et donc massivement employées dans l’industrie IT, mais aussi de valeurs comme l’entraide et la mise en commun des connaissances. Le succès du Logiciel Libre et de l’Open Source est criant dans le monde informatique (même Microsoft s’y est mis) mais les valeurs que je recherchais n’apparaissaient pas dans les annonces d’emploi. En parlant de ce point autour de moi, je rencontrais de la part des autres membres de ces communautés une grande méfiance vis-à-vis des recruteurs et des annonces d’emploi. Il me semblait que je tenais là un besoin.

    Lancement du projet

    Pour lancer le projet, j’avais besoin d’un moteur de sites d’emploi, à même de présenter des annonces. Après une rapide étude des logiciels libres disponibles, j’optais pour Jobskee, un moteur de site d’emploi sous licence MIT développé par une programmeuse Elinore Tenorio. Je prenais contact avec elle et vérifiais que nous pouvions travailler ensemble pour apporter des améliorations au moteur du site dans l’avenir.

    Quelques jours avant d’annoncer officiellement le lancement de LinuxJobs.fr au grand public, j’avais envoyé un e-mail à tous les recruteurs de mon carnet d’adresse et quelques-uns avaient posté des annonces. La pompe était amorcée. Pour la première version, j’optais pour un modèle de fonctionnement où les candidats entraient directement en contact avec les recruteurs. Simple et efficace. Je voulais à la fois confirmer l’existence du besoin et commencer à construire une communauté autour du site.

    Le lancement a été un grand succès, les visiteurs ont afflué massivement. Je suivais fébrilement les statistiques minute à par minute. Après une première journée incroyable, le trafic était divisé par deux le lendemain, avant de devenir négligeable au bout d’une semaine, malgré la présence des flux RSS par catégorie et par ville et de la possibilité d’être alerté par e-mail des nouvelles annonces. Sans budget pour de la publicité, j’allais devoir recourir aux réseaux sociaux pour créer un lien plus régulier entre LinuxJobs.fr et ses utilisateurs.

    La première communication de LinuxJobs.fr sur LinuxFR

    La locomotive est lancée

    Rendre public un nouveau projet, c’est se confronter aux remarques de son public. J’ai essayé d’y être de suite très attentif en priorisant bien sûr la correction des bugs (prioritaire) et les améliorations à apporter. Dans les premiers mois du projet, j’ai interrogé les premiers utilisateurs, écouté leurs remarques, pesé le pour et le contre, puis fait développer les fonctionnalités correspondantes. Le site a donc rapidement évolué, que ce soit au niveau de son utilisation par le public (côté frontend) ou en améliorant son moteur (côté backend). J’aime beaucoup l’image de la locomotive que l’on répare pendant qu’elle roule. Travailler sur un service en ligne nous place exactement dans cette situation.

     

    Obligation de passer la site pour poser sa candidature

    Le changement majeur d’utilisation du site a eu lieu en début d’année 2017, quand l’obligation de poster une candidature via le site a été imposée en lieu et place de l’ancien modèle où le candidat et le recruteur entraient directement en contact via les coordonnées laissées sur l’annonce par le recruteur.

    Les deux principales raisons ont été d’une part de réduire le spam reçu par les recruteurs et de fournir davantage de métriques aux recruteurs dans son espace personnel (nombre de vues d’une annonce et nombre de candidatures reçues principalement) afin de clairement faire comprendre à ce dernier l’intérêt pour lui d’utiliser LinuxJobs.fr plutôt que 26 autres sites d’emploi. Impossible sans lui signifier clairement la provenance des candidatures. Les informations à fournir côté candidats sont très légères et ne donne pas lieu à la création d’un compte. La base de données de LinuxJobs.fr a été déclarée à la CNIL.

    Les réseaux sociaux

    Twitter

    Lors de l’annonce de lancement du project, j’avais annoncé la disponibilité du compte Twitter de LinuxJobs.fr. J’allais rapidement développer l’automatisation des publications et le rappel des offres existantes afin d’intéresser les Libristes présents sur Twitter à s’y abonner. La tâche était de longue haleine car il fallait à la fois faire grandir ce compte et développer des outils pour automatiser la tâche fastidieuse de « Community Manager », incompatible avec le temps que j’avais à accorder à ce projet.

    Avec bientôt 1000 abonnés, Twitter a rapidement permis une bonne diffusion des offres et a contribué à rendre LinuxJobs.fr davantage visible peu de temps après la naissance du projet.

    Diaspora*

    En bon Libriste, j’avais des réticences importantes à l’utilisation de réseaux sociaux privateurs comme Twitter. Un mois après le lancement officiel, je cherchais toujours à augmenter la présence de LinuxJobs.fr sur les réseaux sociaux. C’est donc tout naturellement que je me suis intéressé à Diaspora* via le pod Framasphere offert par les amis de Framasoft, dont le public correspondait parfaitement au profil d’un nombre important de membres de la communauté du Logiciel Libre. J’ai donc créé le compte Diaspora* de LinuxJobs.fr.

    Malheureusement à ce jour le public de Diaspora* n’a pas été conquis par les offres d’emploi présentées par LinuxJobs.fr, sûrement par ma faute mais je vois aussi un lien avec le manque d’une API qui ne m’a pas permis de développer un outil d’automatisation d’envoi de messages vers ce réseau, situation qui pourra toutefois évoluer.

