PROJET AUTOBLOG


Planet-Libre

source: Planet-Libre

⇐ retour index

Blogmotion : [Coup de gueule] L’évolution des smartphones

dimanche 16 août 2015 à 09:30

Billet coup de gueule aujourd'hui, on parle des smartphones et de leur évolution WTF.

les-smartphones

Ce billet reflète un point de vue personnel sur cette évolution des 10 dernières années, mais aussi de ce que serait le parfait smartphone selon moi. Si j'écris ce billet c'est parce que je pense que de nombreuses personnes se retrouveront dans ce discours.

Smaller is better, l'historique

Nous avons eu la chance de connaître la naissance des téléphones portables. A l'époque de nombreuses marques se bataillaient sur le marché : Alcatel, Nokia, Ericsson, Sagem, Samsung, LG,... La concurrence était totale et chaque marque avait une vision différente de ce qu'était un bon téléphone. Avec clapet ou sans, écran couleur ou noir et blanc, avec ou sans jeu et surtout chacun avec son propre OS.

Android, Blackberry, iPhone n'existaient pas. Le premier iPhone a été annoncé en janvier 2007, c'est dire. A l'époque on se foutait complètement de l'OS, chaque marque développait son propre code et on se retrouvait avec une autonomie de 7 jours en moyenne. Avec des batteries pourtant ridicules mais le téléphone ne consommait tellement peu, excepté en appel. Le Nokia 3310 était équipé d'une batterie NiMH de 900 mAh et d'un écran 5 lignes. A l'époque nous ne parlions pas de résolution ou de pixels mais de lignes. Pas d'extension de mémoire, car il n'y avait rien à étendre excepté peut-être le carnet d'adresse.

nokia-3310

Je me souviens qu'autour des années 2004-2005 il existait une faille pour envoyer des SMS en illimité. Il fallait un téléphone d'un modèle bien précis qui était concerné par cette faille (Siemens de mémoire) et être chez Bouygues Telecom. Quand le SMS partait il fallait rapidement l'annuler, il partait sans être décompté. Et comme un SMS était facturé 1 minute de communication (puis 30 secondes) ça coûtait très cher. D'ailleurs c'est pour cette raison que personne ne s'envoyait de SMS au départ, on ne pouvait pas se dire grand chose par rapport à 1 minute de communication.

Vu la taille des premiers téléphones on attendait qu'une seule chose, que leur taille diminue. Et c'est ce qu'il s'est passé, plus fins, plus légers, plus jolis. On a continué d'acheter un téléphone pour son esthétique, sans se soucier de savoir quel était le code source qui permettait au tout de fonctionner. A cette époque tout tournait probablement en ASM au plus près de puces, c'était très basique. On préférait largement pouvoir changer la coque que la marque.

nokia-3410-lg-viewty-ku990

Puis les premiers écrans tactiles résistifs sont arrivés. Pour ma part je suis passé d'un Nokia 3330 > 3410 >3510i puis à un LG Viewty, à l'écran tactile 200x400 équipé d'un APN de 5.1 MP, 100 mo de mémoire interne extensible à 2 Go via MicroSD. Avec un OS propriétaire qui tournait avec des fichiers SWF, le gros délire. Je n'avais pas de forfait internet, mais heureusement car c'était une calamité à cette époque ou le WAP dominait encore, pourtant ce téléphone supportait la 3G, et ouais mon pote il y avait même un stylet.

A partir de cet instant tout le monde voulait bénéficier des écrans en couleurs, plus grand et agréables. Pour le tactile c'était encore très partagé car les touches permettaient d'écrire un SMS plus rapidement avec le T9. D'ailleurs c'est encore valable aujourd'hui !

