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Hobbestigrou : Utiliser cpanm avec Dist::Zilla

mardi 20 novembre 2012 à 23:00

Introduction

Dist::Zilla que j'ai présenté est un outil pour simplifier la création de distribution, distribué via CPAN.

Installer un module

Lorsqu'on est en phase de développement et qu'on souhaite installer son projet pour des tests ou autre, ou bien qu'on installe le projet via les sources, il faudra lancer une commande pour installer le module:

dzil install

Celle-ci fonctionne très bien, mais utilise le client cpan.

Il est possible d'utiliser un autre client type cpanm par exemple. Pour ce faire utiliser l'option install-command et indiquer le client:

dzil install --install-command "cpanm ."

Alias

Pour éviter d'avoir à taper cette commande à chaque fois, je me suis fais un petit alias que j'ai ajouté dans le fichier de configuration de mon shell:

alias dzil_install_cpanm='dzil install --install-command "cpanm ."'

Conclusion

Un petit article rapide présentant un tip intéressant, qui permet d'utiliser son client favoris avec un projet qui utilise Dist::Zilla.

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crowd42 : Infinity : un thème conky agréable à voir pour votre bureau

mardi 20 novembre 2012 à 15:54

Si vous cherchez un thème conky qui soit pratique et beau à la fois, vous devez alors essayer Infinity. Préférant les thèmes sobres et sans trop d’artifices, j’ai gardé mon ancien conkyrc -généré avec conky-colors – qui me convient parfaitement et colle très bien avec mon bureau openbox. Mas je sais que beaucoup d’entre vous, ne sont pas du même avis que moi, alors je partage avec vous cette petite découverte.

Tout d’abord, installez conky si vous ne l’avez pas encore fait :

sudo apt-get install conky-all

Ensuite, Téléchargez l’archive Infinity conky depuis cette page devianart. décompressez ladite archive et renommer les dossiers conky et lua en .conky et .lua ainsi que le fichier conkyrc. Puis, déplacez les tous dans votre dossier $HOME. Éditez .conkyrc pour modifier la résolution de votre écran (ligne 40).

Pour que que votre conky se lance automatiquement au démarrage de votre session, ajoutez une entrée pour ~/.conky/startconky.sh dans Applications au démarrage.

Enjoy it ;)

source, crédit image

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Tasse de Café : Bonobo Extreme : un PC spécial gamers sous Ubuntu par System76

mardi 20 novembre 2012 à 09:00

Pour certains, c’est un des principaux obstacles empêchant une migration complète vers un système linuxien : l’absence de jeux sous GNU/Linux. Ou tout du moins, l’absence de jeux récents, à la mode. En effet, les gros hits du moments ne sont pas disponibles sous l’OS de Tux… pour l’instant. Car l’arrivée de Steam pour Ubuntu risque bien de changer la donne en poussant les développeurs à créer des version Linux de leurs produits.

Bonobo Extreme

Et ça, System76 l’a bien compris et commence donc à sortir des ordinateurs pour les gamers offrant nativement Ubuntu comme le Bonobo Extreme, un ordinateur portable comportant un écran de 17,3 pouces d’une résolution de 1 920 x 1 080 pixels. Niveau processeur on trouvera un Intel i7 quad-core cadencé à 2,4 GHz, un processeur accompagné d’une carte graphique nVidia Geforce GTX 670MX avec 3 Gio de RAM.

Concernant la mémoire, le disque dur offre une capacité de 500 Go tandis que la RAM s’élève à 8 Gio. Après ça, on trouve les choses habituelles : lecteur DVD, 5 ports USB, port ethernet, port HDMI, etc., le tout pour un poids total de 3,90 kg. Bien évidemment, vous aurez compris que là où ce PC fait mal, c’est au niveau de son prix, un prix qui s’élève tout de même à 1 499 $, soit environ 1 170 €, pour la période de Noël (au-delà, ce sera 1 599 $, soit environ 1 248 €).

On notera qu’il est possible de demander des améliorations pour le Bonobo Extreme : avant de commander, la configuration que vous souhaitez vous est demandée et vous pouvez donc choisir une carte graphique plus puissante si vous le désirez, par exemple… moyennant finances évidemment. Si la bête vous fait envie, vous pouvez l’acheter ici.

