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Framablog : Dogmazic : le retour de la plus grande playlist libre

mardi 1 septembre 2015 à 15:57

Depuis mi-mai, l’équipe de Musique libre a réussi le pari de ressusciter Dogmazic après trois ans de sommeil.
Alain, un des bénévoles qui a permis ce retour à la vie et président de l’association a accepté de répondre à nos questions.

Le logo de Dogmazic

Le logo de Dogmazic

Bonjour Alain, pour ceux qui auraient découvert l’univers du libre ces dernières années, peux-tu nous présenter Dogmazic ?

Dogmazic est une plate-forme de diffusion et de téléchargement de musiques libres. Le site, propulsé par l’association Musique Libre héberge quelque 55 000 morceaux de musique de 4500 artistes sous près de 36 licences différentes. Il existe depuis 2004.

Quelle est la différence entre le site « musique libre » et « Dogmazic » ?

Le site « musique libre » est le site de l’association. C’est un blog d’actualités, un forum et une partie documentation très fournie. Il permet de mettre en valeur ce que nous estimons intéressant à connaître, à voir, à réfléchir. Le mouvement autour des cultures libres est vaste et est en constante évolution.

Parlons licence (pour les petites bêtes velues qui traînent sur le forum, on parle ici de musique sous licence de libre diffusion et non de licence libre). Je n’ai pas trouvé comment rechercher des artistes ou des morceaux selon la licence d’utilisation. Je ne suis pas doué ou bien ce n’est pas possible ?

Peut-être aussi que notre interface n’est pas claire, mais c’est possible. En premier, il faut avoir un compte et être enregistré, puis, en allant dans « recherche avancée » et en faisant une recherche par critères en incluant les licences recherchées (NDM : je ne suis en effet pas doué). Il est notamment possible d’enregistrer la recherche dans une playlist qui se repeuplera dès qu’une nouvelle œuvre est publiée sous la licence choisie. Pour la petite histoire, nous préférons parler de licences libres et ouvertes, la « licence de libre diffusion » entraîne une confusion autour de la diffusion commerciale qui, elle, n’est pas libre dans le cas de licences avec la mention « non commerciale » (pour plus de détails lire le texte en suivant le lien)

En effet, avec un compte, une recherche détaillée est possible ;-)

En effet, avec un compte, une recherche avancée est possible ;-)

En quoi Dogmazic est différent d’autres plateformes (Jamendo) ?

Dogmazic est propulsé par une association, tout ce que nous faisons, nous le faisons à but non lucratif, c’est pour cela que vous ne trouverez pas de publicités sur le site, financé exclusivement par les cotisations et les dons. Nous avons aussi un espace de documentation régulièrement mis à jour avec les dernières informations pratiques autour des musiques libres. Jamendo est une entreprise avec des logiques de développement et de financement tout à fait différentes des nôtres.

Quels sont le/les critère(s) pour avoir son/ses morceaux présents sur Dogmazic ? Vu la taille impressionnante des musiques archivées sur votre site, on peut se demander si vous ne privilégiez pas une logique de quantité :) Est-ce qu’il y a une sorte de « sélection » ou filtrage à la soumission de musiques ou bien est-ce totalement libre ?

Depuis les débuts du site, il n’y a pas de sélection. Car sur quels critères pourrions-nous juger d’une œuvre (à part avoir une politique éditoriale comme celle d’un label) ? Nous acceptons tous les titres quelle que soit leur qualité. Par contre, nous choisissons de mettre en avant les titres les mieux produits. La seule sélection qui est faite c’est celle concernant les samples copyrightés ou les reprises de musiques du domaine du copyright que nous n’acceptons pas.

Il faut un temps d’accoutumance pour apprécier un morceau, on voit bien que les radios ressassent les mêmes airs à la mode.

Comment se faire connaître quand on fait de la musique libre et qu’on ne passe pas en radio ?

Concerts, concerts, concerts ! Ou des participations à des projets suffisamment médiatisés sur internet pour amener plus de gens à écouter, à diffuser, à donner… Nous avons aussi de notre côté à mettre en valeur certaines initiatives comme les web-radios libres.

Qu’est-ce qu’un musicien/groupe peut avoir à gagner à donner ses créations en téléchargement sur la plateforme Dogmazic ?