Deux ans plus tard en 2009 c'est Nokia qui me propose de découvrir un smartphone cette fois-ci, le Nokia N900. Un beau cadeau à mettre sous le sapin de 649 euros à l'époque. Nokia me séduit avec Maemo, un système d'exploitation de la famille GNU/Linux qui accepte les paquets *.deb. Je retrouve un clavier physique en plus de l'écran tactile qui est excellent face au Viewty. Je deviens au passage rédacteur sur MaemoFrance, un blog communautaire autour de Maemo.

nokia-n900-face-ouvert

C'était un excellent smartphone qui disposait déjà d'un vrai multitâche et de fonctionnalités très sympas, comme le regroupement des informations d'un contact :

fiche-contact

Des fonctionnalités que l'on retrouve aujourd'hui naturellement sur Android. En 2010 le projet Maemo devient Meego en fusionnant avec Moblin d'Intel puis a été complètement abandonné en 2011 quand Nokia est parti en sucette en choisissant Windows Phone 7. Samsung qui collaborait aussi sur Meego a lui opté pour Tizen. La suite on la connaît... quel dommage que Nokia n'ait pas opté pour Android, tellement plus proche de Maemo.

L'arrivée d'Android

Nous sommes en 2010. Rappelons que Android n'était qu'une startup jusqu'en 2005 lors de son rachat par Google qui lancera le système d'exploitation en 2007.

Alors que les téléphones Samsung était très peu réputé pour leur qualité à l'époque, ils avaient la mauvaise habitude de s'éteindre ou de redémarrer tout seul, quelque chose de très surprenant est apparu. J'entends de plus en plus parlé d'un nouveau smartphone Samsung, un certain Galaxy S (i9000) qui fonctionnerait avec un système open source qui s'appellerait Android.

galaxy-s

Ce fameux Galaxy S coûte cher, mais se vends très bien et il faut dire que ses caractéristiques sont excellentes face à la concurrence. Le premier iPhone killer est né ! La première alternative sérieuse à l'écosystème fermé d'Apple, à l'époque très en avance sur l'aspect matériel comme l'écran tactile capacitif. Samsung se détache très rapidement de l'image cheap pourtant très encrée dans la tête des consommateurs pour se placer sur le marché haut de gamme.

D'un côté nous avons un iPhone qui ne permet pas d'utiliser une carte SD, qui impose l'utilisation d'un logiciel propriétaire pour copier de la musique dessus (iTunes). De l'autre vous avez un périphérique ouvert, avec une batterie amovible, vous le connectez en USB et vous copier/coller vos morceaux sans aucun logiciel. Déjà à cette époque la liberté n'a pas de prix pour moi, et puis ça tombe bien car Apple vend toujours plus cher que ses concurrents.

Pourtant j'attendrai 2012 pour changer de smartphone, une fois que le N900 sera totalement dépassé par la concurrence. Je n'ai pas pour habitude de changer de smartphone s'il fonctionne très bien et me satisfait. J'ai donc craqué Galaxy Nexus et je passais chez Free Mobile dès son lancement. Très peu d'abonnés à l'époque et les débits en itinérance sont bons, pour preuve :

J'ai retourné le Galaxy Nexus à Amazon dans les jours qui ont suivi suite un défaut au niveau des écrans pentile. Dommage car ce smartphone me plaisait beaucoup pour le reste ! Ce sera le seul téléphone Samsung vendu par Google. J'ai craqué pour un Samsung Galaxy S3 car le Galaxy S2 avait été un carton.

L'écran du Galaxy S3 me paraît grand, c'est très agréable mais plus grand ce serait trop. On peut toujours dire qu'Android est meilleur qu'iOS, mais le critère premier avant la technique c'est la liberté en tant qu'utilisateur. J'achète un périphérique pour qu'il m'aide au quotidien, pas pour qu'il m'emprisonne dans son écosystème. Je ne dis pas que Google est irréprochable, ce serait complètement naïf vu l'utilisation qui est faite de nos données, je dis simplement que Android est un écosystème plus ouvert. J'ai d'ailleurs convaincu plusieurs personnes à passer sur Android car le prix d'un iPhone les rebutait et pour rien au monde elles ne reviendraient en arrière.

