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Philippe Scoffoni : Owncloud : Version 2.0 du client de synchronisation

jeudi 27 août 2015 à 10:18

En tant qu’utilisateur, mais aussi installateur d’Owncloud pour mes clients, je suis forcément l’actualité de ce logiciel au plus prêt. Je tenais donc à vous partager mon premier retour sur la version 2.0 du client de synchronisation.

Pour rappel, l’objectif de ce logiciel que l’on installe sur son poste de travail est de synchroniser sur le disque dur de votre machine les fichiers stockés sur le serveur Owncloud. Ce dernier est généralement installé sur un hébergement web quelque part dans l’internet.

Chaque fichier que vous ajoutez, modifiez ou supprimez est automatiquement transféré ou supprimé du serveur web. Dans un contexte de travail collaboratif, la synchronisation des fichiers peut s’effectuer entre plusieurs postes et plusieurs utilisateurs. Bref, c’est un « Dropbox like » si cela est plus parlant pour certains. Le client de synchronisation est disponible pour GNU/Linux, Mac OS et Windows.

Cette version 2.0 apporte plusieurs nouveautés. Déjà au niveau de l’interface, la fenêtre principale a été revue. L’agencement des fonctions a été repensé.

owncloud-2.0

Comme vous le voyez sur cette copie d’écran, les sous-dossiers synchronisés s’affichent désormais directement en dessous du nom du dossier principal. Ici, il s’agit du dossier « vivant » de mes données professionnelles. Je conserve des archives par ailleurs, mais je ne les synchronise pas.

Ainsi, le dossier Marketing n’est pas coché. En déployant l’arborescence vous constateriez que certains dossiers sont cochés et d’autres pas. Cela permet d’exclure de la synchronisation certains fichiers volumineux dont je n’ai pas l’usage sur mon poste. Il s’agit en l’occurrence de fichiers sources ou de vidéos.

Par clarté, la case devant marketing gagnerait à n’être que grisée pour indiquer qu’il y a quand même des sous-dossiers de synchronisés. Ma première impression fut de penser que la synchronisation de ce dossier avait « sauté ». La fonction n’est pas nouvelle, elle existait déjà. Elle est rendue plus accessible dans la nouvelle interface.

Il est désormais possible de configurer plusieurs comptes pour synchroniser plusieurs instances Owncloud. Je suis très étonné de voir enfin apparaître cette possibilité. Je me souviens, il y a longtemps, avoir posé la question et avoir reçu une réponse assez cinglante. Comme il est possible du côté serveur de configurer la synchronisation avec un autre serveur Owncloud, il m’avait été répondu que ma demande était un « non-sens ». À ceci prêt, que cette possibilité est globale au sens où :

Certes, cette problématique ne concerne pas beaucoup d’utilisateurs, mais dans certains contextes d’entreprise cela peut grandement simplifier le déploiement.

Au niveau des paramètres, une petite fonction bien pratique permet désormais de configurer une alerte si Owncloud détecte un dossier de plus d’une certaine taille à télécharger.

owncloud-2.0-limite-taille-dossier

Les utilisateurs de Mac OS pourront désormais bénéficier d’une intégration des fonctions de partage dans leur « Finder ». Fonctionnalité déjà disponible sous Windows ou GNU/Linux, à condition d’utiliser pour ce dernier Nautilus comme explorateur de fichiers. Vous pouvez ainsi directement depuis votre explorateur de fichiers créer un lien de partage public sans passer par l’interface web.

Pour résumer, le client de synchronisation avance dans la bonne direction et concourt à faire d’Owncloud ma solution de partage de fichiers (et plus) préférée à l’heure actuelle.


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 27/08/2015. | Lien direct vers cet article

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Framablog : #Apolog, le 3e tome des NoéNautes disponible chez Framabook

mercredi 26 août 2015 à 17:42

Enfin ! Après des mois d’attente, le troisième tome des aventures des Noénautes, les télépathes de Pouhiou, est enfin sorti dans la collection Framabook.

Interrogé par deux de ses correcteurs, l’auteur nous explique comment il a écrit cet opus au cours d’un NaNoWrimo effréné, et nous révèle un peu de ce qu’on va y trouver.

