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antistress : Sous-titrer des vidéos HTML5 : balise track

samedi 3 juin 2017 à 16:30

Vieux film sous-titré

Contexte : voici un billet que j'ai commencé à rédiger à l'époque de Firefox 5 tandis que la balise track était encore en développement sous l'égide du WHATWG avec notamment la participation active de Ian Hickson (Hixie) et Silvia Pfeiffer. Par ailleurs, alors que la balise track est exploitable par Firefox depuis sa version 31, un bogue de ce dernier empêchait encore il y a quelque mois l'affichage des sous-titres lorsque la vidéo était au format Ogv, bogue qui a été corrigé depuis.

Entrons à présent dans le vif du sujet.

Pour le dire en quelques mots : la spécification HTML5 permet d'associer à la balise video une balise track dont l'objet est de gérer l'affichage de sous-titres (le navigateur se chargeant alors d'incruster en temps réel à une vidéo donnée les sous-titres décrits dans un fichier qui lui est indiqué).

Voyons à présent comment marche cette balise, et quelle méthode utiliser afin de ne pas exclure les navigateurs qui ne la supportent pas.

Pour commencer il vous faut une vidéo, de préférence dans un format libre et ouvert (WebM ou Ogv) et un fichier comprenant les sous-titres et les informations de synchronisation temporelle au format WebVTT.

Le fichier WebVTT

Un fichier WebVTT, pour commencer, c'est essentiellement un banal fichier texte doté de l'extension « .vtt ».

La syntaxe d'un fichier WebVTT est définie ici. Je vous en donne un exemple :

WEBVTT

1
00:00:00.10 --> 00:00:02.70
Bienvenue à la journée du logiciel libre.

2
00:00:02.76 --> 00:00:04.34
Je m'appelle Richard Stallman.

3
00:00:04.34 --> 00:00:09.20
J'ai créé le mouvement du logiciel libre 
en septembre 1983

On remarque qu'un fichier WebVTT ressemble fortement à un fichier SRT, à quelques exceptions près :

Le format autorise un formatage riche : taille (en pourcentage) et positionnement du texte (horizontalement et verticalement), mise en gras () ou italique (), coloration... Vous pouvez même réaliser un sous-titrage karaoké en précisant au sein de la ligne la durée de chaque mot !

La spécification n'étant pas facile à décrypter, je vous renvoie plutôt vers ces différentes synthèses si vous souhaitez avoir un aperçu des possibilités du format.

La balise video (rappel)

Vous connaissez déjà la balise video « classique » :



On peut prévoir quelques raffinements, comme de proposer alternativement plusieurs formats de la même vidéo pour maximiser la compatibilité, une image fixe à afficher en attendant le déroulé de la vidéo, ainsi qu'un texte à afficher alternativement pour les navigateurs ne gérant pas la balise video :



Deux remarques :

  • il faut penser à mettre le fichier MP4 en premier lorsqu'il existe, car il semble que Safari soit bogué et ne lise pas la suite sinon (les autres navigateurs parcourant bien en revanche la liste des formats disponibles jusqu'à en trouver un pris en charge),
  • pour la variante XHTML, penser à remplacer controls par controls="controls" dans ces exemples comme dans les suivants.
Quelques tutos que j'ai sélectionnés pour vous si vous souhaitez approfondir l'usage de la balise video :

Quelques tutos complémentaires sur ce blogue en suivant le tag vidéo HTML5.

La balise track

Si je reprends les exemples précédents en ajoutant l'affichage du sous-titre au moyen de la balise track, ça donne :

Version simple :



Version élaborée :



NB : la balise track a plusieurs attributs (textes descriptifs pour aveugles/sourds, sous-titres, etc.) ; c'est « subtitles » qui nous intéresse ici pour proposer la transcription du propos ainsi que sa traduction dans différentes langues.