2012 vers 2015

Aujourd'hui encore je dispose de mon Galaxy S3 comme unique téléphone.

Cela fait un moment que je veux le changer, notamment à cause du fait qu'il est très lent grâce à une série de puces eMMC défectueuses qui touchera également le Galaxy Note II. De nombreux Galaxy sont victimes du phénomène de la mort subite, le téléphone s'éteint à tout jamais ! Oh tiens ça me rappelle les premiers Samsung des années 2004-2007.

Samsung nous sortira un correctif logiciel qui évitera de nouvelles morts subites, sans pour autant régler le problème. Lorsque le téléphone tombe sur une zone mémoire foireuse il continue sa route plutôt que de se vautrer lamentablement. Du coup, le téléphone est quasi inutilisable à la longue, il faut le redémarrer au bout d'un moment sinon il met 1 minute à répondre...

Cet évènement Samsung m'a refroidi, je laisse donc passer la sortie du S4 et puis arrive le S5. Intéressant car étanche, au design discutable mais pas moche, performant. Les deux critères que je cherches sont également réunis :

A côté de ça, les autres constructeurs sont de plus en plus nombreux à proposer des batteries non amovibles. Ce phénomène est rapidement critiqué et montré du doigt, là encore parce que cette méthode empêche l'utilisateur de faire ce qu'il veut de SON téléphone, à savoir changer sa batterie ou la retirer (ou pour éviter des écoutes à son insu puisque l'on sait aujourd'hui que ce n'est plus un mythe).

Et puis les mois passants, les constructeurs se rendent compte que finalement les gens sont prêt à accepter ceci. Ont-ils le choix ? C'est alors au tour des microSD de passer à la trappe, pour pouvoir vendre un même modèle de smartphone avec différentes capacités à prix d'or. Là encore, comme Apple qui a pour habitude de vendre ses capacités doublées en ajoutant 100€ à chaque fois. Le début du grand n'importe quoi ! L'argument avancé de l'esthétique rendant impossible la présence d'une batterie amovible est complètement débile. Que la batterie soit accessible ou non, elle prend la même place dans le téléphone.

i9300

Pendant ce temps là les écrans ont grandi. Beaucoup. La norme devient le 5,5 pouces, et ce qui m'inquiète beaucoup c'est que Apple a suivi cette vague de fond alors que la marque avait juré ne jamais toucher à la taille de son iPhone car elle "tenait parfaitement" dans la main. Sauf que voilà, un écran en 5,5 pouces ne me convient pas, c'est certes très agréable et beau mais ça ne me convient pas. Et je balaye tous ceux qui me diront que si j'en avais un je m'y habituerai rapidement, je dis simplement non. Au dessus de 5 pouces (5,2 max!) je trouve que c'est trop encombrant dans les poches, et j'ai pour habitude d'avoir tout le temps mon smartphone sur moi quand je suis en extérieur.

Alors que la gamme Galaxy de Samsung garantissait jusqu'à aujourd'hui un port microSD et une batterie amovible, Samsung a sorti son Galaxy S6 sans batterie amovible et sans port microSD. Un gros foutage de gueule. On retrouve même une coque en verre, très fragile comme sur les iPhone. Alors que le S5 était étanche, le S6 ne l'est plus. J'appelle ça énormément de régressions. Il n'en fallait pas plus pour que les utilisateurs fidèles à la marque ne soit plus séduit et garde le modèle précédent.

Crappy non-removable battery, no SD card slot, not waterproof. Not feeling the new Galaxy S6. It's an iPhone. I'll stick with my S5.

— Hamza Jeetooa (@hamzajeetooa) March 1, 2015

Pas contents les clients

Le 13 Août 2015 Samsung annonce deux nouveaux modèles, le Galaxy Note 5 et le Samsung Galaxy S6 Edge +. Ce dernier est identique au Note 5 mais sans stylet. Le Note 5 ne sortira pas en france car Samsung estime que le stylet n'est pas un accessoire qui rencontre son succès en europe (voir cette pétition).

