PROJET AUTOBLOG


Planet-Libre

source: Planet-Libre

⇐ retour index

alterlibriste : L'auto-hébergement c'est maintenant

lundi 18 juillet 2016 à 19:43

Ça pourrait faire un beau slogan de campagne.

Bref, ma fan base commence à me réclamer des articles sur les avancées que j’ai pu faire dans mon expérience d’auto-hébergement. Pour résumer les épisodes précédents, je me suis mis en tête de commencer à héberger des services, agrégateur de flux rss et j’ai commencé à m’exercer sur un Raspberry, l’expérience m’a plu et je suis donc passé à une machine plus puissante et efficace depuis 10 jours.

Et donc ?

Bah, ce n’est pas si facile. Disons que c’est faisable mais il faut passer énormément de temps et que l’on a plein d’obstacles qu’il faut apprendre à franchir.

Pour faire bref, il y a dix jours, j’avais Tiny Tiny RSS sur mon Pi et j’avais un compte GnuSocial chez Cyrille (instance supprimée depuis) ainsi qu’un compte Wallabag chez Framasoft. Maintenant, j’ai tout pareil mais sur mon server@home. Autant dire rien de plus pour l’instant, si ce n’est que j’héberge et contrôle toutes mes données. Par contre, j’ai passé allégrement au moins 40 heures pour faire tout ça. Et pour l’instant je digère cet apprentissage.

Alors pas de tuto clés en main, ou de "voici comment il faut faire", mais plutôt un ensemble de barrières que j’ai rencontrées et comment je suis parvenu à passer par dessus. Une sorte de rapport d’étonnement que l’on peut faire lorsqu’on arrive dans un nouvel environnement et que ce qui paraît évident à tout le monde ne nous va pas du tout de soi.

Pour commencer, il faut dire que je n’ai pas choisi la facilité. J’ai opté pour un serveur sans écran (disons que je ne l’ai utilisé que pour l’installation de départ mais je n’ai pas prévu de changer les branchements de mon PC tous les deux jours). Il est donc accessible uniquement par ssh en ligne de commande, je n’ai pas installé d’interface graphique. Et plutôt que d’utiliser quelque chose comme Yunohost qui automatise l’installation des services et fournit des tutos pour que cela fonctionne, j’installe moi-même chaque application. Tout ça est évidemment dans un but d’apprentissage personnel et que ceux qui préfèrent des solutions plus faciles en ont bien le droit et y arriveront probablement plus vite.

Autant dire que, en partant de :

On passe à :
OK mon grand, maintenant que tu dis que tu sais nager, et bien vas-y !

Et si un terminal dans une session graphique, c’est le petit bain et que le Raspberry m’avait permis de nager tranquille dans le grand bain, un serveur, c’est plutôt un lac et si on installe des sites publics, c’est même la mer avec les vagues qui nous arrivent dessus.

Et je dois vous avouer que j’ai quand même pas mal bu la tasse ces dix derniers jours. L’écart entre la gestion d’un poste et d’un serveur est quand même assez énorme et je comprends pourquoi tout le monde ne s’y met pas (et que j’ai esquivé la possibilité jusque là). Mais cela reste cependant tout à fait accessible si on y met de la volonté et de la persévérance ; c’est une expérience vraiment intéressante. La première fois qu’un site tourne et qu’on se dit que tout est dans la boîte devant nous, c’est aussi jubilatoire que la première distro que l’on a réussi à installer.

Bon on commence par quoi ?

Je crois que je vais faire une série de billets pour détailler chaque chose que j’ai faite et qui permettra de revenir s’y référer ou trouver des astuces sur chaque sujet. Mais encore une fois, il ne s’agira pas de tuto car globalement, je me réfère à la doc officielle et quand je bute ou me trouve confronté à un problème, j’essaie de trouver des indices chez ceux qui ont eu les mêmes ennuis à l’aide d’un moteur de recherche.

