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Thuban : Débuter avec duniter (Ğ1) puis héberger un nœud

vendredi 10 novembre 2017 à 08:08

J'avais déjà parlé des cryptomonnaies et je terminais par duniter. Cette dernière est pensée autour d'une philosophie captivante qui correspond davantage à mes valeurs que les autres. Cependant, et je me demande encore pourquoi, je me fourvoyais complètement sur la façon de l'utiliser, c'est pourquoi j'ai envie d'écrire ce petit guide. Entre la version desktop, la version server, le logiciel à utiliser pour échanger des sous, puis les inscriptions à faire alors que je croyais avoir un portefeuille... Bref, il est temps de poser ça à plat comme on dit. :)

Notez que je vais décrire la procédure sous OpenBSD. Avant de vous lancer dans les compilations, vérifiez si un binaire n'existe pas déjà.

1. Avant tout, il faut bien comprendre...
Contrairement aux autres cryptomonnaies, il y a une différence entre le logiciel et la monnaie.
"duniter", c'est le logiciel libre qui permet les transactions.
"Ğ1" est une monnaie disponible via duniter. Il est possible d'utiliser d'autres monnaies, mais c'est cette dernière qui est actuellement la plus utilisée. De plus, c'est libre ! :)
Un troisième logiciel est nécessaire pour échanger de la monnaie. Ce dernier est spécifique à la monnaie utilisée. Ce sera dans l'exemple cesium, mais il en existe d'autres.

Cela peut paraître excessif, mais c'est en réalité toute la force du logiciel libre. Pour résumer :

2. Échanger des Ğ1
Téléchargez et décompressez l'archive de cesium qui est un logiciel nous permettant d'échanger de la monnaie. Je vous conseille la version "-web" qui ne nécessite qu'un navigateur pour s'en servir.

Décompressez l'archive .zip, puis ouvrez le fichier index.html dans un navigateur (Firefox ;) ).

Je vous conseille de suivre la visite guidée très bien faite pour découvrir cesium.

Lors du premier lancement, on vous propose de créer un compte. C'est nécessaire pour être inscrit dans le registre public du Ğ1. Cela vous crée un portefeuille. Si vous n'avez pas de compte, créez un compte "membre" pour pouvoir plus tard participer au dividende universel.
Si on ne vous propose rien, cliquez sur le lien "créer un compte"

Notez bien votre mot de passe, récupérez le certificat de révocation (on ne sait jamais), puis cliquez sur "mon compte" à gauche pour noter votre clé publique et modifier les informations vous concernant.

Vous voilà prêts à échanger des Ğ1 en cliquant sur le bouton "Virement" à gauche :

(bon, il faudra en recevoir avant... ;P )

Voir aussi l'excellent tutoriel suivant : http://www.le-sou.org/inscription-tuto/

3. Participer à l'utilisation des Ğ1 en étant un nœud

Vous pouvez héberger un noeud et participer aux calculs nécessaires aux échanges de Ğ1. Je reprends ici les explications pour OpenBSD (oh le fainéant). Tant qu'à faire, je vous propose une méthode pour, autant que possible, séparer les permissions et faire les choses proprement.
Je vais créer un utilisateur "_duniter" dont le seul rôle sera de faire tourner duniter, afin d'éviter de faire tourner le démon en tant que root.
Ensuite on installe node.
On s'identifie comme _duniter, puis on télécharge et compile duniter.

useradd -m -d /var/duniter
pkg_add node
npm install --global yarn
ln -s /usr/local/bin/python2.7 /usr/local/bin/python
su _duniter
cd /var/duniter
ftp -o duniter.tar.gz https://github.com/duniter/duniter/archive/v1.5.9.tar.gz
tar xvzf duniter.tar.gz
mv duniter-* duniter
cd duniter
yarn

On peut maintenant l'utiliser en suivant les recommandations situées ici.

On indique quelle clé utiliser : je me sert de la même clé que pour mon inscription précédente sous cesium par facilité.

./bin/duniter wizard key
? Modify you keypair? (y/N) y   
? Key's salt ********************************************   (clé publique précédente)
? Key's password *************************************************   (mot de passe du compte précédent)

Configurez ensuite le réseau. Dans le doute, laissez par défaut.