La gamme Galaxy Note était elle aussi toujours associée à une batterie amovible et un port microSD... et bien le Galaxy Note était le dernier smartphone de la gamme a en proposer. Que ce soit le Note 5 ou le S6, S6 Edge ou S6 Edge + ils n'ont ni de batterie amovible ni de port d'extension mémoire.

Voilà pourquoi je ne sais pas quoi acheter aujourd'hui pour remplacer mon S3, à bout de souffle. D'ailleurs tous les possesseurs de S3 que je connais ont connu ce même problème de ralentissement. Ce n'est même plus une question de prix, car le haut de gamme est maintenant associé à la taille de l'écran, ils sont quasiment tous en 5,5".

Impossible de trouver un smartphone :

Enfin presque, il y a bien quelques modèles comme le Z3 compact, presque trop petit avec 4,6" ou le M4 Aqua.

Je me fou totalement que le téléphone fasse 2 mm de plus si c'est pour récupérer une batterie amovible, et le port microSD. Samsung a clairement pris ses plus fidèles clients pour des ânes, et ça ne passe pas. Il n'y a qu'à lire les avis sur les réseaux sociaux et forums spécialisés pour se rendre compte que je ne suis pas le seul à penser tout ça.

Petite sélection de commentaires :

"J'ai toujours eu Les Samsung note avec plusieurs batteries et carte sd. Donc si il n'y a qu'une batterie unique je dis au revoir à samsung"

"Ils ont encore tout faux sans slot sd et Batterie amovible ! Ils comprennent que dalle aux attentes de leurs clients ?! Sont vraiment NULS ! Quand vont ils comprendre qu'ils ne sont pas apple ??!! Tsss."

"plus de batterie amovible ni de port sd ça sera sans moi je reste sur le note 4 !"

"Pas de Micro SD ni de Batterie amovible pour le Galaxy Note. Ça sent le flop !"

PS : moi qui possède un Note 3 je n'achèterai pas ce modèle. Le Note 4 sera le dernier vrai Note :/"

"Pour un produit qui est destiné à la base aux pros, Samsung a décidé de foutre de l'avis des consommateur, la carte micro sd est nécessaire pour certains. Bye Bye Samsung"

"Si on ne peut plus la changer nous même en 2 sec ça rapporte à Samsung car comme pour Apple (et d'autre) , on sera forcés de leur renvoyer nos smartphones pour les réparation set en payer le prix ... c'est comme pour les voiture de plus en plus électronique, on ne peut plus bricoler dessus en cas de pb ... obligé de casquer ! "

"je veux absolument la micro sd, si il y en a pas, je garde mon note 4, ou je passe à une autre phablette de 4go de ram, je penche pour le mi note pro, mais il n'a pas de stylet, ça serait donc mon choix numéro 2, après le note 5."

"Évidemment, haut de gamme ou pas, le port SD est un net avantage. En fait, l'enlever est un grand pas en arrière. C'est bien beau d'avoir passé sa vie à se moquer d'Apple en faisant des téléphones avec batteries amovibles, slot SD voire étanches, puis modèle après modèle retirer tout ça, mettre de l'alu, faire des tablettes avec la même résolution que l'iPad, bref, copier du Apple quoi. Samsung doit rester Samsung. Ça passe par garder le slot SD au bénéfice du client."

"La carte SD est Totalement indispensable et ça coute pas un rond par rapport aux capacités "offertes" par les constructeurs. Perso j’achèterai Jamais un smartphone sans slot sd. Je veux avoir accès à mes données H24 et même si je n'ai pas accès au réseau 4G ou à l’étranger."

