PROJET AUTOBLOG


Planet-Libre

source: Planet-Libre

⇐ retour index

Framablog : Sauvons des chatons avec April, Framasoft et Quadrature ! #PackLiberte 2

dimanche 2 décembre 2012 à 11:55

Châtons-nous de sauver internet ! En décembre, l’April, Framasoft et La Quadrature du Net lancent une nouvelle campagne commune de soutien : Pack Liberté 2.

Pack Liberté - BadgeCe qui se joue actuellement est vraiment fondamental.

Internet et son esprit libre, ils ne l’ont pas vu venir. Ils n’y ont rien compris au début. Ça n’était pas sérieux, pas vraiment monétisable. Ça ne les intéressait pour ainsi dire pas, alors ils nous ont laissés tranquillement jouer avec.

Et les chatons ont pu s’épanouir, libres et heureux…

Or aujourd’hui la menace plane. Ils n’ont pas forcément mieux compris mais ont cependant compris que ça ne leur convient pas et sont en train de tout faire pour lui mettre une muselière.

Mettre une muselière à un chaton, quelle drôle d’idée ! Ça ne peut fonctionner ! Et pourtant ils s’entêtent et les chatons se retrouvent en grand danger.

C’est autour de cette symbolique que l’April, Framasoft et La Quadrature du Net vous proposent de les soutenir durant tout le mois de décembre. Il y a un message fort à travailler ainsi en synergie. Il y a surtout une urgence à poursuivre notre travail de promotion et de défense du logiciel libre ainsi que le respect des droits et libertés du citoyen sur internet.

Nous vous savons très sollicités, qui plus est dans un contexte économique difficile. Mais soit vous avez fixé votre calendrier sur celui des Mayas, et alors c’est le bon moment pour aborder la fin du monde les poches plus légères. Soit vous pensez qu’il y a une vie après le 21 décembre et ça vaut le coup de faire en sorte qu’ensemble elle soit la plus libre possible…

Et dans les deux cas mieux vaut être accompagné d’un adorable chaton qui ainsi sauvé vous en sera éternellement reconnaissant.

Merci de votre confiance et de votre soutien,

Alexis Kauffmann (pour Framasoft)

-> Pack Liberté 2

Alexis Kauffmann - Pack Liberté - Chaton

Gravatar de Framablog
Original post of Framablog.Votez pour ce billet sur Planet Libre.

Lemarinel Sébastien : DELL: XPS 13 Developer Edition

dimanche 2 décembre 2012 à 11:45
C'est parti ! Le projet Sputnik de Dell et Canonical, avec la participation de la communauté Ubuntu, a atterri et l'ordinateur portable pour développeurs qui est issu de cette exploration est maintenant en vente. Petit tour d'horizon. C'est le 29 novembre 2012 que Dell propose enfin à la vente son XPS 13, édition développeur sous Ubuntu. Un projet qui aura duré plusieurs mois et aura fait l'objet d'un réel investissement de la part de Dell, mais aussi de Canonical et de la communauté Ubuntu, afin de concevoir une machine qui plaira aux développeurs. Ici pas question d'une machine bas de gamme au rabais, mais bien d'une machine haut de gamme.  

Les caractéristiques :

La machine propose donc un processeur Intel Ivy Bridge i7-3517U cadencé à 3 Ghz, accompagné d'une carte graphique intégrée Intel HD4000. C'est un bon point : la prise en charge de ce GPU Intel étant très bonne sous Linux, elle évitera alors bien des problèmes d'affichage aux utilisateurs. Cet ordinateur dispose également de 8 Go de mémoire vive de type SDRAM DDR3 -- ceci permettra d'utiliser des applications gourmandes en ressources et de faire de la virtualisation en toute tranquillité. Pour le stockage, il dispose d'un SSD de pas moins de 256 Go. Là aussi, il s'agit d'un choix plutôt dans le haut de gamme, avec de très bonnes performances et un espace disque disponible confortable. Par contre, côté écran, déception ! C'est en effet un écran Truelife WLED de 13.3" d'une définition de seulement 1366 x 768 pixels sur une dalle TN qui n'offrira donc pas une vision optimale par les angles. Le choix d'un écran de qualité est souvent un élément négligé par les assembleurs d'ordinateurs pour développeurs, et Dell ne se distingue malheureusement pas des autres en ce qui concerne cette machine. Une batterie à six cellules devrait assurer une autonomie d’environ six heures. Du côté de la connectivité, le XPS dispose d'une carte sans-fil Wi-Fi 802.11n, de deux ports USB 3.0 -- dont un ayant la fonctionnalité PowerShare permettant de charger un appareil USB alors que l'ordinateur est hors-tension ou en mode veille --, un port mini DisplayPort et une prise audio jack 3,5 mm pour haut-parleurs ou casque d'écoute. Enfin, il est également pourvu d'une caméra 1,3 MP. L'ensemble pèse un relativement léger 1,36 kg. Il fonctionne avec Ubuntu 12.04.1 LTS 64 bits, optimisé par Dell avec l'aide de Canonical et de la communauté Ubuntu. De plus, un an de soutien professionnel est assuré aux acheteurs par un partenariat avec Canonical. Bref, mis à part l'écran, c'est une belle machine !  