Une remarque quand même, on se plaint parfois du manque de documentation mais le problème c’est que pour le même service à installer, il existe méthodes différentes parce que le projet a évolué et que par exemple si à un moment il fallait installer la base de donnée à la main, le script d’installation le fait maintenant tout seul. Autre exemple, quand on cherche de la documentation sur la sécurisation de son serveur, on va trouver des commandes qui étaient valable pour les versions précédentes des distributions mais plus maintenant et si quelqu’un sous Arch nous donne une commande à exécuter, et bien sous Debian stable, elle n’est pas encore reconnue.

Et puis, il y a SystemD qui est passé par là et si, en tant qu’utilisateur, on voyait passer ça de loin en se demandant pourquoi certains s’écharpent alors que, à part un démarrage plus rapide et quelques bricoles à droite à gauche, c’est pareil. Dans la gestion d’un serveur on comprend mieux ce que ça implique comme différences, surtout des habitudes à changer en fait. Comme je n’en avais pas beaucoup prises dans le domaine et que je ne suis ni pour ni contre SystemD, ça ne m’a finalement pas gếné, en plus Debian supporte encore les anciennes commandes. Mais tout ça pour dire que pas mal de documentations sont devenues obsolètes et qu’il vaut mieux se référer au départ à la doc officielle de la distribution choisie et de chaque application que l’on veut installer.

D’ailleurs, souvent tout y est, mais c’est un peu comme si on avait à faire la cuisine et que l’on nous donne la recette, il nous faut déjà nous assurer d’avoir tous les ingrédients. S’il nous en manque, il faut aller faire quelques courses chez apt install. Puis lorsque l’on nous dit de faire une béchamel, et bien il faut déjà aller voir comment on fait si on ne sait pas. Ensuite, s’il faut faire cuire des légumes au micro-onde mais qu’on préfère le faire à la cocotte parce qu’on fait tout à la cocotte et que l’on ne veut pas acheter un micro-onde exprès (l’inverse étant possible aussi, c’est une analogie pour parler par exemple du type de serveur ou de base de données que l’on choisit) et bien il faut adapter tous les paramètres pour avoir la même cuisson.

Une autre difficulté, c’est que l’on a des fichiers de configuration en exemple et dedans il faut changer des choses pour qu’ils soient adaptés à notre cas, sauf qu’il y a des paramètres dont on a parfois pas la moindre idée et il y a aussi des lignes qu’on pense devoir changer mais qu’en fait non. Ah oui, et il faut quand même un minimum comprendre l’anglais, parce que les docs et les fichiers de conf, c’est quand même souvent dans la langue de Shakespeare.

Bref, il y a de quoi s’amuser comme un petit fou et on va commencer par l’installation du serveur (le plus facile).

Gravatar de alterlibriste
Original post of alterlibriste.Votez pour ce billet sur Planet Libre.

Articles similaires

Journal du hacker : Liens intéressants Journal du hacker semaine #28

lundi 18 juillet 2016 à 00:01

Pour la 28ème semaine de 2016, voici 5 liens intéressants que vous avez peut-être ratés, relayés par le Journal du hacker, votre source d’informations pour le Logiciel Libre francophone !

Pour ne plus rater aucun article de la communauté francophone, voici :

De plus le site web du Journal du hacker est « adaptatif (responsive) ». N’hésitez pas à le consulter depuis votre smartphone ou votre tablette !

Le Journal du hacker fonctionne de manière collaborative, grâce à la participation de ses membres. Rejoignez-nous pour proposer vos contenus à partager avec la communauté du Logiciel Libre francophone et faire connaître vos projets !