Encore une fois, il n’a rien fait comme tout le monde…

 

 

Pouhiou : réécrire l’Histoire, oui, mais avé l’assent provençal

Bon, Pouhiou tu es gentil mais là on a un peu oublié les deux premiers épisodes des Noénautes, tu ne pourrais pas nous résumer les saisons précédentes de cette saga foutraque et jouissive ?

#Smartarded, Tome I des NoéNautes à télécharger ou achter sur Framabook.org

#Smartarded, Tome I des NoéNautes à télécharger ou achter sur Framabook.org

…et tout ça sans trop spoiler ? OK, chiche, on y va !

Les NoéNautes, c’est le nom que l’on donne aux 8 personnes qui, tous les 88 ans, naissent sur terre avec des pouvoirs de télépathes (des pouvoirs qui, en général, s’éveillent à l’adolescence). Ce sont des personnes qui peuvent voir dans la Noétie (la sphère des idées qui planent autour de nos têtes) et qui peuvent implanter des idées dans notre crâne… mais aussi dans des noeuds (de tricot) ou des cristaux (de sucre) !

Dans #Smartarded, on suit le blog d’Enguerrand, Connard Professionnel qui se découvre tardivement ses pouvoirs et se voit poursuivi par d’autres NoéNautes. Il faut dire que ces 8 personnes sont réparties en 5 Maisons rivales, et s’entendent comme des chats affamés devant la dernière sardine.

Dans #MonOrchide, on lit le blog de Cassandre, une autre NoéNaute qui parviendra à réunir ses comparses pour découvrir et débouter le complot qui règne autour d’elleux : en effet, derrière les Maisons se cachent des Descendants qui attisent la rivalité entre les NoéNautes, et les manipulent afin d’acquérir richesse et influence…

Mais l’avantage de ce troisième tome, c’est qu’il revient aux sources de tout cela, et peut se lire sans trop avoir lu les précédents (même si ça va être plus velu !)

Fred : pourquoi est-ce que Goofy dit « foutraque » à chaque fois qu’il parle de toi ? Tu es vraiment siphonné ?

Goofy : C’est pas lui qui est foutraque (Pouhiou est seulement toulousainzin, c’est connu) mais bien son récit selon moi, et c’est plutôt un compliment, mais j’en ai trop marre de lire tout le temps « un roman déjanté ».

Possible. J’avoue que j’aime bien aller chercher l’originalité, que ce soit dans la forme ou dans le fond. C’est pour cela qu’on peut avoir un épisode qui se croit chez Tarantino, des huîtres ou des bonbons transformés en armes (et des chatons en boucliers), et un langage qui s’amuse autant avec les codes de Twitter qu’avec l’accent provençal.

D’après ce que me disent mes lecteurices, cela donne des romans inhabituels, où il faut quelques pages pour s’habituer à la langue… mais qui sont tellement dans le jeu (ils jouent avec toi quand ils ne se jouent pas de toi !) qu’on finit par s’y amuser avec délices (ou à le jeter dans un coin pour reprendre un bon vieux Marc Lévy !)

Tu as fini ton roman en allant écrire chez les copains dans tous les coins de France,  ça n’a pas  dû être simple de voyager, rencontrer, discuter (on te connaît) et écrire en même temps ?

Alors je ne l’y ai pas fini, je l’ai débuté. Les 50 451 premiers mots de cet ouvrage ont été écrits entre le premier et le 30 novembre 2013, lors d’un NaNoWrimo. Pour relever ce défi (écrire 50 000 mots d’une fiction en novembre) j’ai demandé à mon lectorat une résidence d’artiste ambulante, en mode « J’irai écrire chez vous »…

C’était aussi formidable qu’épuisant.

Car, en plus de devoir écrire 1666 mots par jour, je devais faire mes recherches, concevoir un effet de style bien particulier, ne pas rager contre ma tablette et son clavier bluetooth tout pourri… Et passer le reste du temps à parler, rencontrer, voyager, parler lors des rencontres de voyages… et bloguer tout cela sur le Framablog !

On ne s’en rend pas compte sur le moment, mais un mois aussi dense, aussi riche, à être attentif à chaque personne, chaque discussion, chaque nouvelle idée qui voulait s’écrire à sa manière dans le roman : ça vide. Littéralement comme littérairement. J’ai fini ravi, hein, mais dans un état d’épuisement moral et intellectuel assez… intéressant. J’ignorais qu’on pouvait être à la fois aussi empli et vidé.