Via

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Framablog : Framazic, l'entrée musique libre du réseau Framasoft par Martin Gubri

mardi 20 novembre 2012 à 08:58

Il pleut des nouveaux projets actuellement chez Framasoft !

Framazic, c’est l’impressionnant résultat du stage universitaire que notre plus jeune recrue Martin Gubri a réalisé chez nous l’été dernier. Et le mieux c’est encore de lui céder la parole pour vous le présenter.

PS : Il pleut des nouveaux projets mais un peu moins de dons, alors si votre CB a envie de prendre un peu l’air


Framazic


Entretien avec Martin Gubri

Framazic ? Qu’est-ce que tu me chantes là ?

Eh oui encore un nouveau projet Framasoft ! Il s’agit cette fois de mettre l’accent sur la culture dite libre. L’élargissement des perspectives de la Framagalaxie s’était déjà amorcé depuis un moment : Framabook, avec sa collection de livres libres incluant de plus en plus d’essais, de BD, et même un roman ; FramaDVD qui embarque quelques textes, images, vidéos et musiques libres ; le Framablog, bien sûr, dont les sujets vont même au-delà de la culture et du logiciel libres ; Framakey avec notamment sa récente version Wikipedia ; et maintenant donc Framazic !

C’est en fait un portail dédié à la promotion de la musique libre : explication du concept et du fonctionnement des licences libres, des enjeux artistiques et culturels liés à la musique libre, ainsi que des problèmes que pose actuellement le système actuel du marché de la musique non-libre. Le discours est à la fois destiné aux personnes qui aiment la musique (ou pas !), aux musiciens, et aux diffuseurs. Ce qu’on observe c’est que chacun a son niveau peut y trouver un intérêt, qu’il s’agisse de créer, écouter ou partager de la musique sous licence libre.

Framazic c’est donc, si vous préférez, une porte d’entrée vers la musique libre. Vous y trouverez aussi une liste de plateformes et de sites hébergeant de la musique sous licence libre et de libre diffusion, et une sélection de quelques bons morceaux[1], sous licence Creative Commons Zéro, By, By-sa, ou encore Art libre. Chaque album sélectionné est disponible en téléchargement sur le site.

J’espère que mon travail pourra faire connaître et ouvrira des perspectives sur cette formidable opportunité qui nous est aujourd’hui offerte.

Qu’est-ce que tu ne nous chanteras pas avec Framazic ?

Précisons tout d’abord que Framazic n’est pas une nouvelle plateforme de musique libre.

Il n’est en aucun cas question de faire concurrence ou de l’ombre à des associations comme Dogmazic qui font très bien leur travail et depuis longtemps. Nous hébergeons uniquement quelques morceaux et quelques albums pour donner un premier goût de ce que peut être la musique sous licence libre. Il existe déjà de multiples sites qui hébergent de la musique libre. Mais rares sont ceux qui prennent le temps de tenter d’expliquer clairement ce qu’est une licence libre, une licence de libre diffusion, son fonctionnement, ses enjeux, etc. L’exception est peut-être la documentation de Dogmazic qui est riche quoiqu’assez austère.

À qui est-ce destiné ?

Comme je l’ai indiqué sur le site, ces explications s’adressent à trois publics :

Mais est-ce bien « PUR » ?

Pour faire une belle réponse de Normand : ptêt’ ben qu’oui, ptêt’ ben qu’non :)

Oui, parce que la musique libre est légale. La licence libre permet de renverser le sens du droit d’auteur. On passe du restrictif (le fameux « touts droits réservés ») au permissif (« certains droits réservés »). Mais ce changement est légal : l’auteur possède des droits qu’il utilise comme il le souhaite.

Non, parce que nous pensons que la musique non-libre est dans un contexte bien morose, et que Hadopi n’est pas la bonne solution. Pour faire court, on va dire qu’il y a deux principaux problèmes : le système actuel ultra-verrouillé qui répartit bien trop inégalement les revenus issus de la musique, et la soumission des musiciens qui arrivent à percer au bon vouloir des majors.