Pour disposer de plusieurs sous-titres alternatifs, c'est le même principe que pour la balise video : il suffit de prévoir autant de lignes que nécessaire. Il est alors souhaitable d'ajouter l'attribut label pour faciliter la sélection côté utilisateur :



Démonstration :

(la vidéo d'exemple – télécharger la vidéo (5,1 Mio) ici et le sous-titre – montre Richard Stallman en septembre 2010 à l’occasion du Software Freedom Day)

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dada : Améliorer la recherche dans Nextcloud avec Nextant

samedi 3 juin 2017 à 10:00



La recherche dans Nextcloud est bien foutue mais commence à montrer ses limites quand on s'amuse à stocker une grande quantité de fichiers. En plus, elle ne va pas analyser ce qui se passe au niveau du contenu. C'est là que l'ami Solr débarque via une extension plutôt pratique : Nextant.
J'annonce tout de suite, ce billet va parler d'un outil en Java, et même qu'il va falloir l'installer. Si vous faites partie de ceux qui s'obstinent à dire que Java, c'est de la merde, plutôt que de pester sur des développeurs d'applications, au mieux, maladroits, passez votre chemin.
C'est aussi un peu compliqué, mais bon, je vais tenter de faire de mon mieux pour vous rendre la tâche presque simple !

Installer Java

On attaque fort, j'avais prévenu ! Si vous êtes sous Debian 8, vous aurez besoin de passer par les backports puisque la version présente dans les dépôts classiques est trop ancienne. Ils faut les mettre en place et taper la commande suivante :
apt-get -t jessie-backports install openjdk-8-jdk

Vérifier la version utilisée par le système

Les versions de Java cohabitent dans votre système. Si vous aviez déjà du java, il faut faire comprendre à l'OS que c'est la toute dernière qu'il faut  :
root@dadall:/var/www/# java -version
openjdk version "1.8.0_131"
OpenJDK Runtime Environment (build 1.8.0_131-8u131-b11-1~bpo8+1-b11)
OpenJDK 64-Bit Server VM (build 25.131-b11, mixed mode)
Si le résultat retourné n'est pas le même que le mien, corrigez le souci en passant par l'update-alternatives :
root@dadall:/var/www/html/nc#  update-alternatives --config java
Il existe 2 choix pour l'alternative java (qui fournit /usr/bin/java).

  Sélection   Chemin                                          Priorité  État
------------------------------------------------------------
  0            /usr/lib/jvm/java-7-openjdk-amd64/jre/bin/java   1071      mode automatique
  1            /usr/lib/jvm/java-7-openjdk-amd64/jre/bin/java   1071      mode manuel
* 2            /usr/lib/jvm/java-8-openjdk-amd64/jre/bin/java   1069      mode manuel

Appuyez sur pour conserver la valeur par défaut[*] ou choisissez le numéro sélectionné :
Dans mon cas, tapez 2 et vous en aurez fini avec Java.

Installer Solr

On va passer par l'installeur automatique. C'est bien plus simple et ça permet de ne pas se prendre la tête.
D'abord, prenez le temps de créer un utilisateur solr :
adduser --disabled-login solr
su solr
cd ~
Placez-vous dans sa home et récupérez les sources :
$ wget http://mirrors.ircam.fr/pub/apache/lucene/solr/6.5.1/solr-6.5.1.tgz
$ tar -zxvf solr-6.5.1.tgz
Puis lancez la procédure :
# bash solr-6.5.1/bin/install_solr_service.sh solr-6.5.1.tgz 
Une fois terminée, on va faire un peu de configuration. On va simplement dire à Solr de ne répondre qu'aux sollicitations locales en remplaçant cette ligne :
par :
dans le fichier présent là-bas : /opt/solr/server/etc/jetty-http.xml. C'est une configuration simple mais importante : elle évite de rendre vos données accessibles à l'extérieur.

Vous pouvez maintenant démarrer la bête :
# /etc/init.d/solr start 
Solr est maintenant démarré mais il lui marque un dernier truc : un core. On va le créer en deux minutes en tapant ça avec le user solr créé pour l'occasion :
/opt/solr/bin/solr create -c nextant 
Et voilà pour Solr ! Place à l'extension !

Installer Nextant

Bon, là, si vous avez réussi toutes les étapes suivantes, c'est que vous pouvez aller cliquer dans la gestion des applications de votre Nextcloud pour activer le bousin. Tout est déjà rempli pour vous. C'est très clair et un bouton «tester» est là pour vous permettre de tout valider !