Que s’est-il passé ensuite ? J’imagine que pendant plusieurs mois tu devais avoir des messages de lecteurs impatients…

#MonOrchide, tome II des NoéNautes, à télécharger ou acheter sur Framabook.og

#MonOrchide, tome II des NoéNautes, à télécharger ou acheter sur Framabook.og

Je suis rentré et me suis enfermé dans ma chambre pendant un mois et demi. Sortir pour les courses de Noël ou les fêtes de fin d’année en devenait une épreuve ! Puis je me suis remis à vivre, avec un déménagement, un Guide du Connard Professionnel, puis des vidéos parlant de cul…

Durant tout ce temps, j’essayais de revenir sur #Apolog. J’en corrigeais et relisais les chapitres, j’avançais au compte-goutte. L’écriture vient toujours aussi bien, chez moi, mais le fait de s’y mettre était souvent une épreuve. J’ai oublié ce que je claironnais lors des précédents romans : c’est l’histoire qui décide de quand et comment elle s’écrit, pas moi.

Bien sur que j’ai tenté de forcer le rythme, y’avait du monde qui attendait cette suite, moi le premier… Mais c’est quand (au bout de quelques mois) je suis parvenu à m’extraire de cette pression que j’ai enfin pu m’atteler à l’écriture de scènes très dures et d’enfin conclure ce roman.

Le plus bête a été le temps perdu sur des finitions telles que les addenda, la couverture, etc. Entre mon nouveau boulot chez Framasoft et le succès de #CulPouhiou, je n’ai pas su gérer et prendre le temps. Mais on est au bout, et je suis fier de ce nouveau bébé !

Et alors keskya de nouveau dans cette saison 3 ?

Dans cette troisième saison, je me suis éclaté. il y a des intrigues historiques (réinterpréter l’Histoire pour y inclure des NoéNautes tous les 88 ans, c’est jubilatoire !), une prophétie qui se dévoile peu à peu, et donc un éclairage important aussi bien sur les origines que sur l’état actuel des NoéNautes.

Là où je me suis vraiment amusé, c’est quand je me suis mis à créer un code littéraire. J’aime les œuvres qui dévoilent les ficelles de l’histoire qu’elles te racontent. Alors je me suis pris au pied de la lettre. Ici, le roman te dit quand il fait une description, quand il lance un dialogue, le tout avec des balises… Bien évidemment, si ce code est là, c’est qu’il va être plus utile et puissant qu’on ne le croit.

Tu nous refais le coup de la surprise sur le narrateur, ça t’amuse ?
Oui.

C’est un jeu. Un contrat silencieux entre l’histoire, les gens qui la lisent et moi : jusqu’où on peut aller ? Jusqu’où tu me suivras ?

Alors je tente l’auto-parodie… Et, en même temps, quand un magicien fait un tour dont le truc semble trop évident, c’est peut-être pour mieux te distraire…

Cette fois tu as puisé dans des références à caractère historique, pourquoi ? C’est pour faire plus sérieux ou pour capter le lectorat des retraités ?

Cesse donc de dévoiler mon machiavélique plan marketing !

Sérieusement, c’est par irrévérence. Lorsque j’ai écrit le baiser entre Saint-Georges et le Dragon, j’ai explosé de rire en sautillant sur ma chaise ! Quand on écrit du fantastique (ou de l’Urban Fantasy, puisqu’il parait que c’est ce que je fais), l’Histoire est une source d’inspiration merveilleuse, toujours emplie de légendes et d’exagérations ! Cela m’a aussi permis d’aller revoir le Japon féodal (un amour d’étudiant) et de retrouver ce Palais des Papes où j’ai été guide (OK : pour les 3 mois de mon stage de fin d’études, mais il reste dans mon cœur).

D’ailleurs, pour écrire ces références à l’histoire, je n’aurais jamais pu m’en sortir sans Wikipédia, dont les articles et les liens vers les sources ont été pour moi une caverne d’Ali-Baba !

Cliquez sur la couv pour télécharger ou acheter #Apolog, le tome III des NoéNautes sur  Framabook.org

Cliquez sur la couv pour télécharger ou acheter #Apolog, le tome III des NoéNautes sur Framabook.org

Et d’ailleurs qui sont les gens qui te lisent et suivent tes aventures scripturales ? Tu as une idée de la « sociologie » de ton lectorat, ou au moins de ceux que tu as pu rencontrer ?