Les entreprises et organismes faisant partie de « l’industrie culturelle » appliquent un ancien modèle économique qui a marché, mais qui est maintenant totalement dépassé avec le numérique. Plutôt que de combattre le partage de contenu sur Internet, les majors feraient mieux de repenser leur fonctionnement, leurs offres, leur problématique. Par exemple, se focaliser sur la crise du CD n’a pas de sens : est-ce que l’on va pleurer sur la disparition de la cassette ? Le CD est un support qui appartient au passé, il est normal qu’il disparaisse, alors le prendre comme un indicateur du « mal » que peut causer le téléchargement illégal est juste une énorme blague. De plus, l’intérêt des maisons de disque n’est pas le même que celui des artistes. Crier sur tous les toits que la mort du CD signifie la disparition des artistes (et des bébés phoques) est juste faux. Les principaux perdants dans l’histoire ce sont les majors qui prennent des marges énormes sur les ventes physiques et immatérielles, pas les artistes. Les musiciens ne perçoivent qu’une petite part des bénéfices engendrés via ce canal, ce qui fait que le pourcentage dans leurs revenus des ventes des CD et des fichiers numériques reste faible par rapport aux sommes apportées par les concerts, les diffusions (redistribuées par la Sacem notamment), les produits dérivées, etc.

Trollons : la clause NC c’est du libre ?

J’ai voulu apporter une position claire sur le sujet, en distinguant les licences libres des licences de libre diffusion. Dès que l’on a affaire à une clause NC (pas d’usage commercial) ou ND (pas de modification), la licence ne peut pas être qualifiée de libre, au sens où nous l’entendons nous, c’est-à-dire celui du logiciel libre. Nous avons repris la classification de Wikipédia. D’une part, pour être clair, il faut poser des catégories bien définies. Et d’autre part, je pense honnêtement que dès que l’on utilise une de ces clauses, on restreint la diffusion, ce qui ne permet pas d’assurer la pérennité, la stabilité juridique, et les possibilités de « remix » de la culture. Un exemple concret : la rédaction assez floue de la clause NC dans les Creative Commons 3.0 qui autorise certaines dérives, comme le récent accord Creative Commons-Sacem, et sur lequel je reviendrai dans la question suivante.

Les clauses BY et SA permettent déjà selon moi de bien protéger son œuvre. Par exemple, un publicitaire ne voudra ni s’encombrer de mettre son spot sous licence libre, ni « perdre » quelques caractères pour citer l’artiste, là où la seconde vaut cher. Il préférera signer un contrat et payer le musicien pour lever les clauses qui l’indisposent. Ça n’engage que moi, mais je pense que de manière générale dans la musique, la clause SA permet à peu de chose près d’interdire par défaut (c’est à dire sans l’autorisation du propriétaire des droits) les mêmes utilisations qu’une clause NC, mais avec tous les avantages de la licence vraiment libre. Quelqu’un qui voudra payer pour lever une clause NC, sera aussi prêt à payer pour lever une clause SA. Dire que les modifications doivent porter la même licence est beaucoup plus facile à appliquer, définir, et respecter, que de classifier des cas d’utilisations commerciales et non-commerciales. Ma position est donc claire là-dessus, je ne conseille pas la clause NC.

Pourquoi avoir créé Framazic ?

Il y a plusieurs raisons à cela. La première est que globalement la musique libre reste assez mal connue, même dans le monde du logiciel libre. Et plus généralement j’ai pu constater en parlant à des proches que le fonctionnement du droit d’auteur reste assez mal connu. Par exemple, nombre de personnes pensent que par défaut une création est libre, et qu’il faut faire un dépôt pour profiter de ses droits. Alors qu’en réalité, dès la création, même incomplète, d’une œuvre, elle est déjà protégée par le droit d’auteur. Une musique n’est donc par défaut pas libre. Et sans mention de licence, vous n’avez aucune autorisation sur les morceaux (à part les exceptions prévues par le droit d’auteur).