Sputnik : pour qui ? pour quoi ?

Depuis l’annonce du développement lors de l'UDS-Q en novembre dernier, Dell travaille avec des développeurs pour leur concevoir un ordinateur qui répond à leurs usages. La demande des développeurs a été assez claire : « Donnez-nous de la puissance, de l'espace sur le disque, une machine complète qui a aussi un look travaillé. » Dell propose ici une machine pour l'usage professionnel. L'entreprise de Round Rock a développé deux nouveaux outils open-source -- actuellement au stade bêta -- qui faciliteront la vie des développeurs. Le premier, appelé Profile Tool, permet de bâtir une bibliothèque de profils créés par les développeurs eux-mêmes et partagés par GitHub dans le but de monter rapidement des environnements de développement selon des profils (développement Web, développement Ruby on Rail, développement pour Android...). L'objectif est de fournir aux développeurs un moyen de sauvegarder rapidement et aisément leur configuration (interfaces personnalisées, éditeurs favoris avec leur sélection de greffons et surligneurs syntaxiques, utilitaires, bibliothèques de langages, bibliothèques systèmes, services, etc.) dans une infrastructure à source contrôlée. Ainsi, en une seule commande simple, tout l'environnement peut être redéployé dans un autre ordinateur en quelques minutes. Il ne s'agit pas seulement de sauvegarder son propre profil. Par cette infrastructure, les développeurs pourront aussi partager leur configuration préférée pour un type de développement ou emprunter celui d'un autre développeur. Ceci s'avérera assurément très utile pour mettre en place son premier environnement de développement. Dell prévoit proposer de base trois premiers profils pour Profile Tool : JavaScript, Ruby on Rail et Android. Le second outil développé par Dell, Cloud Launcher, permet de recréer le déploiement d'applications dans une infrastructure infonuagique (cloud). Le développeur pourra créer facilement des "micro-nuages" directement sur le XPS pour simuler son travail.  

Prix et disponibilité

Le XPS 13 édition développeur est disponible sur le site de Dell pour 1449$. Dans un premier temps, il est vendu aux États-Unis et au Canada. D'après Barton George, directeur marketing de Dell, l'ordinateur sera disponible au début de 2013 dans le reste du monde. Il est aussi possible qu'une version de bureau fasse également son apparition.   Avec le projet Sputnik, Dell vise clairement les développeurs. L’ambition du constructeur texan a été de monter le portable ultime pour du développement. On aimerait maintenant une édition grand public avec un prix plus attractif. Et oui, on est exigeant. Saluons la démarche de Dell et espérons que l'ultrabook remporte un franc succès pour que l'opération soit renouvelée sur d'autres modèles et à d'autres usages.

Gravatar de Lemarinel Sébastien
Original post of Lemarinel Sébastien.Votez pour ce billet sur Planet Libre.

Articles similaires

crowd42 : Désactiver un dépôt PPA et rétrograder les paquets qu’il contient avec PPA-Purge

dimanche 2 décembre 2012 à 03:05

Quand un utilisateur de Ubuntu souhaite avoir les dernières versions des logiciels qu’il utilise, il n’a pas trente six solutions, soit il les compile depuis les sources, soit il cherche un dépôt ppa qui les propose. Cependant, quand on use trop des ppa, il peut arriver que votre système devienne instable, ou du moins, les applications installées depuis ces dépôts. C’est rare, mais ça arrive.

Mais ce n’est pas grave, car vous pouvez utiliser PPA-Purge, ce petit soft, permet tout simplement de rétrograder (downgrade) les paquets d’un dépôt ppa en remettant les versions des dépôts officiels et désactive le ppa en question.