Évidemment, il est varié… Mais si je fais la moyenne, je pense qu’une majorité sont des personnes de 20-35 ans, qui sont à l’aise avec l’informatique, et/ou les thématiques LGBT+, et/ou la littérature fantastique, fantasy, pulp…

C’est ça qui est drôle quand on met tout ce que l’on est dans ses histoires : il y en a tellement que des univers (et des lectorats) très différents s’y retrouvent !

Qu’est-ce qui te fait kiffer dans l’écriture ? Est-ce que c’est un moyen d’obtenir de la reconnaissance et de faire des rencontres avec les lecteurs, ou bien dès l’écriture y a-t-il un plaisir particulier ?

Je crois, intimement, que nos esprits et nos personnes sont faits de contes. D’histoires. Alors se poser devant une idée et se demander : « Comment je la raconte ? Pourquoi je la raconte celle-là, et de cette manière-là ? Qu’est-ce que ça va faire à l’autre ? »… C’est un moment inouï !

Après, ce que je dis là, c’est probablement du baratin téléramiste. En vrai, y’a un plaisir fou, primal, à être pris dans les mots et les idées, puis pris par le flot, et de nager dedans au rythme des clapotis du clavier… Aujourd’hui, je me rends compte des jours où je n’ai pas écrit (au moins un commentaire ou un email bien bien long) au fait que je suis énervé, irascible. Quand je me mets à créer, à exprimer ce qu’il y a, là dedans, au ventre… ça va mieux. Alors je le fais.

Et l’opus N°4 ce sera quoi donc ? Et puis ce sera quand ? Tu as déjà une idée ? Nan passque t’en as promis huit, quand même…

Pouhiou, par Kaweii (CC-0)

Pouhiou, par Kaweii (CC-0)

Je pense qu’on reviendra au blog. Cette expérience d’écriture en direct est bien trop prenante pour que je n’y regoûte pas. Je n’en sais que peu de choses au final. J’en connais le titre (et je ne le dirai pas), le narrateur, et je pense que cette fois-ci il sera le héros de l’histoire qu’il raconte (ce qui n’est pas le cas dans les romans précédents).

Je crois aussi qu’il va parler d’insouciance et de futilité, parce que je vois beaucoup trop de gravitas en moi et autour de moi. J’ai envie d’un roman avec un petit rire sincère… parce qu’il va probablement détruire les NoéNautes tels qu’on les connaît !

Quand se fera-t-il : quand il le décidera. Peut-être que ce ne sera pas si loin de la sortie de celui-ci, ce serait beau que cela s’enchaîne.

Quant à la suite… qui sait ? J’aimerais un jour me lancer un défi marathonien, finir ces 4 autres romans en un gros… Mais j’ignore complètement si j’en suis capable (et comment je ferais pour avoir un boulot, une vie sociale, d’autres projets…)

Tu verses tes romans dans le domaine public et tu fais des conférences pour expliquer pourquoi. Cool. Mais c’est quoi, cette histoire de confiance dont tu parles tout le temps ?

Le droit d’auteur a été conçu à l’époque où, pour distribuer la culture, il fallait commercialiser des objets (des livres papier). Cet angle économique sous-tend l’essence même de la législation, que je vois basée sur la méfiance du commerçant (envers le voleur, celui qui n’est pas client).

Je ne suis pas un vendeur.

Je donne forme à des histoires pour qu’elles trouvent leur public (qu’il soit « de niche » ou « grand » importe peu, ce n’est pas de mon ressort).

Plutôt que de me méfier des personnes qui s’intéressent à mes fariboles, je préfère les leur confier. Quand tu tournes la page, tu me fais confiance pour poursuivre l’histoire le plus justement possible jusqu’au mot fin. Pourquoi je ne pourrai pas te faire confiance pour la traiter le plus justement du monde ? Ainsi, tu peux en être lectrice, mécène, adaptateur, diffuseuse, critique, traducteur, éditrice, etc… En te faisant confiance, j’y gagne plus parce que tout le monde y gagne… C’est le principe du Libre, non ?

Et alors, comme toujours, on te laisse le dernier mot.

Ben ce mot sera Apologue : un terme littéraire qui désigne un conte moral, une histoire qui veut te faire comprendre quelque chose.

