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Framablog : Crime d'impression, par Cory Doctorow (copiez cette histoire)

vendredi 24 mai 2013 à 22:44

Début 2006, Cory Doctorow publiait une courte nouvelle de science-fiction qui à peine sept ans plus tard, avec l’explosion de l’impression 3D (et le climat ambiant de guerre contre la bidouille et le partage) prend malheureusement déjà des accents prémonitoires…


Printcrime - Cory Doctorow


Crime d’impression

Printcrime

Cory Doctorow - janvier 2006 - Nature.com
(Traduction : Rigas Arvanitis, relecture aKa)

Copiez cette histoire

Les flics ont bousillé l’imprimante de papa quand j’avais huit ans. Je me souviens son odeur de pellicule fondue dans le micro-ondes et le regard d’intense concentration de papa quand il la remplissait de produit, ainsi que l’odeur de produit chaud qui en sortait.

Les flics sont rentrés les matraques à la main, l’un d’eux récitait l’ordre d’arrestation dans un haut-parleur. C’était un des clients de papa qui l’avait dénoncé. La iPolice payait en produits pharmaceutiques de haute qualité : des produits d’amélioration des performances, des suppléments de mémoire, des booster métaboliques. Le type de produits qui coûtent une fortune dans une pharmacie ; le type de produits que l’ont pouvait imprimer à la maison, si on n’avait pas peur de voir sa cuisine envahie soudain par des mecs gros et gras, les matraques à la main, cassant tout sur leur passage.

Ils ont aussi détruit le buffet de grand-mère, celui qu’elle avait ramené de la campagne. Ils ont aussi détruit notre petit réfrigérateur et le purificateur d’air sous la fenêtre. Mon oiseau a échappé à la mort en se cachant dans un coin de la cage quand l’un des flics gros et gras transformait la cage en un amas de fil de fer informes sous sa botte.

Papa, ce qu’il a souffert ! Quand ils ont fini, il donnait l’impression de s’être battu contre toute une équipe de rugby. Ils le traînèrent à la porte et laissèrent les journaleux le regarder de près avant de le pousser dans la voiture, tandis qu’un porte-parole disait au monde que l’organisation criminelle de papa était responsable de contrebande pour au moins 20 millions et que mon papa, parfait méchant désespéré, avait résisté pendant son arrestation.

J’ai tout vu sur mon téléphone. En regardant les restes du salon sur l’écran, je me suis demandé comment on pouvait imaginer, en voyant notre modeste petite maison, que c’était là la demeure d’un baron du crime organisé. Evidemment, ils emportèrent l’imprimante et la montrèrent comme un trophée aux journaleux.

La petite étagère où elle se trouvait auparavant paraissait comme un autel bien vide dans la cuisine. Quand je me suis rendu à la maison pour récupérer mon pauvre petit canari affolé, j’y ai posé un robot de cuisine qui avait été monté avec des pièces imprimées par notre imprimante, afin de ne pas attendre plus d’un mois avant d’avoir à imprimer de nouvelles pièces mobiles et des accessoires. A cette époque, je savais monter et démonter n’importe quel objet imprimé.

A mes 18 ans, ils ont relâché papa de prison. Je ne l’avais visité que trois fois : le jour de mes 10 ans, le jour de mes 50 ans et à la mort de maman. Cela faisait 2 ans que je ne l’avais pas vu et il était devenu l’ombre de lui-même. Il avait été handicapé suite à une bagarre en prison et jetait en permanence des coups d’œil derrière lui. J’étais pas fière quand le taxi nous a lâché devant la maison et j’essayais de garder mes distances à côté de ce squelette ruiné et boiteux qui montait les marches.

