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Framablog : Vu à la télé : le lobbying de Microsoft à l'école dévoilé dans un documentaire

mardi 30 septembre 2014 à 14:51

Alexis Kauffmann - Spécial Investigation - Canal+« Le logiciel libre, c’est la hantise des entreprises high-techs… »

Le 8 septembre a été diffusé sur Canal+ le documentaire « École du futur : la fin des profs ? » dans le cadre de l’émission Spécial Investigation. Il nous montre des expériences innovantes dans des classes en France et aux USA, s’intéresse aux marchés des manuels scolaires et accorde une large part à l’offre et aux stratégies commerciales de géants comme Apple ou Microsoft.

Pour avoir, ici-même sur le Framablog, souvent dénoncé des liens trop forts entre Microsoft et l’éducation au détriment de la nécessaire et légitime place à donner au Libre, j’ai été contacté par la réalisatrice Pascale Labout. Du coup j’apparais dans le documentaire (dont vous trouverez un extrait signifiant ci-dessous), tout comme la députée Isabelle Attard qui fait partie de ces trop rares politiques qui prennent le relais et interpellent les pouvoirs publics sur ces questions (le travail d’une structure comme l’April n’y étant pas pour rien).

Merci à la journaliste d’avoir estimé qu’il était important d’informer sur certaines pratiques un peu troubles, de questionner le ministère à ce sujet et d’accorder une place au logiciel libre dans son travail d’enquête.

Un extrait à voir et faire circuler si vous pensez comme nous que cela a assez duré.


Transcript

URL d’origine du document
Merci au groupe de travail transcriptions de l’April

Prof devant TBI : Vous ne voyez pas très bien, j’en suis navré. OK. Ces verbes sont au présent

Journaliste : La France entame aujourd’hui son virage numérique. Il va donc falloir acheter du matériel informatique : tablettes, ordinateurs, tableaux interactifs, mais aussi des logiciels éducatifs quasiment inexistants dans l’hexagone. Le marché anglo-saxon, en revanche, en déborde déjà. Nous sommes à Londres, au BETT, le salon des technologies de l’éducation. Tout le monde du numérique à l’école s’y est donné rendez-vous.

Des élèves anglais, en uniforme, chantent autour de tablettes.

Journaliste : On y retrouve madame Becchetti-Bizot, la toute nouvelle responsable du numérique au sein de l’Éducation nationale.

Intervenant : Je vous présente la société Education City.

Journaliste : Elle est venue découvrir ce qui pourrait demain équiper nos écoles.

Jamie Southerington, commercial d’Education City : Je voudrais vous montrer ce qu’on peut proposer en français. On a des activités pour les élèves de trois ans. Si vous avez un tableau blanc interactif dans vos classes, on a ce logiciel qui permet aux enfants d’apprendre l’alphabet en chantant. Voilà, il suffit d’appuyer là.

Catherine Becchetti-Bizot, responsable de la direction pour le numérique éducatif : Je suis très surprise par la richesse et la diversité de ce qui est proposé, par la vitalité des petites entreprises qui sont là et qui cherchent vraiment à s’adapter aux besoins de la communauté enseignante.

Journaliste : Aujourd’hui le ministère de l’Éducation nationale est prêt à fournir tous les enfants en tablettes ?

Madame Becchetti-Bizot : Le Ministère n’est pas prêt à acheter pour l’ensemble, ce serait impossible, vous imaginez le prix que ça représenterait ! En revanche il est prêt à nouer des partenariats, à imaginer des consortiums avec les collectivités et les entreprises, peut-être, peut-être ! Je ne sais pas si on va le faire, mais on va essayer de faire ça, pour qu’effectivement on puisse encourager, faciliter l’équipement.

Journaliste : Des partenariats qui font rêver les industriels car le marché à conquérir est énorme. Sur le plan mondial, il est estimé à 100 milliards d’euros et les prévisions de croissance donnent le tournis : plus de 1500 % pour les dix ans à venir.