#Apolog, c’est un peu la même chose, sous la forme d’un journal d’erreurs… et avec l’accent provençal.

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Philippe Scoffoni : Archiver automatiquement vos emails avec Thunderbird

mercredi 26 août 2015 à 08:03

Dernièrement, un client dont je migrais la messagerie de Microsoft Outlook à Thunderbird (cela arrive parfois :-) ) me posait une question relativement récurrente :

Comment archiver automatiquement mes emails comme avec Outlook ?

Tout d’abord pour ceux qui ne pratiquent pas Outlook, la fonction d’archivage permet de déplacer selon des règles les emails dans des dossiers d’archivages stockés sur le poste de travail. Une habitude souvent liée aux limitations de stockage des boîtes email en entreprises lorsqu’elles sont gérées par Exchange ou par un serveur de messagerie et le protocole IMAP.

Une pratique liée aussi à la limitation dans le passé et aujourd’hui disparue (50Go maximum avec Outlook 2013) de la taille du fichier de stockage local des emails : le fameux .pst. Une limitation donnant lieu parfois à une collection de fichiers PST à tel point que les utilisateurs ne savaient plus ce qu’ils contenaient ni comment les organiser.

L’archivage automatique, c’est aussi pour pas mal d’utilisateurs qui laissent leurs emails s’empiler dans leur boîte de réception, une façon de faire le ménage sans trop avoir à y penser. Bref que l’on utilise Outlook ou Thunderbird c’est une fonction qui peut être fort utile.

Avertissement : l’archivage des emails sur votre poste local implique une sauvegarde de ces derniers. Si le disque dur de votre ordinateur plante, tout est perdu !

Première méthode : archivage manuel

Thunderbird dispose nativement d’une fonction d’archivage manuelle souvent méconnue. C’est la méthode que j’utilise. Je pratique le Inbox Zero. Je ne trie pas mes emails dans des sous-dossiers, une pratique qui relève pour moi de la pure perte de temps.

Lorsque j’ai traité un email, j’utilise la touche « A » qui provoque l’archivage du ou des emails sélectionnés. Le déplacement s’effectue selon les règles que l’on a paramétrées au niveau du compte de courrier comme vous pouvez le voir sur la copie d’écran qui suit.

Sélection_004

Les éléments importants de la configuration sont la localisation du dossier « Archives ». Si l’objet de l’archivage est de libérer de la place, il faut alors configurer le dossier d’archivage dans les dossiers locaux de Thunderbird (pensez à la sauvegarde, bis…).

Ensuite, cliquer sur « Options d’archivage… » pour configurer plus finement l’arborescence qui sera créée. Les options sont assez explicites et illustrées par un exemple. Vous n’avez plus qu’à faire votre choix. Personnellement, je n’utilise qu’un dossier par année. Si je dois retrouver un email, je sais qu’il est « là-dedans ». La fonction de recherche globale de Thunderbird ne marche pas trop mal et je retrouve la plupart du temps facilement mes emails. Pour aller plus loin, je vous conseille des logiciels externes. Par contre, je ne connais que recoll sous GNU/Linux. Si vous avez des solutions d’indexation simple sous Windows permettant de faire des recherches dans les mails de Thunderbird (pièces jointes comprises) je suis preneur.

Deuxième méthode : archivage automatique avec ou sans module complémentaire

Malheureusement, la fonction d’archivage de Thunderbird ne peut pas s’exécuter de façon automatique ou proposer à l’utilisateur de l’appliquer à un ensemble voir à la totalité des dossiers d’un compte. J’ai trouvé à ce jour trois façons de s’approcher de cette fonctionnalité.

La première met en œuvre les filtres de messages. Il s’agit ici par exemple d’archiver automatiquement le contenu d’un compte mail type contact@example.com. Il existe un critère de filtre fort pratique pour notre besoin : « Âge en jour ». Voici un exemple de règles d’archivage des mails de plus de 180 jours.

Règles de filtrage_005L’archivage se fait au fil de l’eau chaque fois que vous recevez un email dans votre boîte de réception.

Deuxième méthode plus proche de celle d’Outlook, mais nécessitant un module complémentaire : AutoarchiveReloaded. L’archivage s’étend alors au-delà du dossier sélectionné et s’applique à l’ensemble des dossiers et sous-dossiers de votre compte. Il faut au préalable à l’utilisation de ce module avoir configuré les options d’archivage de Thunderbird comme indiqué précédemment.

autoarchivereload

Les critères d’archivage peuvent être affinés comme vous pouvez le constater. L’interface est par contre en anglais.