./bin/duniter wizard network
? IPv4 interface trunk0 192.168.1.64  (interface réseau à utiliser)
? IPv6 interface None
? Port 10901
? Remote IPv4 Enter new one
? Remote IPv4 109.190.193.124 (ici, c'est votre [IP publique|http://ipecho.net])
? Remote port 10901
? Does this server has a DNS name? n (répondez "y" si vous voulez héberger le noeud sur un serveur disponible avec un nom de domaine)

Enfin, lancez la synchronisation :

./bin/duniter sync g1.duniter.org 443

Vous pouvez maintenant lancer duniter et participer aux calculs :

./bin/duniter direct_start

ou pour qu'il tourne en arrière plan :

./bin/duniter start

Si vous faîtes tourner ce noeud sur un serveur, veillez à bien ouvrir les ports 10901. De plus, créer un CNAME pour un nom de domaine dédié à duniter sera sans doute pratique.

Afin d'avoir un service à lancer au démarrage sous OpenBSD, vous pouvez créer le fichier /etc/rc.d/duniter_daemon pour gérer le démon avec rcctl.

#!/bin/sh
#
# $OpenBSD: duniter.rc,v 1.0 2017/11/08 17:58:46 Thuban$

daemon="/var/duniter/duniter/bin/duniter"
daemon_user="_duniter"

. /etc/rc.d/rc.subr

rc_start() {
        ${rcexec} "${daemon} ${daemon_flags} start"
}

rc_stop() {
        ${rcexec} "${daemon} ${daemon_flags} stop"
}


pexp="node: duniter.*"
rc_reload=NO

rc_cmd $1

La suite, c'est comme n'importe quel service sous OpenBSD :

Pour avoir des infos sur duniter, vous pouvez lancer :

su -l _duniter -c "/var/duniter/duniter/bin/duniter logs"

N'est-ce point merveilleux ? :

2017-11-09T19:00:19+01:00 - info: Pulling blocks from the network...
2017-11-09T19:00:22+01:00 - info: Block resolution: 0 potential blocks after current#67928...
2017-11-09T19:00:22+01:00 - info: Will pull blocks from the network in 0 min 20 sec
2017-11-09T19:00:26+01:00 - info: ⬇ PEER LFoG1wup
2017-11-09T19:00:26+01:00 - info: ✔ PEER LFoG1wup
2017-11-09T19:00:26+01:00 - info: POST Peer LFoG1wupku#67905
2017-11-09T19:00:26+01:00 - info: ⬇ PEER LFoG1wup
2017-11-09T19:00:26+01:00 - info: ✘ PEER LFoG1wup
2017-11-09T19:00:26+01:00 - error:  httpCode=400, ucode=2023, message=Peer document already known
2017-11-09T19:00:26+01:00 - warn: Could not reach duniter.fiat-tux.fr:10901
2017-11-09T19:00:26+01:00 - info: ⬇ PEER LFoG1wup
2017-11-09T19:00:27+01:00 - info: ✘ PEER LFoG1wup

Voir aussi la documentation d'installation

Vous pouvez activer l'interface web ainsi.

./bin/duniter plug duniter-ui@1.4.x 
sed -i "s/duniter\\//..\\/..\\/..\\/..\\//g" node_modules/duniter-ui/server/controller/webmin.js

Cependant, j'ai tenté de modifier le fichier /etc/rc.d/duniter_daemon pour mettre "webstart" au lieu de "start", mais il ne semble pas trouver le module duniter-ui dans ce cas, donc ça ne fonctionne pas. Une histoire de chemin d'accès je suppose :/
Mais vous pouvez toujours lancer le noeud duniter et son interface web après vous être connecté avec le compte _duniter.
Si vous avez activé l'interface web, au lieu d'ouvrir et rediriger des ports sur votre serveur, créez un tunnel ssh ainsi à partir de votre ordinateur de bureau :

ssh -L 9999:127.0.0.1:9220 utilisateur@votreserveur.com

Ensuite, sur votre ordinateur, ouvrez un navigateur à l'adresse http://localhost:9999 pour voir l'interface de duniter :

Une fois le serveur configuré, je vous conseille de désactiver les connexions vers le compte _duniter