Il y a quelques avantages non négligeables. Le premier est que vous êtes directement identifiés comme faisant de la musique libre (ce qui est plus discret sur des plate-formes comme Soundcloud voire Youtube), vous pouvez choisir la licence que vous souhaitez (hors des Creative Commons, comme la licence Art Libre ou encore la licence WTFPL). Nous mettons en place une solution de dons (paypal) et micro-dons (flattr) pour les artistes, et les œuvres publiées sur Dogmazic alimentent une base de donnée libre, musicbrainz, qui permet de retrouver et d’identifier plus facilement les musiques libres dans les principaux logiciels de musiques.

J’ai envie de partager un album que j’aime particulièrement et hébergé sur Dogmazic. Je peux avoir un petit lecteur pour mettre sur mon site internet ?

Tout à fait possible, mais il faut avoir un compte pour ce faire. Une icône à côté du morceau le permet, avec quelques options intéressantes en plus.

Un player, un QR code : tout ce qu'il faut pour partager ses morceaux préférés.

Un player, un QR code : tout ce qu’il faut pour partager ses morceaux préférés.

Quelle a été la potion magique pour réussir à remettre en ligne Dogmazic (parce qu’on aurait bien besoin de la recette pour finaliser le reboot de notre annuaire) ?

Une équipe de plusieurs admin, une vision financière apaisée, un moteur de site simple et au code connu de tous (php), qui permet un recrutement plus large de personnes, et un lien privilégié avec un des développeurs de la solution logicielle. En ce qui nous concerne, Ampache, logiciel sur lequel est basé Dogmazic, profite de nos tests en grandeur nature et fait grandir le projet de Dogmazic à chaque version. Nous avons d’ailleurs commencé avec une version 3.6 (celle qui est disponible dans les dépôts Debian), en ce moment, et après une période de tests, nous sommes passés à la version 3.8.

Pourquoi avoir relancé le site ?

Parce qu’on nous le demande ! Le site a occupé une large place en France et ailleurs pour la musique libre à une époque où les débats sur le téléchargement étaient très médiatisés, de nombreux artistes se sont reconnus dans la démarche des musiques libres. Aujourd’hui, les choses changent un peu et les opportunités aussi. Un artiste de musique libre peut aujourd’hui monétiser beaucoup plus facilement ses œuvres qu’auparavant, et, ce, sans passer par la Sacem ou d’autres sociétés d’auteur (Youtube par exemple, Juno, Bandcamp et bien d’autres permettent de rémunérer des artistes…). Donc, l’enjeu, de taille, est qu’il faut que tout cela soit connu des artistes, qu’ils ne se disent pas que « la Sacem c’est automatique ». Tout ce que nous disons c’est que ce n’est pas avec des antibiotiques que la plupart des petits artistes résolvent leurs problèmes financiers, au contraire, trouvons des alternatives et Dogmazic en est une.

Les nouveaux albums à la date du 26 août 2015

Les nouveaux albums à la date du 26 août 2015

Cela fait maintenant trois mois que Dogmazic a été remis sur pied. Avez-vous déjà fait un premier bilan ? De nouveaux artistes se sont-ils inscrits ? Les visiteurs sont-ils au rendez-vous ?

Oui, de nouveaux artistes se sont inscrits, de nouveaux sons ont été déposés (près de 1000 nouveaux morceaux). En ce moment, le site plafonne à 350 visites par jour, ce qui est peu, mais nous sommes aussi conscients qu’il y a toujours du travail à faire pour refaire connaitre le site, valoriser les œuvres présentes…

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Philippe Scoffoni : SOGo : une première bêta pour la version 3 du groupware open source

mardi 1 septembre 2015 à 13:52

sogo.logoSOGo fait partie de mes groupwares préférés. C’est ce dernier que j’utilise depuis la création de ma société Open-DSI en 2012. Ce qui m’avait séduit à l’époque :

L’interface web de SOGo avait été « dessinée » pour ressembler le plus étroitement possible avec celle de Thunderbird et de son agenda Lightning. Glisser/déposer, menu contextuel, SOGo avait implémenté la technologie AJAX pour recréer une ergonomie la plus proche possible d’un client de messagerie lourd.