« Lanie, » dit-il en s’asseyant, « Tu es une fille intelligente, je le sais. Tu saurais pas, par hasard, où je peux me procurer une imprimante et un peu de produit ? »

Je serrais les poings si fort que mes ongles s’enfonçaient dans ma paume. Je fermais les yeux : « Tu as été 10 ans en prison, papa. 10 ans ! Tu ne vas pas risquer de rempiler en imprimant encore des robots et des produits pharmaceutiques, des portables et des chapeaux de mode ? »

Il sourit. « Je ne suis pas stupide, Lanie. J’ai appris la leçon. Aucun portable et aucun chapeau ne vaut la peine d’aller en prison. Je ne vais plus imprimer ces trucs, plus jamais. » Il avait une tasse de thé à la main qu’il sirotait comme si c’était un verre de whisky. Il ferma ses yeux et s’étendit sur la chaise.

« Viens là, Lanie, laisse moi te souffler à l’oreille. Laisse moi te dire ce que j’ai décidé pendant ces 10 ans passés derrière les barreaux. Viens écouter ton stupide papa. »

Je sentis un peu de honte pour l’avoir rabroué. Il avait l’air d’avoir perdu la boule, c’était clair. Dieu seul savait ce qu’on lui avait fait subir à la prison. « Oui, papa ? » dis-je en me penchant vers lui.

« Lanie, je vais imprimer des imprimantes. Des tas d’imprimantes. Une pour chacun. Ça oui, ça vaut la peine d’aller en prison. Ça vaut tout l’or du monde. »

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Lemarinel Sébastien : UDS Virtuel 13.05

vendredi 24 mai 2013 à 22:28
Le second Ubuntu Developer Summit (UDS) de l'année s'est déroulé du 14 au 16 mai. Dans leur nouvelle formule entièrement en ligne, les UDS sont désormais programmés tous les trois mois -- plutôt qu'aux six mois dans l'ancien format. Cette manière de repenser les UDS est notamment l'une des expressions de la transformation du processus de développement d'Ubuntu, plus fluide et moins centré sur les versions semestrielles.

SESSION D'OUVERTURE

Le premier jour a été marqué par une courte présentation, marquant le départ de l'UDS. Jono Bacon a ouvert la plénière par un bilan d'Ubuntu 13.04, incluant une petite revue de presse, et par une sommaire des défis qui attendent les développeurs et testeurs pour le prochain cycle. Il a continué avec un rappel du nouveau format de l'UDS et du fonctionnement des sessions à l'intention des participants. Rick Spencer a ensuite pris le relais avec  une comparaison entre Ubuntu 9.04 et 13.04, afin de présenter l'évolution de la distribution durant les quatre dernières années : Au niveau organisationnel, le développement d'Ubuntu 9.04 était grandement basé sur une nouvelle planification à chaque six mois. Les logiciels et services étaient publiés en une version fonctionnelle, puis améliorés par la suite selon les retours des utilisateurs. A contrario, pour Ubuntu 13.04, la planification du développement était continue. Chaque projet pouvait adopter des objectifs à atteindre sur une étendue de temps plus grande que la prochaine publication. Les objectifs étaient aussi suivis de manière plus précise. Au niveau du design, le travail accompli sur la version 9.04 consistait globalement à modifier quelques éléments de l'interface de GNOME. Canonical n'employait à ce moment que deux personnes à cette tâche. La version 13.04 d'Ubuntu permet d'apprécier les importants changements qui sont survenus depuis : Canonical emploie désormais des équipes entières spécialisées dans différents domaines du design, et Unity est l'application de leur travail. Ubuntu fait grande place au design dans sa conception, et des expérimentations sont régulièrement menées auprès des utilisateurs pour obtenir des critiques précises. Au niveau de l'assurance qualité, là-aussi, de grosses différences sont observables. Pour Ubuntu 9.04, le processus d'assurance qualité consistait essentiellement à gérer les bogues rapportés par la communauté et à mettre en pause à quelques reprises l'intégration de nouveautés (feature freeze) pour permettre la correction des bogues. Avec la version 13.04, on constate un travail plus professionnel avec un développement centré sur les tests (toute nouvelle fonctionnalité doit avoir réussir une série de tests automatisés), une intégration contrôlée et continue des nouveautés permettant d'avoir tous les jours une image utilisable de la version en développement, et des tests généraux de la distribution avant de la rendre disponible en production. Enfin, les mises à jour sont progressives suivant les retours automatisés quant aux bogues rencontrés par les utilisateurs. On observe une réelle évolution d'Ubuntu depuis les quatre dernières années, même s'il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Avec Ubuntu 13.10, l'un des objectifs sera donc de terminer la version 1.0 d'Unity Next pour les téléphones mobiles et les tablettes, offrir un moyen d'essayer Unity Next sur poste de travail et mettre à disposition pour la première fois la version 1.0 du SDK d'Ubuntu.  