"Pas de port micro SD = pas d'achat pour moi (sauf si il y a suffisamment de Go, 128 Go serait le stricte minimum.)
Batterie non amovible = pas d'achat non plus. (sauf si la batterie tient 2 jours en vidéo). "

Le jour où votre smartphone tombe dans l'eau, comment retirez-vous la batterie pour le faire sécher gentiment ? Car de toutes façons il n'est même plus étanche... Et s'il s'éteint brutalement sans que vous n'ayez plus copier vos photos sur un ordinateur, vous ne préféreriez pas avoir une carte microSD qu'il suffit d'extraire pour tout récupérer ? Sans parler des professionnels qui aiment pouvoir se balader avec plusieurs batteries pour la remplacer dès qu'une est vide. Ce n'est pas de l'obsolescence programmée mais de l'impossibilité de réparer en cas de panne mineure, et c'est peut-être pire.

Espérons que le marché chinois monte sur ce créneau haut de gamme. Autour de moi je conseille de plus en plus d'acheter des marques comme Huawei, Meizu, Honor ou Xiaomi.

opensignal

Enfin, je vous invite à consulter la fragmentation des marques selon opensignal, et vous verrez que si le S3 était un réel succès on ne peut pas en dire autant des modèles suivant de Samsung. Le S3 reste le smartphone le plus présent dans le monde android encore en 2015 tout comme il l'était déjà en 2014.

J'aimerai un jour qu'une vraie alternative sorte, comme le projet Ara. Mais vu le temps que ça prend et que c'est piloté par Google, j'ai de gros doutes :

C'était un peu long, mais nécessaire car cela faisait longtemps que je voulais aborder ce sujet.

BM vous parraine en mode Premium chez iGraal.fr : 10 euros offerts à l'inscription :)
Vous devriez me suivre sur Twitter : @xhark

Article original écrit par Mr Xhark publié sur Blogmotion le 16/08/2015 | 13 commentaires |
Attention : l'intégralité de ce billet est protégée par la licence Creative Commons

Vous risquez d'être aussi intéressé par :

Gravatar de Blogmotion
Original post of Blogmotion.Votez pour ce billet sur Planet Libre.

Articles similaires

Pierre-Alain Bandinelli : Xivo et extensions Snom D715 : une intégration fort efficace

samedi 15 août 2015 à 11:10

Cette article fait suite aux précédents sur l'installation et le paramétrage de Xivo (ici, ici et ici) : nous allons décrire ici l'installation des téléphones Snom D715.

Les téléphones Snom D715

La société Snom est une société allemande (il est sympathique de faire travailler nos voisins européens), elle a conçu et distribue le Snom D715 : un appareil de très bonne facture avec un excellent rapport qualité prix.

20150815-Snom-D715.jpg

Brièvement, la qualité du son est excellente, les finitions sont bonnes et le téléphone dégage dans l'ensemble une apparence de robustesse et de professionnalisme. Il accepte bien sûr une alimentation POE et dispose d'un switch intégré Gigabit qui permet de relier à des réseaux rapides mais également d'étendre le réseau à un ordinateur proche. Enfin, il dispose d'une prise pour casque, d'un port USB (pour les éventuelles extensions, mais qui délivre aussi suffisamment de courant pour recharger un téléphone portable) et est fourni avec un câble RJ45 de catégorie 6 et un support solide en plastique.

Comme il est nativement supporté par Xivo, c'est un excellent choix pour déployer un réseau VOIP à un coût acceptable : environ 90€ HT par poste.

L'installation chez Xivo

Installer le plugin Xivo pour Snom

La première étape est d'installer le plugin 'provisionning' pour les téléphones Snom. Cela se fait aisément dans Configuration > Provisioning > Plugins, puis on clique sur la petite icône 'planète terre' pour mettre à jour la liste des plugins depuis internet et, une fois les plugins visibles, on choisit "xivo-snom" puis 715-fw (correspondants aux Snom 715 & D715). Dès lors, Xivo saura communiquer avec les téléphones Snom.

Préparer un modèle de configuration qui sera déployé sur tout téléphone qui se connectera au système de provisioning Snom

Dans Configuration > Provisioning > Template device, on peut paramétrer les options qui seront données par défaut aux téléphones Snom : langue, fuseau horaire, protocole, adresse du serveur NTP et, important, les noms d'utilisateurs et mot de passe qui seront déployés sur chaque téléphone. Dans l'onglet 'Advanced', on peut alors encore un peu plus loin dans le paramétrage des téléphones.