Solr fonctionne sur le principe des indexations : à un instant T, il va gober tout ce qu'il y a à savoir dans vos fichiers et l'organiser à sa sauce. Pour la première, il est plus que conseillé de la faire à la main et tapant la commande (avec le user de votre Nextcloud, pas le user solr) :
./occ nextant:index 
L'indexation de nouveau contenu ne se fera pas en temps réel mais via un cron Nextcloud. C'est à dire de temps en temps, alors ne vous étonnez pas si le dernier document que vous venez d'ajouter n’apparaît pas immédiatement dans les résultats de recherche.

Une section «Pour aller plus loin» est disponible dans la doc de Nextant. Elle indique, entre autre, comment exclure des répertoires de l'indexation. C'est pas mal si vous ne voulez pas voir certaines infos apparaître maladroitement.

Vous pouvez maintenant faire vos recherches dans vos fichiers !


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Pierre-Alain Bandinelli : Nombre de déclenchements d'un appareil Canon sous Linux avec gphoto2

samedi 3 juin 2017 à 06:22

Si vous êtes l'heureux possesseur d'un appareil photo reflex Canon (et peut-être d'autres marques, je n'ai pas pu tester), vous vous demandez peut-être comment accéder au compteur de déclenchements par exemple pour mesurer le degré d'usure de votre matériel (http://www.olegkikin.com/shutterlife/).

gphoto2 sera votre complice pour cela. Il faut d'abord l'installer avec votre gestionnaire de paquet préféré (ici apt) :

apt install gphoto2

Après avoir branché l'appareil photo en USB sur le PC, on exécute la commande suivante :

gphoto2 --auto-detect

qui doit retourner le type d'appareil photo connecté et reconnu :

Model                          Port                                            
----------------------------------------------------------
Canon EOS 700D                 usb:001,007

Accédons maintenant à l'info souhaitée :

gphoto2 --get-config /main/status/shuttercounter

et voilà :

Label: Shutter Counter                                                         
Type: TEXT
Current: 14611

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Articles similaires

Benoît Boudaud : Apprendre les fondamentaux de Linux

vendredi 2 juin 2017 à 15:23

Bonjour,

Grâce au site FUN MOOC qui utilise la technologie openedX, j’ai déjà suivi et validé deux cours en ligne:

Or, je souhaitais suivre un cours sur Linux. Je m’étais donc inscrit au MOOC L’essentiel pour maîtriser Linux que j’ai abandonné au bout de quelques heures car ce dernier ne correspondait absolument pas à mes attentes.

manchots

Je me suis donc mis en quête d’un « courenligne » digne de ce nom et j’ai jeté mon dévolu sur un MOOC intitulé Introduction to Linux. Celui-ci est  proposé par la plateforme ayant largement inspirée FUN MOOC, à savoir edX.

Alors, évidemment c’est en anglais mais à bien y réfléchir, ce n’est pas plus mal car comme dit le proverbe, je bois deux bières d’un coup.

  • J’acquiers les fondamentaux de Linux.
  • Je perfectionne mon anglais informatique.

Le cours est proposé par la Fondation Linux donc il n’est pas exagéré de dire que les intervenants maîtrisent leur sujet. Ce ne sont pas des lapins de six semaines si vous me permettez d’utiliser un langage un peu fleuri. L’un d’entre eux n’est d’ailleurs rien d’autre que Linus Torvalds, le géniteur du noyau Linux. La comparaison est peut-être hasardeuse mais c’est comme si vous suiviez un cours sur la Bible et que Jésus de Nazareth en personne s’autorisait à faire un laïus pour vous vanter les bienfaits de changer l’eau en vin. Ça donne de la crédibilité en quelque sorte.

C’est Big Moustache qui vous accueille… Tea for two and two for tea…

linux_course

L’inscription est gratuite mais si vous voulez passer l’examen final et recevoir une attestation en bonnet difforme, il vous faudra casquer 99 $. J’aime vraiment la manière dont le cours est organisé. C’est propre, c’est carré et par conséquent, l’apprenant sent d’emblée qu’il n’est pas là pour enfiler des perles. Le cours est découpé en dix-huit chapitres qui vous conduiront tranquillement aux portes de l’examen final:

  1. La fondation Linux
  2. Philosophie Linux et concepts
  3. Structure Linux et Installation
  4. L’interface graphique
  5.  Configuration du système à partir de l’interface graphique
  6. Trouver la documentation Linux
  7. Opérations en ligne de commande
  8. Opérations sur les fichiers
  9. Environnement utilisateur
  10. Les éditeurs de texte
  11. Principes de sécurité
  12. Opérations réseau
  13. Manipuler du texte
  14. Imprimer
  15. Scripts Shell
  16. Scripts Shell avancés
  17. Processus
  18. Applications communes