Autre solution : Awesome Auto Archive. Autant vous prévenir c’est de l’artillerie lourde à configurer tant les possibilités au niveau des filtres et des actions sont nombreuses. L’extension est également en anglais ce qui peut ne pas simplifier la tâche. Heureusement, elle dispose d’un mode « dry-run » qui permet de tester le comportement de l’archivage sans que celui-ci ne s’effectue pour autant.

Avec ces deux extensions, on se rapproche sensiblement, voir dépasse les fonctions d’archivage automatique d’Outlook. Avant de choisir une méthode, réfléchissez bien à vos réels besoins pour ne pas enfoncer un clou au marteau-piqueur.

Si vous avez connaissance d’autres solutions, n’hésitez pas à les partager en commentaires 😉 !


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 26/08/2015. | Lien direct vers cet article

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Carl Chenet : Retweet 0.2, le bot Twitter : passage à Python 3

mardi 25 août 2015 à 23:04

Suivez-moi aussi sur Diaspora*diaspora-banner ou Twitter  ou sur Identi.ca

Pour rappel, Retweet est un bot Twitter qui retweete tout ce qui provient d’un compte Twitter particulier vers un autre compte.

Retweet a été créé dans le cadre du développement de la présence du Journal du hacker sur le réseau social Twitter.

logo-journal-du-hacker

Particulièrement utile pour pour diffuser des informations via un réseau de comptes Twitter, je publie une nouvelle version de Retweet suite aux avis recueillis suite à mon journal sur LinuxFR (même si je n’ai pas encore pu tout faire, mais cela viendra).

Retweet est désormais codé en Python 3.4. La conformité à la pep8 a été également améliorée pour augmenter la lisibilité et la maintenance du code.

Twitter_logo_blue

Et vous ? En aurez-vous l’utilisation ? N’hésitez pas à réagir directement dans les commentaires de ce billet ou en ouvrant un rapport de bug/demande de fonctionnalités.


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nIQnutn : Lecteur de flux RSS / Atom

mardi 25 août 2015 à 18:59

Les flux RSS / Atom permettent de suivre l'actualité des sites web. Il suffit de s'abonner aux flux pour recevoir sans efforts les derniers articles publiés. Avec son utilisation, il est inutile de naviguer sur tous les sites puisque l'on récupère automatiquement l'information dés sa publication. Il en résulte un gain de temps non négligeable pour ceux qui consultent l’actualité à partir de nombreux sites.

rss_logofreshrss-logosage-logo

Il existe de nombreux outils pour gérer les flux RSS. On peut utiliser une simple extension pour Firefox avec des fonctionnalités basiques, utiliser son client de messagerie Thunderbird ou bien utiliser un client complet comme Liferea ou QuiteRSS. Il existe aussi de nombreux agrégateurs de flux RSS sous la forme d'applications web plus ou moins complet comme FreshRSS.

Sommaire:

Introduction sur les flux RSS / Atom

Certains flux RSS sont complets, d'autres sont tronqués n'affichant que l'introduction de l'article. Dans ce cas, il faudra se rendre sur la page du site pour consulter la suite de l'article.

Les flux sont généralement limités en nombre d'articles (entre 10 et 25). Si on ne suit pas le flux régulièrement, on peut passer à côté de certaines informations car une information en chasse une autre.

Il faut penser à bien configurer son lecteur / agrégateur de Flux RSS. On limite l'actualisation des flux et on s'adapte au rythme de publication du site. Pour tout ce qui concerne les actualités et sites d'informations, on peut éventuellement rafraîchir le contenu toutes les 60 minutes. Pour tous les blogs et les sites qui publient moins régulièrement, on peut généralement rafraîchir le flux tous les jours voire toutes les semaines. Il est toujours possible de forcer l'actualisation des flux quand on veut consulter ses flux RSS. Tout ceci dans le but de limiter l'utilisation de ressources, et surtout, parce que c'est inutile.

