horst3180, le créateur du plus populaire des thèmes GTK+, Arc, vient de sortir la toute première version d’un thème d’icônes associé, Arc Icon Theme.
Le thème n’en est encore qu’à ses débuts, et se contente pour le moment de couvrir les icônes de dossiers et les type MIME. Quand le thème ne propose pas ses propres icônes, il utilise par ordre de préférence celles des thèmes Moka et Adwaita.
Si vous préférez faire appel aux icônes Faenza ou modifier l’ordre de préférence, il vous faut éditer le fichier Arc/index.theme puis modifier la ligne Inherits de la section [Icon Theme].
Dans les associations, les collectifs, les groupes de travail… ou même lorsque l’on passe sa nuit debout, il est un point essentiel de la collaboration : comment prendre des décisions ensemble ?
Bien entendu, le numérique peut être un outil formidable en cela : même séparés géographiquement, on peut discuter, se positionner, changer d’avis au cours des échanges. Chose amusante, c’est le logiciel libre qui répond le mieux à ces problématiques (à tel point que nous avons eu du mal à trouver une alternative « made in GAFAM » à cette nouvelle offre pour notre carte Dégooglisons Internet ^^ !)
Tour de Framavox en deux listes à puces
Nous sommes donc fiers de mettre en avant les fonctionnalités du logiciel libre Loomio dans ce nouveau service : Framavox.
Voici un outil collaboratif de prise de décisions qui vous permet de :
Créer un groupe de discussion/décisions (ouvert, privé ou fermé)
Rejoindre un groupe ouvert ou demander à intégrer un groupe privé
Inviter des personnes à rejoindre votre groupe
Créer des discussions au sein de ce groupe
Échanger et se répondre dans ces discussions (comme un fil de réseau social)
Présenter au vote une proposition dans la discussion
Modifier votre vote au fil des échanges (jusqu’à la date de fin de la proposition)
Poursuivre les échanges et les votes à volonté (on doit attendre la clôture de la proposition précédente afin d’en proposer une nouvelle aux votes)
Aller jusqu’à créer des sous-groupes !
Le tout agrémenté de fonctionnalités très pratiques :
Les échanges sont conservés et indexés (barre de recherche)
Tous vos textes sont aisément mis en page avec la syntaxe Markdown
On peut répondre directement à un message (pour ne pas perdre le fil)
Ainsi que mentionner une personne pour qu’elle soit notifiée
Un système de notifications et de réponses par email est inclus
On profite d’une ergonomie agréable (de type réseau social)
Les groupes, sous-groupes, discussions et comptes utilisateurs sont paramétrables et personnalisables
Tout cela est à votre disposition sur Framavox.org !
Le tutoriel pour l’auto-hébergement est disponible dans le Framaclahoude.
Le Groupe d’Action pour le Gras a des décisions à prendre…
Sandrine (dont la vie associative est bien remplie…) est une membre du G.A.G., le « Groupe d’Action pour le Gras » dont la devise est « Le gras, c’est la vie. » Les membres de cette association ont du mal à se réunir physiquement pour prendre toutes les décisions nécessaires.
Elle décide donc de créer un groupe pour l’association sur Framavox… C’est simple : elle se crée un compte, puis elle s’y connecte pour créer le groupe.
Sandrine décide de créer un groupe fermé, car elle voit dans la documentation de Loomio (traduite en français par l’infatigable groupe Framalang) qu’elle pourra modifier ce paramètre ultérieurement.
Dès la création, une première discussion de « bienvenue » est créée. L’œil de lynx de Sandrine y repère bien vite :
La zone d’accès rapides aux discussions récentes / non lues et à ses groupes
La zone de recherches, notifications, et de personnalisation du profil
La colonne de gauche réservée aux échanges
La colonne de droite pour les votes
Et le bouton d’accès rapide aux principales actions
Bon, pour continuer, il lui faut du monde avec qui échanger. Qu’à cela ne tienne, elle décide d’inviter John et Olivia à tester l’outil avec elle pour le compte de l’association.