Pour installer PPA-Purge, exécutez cette ligne de commande :

sudo apt-get install ppa-purge

Son utilisation est très facile, trouvez le ppa que vous voulez désactiver, ensuite entrez la commande suivante :

sudo ppa-purge ppa:votreppa/ppa

Et c’est tout :)

Cet article Désactiver un dépôt PPA et rétrograder les paquets qu’il contient avec PPA-Purge est apparu en premier sur crowd42.

flattr this!

Gravatar de crowd42
Original post of crowd42.Votez pour ce billet sur Planet Libre.

Politique du Netz : Joie des monopoles : les textos chambre-salon trois fois plus chers que ceux chambre-Mars

dimanche 2 décembre 2012 à 02:00

Le prix de transport de l’octet est plus élevé pour textoter votre frère ou sœur dans la chambre d’à côté que pour envoyer les mêmes messages sur Mars. Ce billet est le dernier d’une série visant à montrer pourquoi les fournisseurs d’accès à Internet et les opérateurs téléphoniques veulent tant contrôler le Réseau, et utiliseront toutes les ressources en leur possession pour empêcher son développement.

Focalisons-nous sur les textos. Lorsque nous avons relayé le rapport de l’OCDE selon lequel les opérateurs téléphoniques nous font payer 100 000 fois plus cher que nécessaire, un de nos lecteurs, Chris Monteiro, nous a fait remarqué qu’il était possible que le transport de données sur Terre coûte moins cher que le transport interplanétaire. Ça paraissait insensé. Mais calculons quand même pour voir.

Le coût de la mission Mars Global Surveyor était d’environ 200 millions de dollars américains pour le satellite et son lancement, et 20 millions de plus par an. Donc, environ 400 millions. La mission dura neuf ans, et a transmis à un débit moyen de 42 667 bits par seconde.

Mettons que le satellite ait transmis ses données jour et nuit avec le débit moyen donné, ce qui serait logique, car la NASA devait chercher à rentabiliser son satellite, et on avait 42 667 × 3600 × 24 × 365 × 9 / 8 / 1024 / 1024 / 1024 = 1410 Go de données pour 400 millions de dollars, soit environ 284 000 dollars américains par gigaoctet. Mettons 218 000 €/Go au taux de change actuel. Ce chiffre inclut le coût du lancement ainsi que les coûts des équipes de la NASA déjà un an avant que le satellite n’émette.

Prenons différents opérateurs français pour voir quel est le coût du Go de SMS en comparaison. Il suffit de diviser 1024 × 1024 × 1024 par 140, car un SMS fait 140 octets, et de multiplier le résultat, à savoir 7 669 584, par le prix du SMS. Pour référence, dès que vous payez plus de 218000/7 669 584= 0,028 €/SMS, vous payez déjà plus cher pour envoyer votre SMS à votre ami que pour l’envoyer au satellite en orbite autour de Mars.

Forfait de l’opérateur Mobicarte Orange Forfait RED de SFR Forfaits de Free
Go vers la France 766 958 € 1 150 437 € 76 695 €
Go vers l’Europe 2 147 483 € 2 300 875 € 76 695 €

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. La situation est complètement folle, certains opérateurs vous facturant votre SMS jusqu’à trois fois plus cher ce qu’il aurait fallu payer pour l’envoyer sur Mars, même quand cette évaluation du prix vers Mars inclut l’entretien d’une mission complète de la NASA pendant 10 ans !

On peut remarquer que la différence de prix entre Free et SFR est d’un à dix, et que le plus comique à la lecture des fiches tarifaires reste sans doute les tarifs vers l’étranger, où le SMS vers l’Allemagne coûte 28 à 30 centimes d’euros, ce qui fait un coût astronomique (Ohoh !) de 2 millions pour 1 Go de SMS, soit de 10 missions sur Mars pour communiquer avec nos voisins européens…

Il y a là une faille abyssale des instances de régulation du marché, qui devraient essayer de promouvoir une concurrence libre et non faussée, pas des grotesques oligopoles comme aujourd’hui. Cette concurrence amènerait les prix de vente à s’aligner sur les coûts de production.

Juste pour rigoler, calculons le coût d’un SMS s’il était facturé au prix du Go que paye le consommateur sur ses accès câblés, soit au maximum 25 centimes en moyenne. On peut arriver à mettre jusqu’à 7,67 millions de message dans un Gigaoctet, ce qui nous fait un coût de transmission de 33 nanocentimes le message. Certes les accès radios coûtent plus cher, mais pas de 10 ou 11 ordres de grandeur.