Seulement avec les années qui passent, l’arrivée de groupware comme Zimbra, Zarafa ou encore BlueMind, elle commençait à prendre un coup de vieux même si d’un point de vue fonctionnel elle restait pleinement exploitable. Des thèmes redéfinissant les CSS ont été développés pour des solutions comme Zentyal par exemple pour pallier à cela.

La version 3.0 est en cours de développement actuellement et la société canadienne Inverse qui porte le projet a annoncé sur la liste de diffusion des utilisateurs la disponibilité de la première version bêta. Je me suis empressé d’aller jeter un coup d’œil sur la démonstration en ligne mise à disposition. Vous pouvez utiliser les comptes/mot de passe « sogo1 », « sogo2 » et « sogo3 » pour y accéder.

Voici quelques copies d’écran des modules mails, agendas et contacts. Comme vous le constaterez, l’interface est clairement remise à neuf. Elle est bien évidemment responsive pour s’adapter à tout type de terminal mobile.

Sogo3-mail Sogo3-calendrrier Sogo3-contacts SOGo : Capture écran version 3

Pour celles et ceux qui voudraient aller plus loin, la version 3 les sources et packages sont disponibles.

De plus, la version 3 est totalement compatible avec la version 2, car elle repose sur les mêmes composants. Ainsi les fonctionnalités comme l’ActiveSync, CalDav, CardDav et la compatibilité Outlook sont déjà disponibles dans la version 3.


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 01/09/2015. | Lien direct vers cet article

Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons BY à l'exception des images qui l'illustrent (celles-ci demeurent placées sous leur mention légale d'origine).

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P3ter : RetroPie : Transformer son Raspberry Pi en console de jeux

mardi 1 septembre 2015 à 10:21

En bon passionné de jeux vidéo et notamment de retrogaming, mes disques dur sont remplis d'émulateurs et de roms divers et variés. C'est un peu le rêve de tout retrogamer,  pouvoir continuer de jouer à ces vieux jeux depuis son salon. Alors plutôt que d'installer le vieux PC recyclé de son grand frère à côté de sa télé ou dans une vielle borne d'arcade bricolée, un simple Raspberry Pi fera des merveilles.

Le Raspberry Pi c'est ce mini ordinateur dont j'ai déjà parlé sur ce blog. J'ai profité de la sortie du Rapsberry Pi 2 pour essayer RetroPie, un script qui va transformer votre framboise en console de jeux. Basé sur le backend RetroArch, il s'agit d'un script qui va installer tout un ensemble d'émulateurs et configurer le système de telle manière à démarrer sur un frontend appelé EmulationStation. Celui-ci va vous permettre de naviguer, au clavier ou directement à la manette, entre les différents émulateurs et leurs jeux respectifs.

Présentation d'Emulation Station.

Le site officiel du projet RetroPie, propose aussi une image pré-installée pour la SD carte de votre Raspberry Pi.

En plus des émulateurs et du frontend, le script RetroPi crée un partage SMB, vous permettant d'accéder directement depuis un ordinateur distant aux répertoires du Raspberry Pi, afin d'y déposer les ROMs.

Prérequis et installation

Commencez par mettre à jour votre Raspberry Pi sous Raspbian et utilisez le script raspi-config pour modifier les paramètres système afin d'attribuer 192 ou 224 MB de mémoire au GPU (plus d'info ici). Ce qui vous permettra d'améliorer les performances graphique des émulateurs de jeux plus récents.

sudo apt-get update
sudo apt-get dist-upgrade
sudo rpi-update
sudo raspi-config

Le script retropie-setup est disponible depuis le Github du projet. Utilisez les commandes ci-dessous pour télécharger puis lancer le script :

sudo apt-get install git
cd
git clone --depth=1 https://github.com/RetroPie/RetroPie-Setup.git
cd RetroPie-Setup
chmod +x retropie_setup.sh
sudo ./retropie_setup.sh

Installer via les packages/binaries, la solution recommandée, car la plus rapide. Cependant elle ne permet pas d'avoir tout de suite les dernières versions des émulateurs, drivers, frontend, etc, car les packages ne sont pas recréés et mis à disposition sur les dépôts systématiquement.

Installer via les sources a l'avantage d'offrir les dernières versions des logiciels, mais l'installation sera extrêmement longue (environ 20h sur un Raspberry Pi 2), en raison du temps nécessaire à la compilation des sources.