Chaque outil à ses avantages/inconvénients et peut avoir des utilisations différentes. À force de tester différentes solutions, et en fonction des besoins que j'ai rencontrés, je n'utilise plus que FreshRSS pour suivre l'actualité et Sage pour des besoins ponctuels comme pour suivre une discussion sur un forum. Du coup, je ne modifie presque jamais FreshRSS (sauf pour ajouter un flux) alors que les flux de Sage sont temporaires et supprimés à la résolution de mon problème. J'utilise donc les deux outils présentés.

Le lecteur de flux léger Sage

Sage est une extension pour Firefox permettant la lecture des flux RSS / Atom. Les fonctionnalités sont limitées mais son intégration au navigateur rend son utilisation extrêmement facile.

L'interface est minimaliste avec trois zones:

Il est possible de modifier la présentation des résultats en utilisant une feuille de style personnalisée (CSS).
Sage permet également la découverte des flux sur un site et l'import / export des flux au format OPML.

Avantage: synchronisation possible des flux entre différents PC (si on utilise la synchronisation des marques-pages du navigateur).
Défaut: ne permet pas la sauvegarde des articles.

Versions utilisées:
Sage 1.5.2-2
Iceweasel 31.7.0

Installation

Pour installer l'extension Sage directement depuis les dépôts Debian (Iceweasel doit être installé):

en root
apt-get install xul-ext-sage

ou en téléchargeant directement l’extension depuis Mozilla Add-ons ou le site officiel Sage RSS.

Pour lancer Iceweasel:

en utilisateur
iceweasel &

ou directement depuis le menu: Applications > Internet > Iceweasel.

Pour afficher Sage dans le panneau latéral, il suffit de cliquer sur l'icône .

Si l'extension Sage n'est pas activée par défaut, il faut se rendre sur l'onglet Extensions de la page about:addons.

Ajouter un flux RSS / Atom

On commence par ajouter les flux RSS. La solution la plus simple est de se rendre sur la page qui nous intéresse (ex: xfce.org).

recherche-rss

Consulter les fils d'actualités

Pour consulter les flux RSS, il faut ouvrir le panneau latéral Sage.

Pour rafraîchir les flux, cliquer sur (en haut à gauche du panneau latéral).

Configuration de Sage

Les flux RSS sont gérés comme des marques-page. Sage utilise les flux RSS présents dans le dossier Sage Feeds (par défaut).

Brief est une autre extension similaire avec quelques options supplémentaires (sauvegardes des articles, favoris, ...).

L'agrégateur de flux FreshRSS

FreshRSS est un agrégateur de flux sous forme d'application web. C'est un outil complet pour la gestion des flux RSS / Atom: gestion précise des paramètres du flux, archivage des articles et récupération automatique du contenu. Il dispose aussi de fonctionnalités de tri, filtre et catégorie des flux pour faciliter la lecture ainsi que de plusieurs vues différentes pour faciliter la lecture. L'actualisation automatique des flux permet d'ajouter les articles en continu et même si vous êtes absent pendant plusieurs jours / semaines. Vous pourrez les consulter à votre retour.

FreshRSS intègre une fonction pratique pour le partage des articles (courriel, Shaarli, wallabag, ...). L'application est également multi-utilisateur, donc vous pouvez en faire profiter la famille et les amis.

Avantages: accessible depuis n'importe quel ordinateur. Interface pratique, agréable et personnalisable.
Inconvénients: nécessite un serveur web.

FreshRSS
Versions utilisées:
FreshRSS 1.0.0
Iceweasel 31.7.0

Installation

Pour l'installation de FreshRSS, se reporter à la documentation officielle du projet .

Voici un petit résumé de l'installation de FreshRSS pour vous donner un aperçu de la simplicité de l'opération:

  1. Vérifier que le serveur remplit les conditions minimums nécessaires pour l'installation,
  2. Télécharger la dernière version stable,
  3. Extraire les fichiers de l'archive et les déposer sur le serveur via FTP,
  4. Ouvrir la page du serveur:
    • choisir la langue utilisée par FreshRSS
    • vérifier que les conditions nécessaires à l'installation sont toutes validés
    • créer un utilisateur par défaut.
    • configurer la base de données.
    • valider l'installation.

L'installation en image avec SQLite (en temps réel et sans trucage).

Installation FreshRSS

Pour actualiser automatiquement les flux, il faudra ajouter une tâche cron.
Exemple: pour lancer le script toutes les heures:

7 * * * * php /your-path/FreshRSS/app/actualize_script.php

Ajouter un flux RSS / Atom

Maintenant que FreshRSS est correctement installé, on va ajouter le premier flux RSS.

