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Framablog : Travailler chez Google ? — Non merci…

vendredi 7 novembre 2014 à 21:07

Ah c’est sûr, tout le monde n’a pas la chance de pouvoir refuser une telle opportunité… Quand on est développeur de haut niveau, c’est plus que flatteur de recevoir une invitation à discuter d’un poste de responsabilité chez le mastodonte du Net. Pour les milliers de développeurs qui sont bien payés à coder pour des produits qui ont des millions (voire des milliards ?) d’utilisateurs, il est assez exaltant de travailler pour Google.

Pourtant, quand Niklas reçoit un message l’invitant à rejoindre une équipe d’ingénieurs chez Google, il a le front de décliner, dans une lettre ouverte où il explique ses raisons.

C’est cet échange de courrier que nous avons traduit pour vous. Notez que cette fois-ci c’est Google qui est sur la sellette (parce qu’il le vaut bien) mais ce pourrait être tout autant un des autres géants du Net centralisateurs et prédateurs de nos données…

source : Why I won’t work for Google sur le blog de Niklas Femerstrand

Traduction Framalang : tetrakos, goofy, Paul, Framasky + 2 anonymes

Voici pourquoi je ne travaillerai pas pour Google

par Niklas Femerstrand NiklasFemerstrand.png

Bonjour Niklas,
Je m’appelle Patrick et je travaille chez Google.
J’ai regardé vos profils Github et LinkedIn, ainsi que votre site personnel (où j’ai découvert le projet panic_bcast), et j’aimerais m’entretenir avec vous à propos d’un certain nombre de postes d’ingénieurs ici chez Google.
Vos contributions et projets open source, votre expérience des systèmes et réseaux et votre expérience de développeur semblent en phase avec ce que font chez nous certains des ingénieurs, mais je souhaite avant tout prendre contact avec vous afin d’en savoir un peu plus sur votre travail.
Si votre emploi du temps le permet, seriez-vous disponible pour un échange la semaine prochaine ?
Les postes dont j’aurais aimé m’entretenir avec vous sont à pourvoir au sein d’une équipe chargée d’un projet sensible qui combine le développement de logiciels et l’expertise en ingénierie des réseaux et systèmes, pour créer et faire fonctionner à grande échelle une infrastructure à tolérance de pannes et des systèmes logiciels massivement distribués.
Merci de m’avoir consacré du temps, je vous souhaite un bon week-end !
Cordialement,
Patrick

Bonjour Patrick,
Merci de m’avoir contacté et pour les compliments sur le projet panic_bcast, c’est toujours flatteur d’être reconnu par plus grand que soi.
Avant de répondre comme il convient à votre question, je voudrais vous donner quelques indications sur mon parcours et mes relations avec Google.
Enfant, j’ai grandi avec l’idée que Google serait toujours l’employeur le plus intéressant que puissent imaginer ceux qui travaillent dans les technologies de l’information. Que Google se conformerait comme par jeu à sa devise « ne rien faire de mal ». J’ai grandi guidé par de fortes convictions et des principes, mais j’étais avant tout curieux par nature. Comme j’étais un enfant intéressé par la sécurité de l’information et les ordinateurs en général, j’ai rapidement commencé à analyser du code en le cassant et des systèmes en m’y introduisant, animé par l’idée que l’information voulait être libre.