# usermod -s /sbin/nologin _duniter

Conclusion
Plus je m'y intéresse, plus je trouve cette alternative intéressante. Le seul, (mais vraiment le seul) point sur lequel je m'interroge, c'est le côté public de toutes les transactions. Je n'ai pas envie de savoir ce que vous achetez, ni de publier publiquement à qui je donne des sous. Par contre, côté vitesse de calcul, rendement énergétique et toute la théorie du Dividende Universel, je suis conquis. Et vous? :)

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Cyprien Pouzenc : Test de l'ordinateur portable LDLC Aurore TK3D

jeudi 9 novembre 2017 à 13:17

Ordinateur LDLC Aurore TK3D

Après avoir effectué une revue de l'ordinateur portable LDLC Saturne SK1-i3 — et suite à sa disparition du catalogue LDLC ainsi que de celui de tout autre site marchand — je n'étais parvenu à identifier aucun réel remplaçant tant la qualité du châssis et de la configuration proposée étaient bonnes ; sans même parler du tarif alors très compétitif. Slimbook commercialise des ordinateurs portables au châssis très proche — si ce n'est identique — que je n'ai pas encore eu l'occasion de tester (ce qui devrait changer, car je vais bientôt pouvoir essayer le modèle Katana i5... affaire à suivre !).

C'est alors qu'est apparu le châssis Clevo N130BU. Vendu par LDLC dans la gamme des Aurore TK, il est également disponible chez Slimbook dans la gamme Pro et chez System76 dans la gamme Galago Pro. Ce châssis est auréolé de mystère. La fiche LDLC n'indique rien quant au matériau qui le compose. Il est vendu partout ailleurs comme étant en aluminium. Après d'insistants échanges, le service technique LDLC confirme que, d'après eux, il est en plastique. Pour finalement reconnaître qu'il est bien en aluminium...

Dans les mains, en tout cas, cela ressemble fortement à un châssis aluminium. Ce que semble également penser mon multimètre.

Passons en revue les autres caractéristiques de cet ordinateur portable Aurore TK3D — car c'est de lui qu'il s'agit :

Fiche produit LDLC : https://www.ldlc.com/fiche/PB00229763.html

Ordinateur LDLC Aurore TK3D
Ordinateur LDLC Aurore TK3D
Châssis aluminium
Châssis aluminium

Je ne reviens pas sur l'emballage du colis, qui est exemplaire, tout comme pour le test du Saturne SK1-i3. Moi qui m'attendais à un châssis en plastique, je suis bien surpris de la qualité de ce dernier. Et pour cause, il est en aluminium. L'ordinateur présente donc bien, avec des teintes bronzes plutôt réussies. Néanmoins, il ne fait pas aussi bonne impression que le châssis du Saturne, qui est vraiment magnifique. Par ailleurs, il a tendance à attraper les traces de doigts alors que le Saturne restait parfaitement propre. Le clavier est également en retrait. Il s'agit du modèle Clevo standard, sans rétro-éclairage. Les touches chiclets font le travail mais, visuellement, rien d'extraordinaire. À noter, en revanche, que les touches des flèches directionnelles sont entières, contrairement au Saturne pour lequel deux d'entre-elles étaient réduites de moitié. Également, de vraies touches sont présentes pour Début, Fin, Page suivante et Page précédente ; contre des raccourcis clavier pour le Saturne. Tout comme ce dernier, il n'y a pas de diode indiquant l'état de la touche Caps Lock. L'ensemble des touches de fonction sont opérationnelles. Le bouton de mise sous tension se trouve quant à lui sur le coté du châssis.

Clavier chiclet
Clavier chiclet
Écran lumineux et contrasté
Écran lumineux et contrasté

Le pavé tactile multipoint est très agréable et, contrairement au Saturne pour lequel le bas du pavé pouvait être pressé, il est accompagné d'une touche distincte pour cliquer. L'écran mat est de très bonne qualité, mais d'une résolution inférieure au Saturne. Cela dit, pour un 13,3", c'est idéal. La qualité audio, elle aussi, est en retrait. En revanche, la présence d'une prise ethernet gigabit est une excellente surprise. Dotée d'un astucieux clapet, elle s'inscrit parfaitement dans la fine tranche du châssis. Le bloc d'alimentation — de dimensions 2,5 × 3,5 × 9 cm — est plutôt menu ; ce qui est une bonne chose.