L’efficacité actuelle du marché des télécoms est donc proche du néant. Les opérateurs téléphoniques font des profits avoisinant les 5 000 000 000% à 50 000 000 000% sur les SMS que vous envoyez à vos amis dans la chambre d’à côté, et sont capables de se faire une marge de 100 000 000 000% sur les SMS que vous envoyez à vos amis d’Autriche. Soit, en français, des marges de cent milliards de pour-cents.

C’est une insulte à tous les clients, et une preuve irréfragable de la nécessité pour l’État de briser tout de suite les monopoles actuels qui étouffent le marché.

D’autant qu’il existe déjà des compagnies de la prochaine génération qui se feront un plaisir de tuer les anciens opérateurs en fournissant les mêmes services gratuitement. L’estonien Skype ou l’espagnol Fon peuvent offrir des services équivalents sinon meilleurs et en plus pour rien ou presque.

Il ne faut dès lors pas s’étonner que ces compagnies téléphoniques essayent par tous les moyens d’empêcher cet inévitable glissement dans le nouveau monde. Il n’y a pas de place dans ce monde pour des compagnies qui peuvent se permettre de faire des marges de cent mille milliards, qui verrouillent l’entrée sur leur marché, et empêchent ainsi le développement d’une multitude de nouvelles pratiques et de nouveaux services qui révolutionneraient notre société et nos industries.

À ce point là, de la part des autorités de régulation, ce n’est plus de la mauvaise régulation, c’est un carnage éhonté, de même que la réunion de Dubaï sur le contrôle d’Internet la semaine prochaine est scandaleuse pour tout esprit démocratique.

Précision : lorsque je dis que je voudrais un marché libre, j’entends par là un marché non-discriminatoire, où le coût d’entrée est faible, et où les prix de vente convergent vers les prix de production parce que la compétition fonctionne. Il ne s’agit pas de vouloir un marché sans règles, d’une part parce que cela n’existe pas sur Terre, d’autre part parce que les règles sont nécessaires pour empêcher la discrimination des acteurs. Le cas des télécoms est un bon exemple.

Article original de Falkvinge.

Vous pouvez aimer la page Facebook du blog, suivre ses rédacteurs Paul Neitse et Loïc Grobol sur Twitter et vous abonner à son flux RSS.

Mais surtout, n'hésitez pas à commenter ci-dessous et participer aux traductions ou à faire un don pour remercier celles déjà faites ! Toute aide est la bienvenue :)

Gravatar de Politique du Netz
Original post of Politique du Netz.Votez pour ce billet sur Planet Libre.

Politique du Netz : Joie des monopoles : les textos chambre-salon 1000 fois plus chers que ceux chambre-Mars

dimanche 2 décembre 2012 à 02:00

Le prix de transport de l’octet est plus élevé pour textoter votre frère ou sœur dans la chambre d’à côté que pour envoyer les mêmes messages sur Mars. Ce billet est le dernier d’une série visant à montrer pourquoi les fournisseurs d’accès à Internet et les opérateurs téléphoniques veulent tant contrôler le Réseau, et utiliseront toutes les ressources en leur possession pour empêcher son développement.

Focalisons-nous sur les textos. Lorsque nous avons relayé le rapport de l’OCDE selon lequel les opérateurs téléphoniques nous font payer 100 000 fois plus cher que nécessaire, un de nos lecteurs, Chris Monteiro, nous a fait remarqué qu’il était possible que le transport de données sur Terre coûte moins cher que le transport interplanétaire. Ça paraissait insensé. Mais calculons quand même pour voir.

Le coût de la mission Mars Global Surveyor était d’environ 200 millions de dollars américains pour le satellite et son lancement, et 20 millions de plus par an. Donc, environ 400 millions. La mission dura neuf ans, et a transmis à un débit moyen de 42 667 bits par seconde.

Mettons que le satellite ait transmis ses données jour et nuit avec le débit moyen donné, ce qui serait logique, car la NASA devait chercher à rentabiliser son satellite, et on avait 42 667 × 3600 × 24 × 365 × 9 / 8 / 1024 / 1024 / 1024 = 1410 Go de données pour 400 millions de dollars, soit environ 284 000 dollars américains par gigaoctet. Mettons 218 000 €/Go au taux de change actuel. Ce chiffre inclut le coût du lancement ainsi que les coûts des équipes de la NASA déjà un an avant que le satellite n’émette.

Prenons différents opérateurs français pour voir quel est le coût du Go de SMS en comparaison. Il suffit de diviser 1 410 × 1024 × 1024 × 1024 par 140, car un SMS fait 140 octets, et de multiplier le résultat, à savoir 10 814 114 100, par le prix du SMS. Pour référence, dès que vous payez plus de 218000/10814114100= 0,00002 €/SMS, vous payez déjà plus cher pour envoyer votre SMS à votre ami que pour l’envoyer au satellite en orbite autour de Mars.