20150815-template-device.png

Si vous comptez effectuer le provisioning avec le module DHCP de Xivo, vous pouvez sans doute vous arrêter là. En revanche, si vous escomptez ne pas utiliser le DHCP de Xivo (par exemple car vos téléphones sont sur votre réseau principal et vous ne souhaitez pas remplacer le DHCP par celui de Xivo) et préférez le provisioning http (i.e. que les téléphones interrogent le serveur de paramétrage), alors il est nécessaire de faire une petite modification supplémentaire.

Dans /var/lib/xivo-provd/plugins/xivo-snom-*/var/tftpboot/snom-general.xml, on peut trouver cette ligne :

dhcp:stop

Elle signifie que l'on demande au téléphone d'arrêter toute autre procédure après avoir reçu une réponse (même incomplète) d'un DHCP. Ce paramétrage sera transféré aux téléphones lorsqu'ils viendront se configurer auprès de Xivo.

On peut remplacer cette ligne par :

redirection:proceed dhcp:proceed

qui ordonnera au téléphone de ne pas arrêter sa configuration après l'obtention DHCP.

Démarrer les téléphones et leur indiquer l'adresse du serveur de configuration

On peut alors démarrer chaque téléphone, se connecter à l'interface de configuration du téléphone via HTTP, se rendre dans On the Setup > Advanced > Update et saisir ce paramétrage :

config_server_snom.png

On pourra également modifier le paramétrage "allow rtp on mute" tel que détaillé ici. J'imagine, mais je n'ai pas testé, que ce paramétrage peut également être paramétré dans snom-general.xml avec une ligne qui ressemblerait à :

on 

On re-démarre alors les téléphones. Ils ont se connecter à Xivo, se configurer et bientôt ils apparaîtront dans la liste des périphériques connectés à Xivo.

Et ensuite ?

Il est alors possible de créer les utilisateurs, de leur attribuer des lignes et des terminaisons, et hop le tour est joué !

Gravatar de Pierre-Alain Bandinelli
Original post of Pierre-Alain Bandinelli.Votez pour ce billet sur Planet Libre.

Raphaël Hertzog : Mes activités libres en juillet 2015

vendredi 14 août 2015 à 15:42

Mon rapport mensuel couvre une grande partie de mes contributions au logiciel libre. Je l’écris pour mes donateurs (merci à eux !) mais aussi pour la communauté Debian au sens large parce que cela peut donner des idées aux nouveaux venus et que c’est également un des moyens les plus effectifs de trouver des volontaires pour travailler sur les projets qui me tiennent à cœur.

Debian LTS

Ce mois-ci ce sont 15 heures de travail sur Debian LTS qui ont été subventionnées. Elles ont été consacrées aux tâches suivantes :

Travaux concernant Kali Linux / Debian Stretch

kaliKali Linux souhaite expérimenter un processus proche de Debian Constantly Usable Testing : nous avons une distribution kali-rolling – à publication continue – basée sur Debian Testing, et nous voulons en prendre un instantané tous les quatre mois (de sorte à avoir 3 versions par an).

Plus précisément, nous avons un dépôt kali-dev qui correspond exactement à Debian Stretch plus nos propres paquets Kali (ces derniers ayant priorité), mis à jour quatre fois par jour, tout comme testing. Une installation de britney2 génère également quatre fois par jour kali-rolling à partir de kali-dev (sans aucun prérequis en termes de délai ou de bogues bloquants pour la publication, juste un contrôle de dépendances cassées).