    Mastodon, le petit dernier

    Le monde des réseaux sociaux est resté relativement stable pour ce qui touche au Logiciel Libre jusqu’à l’extraordinaire percée médiatique du nouveau réseau social décentralisé basé sur un logiciel libre : Mastodon, autour d’avril 2017. Après m’y être intéressé à titre personnel, je l’ai rapidement considéré comme une opportunité d’aller chercher les Libristes sur ce nouveau réseau. Le projet a donc sa propre instance linuxjobs.social avec son compte principal @linuxjobsfr et plusieurs autres comptes qui présentent aujourd’hui en cumulé près de 500 abonnés en quelques mois. Un début plutôt prometteur et un relais de croissance médiatique pour LinuxJobs.fr, donc.

     

    Le modèle payant et les chiffres

    Quelques chiffres côté recruteurs

    Au bout de deux ans, 684 annonces ont été publiées via LinuxJobs.fr. En vérité le nombre est un peu plus grand car certains recruteurs effacent leurs annonces ou ferment leur compte, mais cela donne l’ordre de grandeur. 444 recruteurs ont actuellement un compte sur LinuxJobs.fr. Voici le nombre d’annonces en moyenne postées depuis le début de l’année 2017.

     

     

    Les dépenses

    Les frais ont donc augmenté régulièrement depuis deux ans, au fil des corrections de bugs et des nouvelles fonctionnalités, sachant que je n’ai absolument pas développé le site moi-même, mais plutôt des outils autour. Le développement du site a donc représenté le premier point de dépense. Il y a eu également des frais de graphisme (logos, boutons du site) et l’hébergement du serveur.

    Les dépenses ont atteint environ un total de 6000€ (grosso modo, tout compris) en deux ans.

    Afin d’essayer d’amortir cette somme et surtout de rendre le modèle pérenne en dégageant un peu d’argent afin que je puisse continuer et prendre le temps nécessaire pour faire évoluer le site correctement, le site est devenu payant pour les recruteurs en février 2017.

    La totalité des revenus provient donc de la vente d’annonces aux entreprises, annonces affichées sur le site et relayées également sur les réseaux sociaux. Le pack comprenant une seule annonce est à 69€ TTC (le plus vendu, de loin). Les tarifs pour les packs suivants (5, 10 et 15 annonces) sont très  fortement dégressifs. Le tarif du premier pack a été revu deux fois à la hausse est reste encore bien en-dessous des prix pratiqués par la plupart des sites d’emploi.

    Les revenus

    Côté revenus, voici les chiffres depuis que LinuxJobs.fr est devenu payant en février 2017.

    Soit un total d’environ 4600€ sur 10 mois, donc une moyenne de 460€ par mois, sachant que le mois d’août est un mois avec très peu d’activité traditionnellement dans le monde du recrutement.

    Comment expliquer ces chiffers faibles par rapport au nombre d’annonces publiées ? C’est tout simple : il a fallu le temps de créer une communauté d’utilisateurs du site et pour se faire alimenter le site avec des annonces réelles, LinuxJobs.fr est donc resté très longtemps gratuit pour les recruteurs, un an et 4 mois sur un total de deux ans et deux mois d’existence.

    Faire devenir payant le site a été également un processus progressif et long et certains anciens annonceurs bénéficient encore de la gratuité (ceux qui postent historiquement et encore aujourd’hui le plus). Leur nombre est donc maintenant très réduit mais cette situation n’a été atteinte que récemment, ce qui explique par exemple la différence entre les 4€ perçus en août (des tests de ma part) et le fait que 18 annonces aient été postées ce mois-ci. D’importantes remises ont été faites aux autres recruteurs qui ont moins posté en fréquence mais qui ont soutenu le projet depuis le début, ce qui est normal.

    Près de 6000€ engagés, à peu près 4600€ de (re)gagnés, il reste encore un bout de chemin avant le point d’équilibre, sachant que dans le même temps de nouvelles fonctionnalités ont été commandées pour maintenir le site attractif, même si un investissement important en temps en milieu d’année a permis de dégager une croissance – pour l’instant – légèrement à la hausse sur la fin de l’année.

    Conclusion (provisoire)

    LinuxJobs.fr est ma première expérience de « side project » et j’apprends beaucoup chaque jour que j’y travaille. Travaillant à mon compte en tant qu’indépendant la journée, j’ai essayé de minimiser le  temps investi dans la technique en déléguant le principal développement à quequ’un de beaucoup plus capable que moi. Les parties stratégie et marketing sont aujourd’hui de loin les plus consommatrices en temps, même si j’ai automatisé la quasi-totalité des interactions avec les réseaux sociaux.

    J’ai essayé beaucoup de pistes qui se sont révélées pour la majorité d’entre elles infructueuses. Heureusement au cours du temps LinuxJobs.fr a trouvé une formule qui plaît aux candidats et aux recruteurs et je vais continuer à explorer les différentes pistes possibles pour améliorer et faire connaître plus largement le service. La route est encore longue.

    PS : un grand merci à Nicolas Loeillet alias @nicosomb de Wallabag.it qui m’a remotivé par l’exemple de son billet un an après, faisons le point sur wallabag.it à écrire celui que vous venez de lire.

    Me suivre sur les réseaux sociaux

    N’hésitez pas à me suivre directement sur les différents sociaux pour suivre au jour le jour mes différentes projets dans le Logiciel Libre dont LinuxJobs.fr :

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