La deuxième raison, dont on a déjà commencé à parler, est que les plateformes de musique libre fournissent assez peu (ou de manière trop discrète) d’explications. Ou pire, introduisent sciemment ou non de la confusion pour ne pas dire plus. On pense bien sûr à Jamendo, qui, même si le site est joli, commence à se traîner une assez mauvaise réputation. Nous ne détaillerons pas les cas de respect tout relatif des licences et des artistes, mais concentrons-nous sur la terminologie employée. Alors qu’après quelques plaintes les termes avaient changé, Jamendo continue de parler de musique « libre de droits ». Autant dire que l’image çi-dessous fait mal aux yeux… Même si libre de droits n’est utilisé qu’une seule fois, c’est dans le titre et donc ce que l’on retient le plus. Quelques explications : la musique libre n’est pas libre de droits. Le libre de droits signifie qu’il n’y a plus de droits d’auteur, on parle donc du domaine public. Ce n’est pas le cas de la musique présente sur Jamendo : elle est encore sous le régime du droit d’auteur. On pourrait résumer ce que dit une licence par « certains droits réservés », autrement dit, la licence libre ne donne pas tous les droits ! Il ne faut donc surtout pas confondre musique libre et musique libre de droits, sinon on piétine le principe du Copyleft.

Jamendo Pro - Copie d'écran

Ce qui nous amène à un troisième point : j’espère que Framazic à son petit niveau contribuera à défendre l’intégrité de la musique libre. Ne pas confondre libre et libre diffusion, libre et domaine public (même si la musique du domaine public fait aussi partie de la musique libre) sont des points importants à défendre.

Un autre risque actuel de la musique en libre diffusion sur lequel j’ai voulu prendre position, est l’accord passé entre la Sacem et Creative Commons. Vous trouverez plus de détails sur Framazic, mais pour faire court, cet accord pose deux problèmes majeurs. Le premier est que les sociétaires de la Sacem peuvent choisir une licence Creative Commons pour leurs œuvres (ce qui est à priori une bonne nouvelle, puisque signe d’ouverture de la part de la Sacem), mais elle doit forcément comporter la clause NC. Cette obligation est encore un signe de l’axe plus économique que qualitatif qu’elle a pris. Le deuxième, plus pervers, est que la Sacem réinterprète la notion de commercialité, et donc de non-commercialité. Ainsi un grand nombre d’utilisations précédemment considérées comme non-commerciales le deviendront pour les œuvres bénéficiant de cet accord. Nombre de petites structures sans trésorerie ne peuvent pas se permettre de payer les forfaits de la Sacem. Appliquera-t-elle réellement une vision aussi restreinte de la non-commercialité que ce qu’elle a annoncé dans sa FAQ ? Le mystère reste entier ! Mais ce flou juridique n’est pas de bon augure.

Enfin, Framazic est aussi destiné aux musiciens pour les encourager à utiliser (au moins sur une partie de leur répertoire) des licences libres. Ouvrir les permissions sur ses œuvres, c’est faire tomber les barrières et donc augmenter sa visibilité. Framazic propose aussi un accompagnement pratique, en guidant les musiciens qui veulent mettre leurs œuvres sous licences libres. J’espère que ce projet inspirera des musiciens et les encouragera à continuer de créer !

T’es quoi toi ?

Un inconnu qui fait de la trad’ pour Framalang et le Framablog depuis trois ans à mon rythme et plus ou moins souvent :) Je fais partie depuis décembre dernier de l’association (et à 21 ans je suis le plus jeune de l’asso[2]), et ce rôle me tient à cœur. Je dois avouer que gérer, discuter et prévoir l’avenir de ces initiatives aussi diverses que fédèrent Framasoft est aussi passionnant que chronophage ! J’ai réalisé Framazic pendant l’été, durant mes deux mois de stage chez Framasoft, plus environ un mois supplémentaire pour finir. Je suis assez content de vous présenter aujourd’hui ce projet puisque ça représente pas mal d’énergie et d’heures de travail, et parce que c’est ma première contribution de taille au sein de Framasoft.

Quelles évolutions sont à prévoir pour Framazic ?

À l’origine Framazic devait n’être qu’une présentation rapide de la musique libre, et surtout une compilation de morceaux sous licence libre distribuées en CD, DVD, voire sur d’autres supports. J’ai fait évoluer le projet différemment. Je trouvais qu’on pouvait difficilement effleurer le sujet, sans détailler les explications, et faire un travail de fond. De plus, réduire la quantité d’informations aurait conduit à s’adresser à un public plus réduit. S’ouvrir par exemple aux diffuseurs est à la fois très intéressant pour la promotion de la musique libre, mais entraîne aussi plus de complexité et un certain niveau de responsabilité.

Bref, j’ai plus orienté le projet sur un travail de contenu assez détaillé, et sur la production de quelques ressources réutilisables (la transcription, traduction et VF d’une vidéo de présentation des Creative Commons, des représentations statistiques de l’extrême concentration qu’on observe sur le marché de la musique, etc.).