Aujourd’hui le leader sur le marché de la tablette éducative, c’est Apple. Pourtant la marque n’a pas de stand officiel sur le salon, elle préfère mettre en avant ses partenaires fournisseurs de contenus, les fameux logiciels éducatifs.

Pourquoi la société Apple est-elle absente du salon ?

Mark Herman, directeur d’Albion : Parce qu’on n’a plus besoin d’expliquer ce qu’est un iPad. Tout le monde sait ce que c’est. En revanche on doit prendre les gens par la main et leur faire des démonstrations pour leur montrer le potentiel éducatif de nos logiciels. Ensuite ils pourront décider si ça les intéresse ou s’ils veulent acheter chez nos concurrents et c’est là qu’on est utile. On est là pour conseiller des écoles, pas pour leur forcer la main. Mais vous savez, dans les écoles qu’on a équipées, on a pu constater des changements incroyables et c’est une vraie motivation pour nous.

Journaliste : Pour les industriels, ces logiciels sont les meilleurs moyens d’attirer les clients dans leurs filets. Une fois achetés, vous devenez dépendants de leur système informatique. Dans la plupart des cas, votre logiciel Mac, n’est utilisable que par un ordinateur ou une tablette Mac. Idem pour les PC. Nous sommes allés voir l’autre géant du numérique, Microsoft. Pour découvrir leur stratégie de vente, ils nous invitent dans un showroom de logiciels et matériels éducatifs à Paris. Ce lieu a été baptisé la classe immersive.

Enseignante : Voilà. Vous vous asseyez par parterre, là.

Journaliste : Mis en place il y a deux ans au siège de l’entreprise, ici les profs et leurs élèves sont invités à découvrir l’école de demain selon Microsoft.

Robot Nao : Bonjour. Je suis Nao, un robot humanoïde. Je viens de la planète Saturne.

Journaliste : Ce jour-là, une prof à la retraite, engagée par la multinationale, nous fait une petite démonstration devant quelques cobayes.

Prof : Qu’est-ce que c’est ça ?

Enfants : C’est la terre.

Prof : Il va falloir écrire le nom des planètes. Vous prenez ce stylo,là, vous choisissez une couleur.

Journaliste : Le but : séduire les élèves et leurs profs pour vendre aux établissements scolaires une classe du futur, clefs en main.

Prof : On va aller sortir une image d’un livre.

Enfants : Oh ! De la lave et de la fumée !

Prof : Voilà, qui sort. Après ça sort d’où ?

Journaliste : L’homme qui a eu l’idée de showroom c’est Thierry de Vulpillières, le responsable éducation chez Microsoft France.

Thierry de Vulpillières, responsable éducation de Microsoft France : On est chez Microsoft. Notre sujet c’est d’aider la passion pour l’éducation des enseignants et des élèves. 55 % des enfants français s’ennuient à l’école. C’est dommage. Eh bien c’est parce qu’on va déplacer la façon d’enseigner et on va impliquer davantage les élèves que ces outils viennent naturellement s’insérer dans ce nouveau mode d’apprentissage. Ce qu’on souhaite c’est qu’effectivement l’ensemble des élèves puisse bénéficier du numérique. Moi je serais enchanté qu’il y ait 11 millions de tablettes entre les mains de chaque élève.

Journaliste : La difficulté pour Thierry de Vulpillières : la loi interdit de faire de la pub dans les écoles. Alors pour contourner le problème, Microsoft a trouvé une autre stratégie. Nous allons vous montrer comment, depuis des années, l’entreprise américaine noyaute l’Éducation nationale pour vendre ses produits. L’homme qui a découvert le pot aux roses, c’est Alexis Kauffmann, un professeur de mathématiques. En 2008 il se rend sur le site du forum des enseignants innovants, un forum, parrainé par l’Éducation nationale, où les profs présentent des projets pédagogiques. Alexis y découvre une photo qui l’intrigue, celle de cette petite fille asiatique assise dans une classe.