Forfait de l’opérateur Mobicarte Orange Forfait RED de SFR Forfaits de Free
Go vers la France 1 081 411 410 € 1 622 117 115 € 108 141 141 €
Go vers l’Europe 3 027 951 948 € 3 244 234 230 € 108 141 141 €

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. La situation est complètement folle, certains opérateurs vous facturant votre SMS jusqu’à 10 000 fois plus cher ce qu’il aurait fallu payer pour l’envoyer sur Mars, même quand cette évaluation du prix vers Mars inclut l’entretien d’une mission complète de la NASA pendant 10 ans !

On peut remarquer que la différence de prix entre Free et SFR est d’un à dix, et que le plus comique à la lecture des fiches tarifaires reste sans doute les tarifs vers l’étranger, où le SMS vers l’Allemagne coûte 28 à 30 centimes d’euros, ce qui fait un coût astronomique (Ohoh !) de 2,8 à 3 milliards par Go, soit de 14 700 missions sur Mars pour communiquer avec nos voisins européens…

Il y a là une faille abyssale des instances de régulation du marché, qui devraient essayer de promouvoir une concurrence libre et non faussée, pas des grotesques oligopoles comme aujourd’hui. Cette concurrence amènerait les prix de vente à s’aligner sur les coûts de production.

Juste pour rigoler, calculons le coût d’un SMS s’il était facturé au prix du Go que paye le consommateur sur ses accès câblés, soit au maximum 25 centimes en moyenne. On peut arriver à mettre jusqu’à 7,67 millions de message dans un Gigaoctet, ce qui nous fait un coût de transmission de 33 nanocentimes le message. Certes les accès radios coûtent plus cher, mais pas de 10 ou 11 ordres de grandeur.

L’efficacité actuelle du marché des télécoms est donc proche du néant. Les opérateurs téléphoniques font des profits avoisinant les 5 000 000 000% à 50 000 000 000% sur les SMS que vous envoyez à vos amis dans la chambre d’à côté, et sont capables de se faire une marge de 100 000 000 000% sur les SMS que vous envoyez à vos amis d’Autriche. Soit, en français, des marges de cent milliards de pour-cents.

C’est une insulte à tous les clients, et une preuve irréfragable de la nécessité pour l’État de briser tout de suite les monopoles actuels qui étouffent le marché.

D’autant qu’il existe déjà des compagnies de la prochaine génération qui se feront un plaisir de tuer les anciens opérateurs en fournissant les mêmes services gratuitement. L’estonien Skype ou l’espagnol Fon peuvent offrir des services équivalents sinon meilleurs et en plus pour rien ou presque.

Il ne faut dès lors pas s’étonner que ces compagnies téléphoniques essayent par tous les moyens d’empêcher cet inévitable glissement dans le nouveau monde. Il n’y a pas de place dans ce monde pour des compagnies qui peuvent se permettre de faire des marges de cent mille milliards, qui verrouillent l’entrée sur leur marché, et empêchent ainsi le développement d’une multitude de nouvelles pratiques et de nouveaux services qui révolutionneraient notre société et nos industries.

À ce point là, de la part des autorités de régulation, ce n’est plus de la mauvaise régulation, c’est un carnage éhonté, de même que la réunion de Dubaï sur le contrôle d’Internet la semaine prochaine est scandaleuse pour tout esprit démocratique.

Précision : lorsque je dis que je voudrais un marché libre, j’entends par là un marché non-discriminatoire, où le coût d’entrée est faible, et où les prix de vente convergent vers les prix de production parce que la compétition fonctionne. Il ne s’agit pas de vouloir un marché sans règles, d’une part parce que cela n’existe pas sur Terre, d’autre part parce que les règles sont nécessaires pour empêcher la discrimination des acteurs. Le cas des télécoms est un bon exemple.

Article original de Falkvinge.

Vous pouvez aimer la page Facebook du blog, suivre ses rédacteurs Paul Neitse et Loïc Grobol sur Twitter et vous abonner à son flux RSS.

Mais surtout, n'hésitez pas à commenter ci-dessous et participer aux traductions ou à faire un don pour remercier celles déjà faites ! Toute aide est la bienvenue :)

Gravatar de Politique du Netz
Original post of Politique du Netz.Votez pour ce billet sur Planet Libre.