RÉSUMÉ DE QUELQUES POINTS INTÉRESSANTS

Trois jours, une centaine de sessions réparties autour de trois grands thèmes : développement d'applications, communauté, fondations [du système], informuagique et serveur, et client. Nous ne pouvons pas résumer chacune d'elles ; vous pouvez voir une vidéo de chaque session et les notes de travail les accompagnant dans le site de l'UDS 13.05. Ci-dessous, nous vous présentons un sommaire de quelques points qui ont su nous intéresser.

Quelques nouveautés pour les cartes graphiques dans Ubuntu 13.10

Bonne nouvelle aux possesseurs de cartes graphiques Radeon utilisant le pilote libre : l’accélération matériel pour la lecture de vidéo H.264 et VC-1 devrait être activée, suite à l’implémentation récente de code dans le pilote pour prendre en charge l'unité de décodage UVD. De même, la nouvelle génération de cartes AMD devrait également enfin prendre en charge de manière plus avancé la 3D. Du côté du pilote nVidia propriétaire, on pourrait voir arriver la prise en charge de PRIME pour le traitement graphique simultané sur plusieurs puces dans les ordinateurs dotés de plusieurs puces ou cartes vidéo.  

Un nouveau format de paquet

Pour faciliter la distribution de petites applications sur les téléphones et tablettes, l'équipe d'Ubuntu va développer un nouveau système de paquets simplifié. L'idée proposée serait de passer outre le gestionnaire de paquet habituel et la gestion de nombreuses dépendances pour se centrer sur une solution simple, à l'image des paquet APK pour Android. Les applications n'auraient alors plus que des dépendances à la base d'Ubuntu (à travers le SDK). Les fichiers seraient stockés dans un répertoire spécifique, et l'ensemble de l'application fonctionnerait dans un bac à sable (sandbox) pour une meilleure étanchéité et une meilleure sécurité. Cette proposition ne vise pas à remplacer les système des dépôts, qui resteront la solution préférée pour tous les paquets systèmes, mais d'offrir aux développeurs une alternative additionnelle simplifiée pour distribuer des applications pour plateformes mobiles.  

Ubuntu Touch

Nous avons appris quelques nouvelles à propos d'Ubuntu Touch : Rick Spencer a déplacé le code d'Ubuntu Touch des PPA vers les archives réelles ; ceci signifie que Ubuntu Touch profite désormais des mêmes outils de tests et d'assurance qualité que la version d'Ubuntu pour postes de travail. Les premières images réellement utilisables devraient être disponibles à la fin du mois de mai, afin que les développeurs puissent identifier et corriger rapidement les éventuelles régressions rencontrées au quotidien.  