Alexis Kauffmann, professeur de mathématiques : J’ai pu montrer que le site du premier forum des enseignants innovants utilisait les images qu’on retrouvait sur les sites officiels de Microsoft. On voit qu’ils ont un petit bâclé le travail, ils n’ont même pas pris le soin de maquiller, le soin de changer les images.

Journaliste : Ah si, ils l’ont renversée.

Alexis Kauffmann : C’est vrai ils l’ont renversée.

Journaliste : Alexis veut savoir pourquoi une photo de Microsoft se retrouve sur le site. Il découvre alors que la multinationale est à l’origine de ces forums et qu’elle continue de les financer en toute discrétion.

Nous nous sommes rendus au dernier forum des enseignants innovants. Cette année il se tient au Conseil régional d’Aquitaine. Dans le hall, des professeurs présentent leurs projets.

Enseignant : Il n’y a pas de classe, en fait, c’est un espace qui est totalement ouvert sur la vie. On sort dans la vie…

Journaliste : Sur l’estrade des représentants des professeurs, du Conseil régional et du ministère de l’Éducation nationale

Jean-Yves Capul, sous-directeur du développement numérique, Éducation nationale : La direction du numérique pour l’éducation a été voulue par le ministre comme une direction à vocation pédagogique. C’est la pédagogie et pas la technique qui est au cœur de cette direction, même si l’ambition était de réunir les deux aspects, la pédagogie et les systèmes d’information et la technologie.

Journaliste : Dans l’auditoire, au premier rang, assis derrière la plante, Thierry de Vulpillières, monsieur Microsoft. Alexis Kauffmann est venu lui demander plus de transparence sur l’implication financière de la multinationale dans le forum.

Alexis Kauffmann : Quelle est la somme allouée par Microsoft à ce type d’événement, par exemple ?

Thierry de Vulpillières : Moi je ne donne pas de chiffre. La somme est marginale aujourd’hui sur l’organisation de ce forum. Malheureusement. Je suis très content que tu me demandes…

Alexis Kauffmann : Puisque la première fois, Serge Pouts-Lajus avait lancé un chiffre, c’était quasiment 50 % du budget.

Thierry de Vulpillières : Je pense qu’on n’a jamais excédé les 50 %, mais effectivement on a été dans l’ordre de 50 %.

Alexis Kauffmann : C’est quand même assez fort !

Thierry de Vulpillières : Absolument ! Et on est très fier de soutenir cet événement-là.

Alexis Kauffmann : D’accord.

Journaliste : Thierry de Vulpillières n’en dira pas plus. Son parrainage reste discret. Certains professeurs n’en ont même pas connaissance.

C’est un événement qui est en grande partie financé par Microsoft. Ça vous inspire quoi ?

Christophe Viscogliosi, professeur d’économie : Ça je ne savais pas, déjà, d’une part. Et d’autre part ça aurait été mieux que l’Éducation nationale finance intégralement ce type de forum.

Journaliste : Pourquoi ?

Professeur d’économie : Il y a un risque de conflit d’intérêt. Je n’ai pas envie nécessairement d’être obligé d’utiliser les produits Microsoft en cours.

Journaliste : Thierry de Vulpillières est le seul industriel du monde numérique présent ici. De stand en stand, il entretient son réseau avec le corps enseignant.

Thierry de Vulpillières : Laurence Juin. Ce n’est pas son premier forum.

Laurence Juin, professeur de français : Non.

Thierry de Vulpillières : Et donc paradoxalement on a l’impression qu’on est dans un stand de travaux manuels. Vous voyez des fils et de la laine. C’est une enseignante qui a été une des premières enseignantes à utiliser Twitter.

Professeur de français : Twitter ça permet aux élèves de communiquer, c’est-à-dire qu’on est dans une salle de classe mais ça permet d’ouvrir. On a fait des projets de communication où on communiquait avec des hommes politiques, des écrivains, des journalistes. Des échanges courts, qui nous ont amenés à faire des projets plus larges, des rencontres, des écrits, des échanges.