Mon père s’en est vite rendu compte et nous avons eu une longue discussion sur ce qui est important dans la vie. Il m’a dit de ne pas être imprudent sinon le monde de demain consisterait en une tyrannie d’une part et des gens dépourvus de pouvoir de l’autre. Il m’a dit que, dans le futur, la répartition des pouvoirs dans le monde dépendrait beaucoup de ceux que je considère aujourd’hui comme des cypherpunks ou des hackers.
J’ai l’impression que l’avenir que mon père me décrivait quand j’étais enfant est aujourd’hui notre présent. Google dit « ne rien faire de mal » d’une part, mais de l’autre Google lit aussi le contenu des messages électroniques de ses utilisateurs et piste leur comportement sur Internet — deux choses que je décrirais clairement comme « le mal ». Google lit les courriels que ma mère écrit et piste ce que mes amis achètent. À des fins publicitaires, prétend Google… mais nous n’en avons découvert les véritables conséquences que plus tard, quand Edward Snowden a lancé l’alerte.
Il s’est avéré que Google avait aidé les services de renseignement américains et européens à pratiquer l’écoute électronique illégale de leurs propres citoyens. « Nous avons essayé de nous défendre, nous avons essayé de ne pas faire de mal », répond Google, mais on n’a jamais vu Google fermer un de ses services pour protester comme l’a fait Lavabit[1].
On n’a jamais vu Google se battre pour le bien de ses utilisateurs, c’est-à-dire la majeure partie de la population du globe.
Nous avons vu Google justifier son espionnage des données en disant que c’était super en termes de stratégie publicitaire.
Nous avons appris que Google fait en réalité des choses très mauvaises pour la majorité de la population mondiale. Nous avons appris que Google a tendance à utiliser une épée à double tranchant. Nous avons appris que le principe « open source autant que possible » de Google ne s’applique que tant qu’il ne perturbe pas le chiffre d’affaires existant.
Nous avons été témoins du fait que Google a envoyé des lettres de mise en demeure[2] aux développeurs et mainteneurs du projet populaire CyanogenMod pour Android pour avoir violé certains brevets en modifiant certains éléments open source d’un projet sous licence open source.
Nous avons appris que l’amitié cordiale de Google n’est qu’une façade publicitaire. Nous avons appris que Google n’est pas ce que nous pensions, qu’il ne se bat pas pour le bien de l’humanité mais pour le bien de son portefeuille.
C’est en cela que je me distingue de Google. Mes principes ne sont pas compatibles avec ceux que Google suit et a suivis tout au long de son histoire.
En vertu de mes principes, j’effacerais plutôt que collecterais toutes les données que Google, lui, rassemble sur ses utilisateurs, à savoir moi, ma famille, mes amis, mes collègues et toute personne dont Google sait qu’elle se connecte et a recours à des services populaires sur l’Internet public. Il me serait difficile de trouver le sommeil si je travaillais pour une entreprise qui cible les gens que j’aime et les menace directement.

Je me vois mal développer un jour les outils tyranniques indispensables à Google pour continuer sa course. Je suis de l’autre bord. J’ai conçu le projet que vous saluez, panic_bcast, pour que les services de sécurité aient davantage de difficultés à récolter des informations sur des militants politiques au moyen d’attaques du type « démarrage à froid ». Ce qui motive ma participation à d’autres projets de ce genre est ma conviction de la nécessité d’une circulation libre et sans contraintes de l’information sur l’Internet public.
Je fais partie de ces personnes assez chanceuses pour pouvoir se permettre de choisir les projets sur lesquels elles ont envie de travailler et je choisis de ne m’impliquer que dans des projets dont j’ai la conviction qu’ils apportent une contribution positive à la population dans le monde. Google n’occupe pas une place très élevée dans ma liste à cet égard et je suis au regret d’avoir à décliner votre proposition d’emploi.

« Les gens bien élevés ne lisent pas le courrier des autres »
— Henry L. Stimson

Je vous souhaite bonne chance dans votre recherche du candidat idéal.

Cordialement,
Niklas

Notes

[1] Lavabit est une entreprise américaine qui a préféré arrêter ses activités plutôt que de se soumettre à un mandat de recherche du gouvernement des États-Unis. Lavabit fournissait un service de messagerie électronique sécurisé par un chiffrement de haut niveau, c’est une adresse @lavabit qu’utilisait Edward Snowden. Davantage de détails sur la page Wikipédia de Lavabit.

[2] Une procédure judiciaire d’injonction expliquée sur cette page.

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La vache libre : Gravit – Un simulateur de gravité pour GNU/Linux, Windows et Mac OS X

vendredi 7 novembre 2014 à 19:19

Gravit 0.5.1 - Recording frame: 947-66147 (skip:1)_009

Si vous aimez les trucs un peu étranges, Gravit est une application qui risque de vous plaire. Pour vous la faire courte celle-ci utilise OpenGL, les principes de la physique Newtonienne et l’algorithme Barnes-Hut N-body, afin de calculer et d’exécuter diverses modèles gravitationnels, en essayant d’être le plus précis possible. Concrètement vous pourrez mater les simulations en 2D, 3D ou en images stéréoscopiques et suivre le chemin de la moindre particule affichée à l’écran. Vous pourrez aussi utiliser les simulations en tant qu’économiseur d’écran (Windows uniquement), enregistrer une simulation pour la rejouer plus ou moins rapidement, suivre l’exécution d’un script en mode console, utiliser un code couleur basé sur la masse et la vitesse des différentes particules et zoomer ou pivoter l’écran pour voir la scène sous tous les angles. Dernier détail intéressant Gravit utilise LUA, ce qui va vous permettre de scripter précisément l’emplacement des différentes particules.

