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genma : UbuntuParty - Appels à bénévoles et conférenciers

vendredi 7 octobre 2016 à 09:00

Les 12 & 13 novembre 2016 de 11h00 - 18h00, à la Cité des sciences et de l'industrie, Carrefour Numérique à Paris, il y aura une nouvelle édition de l'Ubuntu Party Parisienne, deux jours de conférence, ateliers, install party autour d'Ubuntu et plus généralement du logiciel libre.

Je lance ici un nouvel appel à conférencier-ères et bénévoles et l'on retrouvera les liens pour les inscriptions sur http://ubuntu-paris.org/

Appel à conférencier-ères

Pour les conférencier-ères, comme je l'évoquais dans mon billet, Du manque de diversité des intervenants aux Ubuntu Party, la volonté des organisateurs-trices est d'accueillir toute personne motivée ayant des choses à dire, dans un esprit inclusif et ouvert (les organisateurs feront tout leur possible pour que ce soit le cas).

Donc, si toi qui lis ces mots, tu as des choses à dire ou présenter, ou tu connais quelqu'un qui est dans ce cas, soumets une proposition de conférence Car bien que cela s'appelle l'Ubuntu Party, c'est plus une fête du Libre, organisée par l'association Ubuntu-fr à l'occasion de la sortie de la nouvelle version de la distribution Ubuntu, tous les 6 mois. Il y aura des stands des associations du libre (April, la Quadrature, Mozilla, Framasoft...). Pour le thème des conférences, il faut que c'est un rapport avec le libre, mais nulle besoin que ce soit technique. Un sujet sur politique, sociétale, philosophique, ou technique, ou autre, toute proposition est la bienvenue :)

Appel à bénévoles

Nous cherchons aussi des bénévoles. Etre bénévole c'est aider, quelques heures ou pendant les deux jours. Il y a des tas de choses à faire et pour tous les goûts :
- accueil du public et l'orienter, lui présenter les animations et répondre à ses questions ;
- aider dans les coulisses pour installer et ranger à la fin ;
- aider à la préparation des repas des bénévoles (au calme et c'est un poste TRES TRES UTILE) ;
- aider à l'installation d'Ubuntu pour les personnes venant avec leurs ordinateurs
- aider pour le bon déroulement des conférences (gestion du temps, des micros...)
- ...
Et on peut cumuler les rôles !

L'équipe de bénévoles est de tous les âges, sympathique et les nouveaux venus seront très vite intégrés à l'équipe, pour passer de bons moments de partages et repartir après ces deux jours, fatigués mais plein de bons souvenirs en tête !

Là encore, toute aide est la bienvenue ! Et nous avons besoin de vous !

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Carl Chenet : Crypto-monnaires : le porte-feuille Bitcoin

vendredi 7 octobre 2016 à 00:00

Dans cette série d’articles consacrés aux crypto-monnaies et après Quelques généralités au sujet des  crypto-monnaies, nous entrons aujourd’hui dans le vif du sujet avec l’installation du porte-feuille Bitcoin sous GNU/Linux Debian.

 

Bitcoin

 

Introduction au Bitcoin

Le Bitcoin est la première crypto-monnaie a rencontré une large adhésion, inventé en 2008 par un dénommé Satoshi Nakamoto, personnage à ce jour non-identifié avec certitude. Le Bitcoin est rendu libre en 2009. Quelques points techniques importants à retenir au sujet de cette monnaie :

Le but de cet article n’est pas d’entrer dans le détail des spécificités du Bitcoin, mais plutôt de fournir une introduction pratique à son utilisation. Mettons donc dès maintenant les mains dans le cambouis.

Installation du porte-feuille Bitcoin

Le porte-feuille Bitcoin est téléchargeable sur le site web officiel du projet. Nous choisissons de télécharger ce dernier directement afin de ne pas dépendre d’un mainteneur intermédiaire et d’être le plus à jour possible quant à la version du porte-feuille Bitcoin installée sur notre poste.