Journaliste : Adepte d’Internet, l’enseignante devient une cible pour le représentant de Microsoft. Ce matin même il a offert dix tablettes à sa classe Professeur de français : On a la chance d’avoir quinze postes informatiques, ce n’est pas le cas tout le temps. On va peut-être avoir des tablettes.

Journaliste : Microsoft ?

Laurence Juin, professeur de français : Oui.

Thierry de Vulpillières : Les petites surfaces vont débarquer chez elle.

Professeur de français : Les bonnes nouvelles. Les forums permettent aussi ces échanges-là.

Journaliste : Dix tablettes offertes pour essayer d’emporter le marché dans un établissement de sept cents élèves. Microsoft a mis en place un lobby bien rodé avec le corps enseignant et sa hiérarchie. Nous avons pu récupérer cette invitation envoyée à certains fonctionnaires de l’Éducation nationale. L’académie de Paris les invite à découvrir l’innovation numérique au siège de Microsoft. Au programme la classe immersive. Souvenez-vous, le showroom de Microsoft, inventé pour faire la promo de la classe du futur. Pour Alexis Kauffmann c’est la neutralité de l’école qui est mise à mal.

Alexis Kauffmann : Ce qui est scandaleux c’est qu’une journée académique d’information, formation, étude, autour du numérique se retrouve chez Microsoft. Elle n’a absolument rien à faire chez Microsoft, tout simplement. Est-ce qu’on imagine le ministère de l’Agriculture organiser ses journées d’étude chez Monsanto par exemple ? Non !

Journaliste : Nous sommes allés présenter l’invitation à la nouvelle directrice du numérique éducatif.

Le 28 mai il y avait l’académie de Paris qui organisait une journée sur l’innovation au siège de Microsoft.

Catherine Becchetti-Bizot : Oui, effectivement, le rectorat de Paris a fait cette manifestation au siège de Microsoft.

Journaliste : Vous ne trouvez pas que ça fait un peu beaucoup, il y a peut-être une collusion d’intérêt.

Catherine Becchetti-Bizot : Effectivement, moi je l’ai découvert le jour même.

Journaliste : Vous y étiez ?

Catherine Becchetti-Bizot : Ah je n’y étais pas ! Je n’y serais pas allée, parce que je pense que là on une confusion des genres. Je ne désapprouve pas le recteur, je pense qu’il y a une forme de naïveté, qu’il n’y avait pas la volonté de promouvoir Microsoft. Journaliste : Mais vous êtes contre ?

Catherine Becchetti-Bizot : Je ne suis ni pour ni contre. Je pense que ça n’est pas du tout une politique du ministère de l’Éducation nationale que d’organiser, avec Microsoft en particulier, des choses de ce type-là, et qu’il faudra cadrer effectivement. Ça fait d’ailleurs partie des projets immédiats que j’ai en ouvrant cette direction, c’est de cadrer clairement nos partenariats avec les entreprises.

Journaliste : Les multinationales ont des lobbies puissants et rien ne semble les arrêter dans leur conquête de l’école du futur. Récemment ils se sont attaqués à un amendement de la loi de refondation de l’école. L’amendement proposait que notre école utilise en priorité les logiciels libres. Les logiciels libres c’est la hantise des entreprises high-tech. Ils peuvent être créés, partagés, et modifiés par n’importe qui et ils sont presque toujours gratuits. Un système qui vient concurrencer les géants du numérique. C’est la députée écologiste Isabelle Attard qui propose à l’Assemblée cet amendement en faveur des logiciels libres.

Isabelle Attard, députée du Calvados : Cet amendement a été entièrement validé par la Commission culture et éducation en première lecture à l’Assemblée, au Sénat également. Et lorsque le texte revient en deuxième lecture à l’Assemblée, on s’aperçoit que le syndicat du secteur du numérique, le Syntec, vient d’envoyer un communiqué de presse qui alerte, justement sur cette amendement accepté par l’Assemblée et le Sénat, sur la loi refondation de l’école.