Et, tant qu’à faire, autant créer la première discussion sur un sujet clivant, brûlant, un sujet qui divise le Groupe d’Action pour le Gras : la margarine.
L’outil invite aux échanges, John et Olivia s’en donnent à cœur joie, comme on peut le lire dans la colonne des échanges de cette nouvelle discussion.
Prise d’un doute subit, Sandrine se demande si les objections de John sont liées au fait que la margarine est une graisse végétale (lui qui adore les graisses animales). Elle se demande surtout si d’autres membres du GAG ne font pas partie d’une « majorité silencieuse » qui souhaiterait que l’asso défende en priorité les graisses animales.
Elle décide donc de lancer un vote rapide, une « proposition », afin que l’on valide le positionnement de l’asso avant que de poursuivre les échanges.
Le résultat est unanime : personne dans l’association ne veut se restreindre à la promotion exclusive des graisses animales.
Cette question (fondamentale, il faut bien le dire) étant réglée, les échanges se poursuivent… jusqu’au point où il est temps de décider : le G.A.G. se lance-t-il (ou non) dans cette campagne de promotion « Margarine, ma passion » ?
Sandrine décide de peaufiner la proposition afin que chacun-e comprenne l’interprétation des votes possibles. Elle utilise donc la syntaxe markdown pour mettre son texte en page.
Bon… John a décider de poser son veto sur cette action, en votant « Bloquer »… mais le vote n’étant pas clos, Olivia veut mieux comprendre sa position, et se demande s’il a bien toutes les cartes en main. Elle décide de le notifier en écrivant « @johnbutter » afin qu’il reçoive ce message dans ses emails.
John, qui n’aime pas la margarine parce que c’est une « copie du beurre » (il préfère l’huile de coco, le bougre), n’avait pas pensé à ces arguments. Il répond donc directement à son email de notification depuis sa messagerie :
Et il se connecte à Framavox afin de changer son vote de « Bloquer » à « S’abstient ».
Sandrine est heureuse de voir en temps réel les échanges et les positions évoluer sur cette discussion, qui reste ouverte encore quelques jours, le temps que les autres membres du Groupe d’Action pour le Gras se connectent à leur tour.
Comme le G.A.G. est une association très active, il y a toujours plusieurs sujets brûlant sur lesquels discuter, échanger et se positionner.
Par exemple, pendant tous ces échanges margariniers, il y a eu en parallèle une autre discussion créée par Olivia, pour inventer une action autour de ses recettes à l’huile d’olive.
La morale de cette histoire…
C’est qu’on espère voir les recettes d’Olivia paraître sous licence libre ! (vous pouvez rejoindre le groupe Framavox du GAG si vous voulez tester ^^)
C’est surtout que les équipes de Loomio ont conçu un outil qui peut faciliter grandement la vie de collectifs faisant le choix de prendre des décisions collaborativement.
C’est enfin que Framavox est un nouvel outil à votre disposition.
Quelques nouvelles du côté du libre et un billet qui partira sans doute dans tous les sens.
Si je continue à bloguer à mon rythme habituel au moins une fois par semaine, j’ai consacré une bonne partie de mes derniers articles à la rubrique Monde Numérique, notamment à destination de ceux qui souhaitent organiser leur veille et ne connaissent pas encore les flux rss. Ce n’était donc pas en lien direct avec le libre, c’est pourquoi je n’ai pas beaucoup alimenté le Planet-Libre ces derniers temps.
Pourtant, en ce moment, j’essaie de m’activer en coulisses avec quelques compagnons pour continuer à faire vivre la communauté intéressée par la philosophie du logiciel libre. Reste à savoir si comme dit la pub, ce qu’il fait à l’intérieur se voit à l’extérieur ?
D’aucuns diront que de toutes façons le partage c’est fini ou alors ça n’a plus que pour but de râler et de troller.