Vous pouvez installer le porte-feuille Bitcoin à l’aide des commandes suivantes (version Linux 64 bits) :

$ mkdir -p ~/wallets/bitcoin
$ cd ~/wallets/bitcoin
$ wget https://bitcoin.org/bin/bitcoin-core-0.13.0/bitcoin-0.13.0-x86_64-linux-gnu.tar.gz
$ sha256sum bitcoin-0.13.0-x86_64-linux-gnu.tar.gz |grep bcc1e42d61f88621301bbb00512376287f9df4568255f8b98bc10547dced96c8
bcc1e42d61f88621301bbb00512376287f9df4568255f8b98bc10547dced96c8 bitcoin-0.13.0-x86_64-linux-gnu.tar.gz
$ tar zxvf bitcoin-0.13.0-x86_64-linux-gnu.tar.gz

Lors de cette installation très standard, nous vérifions la somme de hachage de l’archive afin de vérifier sa conformité par rapport à celle fournie par le projet Bitcoin.

Utilisation du porte-feuille Bitcoin

Nous allons maintenant lancer le porte-feuille Bitcoin dans sa version graphique. Attention, par défaut ce dernier va vous créer un répertoire ~/.bitcoin et commencer à stocker la chaîne de bloc Bitcoin dans le répertoire ~/.bitcoin/blocks . Il vous faut prévoir 91 gigaoctets d’espace disque, oui je confirme 91 gigaoctets d’espace disque).

$ ./bin/bitcoin-qt

Le porte-feuille bitcoin-qt

Voici une capture d’écran du porte-feuille Bitcoin que vous obtiendrez rapidement (désolé pour les nombreux edits de l’image).

Nous constatons tout de suite tout en bas que la synchronisation avec le réseau Bitcoin est toujours en cours et que nous avons encore 7 semaines de retard. Au bout à droite, le sigle BTC indique l’unité de la monnaie en cours d’utilisation. Le petit cadenas indique quant à lui que le porte-feuille est chiffré et actuellement verrouillé (nous y reviendrons plus bas dans l’article), l’icône encore à droite indique le nombre de connexions actives au réseau Bitcoin et enfin l’icône de synchronisation indique combien de blocs il reste à traiter avant d’être synchronisé avec le réseau Bitcoin.

Première action avec votre porte-feuille Bitcoin

Chiffrez votre porte-feuille ! Cela doit être votre première action. Cela paraîtra évident à tout le monde mais choisissez un mot de passe certes complexe mais surtout que vous ne pouvez pas oublier ! Si vous lancez votre porte-feuille tous les 6 mois, ce détail a son importance (je parle d’expérience).

Recevoir de l’argent avec votre porte-feuille Bitcoin

Il va sans dire que votre première action consistera à recevoir des Bitcoins. En effet, à quoi sert à un porte-feuille vide ? À pas grand-chose. Nous allons donc générer une adresse Bitcoin pour recevoir nos premier Bitcoins que nous aurons acheté par exemple sur une plateforme d’échange Euro vers Bitcoin ou Dollar vers Bitcoin. Deux exemples parmi les plus anciennes, stables et non piratées à ce jour : Kraken et Poloniex.

Vous pouvez également échanger des Bitcoins de la main à la main ou passer par une plateforme décentralisée d’échange comme Bitsquare.

Petit rappel pour les curieux que l’idée d’investir de l’argent commence à rebuter : se procurer des Bitcoins s’apparente à vouloir se procurer des dollars : il n’y a pas de secret et il faut soit échanger de l’argent, soit offrir un service en échange de Bitcoins. Méfiez-vous des sites offrant de vous faire réaliser des tâches simples en contrepartie de Bitcoins, comme dit le proverbe l’argent ne tombe jamais du ciel.

La première étape consiste à définir une adresse de réception pour la transaction. Il faut pour cela cliquer sur l’onglet réception en haut de notre porte-feuille.

bitcoin-from-kraken-0

Puis nous entrons simplement un étiquette arbitraire correspondant à l’action que nous allons effectuer, nous permettant de nous rappeler de quoi il s’agissait dans quelques mois (un peu comme le talon d’un chèque).

bitcoin-from-kraken

L’adresse de réception apparaît, ainsi que le QR code associé à la transaction. Nous sommes maintenant armés pour recevoir nos premier Bitcoins, ou plus précisément au cours élevé du Bitcoin aujourd’hui, vos premier mBTC, pour milli-Bitcoin.

bitcoin-from-kraken-2

Cette étape de créer une étiquette pour votre transaction est complètement facultative, mais c’est une bonne pratique de remplir cette étiquette afin de garder une trace de vos différentes transactions.