Journaliste : Voici ce communiqué du syndicat des entreprises du numérique. Un communiqué très alarmiste : « Ces dispositions handicaperont gravement la plupart des entreprises déjà présentes sur cette filière ». Il a été envoyé à la presse, à tous les députés et au ministre de l’Éducation nationale de l’époque, Vincent Peillon. Alors que l’amendement d’Isabelle Attard aurait permis à l’État de faire des économies importantes, Vincent Peillon recule.

Comment vous expliquez cette situation ?

Isabelle Attard : Parce qu’il y a un lobby et une pression incroyable de la part des plus gros éditeurs de logiciels propriétaires et, comme je le disais, Microsoft est le plus gros.

Journaliste : Nous avons tenté à plusieurs reprises de joindre l’ancien ministre pour qu’il nous explique sa marche arrière. Il a refusé.

Quelques liens connexes pour aller plus loin

Alexis Kauffmann

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Olivier Delort : J’ai rejoint la framasphère

mardi 30 septembre 2014 à 12:37

Suite l’article de Cyrille BORNE j’ai eu envie de retenter l’expérience DIASPORA*  version Framasoft. Lors de son annonce j’étais plus qu’enthousiaste à l’idée qu’un réseau social décentralisé, libre voit le jour et se place en concurrent de Facebook. Puis ce fut la désillusion, la réalité à vite reprit son cours et il y a eu les problèmes, une levée de fond fantôme, la mort d’un des développeurs, l’abandon du projet par le reste de l’équipe.

Mais Diaspora* c’est avant tout un logiciel libre car le code source appartient maintenant à sa communauté, il est accessible via Github.  A ceux qui pensent le contraire Diaspora* n’est pas mort pour autant, le réseau continue de vivre avec sa communauté. Un logiciel décentralisé car il est tout à fait possible d’installer son propre pod pour le connecter avec les autres, ainsi les données partagées sur le réseau sont hébergées chez soi. De plus Diaspora* continue toujours de faire parler de lui, très récemment suite à l’apparition d’une communauté importante autour de Firefox OS et aujourd’hui avec la création d’un pod français par Framasoft. C’est ce dernier évènement qui m’a donné envie de retenter l’aventure Diaspora* pour plusieurs raisons :

  1. Framasoft est un des acteurs majeurs du libre francophone, gage de sérieux
  2. Une initiative portée par une association à but non lucratif, cela pourrait convaincre certains de migrer.
  3. Actuellement en pleine remise en question sur mon utilisation des réseaux sociaux framasphère tombe à pic.
  4. L’envie d’ajouter ma petite participation à l’édifice et redonner sa chance à Diaspora*

Je souhaite bonne chance à Framasoft dans cette initiative et je me joins à eux pour la faire vivre avec la publication de mes articles et autres. Pour être un peu plus utopique je souhaite qu’elle change les habitudes du grand public envers les réseaux sociaux privateurs et commerciales, mais ça c’est une autre histoire.

Pour rejoindre la communauté, il suffit de se créer un compte sur https://framasphere.org, pour les puristes de Facebook il y a même de quoi le lier avec votre profil.

Quant à moi vous pourrez m’y retrouver sur Olivier Delort ou olivierd@framasphere.org, ou via les tags que je suis :

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Blogmotion : La bible des routeurs, pour bien flasher

mardi 30 septembre 2014 à 09:09

Si comme moi vous êtes du genre à installer un firmware alternatif sur votre routeur, ce site va vous intéresser.

techinfodepot

Que vous soyez fan de TomatoUSB, que je vous recommande, DD-WRT ou d'autres moins connus, il est important d'avoir les bonnes informations avoir de se lancer dans le flash du routeur, sous peine de le bricker.

TechnInfoDepot est un wiki rempli d'informations sur des centaines d'équipements, principalement des routeurs grand public. Les fabricants aiment faire évoluer un produit tout en préservant la référence, comme c'est le cas avec le WNR3500L qui existe en deux versions : v1 et v2.