Pour ma part, à l’heure où je rédige cet article, je suis parvenu au septième chapitre. Le cours reprend là où l’apprenant(e) s’est arrêté(e) la fois précédente. Il y a du texte, des vidéos et des exercices à effectuer régulièrement afin de valider l’acquisition des connaissances. Si vous souhaitez comprendre comment fonctionne votre distribution Linux ou bien si vous souhaitez abandonner le-système-d-exploitation-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom au profit d’une distribution GNU/Linux, alors n’hésitez pas à vous inscrire. Assurément, vous ne serez pas déçus.

Cliquer pour visualiser le diaporama.

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citizenz7 : Monitorer sa carte graphique nvidia sous Gnu/Linux : le ventilateur

vendredi 2 juin 2017 à 14:37

2ème article sur le monitoring du matériel sous Gnu/Linux.

Après avoir passé en revue quelques applis fort sympatiques qui permettent d'avoir un aperçu assez précis, je me penche un peu plus en détails sur la carte graphique, et plus particulièrement sur la carte Nvidia GTX 760. J'imagine que la plupart des cartes nvidia GTX xxx (et autres ?) réagiront de la même manière et les infos données ci-après seront également valables.

Je reviens premièrement et rapidement sur : nvidia-smi. Cette appli en ligne de commande permet d'avoir pas mal d'infos sur la carte graphique (voir article précédent). La documentation officielle vous fournit également pas mal de détails sur l'art et la manière d'utiliser les différentes options de mesure, de contrôle, ...

Le cas du/des ventilateur(s)

Si vous installez les pilotes propriétaires nvidia, vous pouvez également installer (à moins que cela ne soit déjà fait avec le pilote nvidia) l'application nvidia-settings qui vous permettra d'avoir accès facilement aux détails de la carte. Et notamment dans la partie "Thermal settings" aux infos sur la température, le ventilateur (RPM, % speed, ...).

Mais vous ne pouvez pas contrôler la vitesse du ventilo. Comment faire donc si vous avez une appli gourmande en ressources (mining ?) qui vous fait monter en flèche la température (72 °C sur la copie d'écran ci-dessous : minage de Monéro):

Regardez : le pourcentage du ventilo reste bloqué à 43 %. Il doit y avoir un moyen de "débloquer" le ventilo pour augmenter les RPM et et donc refroidire d'avantage la carte, quitte à avoir un peu plus de bruit...

Et bien en fait c'est super simple. Une commande magique aura suffit à faire apparaitre une petite case à cocher dans la partie Thermal settings" de nvidia-settings avec également un accès à une "réglette" qui permet d'ajuster manuellement le poucentage de RPM du ventilo.

Placez-vous dans :

cd /etc/X11

 Puis tapez :

sudo nvidia-xconfig --cool-bits=4

Cette commande va insérer une option (Option "Coolbits" "4") dans votre xorg.conf (section Screens).

Rebootez votre ordi et une fois redémarrez, relancez nvidia-settings, rendez-vous dans la partie Thermal settings et VOILA ! :

Sous la partie "Fan Information", un nouveau cadre est apparu avec une case (Enable GPU Fan Settings) et la fameuse "réglette".

Cochez la case ce qui va vous permettre d'avoir accès à la réglette et d'ajuster le pourcentage de RPM de votre ventilo de carte graphique.

Faites un essai : montez le poucentage à 80 % par exemple, n'oubliez pas de cliquer sur "Apply" et vous entendrez votre ventilo de carte qui va commencer à s'agiter fortement.

Dès que vous n'avez plus besoin du ventilo, décochez la case et tout revient "à la normale".

Cette config n'est pas disponible, évidemment, en ligne de commande. Pour un accès extérieur au PC, avec Teamviewer par exemple, cela devient vitre problématique si votre carte est proche des 100 %. Il restera tellement peu de "puissance graphique" que ça risque de pas mal freezer...

Si vous avez d'autres astuces, des infos, pour régler la carte en ligne de commande, je suis preneur ...

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