Évidemment, la réactivité est bien au rendez-vous. Le processeur est d'une génération plus récente que celui du Saturne, tout comme la mémoire vive et la puce graphique. Le SSD fait ici parfaitement son office. L'ordinateur est généralement silencieux, sauf lorsqu'on le sollicite un peu plus et que le ventilateur se met en route. Audible, mais pas gênant.

L'avantage du châssis Clevo est qu'il est entièrement démontable, avec une documentation très détaillée. Un excellent point pour l'entretien du matériel.

Teinté de bronze
Teinté de bronze
Connectique coté droit
Connectique coté droit

Acheté sans système d'exploitation, c'est bien-sûr Debian GNU/Linux 9 « Stretch » qui propulse désormais la machine. Le Secure Boot était déjà désactivé dans le BIOS. L'installation de Debian en mode UEFI n'a posé aucun problème. Tout comme avec le Saturne, il a néanmoins fallu disposer le paquet de pilotes non-libres firmware-iwlwifi de la puce wifi sur une clef USB pour procéder à l'installation par le réseau. Une fois l'installation réalisée, j'ai également installé les paquets de pilotes non-libres firmware-realtek et firmware-linux-nonfree afin de profiter de toutes les fonctionnalités du matériel.

En résumé, nous avons là un ordinateur dont la qualité du châssis est certes moindre que celui du précédent Saturne, mais somme toute très sympa avec de bons composants sous le capot et une excellente compatibilité avec GNU/Linux. Le Saturne s'approchait grandement du sans faute ; l'Aurore fait quant à lui quelques concessions.

Une allure plutôt sympa !
Une allure plutôt sympa !

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Articles similaires

Thuban : Utiliser duniter sous OpenBSD

mercredi 8 novembre 2017 à 11:11

Curieux de cette cryptomonnaie, je voulais tester duniter sous OpenBSD. Voici la marche à suivre :

Récupérez une archive de duniter sur github : https://github.com/duniter/duniter/releases/tag/v1.5.9

Ensuite, suivez la procédure suivante ("#" veut dire que c'est à lancer avec les droits super utilisateur, "$" en user normal) :

# pkg_add node
# npm install --global yarn
# ln -s /usr/local/bin/python2.7 /usr/local/bin/python
$ ftp -o duniter.tar.gz https://github.com/duniter/duniter/archive/v1.5.9.tar.gz
$ tar xvzf duniter.tar.gz
$ cd duniter*
$ yarn

On peut maintenant l'utiliser en suivant les recommandations situées ici.

./bin/duniter wizard key
./bin/duniter wizard network
./bin/duniter sync

Et ça tourne...

Vos clés sont dans le fichier ~/.config/duniter/duniter_default/keyring.yml

Je n'arrive cependant pas à avoir l'interface web comme indiqué dans la doc, comme si elle n'existait plus. En fait, la documentation est soit incomplète soit peu à jour, soit sous forme de vidéo ce qui est très peu pratique à mon avis. Il faudra peut-être améliorer ces points pour que duniter soit plus utilisée. La prochaine étape serait de se faire certifier par d'autres utilisateurs, mais là aussi je bloque : où est-ce que ça se passe?

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genma : Virtualbox comme outil dans le cadre de formations

mercredi 8 novembre 2017 à 09:00

Etant amenés à faire des formations à des client sur différents logiciels, je souhaiterai partager ici plusieurs astuces que nous avons mis en place au sein de mon équipe et que nous réutilisons dans le cadre de formation professionnelle que nous sommes amenés à préparer et donner à des clients. Je profiterai de ce retour d'expérience pour partager des astuces, des conseils, des pratiques qui ont été testées et validées en situation sur le terrain hostile des réseaux d'entreprises...

Nous utilisons également ces VM (VM = Virtual Machines ou Machines virtuelles, soit les machines virtualisées, les systèmes invités dans Virtualbox, le système hôte étant la machine physique qui fait tourner le le logiciel Virtualbox) pour nos différents projets dans le cadre de l'appropriation d'une nouvelle technologie (on ne peut pas tout savoir), de veille ou de la réalisation de P.O.C. (Proof of Concept) rapide.

Dans ce billet, quelques éléments / retour d'expérience. Je ne détaille pas, des connaissances sur le fonctionnement de Virtualbox (ou d'un environnement de virtualisation en général) sont un prérequis.

Pourquoi choisir Virtualbox ?