Envoyer de l’argent avec votre porte-feuille Bitcoin

Mettons maintenant que vous souhaitiez envoyer des Bitcoins à un tiers, vous allez pour cela générer une adresse d’émission.

bitcoin-send-money-0-ok

Nous entrons dans le champ Payer à l’adresse du destinataire. Puis nous précisons le contexte de la transaction dans le champ Étiquette, avant de définir dans le champ Montant à transmettre (ici en mBTC, donc 0,005 BTC). Au moment de l’envoi, la phrase de passe de votre porte-feuille Bitcoin vous est demandé afin de confirmer l’envoi.

Vous pouvez constater que des frais sont associés au paiement, ces frais permettant de rémunérer les mineurs qui vont traiter votre transaction et la certifier.

Émettre un paiement avec des frais de transaction au tarif recommandé vous assure un traitement normal de votre transaction. Émettre une transaction et en particulier à la valeur plancher de 0,00001BTC peut faire que votre transaction ne soit tout simplement vérifiée par personne et donc qu’elle échoue.

Sauvegardez votre porte-feuille Bitcoin

Si vous souhaitez utiliser régulièrement votre porte-feuille Bitcoin, n’oubliez pas de le sauvegarder. Rien de plus facile via le menu Fichier->Sauvegarder. En 2013, 7500BTC sont perdus par un utilisateur ayant jeté le disque dur contenant la clé privée de son porte-feuille Bitcoin. Au moins il n’a pas fait les choses à moitié 🙁 Une perte de données et l’impossibilité pour vous d’accéder à votre porte-feuille peut arriver très vite.

Conclusion

Nous avons vu au cours de cet article comment mettre en place votre porte-feuille Bitcoin et comment commencer à l’utiliser. Le but de cet article est de mettre les mains dans le cambouis et de commencer à manipuler le Bitcoin, pas d’être exhaustif sur les concepts ou le fonctionnement du Bitcoin. N’hésitez pas à consulter les liens ci-dessous pour aller plus loin dans la connaissance et l’actualité du Bitcoin.

Et de votre côté ? Qu’avez-vous pensé de cet article ? Est-il assez didactique ? Convient-il à vos attentes ? N’hésitez pas à réagir dans les commentaires.

Quelques liens pour finir

 

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Renault : Fedora 24 et 25 Alpha : bogue important lors d'une mise à jour

jeudi 6 octobre 2016 à 20:06

Ce message fait suite à une discussion ayant eu lieu dans la liste de diffusion de développement de Fedora.

Il a été constaté que Fedora 24 et Fedora 25 Alpha sont touchés par un bogue lors d'une mise à jour du paquet systemd-udev. Cela se manifeste quand sont réunies trois conditions qui sont :

Dans ce cas, en cas de mise à jour du paquet dans ces conditions, le serveur X risque de crasher ce qui entraînera une coupure de la mise à jour en pleine opération et potentiellement une base de données des paquets et votre système dans un état incohérent (avec des paquets en double).

Pour éviter ce problème, vous pouvez faire :

Pour faire cela en terminal avec PackageKit, vous pouvez exécuter les commandes suivantes avec les droits superutilisateur :

# pkcon refresh force
# pkcon update --only-download
# pkcon offline-trigger
# systemctl reboot

Le problème est en cours de correction auprès de systemd et de X11.

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Framablog : Framatalk : semez la Discord sur Skype et cie !

jeudi 6 octobre 2016 à 09:09

— …on se skaïpe et on en reparle… ?

— Non.

Quand il n’y avait pas (ou peu) d’autres choix éthiques, ce dialogue était inimaginable. Mais ça, c’était avant.

Conjuguons l’affreux verbe « Skaïper » au passé !