Cependant l’idée originelle de faire une sélection de musique plus étendue n’est pas abandonnée ! Nous devrions donc, dans un délai encore inconnu, proposer une sélection plus importante de musique et surtout la diffuser sous forme de supports physiques. Rien n’est figé, tout est envisageable concernant son évolution ! Donc si vous avez une idée géniale, partagez-la avec nous :)

Et si on veut participer ?

Je pense qu’il va en effet y avoir encore du travail. Quelques paragraphes ne sont pas encore rédigés et il doit rester, malgré les nombreuses relectures, des coquilles et fautes d’orthographe. Quels que soient le temps et l’énergie que vous voulez consacrer au projet, n’hésitez pas à nous faire des propositions et à nous remonter des erreurs grâce au formulaire de contact.


Martin Gubri - par Julien Reitzel - CC by-sa


-> Découvrir Framazic…

Notes

[1] Dans un player html5 lisant de l’ogg (par défaut) et du mp3 pour la compatibilité avec tous les navigateurs. Stoppons les trolls à la source ;)

[2] Je n’oserai pas dire qu’ils sont « vieux »… :)

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Philippe Scoffoni : Ubuntu c’est pas si mal finalement

mardi 20 novembre 2012 à 08:40

Ubuntu Optimus Linux Mint Debian A chaque changement de machine, se pose la question de la distribution GNU/Linux qui va bien vouloir fonctionner dessus sans avoir besoin d’investir des heures de travail. Une question d’autant plus inquiétante quand, comme moi, on s’entête à acheter des ordinateurs portables “au goût du jour”.

Il était une fois Optimus

Vous vous souvenez peut-être de cette série d’articles que j’avais pu rédiger autour du support de la technologie Nvidia Optimus par les distributions GNU/Linux. Tout a commencé le jour où j’ai acheté un ordinateur portable doté de la fameuse technologie permettant de disposer des deux cartes graphiques. Une intégrée au processeur, en l’occurrence dans mon cas un iCore 3 d’Intel et une plus classique et plus puissante de chez Nvidia.

Le principe d’Optimus est de désactiver la carte graphique puissante lors d’une utilisation en mode bureautique. Lorsqu’une application réclame de la puissance pour calculer des rendus d’images, la carte  graphique puissante s’active automatiquement. Résultat, vous disposez d’un ordinateur portable capable d’optimiser sa consommation électrique par ce biais.

Mais voilà, si cela fonctionne bien sous les systèmes d’exploitation de Microsoft car le fabricant Nvidia fournit des pilotes graphiques adaptés, ce n’est pas le cas sous GNU/Linux. Nvidia n’a jamais fait ce travail arguant d’impossibilités techniques liées au moteur gérant l’affichage, en l’occurrence Xorg.

Bref, sans rentrer dans la technique, il a fallu attendre que quelqu’un trouve le “hack” pour avoir un début de solution. Cela près d’un an après la sortie de cette technologie. A ce jour le projet le plus abouti est celui nommé Bumblebee qui fonctionnait parfaitement sur mon ancien ordinateur portable.

Et en plus il recommence

Et oui ancien, cela signifie que je l’ai remplacé… Et bien évidement, je n’ai pas fait mon achat en me contraignant par rapport à ce qui est indiqué sur les wiki des distributions GNU/Linux. En matière d’ordinateur portable, il faut sinon se contenter d’une machine dotée d’une carte graphique “classique” et désormais intégrée au processeur.

Mais voilà, j’ai besoin d’avoir une carte graphique puissante parfois. Moins en ce moment, il est vrai, mais je ne veux pas faire de croix dessus et me brider au nom du fait que je veux aussi utiliser une distribution GNU/Linux. Oui je suis un peu masochiste et têtu à la fois.

Mais qui dit matériel récent, dit aussi angoisse pour le support du reste de la machine :

Premier round Debian Wheezy

L’ancien portable utilisait cette version de Debian, la version dite aussi Testing. J’avais atteint un certain niveau de stabilité avec des logiciels assez frais. Il faut dire que cette version est désormais en cours de débuggage et prend donc le chemin de la version stable.