Nous utilisons Virtualbox et ce pour plusieurs raisons :
-Les machines virtuelles sont portables : nous travaillons sous des distributions Linux différentes selon les collaborateurs, les clients sont sous des OS Microsoft (Windows 7 ou 10). Et le transfert d'une VM d'un environnement à un autre se fait sans soucis (juste le temps de la copie). Les VM sont parfaitement compatibles (si les versions de Virtualbox sont bien les mêmes).
-facilité de transfert et de sauvegarde : les VM sont des gros fichiers qui viennent avec des fichiers de configurations XML. Facile à copier d'une machine à l'autre et donc à sauvegarder (on copie tout le fichier).
-parce que je maîtrise cet outil. Oui je connais KVM (et le fait qu'il y ait une interface graphique si besoin etc. mais je reste fidèle à la facilité de Virtualbox ;)

Prérequis à une formation

Avant d'intervenir en formation en présentielle chez un client, nous demandons comme pré-requis :
- que l'on nous mette à disposition des machines disposant d'un processeur Intel coreiX (X étant un nombre de 3 à 7, l'intérêt est d'avoir un processeur 64 bits, supportant les instructions de virtualisation et donc d'avoir une machine virtuelle performante). Intel ou équivalent chez AMD (que j'avoue ne pas connaître).
- qu'idéalement la machine est un SSD : des machines virtuelles de formation ont des petits jeux de données et ne font que quelques gigas (elles tiennent sur des clefs USB), ce n'est pas ça qui va prendre de la place sur le disque. Et comme un SSD c'est toujours plus rapide et plus de confort pour la virtualisation...
L'astuce de Genma : copier les machines virtuelles de formation sur plusieurs clefs USB. Pour qu'on puisse lancer plusieurs copies le jour J.
- à minima 8 go de RAM : j'ai déjà eu des PC de formation sous Windows 7 64 bits avec 4 giga de RAM, même avec une machine virtuelle à laquelle on affecte que 512 Go à 1 Go de RAM (pour un serveur nginx / php / MySQL), c'est lent. 8 giga de RAM permettent d'être confortable (et de faire tourner 2 VM auxquelles on affecte 2 Giga de RAM chacune), 16 Go c'est idéal.

Configuration réseau

Pour la configuration réseau sous Virtualbox, j'ai fait un billet dédié abordant ce sujet Yunohost, Virtualbox, Interfaces réseaux. Le fait que ce soit Yunohost ne change rien à la philosophie, les explications de mon billet restent et sont valables pour n'importe quel système en tant qu'invité.

L'astuce de Genma : attention à bien penser à faire des reset des adresses MAC à l'installation des VM sur chacun des postes de formation pour éviter des soucis d'IP. En effet, dans le cas d'une connexion réseau par pont sur un réseau fournissant une adresse en DHCP, si la carte réseau virtuelle garde la même adresse MAC (cas d'une copie d'une même machine virtuelle invitée sur plusieurs PC hôte), on se retrouve très vite avec des conflits réseaux...

Il faut anticiper le maximum de problème (on aura toujours des imprévus) d'où une seconde astuce :

L'astuce de Genma : penser à faire valider avant par le client la mise à disposition d'une connexion à Internet et la qualité du réseau (pas de proxy nécessitant une authentification, pas de filtrage par adresse MAC ou autre etc.) Et prendre en compte les informations pour adapter la connexion réseau de la machine virtuelle en conséquence.

Utiliser des points de restauration snapshot

Cela permet que si la personne n'a pas réussi l'exercice, qu'elle puisse repartir d'une machine ayant le résultat et de continuer. Si il y a une mauvaise manipulation, on peut repartir d'une version qui était fonctionnelle. De plus, ces points de restauration / snapshot s'exportent très bien à l'export de la VM (pour sa copie sur clef USB puis sur les PC de formation).

L'astuce de Genma : penser à nommer les points de restauration.

Le luxe étant d'avoir une machine virtuelle par grande phase / partie de la formation (qu'on lance et éteint à chaque fin de grande partie). Mais cela fait autant de machine à maintenir...