Mais si, vous connaissez Skype ! C’est un de ces logiciels/réseaux sociaux/services qui, par défaut, ne se ferment pas quand vous appuyez sur la croix, s’allument dès le démarrage de votre ordi, sont retors à désinstaller et à quitter, vous collent des notifications à tout va et sont installés de base sur votre ordinateur (qu’on vous a forcé à acheter avec un Windows dessus)…

Normal : ce cauchemar de libriste, ce logiciel qui veut contrôler vos comportements au lieu de vous laisser « maîtres » de votre machine, est un des fleurons de Microsoft. Au-delà de la faute de goût linguistique (« Skaïper »… -_- ), le danger est grand. Chaque compte Skype est désormais un compte Microsoft, et leur nouvelle fonctionnalité de traduction automatique de vos échanges audio nous apprend que Microsoft est désormais capable de scanner vos conversations et les transformer en textes. Le texte, c’est facile et très peu coûteux à archiver, à indexer, à analyser… Une manne incroyable pour les publicitaires qui enrichissent les GAFAM sur notre dos !

Microsoft : Do you need a backdoor ?

Microsoft : Do you need a backdoor ?

Au-delà de Microsoft-Skype, le monde des conversations audio/vidéo en ligne n’est pas beaucoup plus reluisant… Facebook déguise son Messenger en appli de téléphone tout en captant vos données sur Whatsapp (sauf si vous faites cela), Google ressert ses Hangouts à toutes les sauces (non mais Allo, quoi !), Apple ne jure que par Facetime… Pendant que Discord (qui a néanmoins le bon goût d’utiliser la technologie WebRTC) grimpe en flèche chez les gamers. Avec plus de 11 millions d’utilisateurs il détrône de fait Teamspeak, et Mumble l’outsider libre… Or nous avons déjà vu avec Microsoft-Skype ce qu’il se passe lorsqu’on laisse trop de monde mettre sa vie numérique dans le panier d’un seul et même logiciel non-libre…

De son côté, la fondation Mozilla annonce la fin de la prise en charge de Hello, un outil de conversations audio/vidéo qui était inclus dans leur navigateur Firefox… mais qui ne le sera plus à partir de la version 49 du panda roux. Et nous, on a envie de lui faire des câlins, au panda roux, tant il en faut pour le consoler.

anim_framatalk

Framatalk : une conversation audio/vidéo en deux clics

Voici donc une solution imparfaite mais libre… et simple ! C’est un des gros avantages de Framatalk : sa simplicité d’utilisation. Nul besoin de créer un compte, il vous suffit d’aller sur Framatalk.org pour :

  1. Créer un salon en saisissant votre nom (l’adresse Web sera framatalk.org/NomQueVousAvezChoisi)
  2. Autoriser votre navigateur à utiliser votre micro et votre caméra
  3. Partager l’adresse Web du salon avec votre interlocuteur pour qu’il vous rejoigne
  4. … et discuter !

C’est aussi simple que ça.

gege-framatalk

Bien entendu, vous trouverez tout un tas de petites options faciles à comprendre, dont :

Tous ces détails sont d’un usage intuitif et sont résumés dans la barre des boutons en haut ou à gauche de l’écran de votre salon Framatalk. Tant de simplicité nous permet de tenter un record, ici et maintenant (appelez le Guiness Book !) :

Le tuto le plus court du monde ?

1. Choisissez le nom de votre salon 2. Autorisez l'utilisation de votre micro 3. Autorisez l'utilisation de votre caméra 4. Partagez l'adresse web pour converser avec vos ami-e-s !

Oui, c’est tout.

Avec Framatalk, vous n’aurez plus à accepter de vous faire skyper contre votre gré.

Libre et imparfait ? — On va quand même le faire…

Soyons honnêtes : la solution que nous vous proposons n’est pas parfaite. Depuis plus de neuf mois, nous avons testé de nombreux services libres, et aucun n’est (pour l’instant et à nos yeux) parfait. Alors entre Vroom.im, Spreed.me, Hubl.in et bien d’autres… nous avons choisi Jitsi Meet !

Framatalk est donc une instance de Jitsi Meet (une parmi d’autres, dont celle des développeurs). C’est un logiciel développé en JavaScript, qui utilise la technologie WebRTC, et qui est sous licence Apache 2.0. C’est surtout le logiciel permettant de créer des salons de discussions audio/vidéo qui a le mieux supporté nos tests et notre cahier des charges.