Si cette différence peut sembler anodine, elle ne l'est que très rarement. Elle peut cacher :

Toutes ces différences peuvent impacter les performances, mais elles sont surtout problématiques si vous flashez avec le mauvais firmware. La version 2 du routeur WNR3500L comporte par exemple 128 mo de mémoire flash, contre seulement 8 mo pour la v1. Inutile de vous dire que les firmware alternatifs diffèrent pour chaque version, si vous vous trompez votre routeur sera probablement inutilisable. A titre d'exemple chez Netgear le FCC ID permet souvent de différencier deux modèles, voilà pourquoi vous retrouverez cette information sur le wiki.

Une fois le routeur brické c'est fini pour lui, à moins de se connecter directement dessus en JTAG, et ça tombe bien car TechInfoDepot vous indiquera quels sont les broches à connecter et à quoi correspond chacune d'elles. Le site vous indiquera aussi les différentes partitions, avec quel firmware alternatif chaque routeur est compatible et comment l'installer, il vous met en garde sur les erreurs fréquentes à ne pas comettre, vous propose des photos des produits démontés etc.

En bref c'est une mine d'or collaborative de plus de 4300 pages d'information, comme le site n'est pas forcément bien indexé ce serait dommage de passer à côté. S'il manque des informations n'hésitez pas à les ajouter, c'est le principe du wiki.

TechnInfoDepot

 

note : le chargement du site est toujours un peu lent, c'est normal.

BM vous parraine en mode Premium chez iGraal.fr : 10 euros offerts à l'inscription :)
Vous devriez me suivre sur Twitter : @xhark

Article original écrit par Mr Xhark publié sur Blogmotion le 30/09/2014 | Aucun commentaire |
Attention : l'intégralité de ce billet est protégée par la licence Creative Commons

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dada : La sortie de Firefox OS en France chez Mozilla Paris

mardi 30 septembre 2014 à 08:42

La sortie du système d'exploitation libre et mobile de la fondation Mozilla en France est effective depuis quelque temps. On peut, normalement, facilement se procurer un ZTE Open C dans les magasins Leclerc à coté de chez soi et trouver toute l'aide qu'il faut sur la toile. Par exemple, via une communauté d’utilisateurs francophones très active sur Diaspora (avec le tag #FirefoxOS) ou encore l'aide du Blog-Libre.

Ceci-dit, point d’événement pour fêter la chose. Les quelques blogueurs sur le sujet se sont bien lâchés mais Mozilla n'avait pas encore marqué le coup. C'est maintenant corrigé et voici la vidéo de ce qui s'est passé dans les locaux de Paris, un peu plus d'une semaine auparavant :



Ceux qui ne voudraient pas regarder intégralité de la vidéo peuvent se rediriger vers le billet de Mozinet, très complet.


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Olivier Delort : Piwik et le syndrome de la page blanche

mardi 30 septembre 2014 à 08:00

Suite à la mise à jour de mon piwik à 2.7.0, celui-ci refusait de fonctionner. En guise de page d’accueil j’avais une belle page blanche. Je procède donc à une investigation comme suit :

Pour commencer j’ai fait une recherche dans mon Error log qui se trouve /var/log/piwik.error.log, et il en ressort se message d’erreur :

[28-Sep-2014 15:57:09] PHP Fatal error: Maximum execution time of 30 seconds exceeded in .../piwik/vendor/tedivm/jshrink/src/JShrink/Minifier.php on line 302

Il semblerait que l’exécution du script php Minifier.php dure plus de 30 seconde, pour y remédier :

  1. Editer le fichier php.ini

sudo nano /etc/php5/apache2/php.ini

 2. Chercher la ligne : max_execution_time

 3. Remplacer le chiffre 30 par une valeur plus élevée (70 par exemple)

 4. Relancer le service apache

sudo service apache2 restart

Malgré cela j’avais toujours cette maudite page blanche, après avoir contacté le support par courriel, un gentil technicien m’a répondu et m’invita à supprimer le contenu du répertoire /tmp.

sudo rm -fr /var/www/piwik/tmp/*

Suite à cette action Piwik est réapparut, il manque néanmoins toutes les statistiques de la journée du dimanche 28 septembre mais c’est toujours mieux que d’avoir perdu trois ans de données.

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