L’installation se déroule sans trop d’encombres si ce n’est des messages d’avertissement pour me dire que certains matériels ne sont pas supportés et me proposer d’insérer un support pour charger les firmware correspondant. Hé oui, pas de firmwares propriétaires au niveau de l’installation.

Résultat, une machine qui démarre avec un mode texte un peu inhabituel et qui reste bloqué. Je découvre un peu au hasard qu’elle attend le mot de passe permettant de déverrouiller les partitions chiffrées. Sur mon précédent portable, j’avais un message clair à ce sujet. Premier bilan, pas de wifi, pas de bluetooth, première tentative d’installation de Bumblebee et les problèmes commencent.

En ce moment, je suis dans un de ces moments de la vie, où je n’ai pas, mais absolument pas le temps de jouer à construire un système d’exploitation qui marche… Qu’à ce que cela ne tienne, je grave une iso d’Ubuntu 12.10.

Deuxième round, Ubuntu gagne par KO

L’installation se déroule sans encombre, je me vois proposer de chiffrer mon disque, j’accepte, l’installation se termine, je redémarre. Et là, je reste quand même un peu scotché. Cela faisait plusieurs années que j’avais abandonné Ubuntu sur mes postes en tout cas. L’arrivée d’Unity ne m’avait pas incité à y revenir. Mais après l’effort imposé par Gnome 3 sur Fedora puis sur Debian, Unity ne me semble plus si terrible

Bref, tout fonctionne, wifi, bluetooth, son, webcam, disques chiffrés. Reste l’épreuve Bumblebee qui se résout en 2 minutes par l’ajout d’un dépôt ppa et un reboot. C’est terminé, je restaure mes données, ajoute mes logiciels favoris. En gros deux heures…

Moralité de l’histoire et conclusion toujours provisoire

L’appropriation d’Unity ne m’a pas posé de problème. Le seul reproche que je lui fais c’est que les icônes du launcher (la “barre de tâches” latérale) regroupent forcément les icônes des applications lancées. Si quelqu’un sait corriger cela je suis preneur.

La machine est parfaitement stable après plusieurs jours d’utilisation intensive. J’ai remplacé la version de Thunderbird distribuée dans les dépôts d’Ubuntu par une version ESR pour bénéficier de certaines extensions et de tranquillité pour cet outil “critique” dans mon activité quotidienne.

Bien sûr, tout ceci n’est que mon expérience personnelle et je ne cherche pas à montrer qu’Ubuntu est LA distribution. Peut-être serais-je arrivé au même résultat avec ArchLinux ou encore Magiea. Je n’ai pas essayé…

Je persiste à penser que le modèle Canonical n’est pas le bon pour le logiciel libre et que Debian reste une distribution GNU/Linux de barbus, idéale pour les serveurs.

Quant à Linux Mint, en l’état, elle ne peut remplacer Ubuntu. Autre reproche, le flou dans le statut juridique de cette distribution qui aujourd’hui repose sur un dictateur éclairé certainement plein de bonnes intentions, je n’en doute pas. Mais l’enfer en est souvent pavé dit-on. Cette absence peut parfois provoquer de mauvaises surprises comme en a vécu le projet cynanogeMod et il y a déjà eu des vagues autour du projet et de ses revenus. Ce qui montre qu’a tout moment, le dérapage et la possible “explosion” du projet sont possibles.

J’espère en tout cas que Clément Lefebvre, grand chef du projet ne nous sortira pas une SAS Mint et qu’il saura penser “autrement” pour l’avenir de sa distribution. L’économie social et solidaire, ça existe et ce n’est pas fait que pour aider les pauvres. Mint reste donc pour moi la version communautaire d’Ubuntu. J’aurais probablement pu l’utiliser, mais comme je le disais, Unity ne me fait pas peur alors je préfère rester sur la version “de base”.

Je suis conscient des contradictions de mon choix. Mais je préfère encore cette compromission somme toute relative et emprunte de pragmatisme au choix de passer chez la Pomme. On reste au moins dans le camp de l’open source commercial. Concernant Ubuntu, je persiste et signe dans mon “Je t’aime moi non plusUbuntu Optimus Linux Mint Debian .

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Crédit image par kesti Creative Commons Attribution-Noncommercial-Share Alike 3.0 License.


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 20/11/2012. | Lien direct vers cet article

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