Unity

Le développement d'Unity 8 -- précédemment annoncé sous le nom Unity Next -- a été abordé lors de l'UDS. Unity 8 sera développé en priorité pour les plateformes mobiles (téléphone et tablettes), et le but est d'intégrer le tout dans une version finale d'Ubuntu Touch au mois d'octobre. Ubuntu 13.10 pour postes de travail sera livrée par défaut avec Unity 7, soit la même version que celle d'Ubuntu 13.04. Toutefois, Unity 8 pourra être installée et testée avec Mir sur PC. Le but visé ici est de rendre disponible rapidement Unity 8 et Mir pour les postes de table, afin que des tests et des retours d'expériences puissent être remontés aux développeurs et aux concepteurs d'interface. Certes, il ne s'agira que de l'exact même Unity 8 que pour Ubuntu Touch, prévue pour les interfaces tactiles. La prise en charge des actions par la souris et le clavier va être intégrée au SDK, et l'adaptation d'Unity 8 pour une utilisation sur une station de travail débutera dans le prochain cycle de développement. Dans Ubuntu 13.10 pour postes de travail, ce sera donc encore Unity 7 qui sera l'environnement bureautique par défaut. L'ensemble du travail pour le présent cycle de développement devrait consister à affiner davantage Unity et à améliorer ses performances. On verra poindre aussi quelques nouveautés qui ont été repoussées d'Ubuntu 13.04, à savoir le service Smart Scopes, un gestionnaire de vie privée plus élaboré et l'arrivée du paiement directement à partir du tableau de bord. Aucune nouvelle, par contre, concernant les menus intégrés localement (Locally Integrated Menus), une fonctionnalité qui rend les menus d'applications accessibles dans la barre de titre des fenêtres -- les LIM sont repoussés depuis Ubuntu 12.04 LTS.  

Chromium en tant que navigateur par défaut

Jason Warner, le gestionnaire de l'équipe en charge de l'expérience sur postes de travail, a animé une session de discussion concernant la possibilité de remplacer le navigateur Web par défaut. Actuellement Mozilla Firefox, Ubuntu pourrait le remplacer par Chromium. Le souhait de l'équipe en charge d'Ubuntu pour postes de travail est de livrer la distribution avec des logiciels utilisés par le grand public. En ce sens, la question du remplacement du navigateur par défaut est légitime. Google Chrome et Chromium ont dépassé le nombre d'utilisateurs de Firefox au cours des dernières années. Il y a demande claire des utilisateurs, qui utilisent beaucoup Chromium. Enfin, un changement de navigateur vers l'un utilisant le moteur WebKit apporterait une constance dans l'expérience Web entre celle sur postes de travail et celle sur système mobile. Durant la discussion, plusieurs zones d'ombre ont toutefois été soulevés quant à la proposition. D'abord, Chromium n'est pas disponible pour certaines architectures matérielles (PowerPC et ARM64). Toutes les extensions de Firefox n'existent pas sur Chromium, et la migration d'un navigateur à l'autre n'amène pas les extensions. Chromium ne fonctionne pas avec le lecteur d'écran Orca, ce qui le rend moins compatible avec les solutions d'accessibilité mises de l'avant par Ubuntu. Enfin, dû à son mode de fonctionnement, Chromium est davantage gourmand en ressources que Firefox. Des évaluations supplémentaires seront accomplies durant le cycle de développement, et le mainteneur de Chromium pour Ubuntu, Chad Miller, s'attaquera à certains de ces points négatifs. Une décision sera prise plus tard, suivant l'évolution de Chromium.  

Version en développement continu

Comme cela avait été discuté, il sera désormais possible de suivre constamment la dernière version de développement. Le mécanisme finalement choisi est la création d'un lien symbolique (symlink) qui sera mis à jour au moment où un nouveau cycle de développement débutera. Certains éléments à ce sujet ont été soulevés durant une session. D'abord, il faut encore choisir un nom pour ce lien symbolique. Ce nom doit refléter l'état du produit -- à savoir : qu'il est la toute dernière révision du code d'Ubuntu, mais qu'il est aussi instable. De plus, les noms issus de Debian sont proscrits, pour éviter la confusion entre les deux distributions -- ce qui élimine d'office testing et unstable. Plusieurs suggestions sont déjà évoquées ; il reste à faire un choix parmi celles-ci. L'autre point à évaluer est la manière de rendre disponible l'accès à ce lien de développement continu. Il a été proposé qu'une modification à au gestionnaire de sources de logiciels facilite ce choix. Cependant, il est aussi désiré qu'il soit facile de repasser ses sources sur l'actuelle branche de développement. Enfin, le moment de changer la destination du lien symbolique a aussi été évoqué. Il a été proposé que le changement ne soit effectué qu'une fois que les dernières importations depuis Debian ont été effectuées. En résumé, beaucoup d'efforts pour ce cycle seront investis dans Ubuntu Touch. La version pour postes de travail bénéficiera certes de quelques nouveautés, mais sera davantage concernée (encore) par une stabilisation de l'ensemble de ses composantes.