Cela ne signifie pas qu’il est irréprochable pour autant : d’après nous, l’utilisation est optimale lorsqu’on est deux personnes avec chacun-e un micro-casque. Du coup, pas d’audio/vidéo conférence, pas de visio-conférence à plusieurs pour l’instant (vous pouvez tenter, hein, même que chez nous ça marche ©… mais ça peut planter ^^). Framatalk fonctionne aussi lorsqu’une personne utilise son ordiphone (nous l’avons testé avec Firefox Mobile), mais pas si les deux participant-e-s le font. Nous sommes confiants dans le fait que le développement du logiciel réglera ces soucis dans l’avenir (on l’a mis à jour la semaine dernière : il y a déjà des améliorations !)

Par ailleurs, nous vous conseillons de désactiver l’affichage de la vidéo (le petit bouton « caméra ») si vous n’avez pas une connexion bien solide. Tout simplement parce que les échanges vidéos fonctionnent, mais demandent une bande passante importante (un abonnement Internet de type fibre) si on ne veut pas souffrir de ralentissements et autres voix mécaniques…

Donc voilà : Framatalk est imparfait, et a des limitations que les géants du Web ne connaissent pas. Le problème, c’est que les GAFAM investissent grandement pour s’enrichir grâce à vos données (et donc vos vies) numériques, et qu’il faut réagir et proposer une alternative sans espionnage / profilage publicitaire.

Notre espoir, c’est que plus nous serons nombreuses et nombreux à utiliser Jitsi Meet (ou d’autres solutions libres), plus cela motivera les communautés à trouver des solutions et des moyens. Donc, si le principe vous plaît, n’hésitez pas à aller participer au code de Jitsi Meet !

Pour aller plus loin :

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Framablog : Framaforms : n’offrez plus les réponses que vous collectez à Google !

mercredi 5 octobre 2016 à 09:00

Un formulaire d’inscription ? Une enquête en ligne ? Un questionnaire de satisfaction ? Bref : vous avez besoin de réaliser rapidement un questionnaire à diffuser en ligne et d’en collecter les réponses ?

Il existe plusieurs logiciels libres pour réaliser cela. Nous devons même reconnaître qu’aucun ne rivalise avec la redoutable efficacité de Google Forms (maintenant intégré à la « G(oogle) Suite » ). Mais ce dernier aspire vos données, et surtout celles des participants répondant innocemment à vos formulaires, en enregistrant leurs réponses dans Google Sheets, lui même enregistré dans Google Drive !

anim_framaforms

Alors, nous avons décidé de construire nous-mêmes une alternative : Framaforms !

Framaforms vous permet de réaliser simplement des formulaires, par glisser-déposer d’éléments (champs textes, cases à cocher, menu déroulant etc.). Il vous suffit alors de transmettre l’adresse de ce formulaire à qui bon vous semble par email, sur les réseaux sociaux, ou directement en l’intégrant sur votre site web… et de laisser les participants répondre. Les réponses seront anonymisées ; vous pourrez les visualiser et même les analyser, notamment à l’aide de graphes générés automatiquement pour vous faire gagner du temps. Et bien entendu vous pourrez les télécharger au format .csv, utilisable dans n’importe quel tableur.

Comme il faut parfois tâcher d’éviter les abus, l’outil comporte volontairement quelques limitations (durée d’hébergement du formulaire, ou nombre de réponses maximum par formulaire). Nous lèverons éventuellement ces contraintes suivant les usages, mais pour ne pas avoir à les subir, et surtout si vous avez des besoins spécifiques, le mieux est alors d’installer vous-même l’outil sur votre serveur. Vous pouvez aussi utiliser les services « premium » du site webform.com par l’auteur du module qui fait tourner Framaforms.

Pour en savoir plus sur l’outil Framaforms, notamment sur pourquoi et comment nous avons décidé de le faire nous-mêmes, nous vous invitons à lire l’interview de Pierre-Yves, qui a réalisé cet outil pour vous : entretien avec Pierre-Yves, pour en savoir (un peu) plus sur Framaforms.

Donnez-moi un exemple simple à comprendre !

Tristan[1] a des choses à dire sur ce qu’il pense des GAFAM (Google, Apple, Amazon, Facebook, Microsoft), et de l’utilisation qu’ils font de nos données personnelles. D’ailleurs il est régulièrement invité pour en parler car son expertise sur le sujet est reconnue. Il a donc décidé de rassembler ses idées dans un livre. Après plusieurs mois de rédaction et avoir pris bonne note des retours qui lui ont été faits par les lectrices et lecteurs de son blog, il a trouvé une maison d’édition proche de ses valeurs prête à publier son livre. Le jour tant attendu du lancement de son ouvrage approche, mais afin de pouvoir s’organiser, il décide de créer un formulaire en ligne invitant à s’inscrire les personnes qui souhaitent venir.