Les comptes utilisateurs

Avoir un compte utilisateur et un compte administrateur. Mettre des mots de passe simple (le même pour les deux). L'objectif n'est pas d'avoir de la sécurité mais d'avoir des comptes facile à utiliser

L'astuce de Genma : dans le cas de machine Linux, activer un serveur SSH. Si la machine virtuelle a une IP publique (ou sa machine hôte et qu'on a activé la redirection de port sur la configuration NAT de la machine virtuelle), on peut ainsi facilement accéder à n'importe quel VM via SSH (vu que les comptes sont connus) et aider / débloquer un des participants depuis son propre PC.

Avoir une VM template et maintenir sa VM à jour}

J'ai une VM coquille vide de référence : une installation de Debian minimale de laquelle je peux repartir en la clonant pour répondre à des besoins de formation pour lesquels je n'ai pas encore de VM. Je ne repars pas de zéro comme ça. Et je fais le maintiens / mise à jour de cette VM (tout comme celles plus avancées dans lesquelles il y a un ou plusieurs logiciels dédiés aux formations). Comme ça, je suis les évolutions et montées en version.

Aller plus loin ?

J'avais écrit un billet Jouons avec Ansible et Virtualbox dans lequel, comme le nom l'indique,

On peut imaginer d'automatiser certaines choses avec Ansible et un script. En effet, comme Virtualbox est également accessible en ligne de commandes, on peut imaginer un script qui :
- lance une VM via les commandes Virtualbox
- fait un snapshot /point de restauration de la machine virtuelle
- fait une mise à jour de la VM via Ansible (pour éviter la saisie de mot de passe)
- fait un snapshot /point de restauration de la machine virtuelle (pour conserver la version mise à jour)
- éteindre la machine et passe à la suivante

On lance ça un midi ou un soir et on a toutes ses VM maintenues à jour...

Sauvegardes

Bien évidemment, il faut penser à avoir des sauvegardes de toutes ces machines virtuelles vu tout le travail qu'on aura fait pour les mettre en place. Mais les sauvegardes c'est une évidence, non ?.

Conclusion

Que ce soit pour des VM pour des sessions de formation, pour des POC ou pour des projets, Virtualbox répond parfaitement à mes attentes. Le côté rigueur imposé (comptes connus, mises à jour etc.) permet l'interopérabilité et le transfert rapide à d'autres personnes (collaborateurs ou apprenants de la formation) et permet du gain de temps conséquent. Et vous, un avis, d'autres pratiques ou usages, ou des conseils ?

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nIQnutn : Créer un torrent sur yggtorrent

mardi 7 novembre 2017 à 13:21

Comme vous le savez, T411 a fermé ses portes. Évidemment, il n'est pas question de s’arrêter là et certains ont décidé de continuer ailleurs. Si on peut honnêtement considérer le partage d’œuvres comme préjudiciable pour certains auteurs et artistes cela ne peut remettre en question l’intérêt du partage d’œuvres.

Je ne vais pas parler du piratage et de votre karma. Vous êtes libre de télécharger et partager ce que vous voulez, à vous de décider si vous prenez le risque de partager des œuvres protégés et peut être vous faire attraper.

On va simplement voir comment créer et partager un torrent sur yggtorrent.

Debian 9.2 (stretch)
mktorrent 1.0
MediaInfo 0.7.91

On commence par se placer dans le bon dossier:


$user
cd /home/niqnutn/torrent/

Créer le fichier .torrent

On aura besoin d'installer l'utilitaire mktorrent:


#root
apt install mktorrent

Pour créer le fichier .torrent :


$user
mktorrent -v -l 20 -p -a "http://jack.yggtorrent.com:8080/840497339eca7bc748a788a223f75411/announce"  "MonFichierPartagé.mp4" -o "mon-fichier-partage.torrent"

Créer le fichier .nfo

Il faut générer un fichier .nfo pour obtenir les informations techniques d'un fichier audio, vidéo et image.

Pour ça, on va utiliser mediainfo. Pour l'installer:


#root
apt install mediainfo

Il suffit de lancer mediainfo et de créer le fichier .nfo:


$user
mediainfo -i MonFichierPartagé.mp4 > mon-fichier-partage.torrent

Il ne reste plus qu'à finir la présentation et seeder votre torrent.

Pour ceux qui préfère utiliser une interface graphique, ll est également possible de faire tout ça avec Deluge.

N'oubliez pas que le droit d'auteur ne devrait pas être la norme, c'est juste une anomalie.

Ressources


$user
man mktorrent

$user
man mediainfo

nIQnutn CC-BY

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