J’avais justement en tête l’idée d’un billet sur la professionnalisation de la communauté et le risque de laisser sur le bord du chemin les simples utilisateurs/amateurs qui, comme moi, ne sont pas dans les milieux de l’administration système ou du développement logiciel et qui ont de moins en moins de choses intéressantes à se mettre sous la dent ou ne comprennent rien dès le titre du sujet traité. Je laisse mijoter ça et je prends les paris que cette question est partagée et pourrait faire l’objet d’une réflexion à plusieurs plumes (je prends les candidatures et je ramasse les copies, disons mardi prochain, sur vos blogs respectifs).
Parmi les marronniers, on a eu droit il y a une bonne dizaine de jours à l’éternel débat sur qu’est-ce qu’être libriste ? Question toujours posée par celui qui se sent attaquée dans sa libritude par quelqu’un qui présuppose que le libriste devrait faire ou ne faire telle ou telle chose. Sentiment de culpabilité de ceux qui se sentent visés ou sentiment de supériorité de celui qui pense mieux faire que les autres ? Peut-être un peu des deux. Je n’ai pas pleinement pris part au débat qui se répète sans cesse et auquel j’ai déjà donné mon avis sur ce blog.
Toujours est-il qu’à la problématique selon laquelle on n’a pas de définition claire du libriste (contrairement au logiciel libre), j’ai fait cette proposition de réponse sur Diaspora* :
On ne pourrait pas tenter simplement de définir le libriste comme quelqu’un qui remplace là où c’est possible des logiciels fermés par des logiciels libres ?
Par possible, j’entends qu’il y a une alternative possible remplissant les besoins et que la personne a les compétences d’installer.
Je ne sais pas si chacun peut s’y retrouver sans s’écharper, c’est à vous de me le dire.
Voilà pour ce cours billet sur le libre en vrac, reste à savoir qu’est-ce qui est en vrac dans l’histoire ?
Silence est une application libre qui remplace votre application SMS sur Android.
Son avantage est de chiffrer les messages de bout en bout.
Elle s’appelait auparavant SMSsecure et TextSecure.
Le principe est de chiffrer la conversation entre 2 téléphones en utilisant une clé de chiffrement connue uniquement des 2 participants. La clé ne sera pas stockée dans le cloud mais uniquement sur les téléphones ce qui rend très coûteux la surveillance de masse puisqu’il faudrait pirater chaque téléphone pour déchiffrer les messages SMS échangés.
Mais comment se mettre d’accord sur une clé de chiffrement commune par SMS sans l’envoyer en clair à l’autre en premier lieu? C’est là qu’intervient la technique de l’échange de Diffie-Hellman qui permet de se mettre d’accord sur une clé secrète sans jamais la révéler (c’est prouvé mathématiquement et c’est beau). A moins que l’espion ait modifié les données lors de l’échange de Diffie-Hellman initial, vos messages seront chiffrés de bout en bout. Il y a peu de risque que cela arrive car si c’était le cas, l’espion (l’opérateur télécom SMS) serait clairement hors la loi.
Néanmoins vous pouvez le vérifier facilement en cliquant sur l’icone du cadenas en haut de l’écran dans l’interface d’une conversation. Cela affichera la signature de votre clé perso et celle de votre interlocuteur. Si chaque interlocuteur voir la même chose, c’est que l’échange de Diffie-Hellman initial n’a pas été modifié et donc que vous êtes tranquille.
Le chiffrement des messages se fait selon la méthode Axolotl développée par Moxie Marlinspike. Cet algorithme utilise des clés de Diffie-Hellman temporaires car renouvelées à chaque message échangé. Ainsi, si un espion pirate votre téléphone et qu’il récupère la clé de Diffie-Hellmann actuelle, il ne pourra pas déchiffrer les messages déjà transmis (puisqu’ils utilisaient une autre clé de chiffrement qui n’est plus présente sur votre téléphone). Bien sûr, ça sous entend que vous avez effacé votre historique, hein ;-)
Pour la 22ème semaine de 2016, voici 5 liens intéressants que vous avez peut-être ratés, relayés par le Journal du hacker, votre source d’informations pour le Logiciel Libre francophone !
De plus le site web du Journal du hacker est « adaptatif (responsive) ». N’hésitez pas à le consulter depuis votre smartphone ou votre tablette !
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