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Articles similaires

Nÿco : Nouvelles neuves d’XMPP

vendredi 24 mai 2013 à 22:23

Voici les quelques nouvelles neuves d’XMPP que j’ai pu glaner ça et là.

GitHub-XMPP

Lionell Pack, un développeur australien, a développé GitHub-XMPP, qui comme son nom l’indique envoie des notifications GitHub vers des MUC (Multi-User Chat). C’est publié sous licence GPL v3.

Loqui

Loqui, par la startup espagnole waalt.com, est une application de chat XMPP pour Firefox OS sous GPL v3.

XMPP-FTW

XMPP-FTW signifie « XMPP For The Web/Win ». C’est un « traducteur » de XML en JSON, pour les développeurs web.

Metronome IM

Metronome IM est un fork de Prosody.


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Articles similaires

Quack1 : Mettre en place un Environnement de Développement pour Mozilla Persona

vendredi 24 mai 2013 à 21:37

 

Depuis plusieurs années, j'ai envie de contribuer à un projet Open-Source. Aujourd'hui, les choses commencent à devenir réalité. J'ai trouvé le projet que je veux aider : Mozilla Persona. Mais je fais les choses dans le désordre puisque j'écrirais bientôt un article pour vous le présenter un peu mieux.

Ici, je vais détailler les étapes pour se monter un environnement de développement complet sur un système GNU/Linux, et plus précisément sur Ubuntu 13.04.

Devenir pote avec GitHub

La première chose à faire avant de contribuer est de s'inscrire sur GitHub, et forker le projet.

Quand vous avez fait ça, clonez le répertoire sur votre machine :

╭────<quack@spiderman >───<  ~/work/workspace/mozilla >
╰───[18:11:29] $ git clone https://github.com/quack1/browserid.git

Puis, rendez vous dans ce répertoire pour y rajouter un nouveau remote. Celui-ci sera le repository "officiel" à partir duquel on récupérera les mises à jour du code :

╭────<quack@spiderman >───<  ~/work/workspace/mozilla >
╰───[18:13:49] $ cd browserid 
╭────<quack@spiderman >───<  ~/work/workspace/mozilla/browserid >  dev 
╰───[18:13:55] $ git remote add mozilla https://github.com/mozilla/browserid.git

De cette façon, pour se mettre à jour, on fera simplement :

╭────<quack@spiderman >───<  ~/work/workspace/mozilla/browserid >  dev 
╰───[18:14:12] $ git pull mozilla dev

Et, pour pousser nos modifications sur notre dépôt :

╭────<quack@spiderman >───<  ~/work/workspace/mozilla/browserid >  dev 
╰───[18:14:20] $ git push origin dev

On proposera nos commits à l'équipe de développement au travers du système de Pull Request inclut dans GitHub.

Travailler avec Nodejs

Persona étant écrit en Node.js pour les parties serveur, on doit l'installer pour pouvoir tester notre code.