L'installation terminée, il est nécessaire de redémarrer le Raspberry Pi avec la commande ci-dessous :

sudo reboot

Intégrer les jeux

Pour copier vos ROMs sur le Raspberry Pi vous pouvez utiliser le partage SMB, ou bien le protocole SCP grâce à l'outil WinSCP (sous Windows) ou la commande scp (sous Linux).

Concernant les ROMs, je vous rappelle que leurs usages sont autorisés dans un cadre privé, non commercial et sous condition de posséder les jeux originaux. Ceci étant dit, chaque ROMs doivent être copiées sur votre Raspberry Pi, dans des dossiers différents selon les émulateurs. Par exemple, vos ROMs de Super NES, doivent être placées dans le répertoire : /home/pi/RetroPie/roms/snes. Vous retrouverez l'ensemble des répertoires et formats dans le wiki sur le Github du projet : https://github.com/RetroPie/RetroPie-Setup/wiki.

Mettre à jour

Vous pouvez récupérer la dernière version du script retropie_setup.sh, en relançant le script et en sélectionannt l'option : Update RetroPie-Setup script

Ensuite pour mettre à jour l'ensemble des logiciels, tout va dépendre de votre mode d'installation.

Mise à jour via les packages/binaries : tous comme les autres package de Raspbian, il faut utiliser apt-get.

sudo apt-get update
sudo apt-get dist-upgrade

Mise à jour via les sources : dans ce cas il faut repasser par le script et relancer l'installation via les sources avec l'inconvénient des temps de compilation qui va avec.

cd
cd RetroPie-Setup
sudo ./retropie_setup.sh

En savoir plus sur le projet RetroPie

Site officiel de RetroPie : http://blog.petrockblock.com/
Site officiel d'Emulation Station : http://www.emulationstation.org/
Le Github du projet : https://github.com/RetroPie/RetroPie-Setup
L'excellent wiki du projet : https://github.com/RetroPie/RetroPie-Setup/wiki
Tuto pour ArchLinux : https://github.com/RetroPie/RetroPie-Setup/wiki/RetroPie-Arch-Linux-Flavor


Un article à retrouver sur P3ter.fr

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Okki : Sortie d’EasyTAG 2.4.0

lundi 31 août 2015 à 11:21
EasyTAG 2.4.0

EasyTAG est un éditeur de métadonnées pour les fichiers audio. L’application gère la majorité des formats audio, le taggage automatique, prend en charge les bases de données CDDB, freedb et MusicBrainz, permet de créer des listes de lecture…

Parmi les nouveautés apportées par cette nouvelle version, nous pouvons citer :

Ainsi, bien évidemment, qu’un grand nombre de correctifs, d’améliorations diverses et de mises à jour de traductions.

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Tuxicoman : Comment les publicités ralentissent votre navigation sur le web

lundi 31 août 2015 à 11:17

Un blogueur a récemment comparé le temps de chargement des pages web avec et sans bloqueur de publicité.

Résultat : Bloquer les publicités réduit le temps de chargement en moyenne par un facteur 3 ! Voici quelques exemples concrets sur Firefox :

tomshardware ad blocking results firefox

cnet ad blocking results firefox

L’article compare également la consommation mémoire des différents bloqueurs de publicité.

Le gagnant de ce comparatif est µblock Origin selon moi (rapide, peu gourmant, logiciel libre, respect de la vie privée)

Sur le fond, je trouve incroyable qu’en 2015, avec des ordinateurs puissants et des connexions Internet haut débit, l’affichage d’un site web prenne encore 10 sec. C’est énorme !

Je pense que les éditeurs de sites web chargent leur sites jusqu’au seuil de nuisance toléré par ses lecteurs afin de maximiser leur profits. C’est la même logique qui sur les applications pour smartphones où la batterie est utilisée pour collecter vos données personelles jusqu’à ce que vous refusiez.
D’année en année, les publicités sont plus lourdes et intrusives (texte->images->animation gif->flash->thème de site->vidéos->…).Au final, on se retrouve avec des sites toujours lents et des smartphones toujours aussi peu autonomes malgré les innovations technologiques, ce qui peut amener l’utilisateur à faire ce constat :

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