Framaforms à la rescousse

Première étape, l’inscription.

Rien d’extraordinaire de ce côté-là. Tristan se rend sur https://framaforms.org et clique sur « Créer un compte ». Il saisit alors un login, son adresse email, et répond à la question servant à s’assurer qu’il n’est pas un robot-spammeur (pour info, la réponse est « framaforms » 😛 )

Il reçoit quelques secondes plus tard un email provenant du site lui demandant de cliquer sur un lien pour terminer son inscription. Il clique dessus et peut alors choisir son mot de passe et quelques informations complémentaires.

Création d'un compte

Création d’un compte

Voilà, son compte est créé et validé, il peut commencer son formulaire !

Création du formulaire

Il clique sur « Créer un formulaire ». Le site lui demande alors de remplir les informations de base, comme l’intitulé (« Inscription au lancement de mon livre »).

Création de formulaire

Création de formulaire

Il choisit aussi de mettre en ligne une description et une image qui rappelleront aux gens de quoi il s’agit.

Ajout d'une description

Ajout d’une description

Comme date d’expiration, Tristan choisit une date 15 jours après l’événement. Il aura de toutes façons récupéré toutes les informations d’ici là, et inutile d’encombrer les serveurs avec un formulaire dont les informations n’auront plus d’intérêt quelques jours plus tard.

Comme Tristan est un type sympa, il se dit que son formulaire pourra servir à d’autres plus tard, et décide donc de faire de son formulaire un « modèle ». Cela signifie que son formulaire se retrouvera parmi les multiples modèles de formulaires dont d’autres utilisateurs pourront s’inspirer et qu’ils pourront surtout « cloner » d’un seul clic, leur faisant gagner un temps précieux. Il décide de nommer ce formulaire « Modèle de formulaire d’inscription à un événement ».

Options de création

Options de création

Il passe alors à l’étape de la construction de son formulaire.

Conception du formulaire

C’est simple et rapide : il suffit de glisser-déposer les champs, puis de cliquer dessus pour éditer les informations qui seront affichées.

Il commence donc par un champ texte pour le nom ou le pseudo.
Il clique sur le crayon et complète les informations souhaitées. Il en profite d’ailleurs pour rendre ce champ obligatoire.

Ajout d'un champ

Ajout d’un champ

Comme il souhaite savoir comment les inscrits ont entendu parler de son ouvrage, il utilise alors un champ « boutons radio ». Et remplit 3 champs « Par l’auteur », « Par l’éditeur »,
« Autre ».

Ajout de boutons de sélection

Ajout de boutons de sélection

Afin de savoir avec combien de livres son éditeur doit venir le jour J, il décide de poser la question sous forme d’une simple case à cocher.

Ajout d'une case à cocher

Ajout d’une case à cocher

Enfin, il décide d’ajouter, à la demande de son éditeur, un champ email pour les personnes qui souhaiteraient être tenues au courant de l’actualité de ce dernier. Aucun problème, un dernier glisser-déposer et c’est réglé.

Ajout d'un champ courriel

Ajout d’un champ courriel

Et voilà, il enregistre, et son formulaire est prêt à être diffusé !

Il peut le visualiser et le tester en cliquant sur « Voir »

Prévisualisation

Prévisualisation

Options

Bon, jusqu’ici ça ne lui a pris que 5 minutes chrono, mais Tristan se dit que ça mérite un peu de peaufinage. C’est un jour important après tout !

D’abord, il retourne modifier son formulaire et décide de rajouter un champ texte « Pouvez-vous m’en dire plus ? » qui ne s’affichera QUE si le participant coche la case « Autre ».
Il ajoute ce champ sous les boutons radio et enregistre son formulaire.

Ajout d'un nouveau champ qui ne sera affiché que si un autre est coché

Ajout d’un nouveau champ qui ne sera affiché que si un autre est coché

Puis, il clique sur « champs conditionnels » et sélectionne les menus de façon à formuler la phrase « Si Comment avez-vous entendu parler de cet événement est Autre alors Pouvez-vous m’en dire plus ? est affiché », puis enregistre. Simple !