Cependant, avant cela, on doit installer quelques autres outils :

╭────<quack@spiderman >───<  ~/work/workspace/mozilla/browserid >  dev 
╰───[18:15:02] $ sudo apt-get install python-software-properties git-core libgmp3-dev g++ libssl-dev

Maintenant, on peut donc installer NodeJs. Mais surtout, n'installez pas nodejs directement depuis les depôts d'Ubuntu ou depuis les sources du site officiel, puisque la version currente est en 0.10., et Persona n'est compatible qu'avec les 0.8. pour le moment.

La meilleure façon de faire m'a été donnée par Shane Tomlinson, et elle consiste à déléguer la gestion des versions de Node.js installées sur le système à un simple programme : nvm. Ce dernier peut installer plusieurs versions de Node, et il est ensuite possible de lui préciser quelle version utiliser.

Pour l'installer, suivez les instructions disponibles sur le site officiel. Pour faire simple, voici les commandes à taper :

╭────<quack@spiderman >───<  ~/work/softs > 
╰───[18:17:47] $ git clone http://github.com/creationix/nvm.git nvm
╭────<quack@spiderman >───<  ~/work/softs > 
╰───[18:17:58] $ echo '. /home/quack/work/softs/nvm/nvm.sh' > ~/.zshrc

N'oubliez pas de modifier la dernière commande pour coller à l'emplacement où vous avez cloné les sources et à l'emplacement du fichier de configuration de votre shell (par défaut, sur Ubuntu, c'est ~/.bashrc). Démarrez un nouveau terminal et la commande nvm devrait marcher.

Après ceci, installez la dernière version de Node.js supportée, et définissez la comme version par défaut :

╭────<quack@spiderman >───<  ~/work/workspace/mozilla/browserid >  dev 
╰───[18:19:30] $ nvm install 0.8.12
╭────<quack@spiderman >───<  ~/work/workspace/mozilla/browserid >  dev 
╰───[18:19:49] $ nvm alias default 0.8.12

Maintenant, vous pouvez installez tous les modules Node.JS nécéssaires à Persona. Déplacez vous dans le répertoire racine où vous avez cloné browserid, et lancez la commande suivante :

╭────<quack@spiderman >───<  ~/work/workspace/mozilla/browserid >  dev 
╰───[18:20:15] $ npm install

Et, normallement, tous les modules sont installés et vous pouvez travailler! Si vous voulez lancer les exemples donnés dans les sources :

╭────<quack@spiderman >───<  ~/work/workspace/mozilla/browserid >  dev 
╰───[18:20:20] $ npm start

L'application Web d'exemple est accessible à http://localhost:10001, et le serveur Browserid est à http://localhost:10002.

Mais le module bcrypt ne marche pas...

Si, durant le npm install, vous avez une erreur du type "Impossible d'installer le module 'bcrypt'", essayez d'importer la bonne version directement :

╭────<quack@spiderman >───<  ~/work/workspace/mozilla/browserid >  dev 
╰───[18:20:20] $ npm install bcrypt@0.7.3

Refaites un npm install, et si ça ne marche toujours pas, nous allons essayer de l'installer manuellement.

Pour faire simple, les commandes suivantes vont : cloner les sources, configurer la compilation, compiler les sources, et ré-installer bcrypt avec npm.

╭────<quack@spiderman >───<  /tmp > 
╰───[18:20:20] $ git clone http://github.com/ncb000gt/node.bcrypt.js.git
╭────<quack@spiderman >───<  /tmp > 
╰───[18:21:20] $ cd node.bcrypt.js
╭────<quack@spiderman >───<  /tmp > 
╰───[18:22:20] $ npm install -g node-gyp
╭────<quack@spiderman >───<  /tmp > 
╰───[18:23:20] $ node-gyp configure
╭────<quack@spiderman >───<  /tmp > 
╰───[18:24:20] $ node-gyp build
╭────<quack@spiderman >───<  /tmp > 
╰───[18:25:20] $ cd ~/work/workspace/mozilla/browserid
╭────<quack@spiderman >───<  /tmp > 
╰───[18:25:22] $ rm -rf var node_modules
╭────<quack@spiderman >───<  ~/work/workspace/mozilla/browserid >  dev 
╰───[18:26:20] $ npm install

Normallement, après cette dernière étape, tout devrait normalement marcher avec un npm start.