Un job jenkins contrôle que les métapaquets peuvent être installés sur kali-dev (et kali-rolling), et que nous pouvons compiler nos images ISO. Lorsque quelque chose cloche, je dois intervenir, et j’essaye de corriger d’abord côté Debian. Voici quelques exemples des actions que j’ai prises en réponse à différents problèmes :

Si vous analysez cette liste, vous pourrez constater qu’une grande partie des problèmes que nous avons rencontrés provient de paquets retirés de testing, du fait de bogues bloquants pour la publication. Nous devrions être capables d’anticiper ces soucis et de suivre les paquets qui ont un impact sur Kali. Nous allons probablement ajouter un nouveau job jenkins qui installe tous les métapaquets et lance how-can-i-help -s testing-autorm --old… Je viens de soumettre le n°94238 listant nos demandes d’amélioration concernant how-can-i-help.

Dans le même temps, des bogues sont apparus du côté de testing, que j’ai corrigés ou pour lesquels j’ai trouvé une solution de contournement côté Kali. Mais ces corrections/solutions alternatives pourraient être plus utiles si elles étaient poussées vers testing via testing-proposed-updates. J’ai essayé de voir si d’autres distributions dérivées avaient des besoins similaires, afin de savoir si nous pouvions joindre nos efforts à ce niveau. Ce qui ne semble pas le cas pour l’instant.

Last but not least, des bogues remontés côté Kali ont également eu pour résultats des améliorations côté Debian :

Autres travaux Debian

Parrainage J’ai parrainé de multiples paquets pour Daniel Stender, qui empaquète prospector, un logiciel dont j’ai fait la demande précédemment (à travers un rapport de bogue RFP). J’ai donc passé en revue et poussé python-requirements-detector, python-setoptconf, pylint-celery et pylint-common. Lors d’une de ces revues j’ai également découvert un joli bogue dans dh-python (n°793609 : un commentaire au milieu d’un Build-Depends peut casser un paquet). J’ai aussi parrainé un envoi de notmuch-addrlookup (un nouveau paquet demandé par un client de Freexian).

Empaquetage J’ai poussé python-django 1.7.9 dans unstable et 1.8.3 dans experimental, afin de corriger des problèmes de sécurité. J’ai de même uploadé une version amont de ditaa en tant que non-mainteneur (ici encore à la demande d’un client de Freexian).

Distro Tracker Au-delà du travail réalisé pour intégrer un statut de sécurité détaillé, j’ai corrigé le code pour qu’il soit compatible avec Django 1.8, et modifié la configuration tox, de sorte à ce que la suite de tests soit régulièrement déroulée avec Django 1.8. J’ai aussi fusionné de multiples patchs de Christophe Siraut (cf. le n°784151 et le n°754413).

Merci

Rendez-vous au mois prochain pour un nouveau résumé de mes activités !

Ceci est une traduction de mon article My Free Software Activities in July 2015 contribuée par Weierstrass01.

Aucun commentaire pour le moment | Vous avez aimé ? Cliquez ici. | Ce blog utilise Flattr.

Gravatar de Raphaël Hertzog
Original post of Raphaël Hertzog.Votez pour ce billet sur Planet Libre.

Articles similaires

Pierre-Alain Bandinelli : Xivo, activer l'annuaire inversé pour que les téléphones affichent un nom plutôt qu'un numéro

vendredi 14 août 2015 à 10:31

Il est souvent plus commode de voir s'afficher le nom de son correspondant plutôt qu'un numéro. Cela est bien sûr possible sur Xivo (au moins avec les terminaisons VOIP compatibles, mais je subodore non testé cependant que cela fonctionnerait pour toutes).

Nous allons voir ici comment faire.

Sur les téléphones

Il n'y a rien à faire :-)

Sur le serveur Xivo

Nous allons procéder en 3 temps :

  1. nous allons d'abord activer la fonction d'annuaire inversée sur Xivo en précisant quel(s) annuaires doivent être consultés pour la fonctionnalité
  2. nous allons ensuite paramétrer les champs qui seront interrogés pour la requête inversée
  3. et enfin nous définirons le champ retourné pour affichage si le numéro est reconnu*

Activer l'annuaire inversé

Il faut se rendre dans Services > CTI server > Directories > Reverse directories : 20150804-xivo-reverse.png puis faire glisser vers la boîte de droite les annuaires que l'on veut voir utilisés pour la fonction d'annuaire inversé.