Et vous ? Qu’avez-vous pensé de ces articles ? N’hésitez pas à réagir directement dans les commentaires de l’article sur le Journal du hacker ou bien dans les commentaires de ce billet :)

Gravatar de Journal du hacker
Original post of Journal du hacker.Votez pour ce billet sur Planet Libre.

elementary OS : Loki Beta 2 est là !

dimanche 17 juillet 2016 à 08:12

Même si cela fait à peine un mois que la Beta 1 est sortie, plus de 70 problèmes reportés par les utilisateurs ont été résolus. Les utilisateurs de la Beta 1 doivent vérifier que leur système est bien à jour afin de bénéficier de toutes ces corrections plus les celles indiquées sur cette page

Quelques unes des corrections sont des changement de configuration et celles-ci ne seront pas visibles pour les testeurs de la Beta 1. Pour recevoir en bonne et due forme toutes ces corrections, il est hautement recommander de faire une installation propre avec la Beta 2.

Indicateurs Ayatana

Il y a eu beaucoup de retours d’utilisateurs au sujet d’applications couramment utilisées qui dépendent toujours des normes des indicateurs ayatana. Les développeurs d’elementary ont bien reçu le message. Donc avec la Beta 2, wingpanel-indicator-ayatana sera installé par défaut. Cette couche de compatibilité vous redonnera accès à vos applications nécessitant l’utilisation des normes indicateur ayatana.

Par la suite, l’équipe elementary aimerait voir les développeurs d’applications profiter des avantages des normes FreeDesktop et de ne pas monopoliser les zones du panel pour afficher des actions rapides. La team espère voir des applications comme Redshift basculer sur l’API de Wingpanel pour créer des indicateur natifs avec de icônes symboliques et des couches plus riches. Il serait bien que les lecteurs media adoptent le standard MPRIS pour être afficher dans l’indicateur de son. En attendant, il a été reconnu de la nécessité de cette couche de compatibilité.

Et maintenant?

Maintenant que Loki Beta est rendue publique, vous vous demandez quelle est la prochaine étape avant la sortie finale. Vous pouvez en apprendre plus sur le cycle de sortie sur cet article, mais si voulez la version courte, sachez juste qu’il est temps de s’occuper du milestone RC1. Ce milestone inclus les problèmes liés au nettoyage final, chaque régressions encore restantes et les bugs reportés par les testeurs de la Beta.

Reporter les Problèmes

Les beta testeurs sont invités à suivre le guide de rapport de bug. De bons rapports aident à corriger les bugs rapidement et permet aux développeurs d’avoir le plus d’infos nécessaires. Aussi n’oubliez pas de lire la liste des problèmes connus. Gardez en tête que c’est un test beta et qu’il y a plusieurs problèmes dont la team est déjà au courant.

Bug Curseur de Souris Intel

Petit rappel à tous, le curseur qui disparaît après verrouillage est un problème connu et à pour origine le pilote Intel. Il y a déjà un rapport ici. Les développeurs sont donc au courant et travaillent dessus. Vous n’avez pas besoin de rapporter ce problème, ni de fournir plus d’information au rapport.

Soumettre des Traductions

Si vous êtes traducteur, désormais il est temps de s’impliquer. Loki est pleine de fonctionnalités, donc d’ici à la version finale stable, les seules modifications seront des corrections de bugs. Il ne devrait donc pas avoir de changement des textes affichés. L’équipe d’internationalisation a déjà réalisé un gros travail lors de ce cycle pour que Loki puise être la version la plus traduite d’elementary OS jamais produite. Toute aide est également appréciée.

Téléchargez dès maintenant!

Loki Beta 2 est disponible sur cette page https://elementary.io/developer

Vous pouvez remercier l’équipe en aidant au financement. Comme vous pouvez le voir sur le lien plus haut, beaucoup de corrections de problèmes pour la Beta 2 ont été récompensées sur Bountysource. Votre aide permet directement de payer les développeurs à travailler sur un logiciel opensource et le fournir au monde entier!

Source: http://blog.elementary.io/post/147507276666/loki-beta-2-is-here

Le billet Loki Beta 2 est là ! a été publié sur le site de la elementary OS -

Gravatar de elementary OS
Original post of elementary OS.Votez pour ce billet sur Planet Libre.