Choix du champ à afficher

Choix du champ à afficher

 

Le résultat est concluant :

Champ s'affichant sous condition

Champ s’affichant sous condition

Par ailleurs, il se dit qu’il aimerait bien recevoir un mail à chaque réponse.

Il se rend dans l’onglet « courriels » et ajoute un « courriel standard ». Pour adresse courriel du destinataire, il met la sienne.

Il parcourt les autres champs, mais les valeurs par défaut lui conviennent, et il décide donc de valider.

Ajout d'une adresse email pour recevoir un message à chaque participation.

Ajout d’une adresse email pour recevoir un message à chaque participation.

Dernière modification, cosmétique, dans l’onglet « Modifier », tout en bas, il choisit un autre thème, plus adapté aux smartphones que le thème par défaut (il faut dire que les amis de Tristan sont très connectés). Il enregistre encore une fois.

Choix d'un thème différent

Choix d’un thème différent (d’autres choix de thèmes seront ajoutés dans quelques semaines)

Voilà, son formulaire peut être diffusé !

Diffusion

En se rendant sur l’onglet « Partager », Tristan voit une option pour partager son formulaire sur les réseaux sociaux.

Il a supprimé son compte Facebook il y a très longtemps, parce que l’entreprise modifiait sans cesse ses conditions d’utilisation, de plus en plus abusives. Par contre Tristan a un compte diaspora* sur Framasphère, le pod du réseau social loyal et respectueux de vos données, géré par l’association Framasoft (le pod, pas le réseau :P). Et il est aussi très présent sur Twitter (100 000 abonnés tout de même). Il publie donc l’annonce du lancement de son livre sur ces deux réseaux. Il a même le code HTML qui lui permet d’afficher ce formulaire directement embarqué sur son site. Il envoie aussi l’adresse de son formulaire à ses contacts par email.

Possibilités offertes pour partager son formulaire

Possibilités offertes pour partager son formulaire

Les dés sont jetés.

Collecte, analyse et téléchargement des données

Quelques jours plus tard, Tristan se connecte sur Framaforms et peut retrouver son formulaire via le bouton « Mes formulaires ».

Il clique sur son formulaire, puis sur « Résultats ». Il peut alors voir le nombre de réponses et visualiser chacune d’entre elles en situation (et supprimer les tests qu’il avait faits au début).

Liste des participations (possibilité de visualiser/supprimer)

Liste des participations (possibilité de visualiser/supprimer)

Il peut aussi sélectionner l’onglet « Analyse » pour afficher des graphiques des réponses.

Analyse et graphiques

Analyse et graphiques

L’onglet « Tableau » permet, lui, d’avoir une vision globale des réponses (pratique pour les formulaires ne comportant pas trop d’éléments.

Détails des participations

Détails des participations

Enfin, il peut bien entendu télécharger les résultats au format .csv pour importer les informations brutes dans, par exemple, LibreOffice Calc (son tableur préféré).

Téléchargement des résultats

Téléchargement des résultats

Conclusion

Tristan a donc créé un formulaire en quelques minutes, qui plus est en étant certain que les données des réponses des participants n’iront pas nourrir l’ogre Google.

Formulaire final tel que vu par les utilisateurs

Formulaire final tel que vu par les utilisateurs

Il n’en a pas eu l’utilité, mais de nombreuses autres options étaient disponibles. Par exemple il aurait pu ajouter un champ pour demander l’âge des participants, avec une vérification automatique que la valeur saisie était bien un nombre compris entre 7 et 97 ans. Ou renvoyer automatiquement le participant sur une page de remerciements sur son blog une fois le formulaire rempli. Ou limiter le nombre de places aux 100 premiers répondants. Ou …

Pour aller plus loin :

 

Notes :

[1] – oui, cet exemple est tiré d’une histoire vraie que certain-e-s d’entre-vous reconnaîtront sûrement ;-) Cependant, notez que la soirée de Tristan est intervenue avant la sortie de Framaforms ! Il ne pouvait donc pas l’utiliser. Mais que ça ne vous empêche pas d’acheter son (excellent) bouquin !

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