Paramétrer les champs utilisés pour la requête inversée

Dans Services > CTI server > Directories > Definitions, on choisit de modifier l'annuaire xivodir : 20150804-xivo-reverse-2.png

Dans le champ Match reverse directories, on spécifie chaque champ qui est utilisé pour retrouver le numéro de téléphone de l'appelant, par ex.

phonebooknumber.office.number,phonebooknumber.mobile.number,phonebooknumber.home.number

Attention ! Il est très important d'avoir une ligne dans "Mapped fields" pour chacun des champs ! Ainsi, si Match reverse directories contient "phonebooknumber.office.number,phonebooknumber.mobile.number,phonebooknumber.home.number" alors il faut voir une ligne pour chacun dans la liste ci-dessous. On peut ajouter une nouvelle ligne à l'aide du bouton plus.

image4144.png

Paramétrer le champ affiché

Lorsqu'un numéro est trouvé dans l'annuaire, c'est le contenu du champ "reverse" qui est envoyé au téléphone pour affichage. Par défaut, "reverse" pointe vers "phonebook.fullname" : vous pouvez modifier ce champ à votre gré.

Redémarrer les services pour la bonne forme

Pour la bonne ferme, on pourra redémarrer les services en charge des annuaires :

service xivo-ctid restart
service xivo-agid restart

Gravatar de Pierre-Alain Bandinelli
Original post of Pierre-Alain Bandinelli.Votez pour ce billet sur Planet Libre.

Articles similaires

Pierre-Alain Bandinelli : Xivo, ajouter un annuaire consultable depuis les téléphones

vendredi 14 août 2015 à 09:51

Il est pratique de pouvoir consulter un annuaire directement depuis des postes téléphoniques (VOIP) connectés au PBX Xivo.

Sur les postes téléphoniques

Si les téléphones utilisés sont compatibles avec Xivo (et sont auto-provisionnés, i.e. qu'ils sont configurés automatiquement par Xivo), alors l'accès à l'annuaire doit être fonctionnel très facilement. Il faudra bien sûr localiser, si elle existe, la touche du téléphone qui permet d'ouvrir l'annuaire. Aucune action spécifique n'est à effectuer.

Sur le serveur Xivo

Nous allons commencer par autoriser une plage d'IPs à se connecter à l'annuaire Xivo : pour cela, il faut se rendre dans IPBX > General settings > Phonebook. Puis cliquer sur le signe '+' pour ajouter un hôte à la liste des hôtes autorisés à se connecter à l'annuaire. On peut alors ajouter l'adresse IP d'un téléphone autorisé à afficher l'annuaire. Alternativement, on peut ajouter toute une plage d'IP par ex. 192.168.1.0 pour tous les postes dont l'IP appartiendra à la plage 192.168.1.x.

20150814-xivo-open-phonebook.png

La deuxième étape consiste à peupler d'adresses l'annuaire. Il faut aller dans IPBX Services > Phonebook et cliquer sur le '+' visible dans la barre bleue.

20150814-xivo-add-in-phonebook.png et 20150814-xivo-add-in-phonebook-2.png

On peut alors ajouter une entrée manuellement ou bien importer une liste à partir d'un fichier CSV. Le fichier CSV devra contenir une première ligne d'en-têtes donnant la teneur de chaque colonne, les champs devront être séparés par |. La liste des champs obligatoires (il y en a) et autorisés se trouve ici : http://xivo.readthedocs.org/en/latest/administration/phonebook.html.

Et voilà, les téléphones VOIP connectés à Xivo peuvent désormais consulter l'annuaire téléphonique !

Gravatar de Pierre-Alain Bandinelli
Original post of Pierre-Alain Bandinelli.Votez pour ce billet sur Planet Libre.