Articles similaires

elementary OS : Allô Houston ?

samedi 16 juillet 2016 à 11:13

Houston est le nom d’un nouveau projet qui devrait plaire aux développeurs d’applications tierce pour elementary OS qui sont but est de rendre leur vie plus facile.

Concrètement, Houston sera une sorte d’assistant personnel poru le développement de votre application elementary. Lorsque vous envoyé votre code source sur son dépôt github, Houston testera le code, compilera, effectuera une seconde vérification et enfin votre application sera publiée sur AppCenter, le centre d’applications qui sera disponible dans elementary OS 0.4 Loki.

houston-enregistrement-app

Une fois encore elementary pensent aux autres développeurs. Bien évidemment, aider les développeurs d’applications tierce ne pourra que garantir un plus large choix dans le catalogue d’applications d’AppCenter.

 

Si voulez en savoir davantage sur les technologies utilisées par Houston, consultez ce lien.

Vous pouvez également contribuer au projet, les indications se trouvent ici.

Site du projet: https://github.com/elementary/houston 

Le billet Allô Houston ? a été publié sur le site de la elementary OS -

Gravatar de elementary OS
Original post of elementary OS.Votez pour ce billet sur Planet Libre.

Okki : Cartes se prend une tuile

vendredi 15 juillet 2016 à 12:38
Cartes n’est plus autorisé à afficher les tuiles du service MapQuest

Cartes est une application GNOME utilisant les données géographiques d’OpenStreetMap pour permettre de trouver rapidement un emplacement en recherchant par ville ou par rue, ou de définir un itinéraire en faisant appel au service GraphHopper.

À partir des données géographiques d’OpenStreetMap qui sont sous licence libre, plusieurs acteurs ont pu générer des cartes de la planète, mises en forme selon leurs préférences (tel que le choix des couleurs ou le type d’éléments mis en avant). Les cartes du monde étant gigantesques, dans le but de pouvoir rapidement transmettre à l’utilisateur une image du lieu désiré au niveau de zoom souhaité, les cartes sont divisées en une foultitude de petites images PNG de 256×256 pixels, les tuiles.

La politique d’utilisation des tuiles d’OpenStreetMap n’autorisant pas une utilisation importante de leurs ressources sans autorisation (cas typique d’une application utilisée par un grand nombre d’utilisateurs), le projet GNOME s’était rabattu sur le fournisseur de tuiles MapQuest, qui proposait jusque-là un accès gratuit et illimité à ses serveurs. Malheureusement, un récent changement de politique de cette entreprise, pourtant annoncé depuis plusieurs mois et connu des développeurs GNOME, comme en atteste ce rapport de bug ouvert le 10 avril 2016, rend désormais impossible l’affichage de la moindre tuile depuis le 11 juillet dernier.

Quasiment toutes les versions sont concernées, de la 3.12 à la récente 3.20, et aucune alternative n’a pour le moment été annoncée.

Le développeur Mattias Bengtsson a récemment interpellé MapQuest sur leur compte Twitter pour savoir s’il serait possible d’obtenir une dérogation pour les projets libres.

@MQDeveloper Hi! Is it possible to get tile requests / month -data from the old Mapquest Open service from you?

— Mattias Bengtsson (@mattias_jcb) July 7, 2016

Les autres possibilités étant d’obtenir une autorisation de la part d’OpenStreetMap, ou que le projet GNOME finisse par ouvrir son propre serveur de tuiles, ce qui aurait forcément un coût.

Cette absence de solution a également poussé les développeurs de la distribution Ubuntu GNOME à ne plus proposer l’application Cartes dans la prochaine version 16.04.1 LTS, annoncée pour le 21 juillet.

Gravatar de Okki
Original post of Okki.Votez pour ce billet sur Planet Libre.