Mettre à jour ses sources

Désormais, à chaque fois que vous voudrez mettre à jour vos sources, vous devrez réinstaller les modules Node pour utiliser les dernières versions demandées par Persona.

Le processus de mise à jour sera donc :

╭────<quack@spiderman >───<  ~/work/workspace/mozilla/browserid >  dev  
╰───[18:23:20] $ git pull mozilla dev
╭────<quack@spiderman >───<  ~/work/workspace/mozilla/browserid >  dev  
╰───[18:31:20] $ rm -rf var node_modules
╭────<quack@spiderman >───<  ~/work/workspace/mozilla/browserid >  dev 
╰───[18:32:20] $ npm install

Et voilà, il est temps de travailler sur le code maintenant!

 

_ Si vous trouvez quelques fautes, ou si vous voulez plus de précisions, n'hésitez pas à m'envoyer un email, me contacter sur Twitter, ou à joindre le canal IRC de l'équipe Identity : #identity@irc.mozilla.org. Les mecs qui en font partie et qui travaille sur Persona sont tous supers cools et toujours près à vous aider!_

Un merci tout particulier à Shane Tomlinson qui a passé tout son samedi après midi sur IRC à m'aider à installer cet environnement!

Pour plus d'infos, vous avez également le README disponible sur le dépôt GitHub du projet

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Carl Chenet : Publication de Debian GNU/Hurd 2013

vendredi 24 mai 2013 à 19:57

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Une nouvelle à peu près passée inaperçue et qui m’apparaît pourtant fort intéressante à plusieurs points de vue : Debian GNU/Hurd 2013, le système d’exploitation offrant conjointement Hurd et la suite des outils et paquets de Debian est disponible depuis deux jours.

debian-gnu

Le Hurd est le noyau du système d’exploitation GNU/Hurd que promeut le projet GNU fondé par Richard Stallman. Le Hurd est une suite de programmes et de bibliothèques autour d’un micro-noyau nommé Mach qui s’oppose par son fonctionnement au noyau monolithique modulaire comme Linux.

À la différence du port Debian GNU/kFreeBSD – qui offre conjointement le noyau du système d’exploitation FreeBSD avec la suite des outils et paquets Debian – ce nouveau croisement n’est pas une mouture officielle de Debian Wheezy 7.0 car il repose sur les paquets présents pour Sid. Il reste donc pour l’instant un port non-officiel.

De plus, ce port n’est pour l’instant disponible que pour l’architecture i386 mais propose près de 75% des paquets disponibles dans l’archive officielle du projet Debian.

Quels sont les apports de ce nouveau port ? Bien qu’il reste encore assez expérimental, les buts possibles sont à terme de rejoindre le fonctionnement du port Debian GNU/kFreeBSD, à savoir offrir la plus grande diversité possible de choix à l’utilisateur du système Debian. Certains utilisateurs préfèrent le noyau kFreeBSD au noyau Linux, pour sa plus grande robustesse (supposée) ou certaines options offertes par ce noyau. Pour Debian GNU/Hurd, l’objectif sera le même, donner accès aux avantages et points forts offerts par le noyau Hurd (à priori une plus grande stabilité offerte théoriquement par les micro-noyaux) tout en restant dans la suite d’outils et de paquets Debian. Debian s’inscrit ainsi dans sa ligne d’être le système d’exploitation universel.

Les informations de configuration ainsi que la foire aux questions seront à lire pour ceux qui tenteront l’aventure.

Et vous, que pensez-vous de ce port Debian GNU/Hurd et plus généralement du développement des ports non-officiels et officiels de Debian ?

gnu-debian-banner

Encore quelques ressources intéresantes sur le sujet :


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