Alors c’est plutôt bien foutu et très intéressant, même si pour être franc avec vous je n’ai pas encore compris à quoi ça peut servir. Cela dit ça n’est qu’un détail, car c’est toujours plus beau quand c’est inutile et qu’un simulateur de gravité ça ne se refuse pas. On est des geeks ou on ne l’est pas!

Si vous voulez en savoir plus sur Gravit, il suffit de vous rendre sur la page du projet où vous trouverez ce qu’il vous faut pour l’installer. Si vous voulez des news plus à jour vous pouvez aussi vous brancher sur la page Github de Gravit.

Si vous tournez sur Arch Linux et Manjaro vous pouvez l’installer via AUR, à l’aide de la commande suivante :

yaourt -S gravit

Houston, je sens la gravité…

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elementary OS : Client VNC pour elementary OS Freya

vendredi 7 novembre 2014 à 17:42

Nous venons d'apprendre sur Google+ qu'une application non-officielle de client VNC pour elementary OS Freya est désormais disponible.

Si vous voulez tester:

sudo add-apt-repository ppa:l-admin-3/apps-daily
sudo apt-get update
sudo apt-get install evnc

Fonctionnalités:
- Contrôle à distance d'ordinateurs
- Créer des favoris
- Paramétrer un mode d'affichage
- Prendre des captures d'écran
- Supporte aussi bien la version light que dark du thème elementary

La bibliothèque utilisée est le protocole RemoteFrameBuffer (RFB) 3.7 et inférieur, donc les serveurs comme "realVNC" qui utilisent des protocoles non-standard (RFB 4.1) ne vont pas fonctionner dans ce cas, il est recommandé d'utiliser "Vino" (Linux) ou "Tiger VNC" (Windows).

Pour les curieux, voici des captures:

evnc1

evnc3

Le billet Client VNC pour elementary OS Freya a été publié sur elementary OS Fr - Communauté francophone d'elementaryOS

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Tuxicoman : Linux Action Show cite GooglePlayDownloader

vendredi 7 novembre 2014 à 07:57

Mon logiciel GooglePlayDownloader a été mis en lumière dans ce « Linux Action Show » (de 6:46 à 10:18)

Apparement, ca leur a plu !

Sur l’autonomie, ne pas installer les applications Google apporte forcément un gain important puisque votre téléphone ne communique plus avec Google à longueur de journée (pour transmettre les réseaux wifi que vous avez rencontré, vérifier les mises à jours d’applis, synchroniser l’agenda, contacts, etc…)
Il est difficile de savoir quelle part du gain annoncé (de 1 jours d’autonomie à 3 jours!) provient de lolipop et de ne pas installer les applications Google. Pour ma part, mon Galaxy S3 de 2 ans tient 36h debout sans forcer(2 jours d’utilisation avec messagerie instantanée, lecture de flux RSS et quelque pages web).

Merci à Jean pour avoir répéré la vidéo et à Yamakaky pour son paquet pour Archlinux. Et apparement, il fonctionne aussi sous Windows. Quelqu’un est motivé pour faire un installeur?

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Tuxicoman : Récupérer en clair tous les mots de passe Firefox avec un script Python

mercredi 5 novembre 2014 à 06:34

Firefox-Password-Recovery-MasterSaviez vous qu’il est relativement facile de récupérer en clair la liste des vos mots de passe Firefox si on accès à votre /home ?

Et bien regardez ce que fait ce le script python « ffpassdecrypt ».

Il a simplement besoin des fichiers key3.db, signons.sqlite et cert8.db

N’importe quel programme lancé avec vos droits utilisateur pourrait donc subtiliser vos mots de passe.

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