Ajouter un flux RSS sur FreshRSS

Le premier flux est maintenant disponible depuis la page principale.

Il est également possible d'ajouter plusieurs catégories pour organiser tous nos flux.
Au moment de la création d'un nouveau flux, il suffira de sélectionner la bonne catégorie ou de l'ajouter depuis les paramètres à n'importe quel moment.

Ajouter une catégorie RSS sur FreshRSS

Consulter un flux RSS

Consulter FreshRSS (vue normale)

FreshRSS dispose de nombreuses fonctionnalités qui le rendent indispensable. Il est possible de consulter le flux principal, une catégorie ou un flux spécifique. Il suffit de cliquer sur le titre pour visualiser le contenu de l'article.

L'interface composée en 3 zones:

Consulter FreshRSS (vue globale) Consulter FreshRSS (vue lecture)

Configuration de FreshRSS

FreshRSS offre de nombreuses fonctionnalités et une personnalisation avancée. Les paramètres sont nombreux permettant d'obtenir une interface et une navigation adaptée, une gestion précise des flux et diverses options d'administration. Pour accéder au panneau de configuration de FreshRSS, cliquer sur en haut à droite.

Un résumé des options de configuration intéressantes.

Affichage:

Permet de modifier les options d'affichage comme la langue utilisée, le thème ou les éléments à afficher à l'écran. Les options disponibles:

Configuration affichage FreshRSS

Archivage:

Les options d'archivage permettent de définir:

Configuration archivage FreshRSS
Ces paramètres seront appliqués par défaut pour l'ensemble des flux mais il est possible de définir un réglage spécifique pour chacun des flux.

Partage:

FreshRSS permet de partager directement les articles intéressants sur différents réseaux sociaux (Shaarli, wallabag, Diaspora, Twitter, ...).

Configuration réseaux sociaux FreshRSS

Configuration d'un flux RSS

En complément de la configuration générale de FreshRSS, on peut configurer précisément chacun des flux disponibles.

Informations

Les informations du flux contiennent son titre, sa description, sa catégorie ainsi que son URL.
On peut également afficher ou non le flux dans le flux principal (ne garder dans le flux principal que les flux les plus importants).

Configuration des informations d'un flux FreshRSS

Archivage

Par défaut, les paramétrages d'archivage seront ceux définit dans la configuration générale de FreshRSS. Pour un flux spécifique, on peut ajuster le nombre minimum d'articles à conserver et son délai de rafraîchissement.

Configuration d'archivage d'un flux FreshRSS

Identification

Permet de récupérer un flux protégé par un mot de passe.

Configuration identification d'un flux FreshRSS
Je n'ai pas testé cette fonctionnalité.

Avancé

Pour récupérer l'article complet, FreshRSS va aller récupérer le contenu de l'article sur son site d'origine. Il ira récupérer article par article le contenu sur chaque site. Le contenu est récupéré à partir des balises HTML de la page. On devra renseigner l'emplacement unique et précis en se basant sur les balises et attributs comme ceci :

Rue89 : #article .content
PCINpact : #actu_content
Lesnumériques : article#body div.text.clearfix
LeMonde: #articleBody
Configuration récupération du contenu d'un flux FreshRSS

Je vous conseille d'utiliser les Outils de développement de Firefox et particulièrement Inspecteur de styles et du DOM (Ctrl+Maj+C).

A utiliser avec modération pour ne pas générer un trafic abusif et ne pas surcharger l'utilisation de FreshRSS (qui va devoir récupérer le contenu sur chacun des articles du flux).
Pour plus d’informations, lire la documentation.

Astuces

Ajouter FreshRSS en page d'accueil

Pour ajouter FreshRSS comme page d'accueil de Firefox et consulter les dernières infos facilement à chaque lancement du navigateur.

FreshRSS en page d'accueil

Charger FreshRSS dans un panneau latéral

Une petite astuce qui vous permet d'afficher FreshRSS dans un panneau latéral (comme pour les marque-pages ou l'historique). De cette manière vous garderez à gauche les articles à voir et à droite la page de l'article que vous consultez.

En cliquant sur le favori, FreshRSS s'ouvrira uniquement dans un panneau latéral.

FreshRSS dans un panneau latéral

Ressources


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