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Martin T. : Réparer un système LUKS après la dernière mise à jour de LVM

dimanche 24 février 2013 à 12:47

Si vous possédez un système archlinux chiffré avec LUKS/LVM (comme expliqué ici, tuto que je dois encore mettre à jour), vous avez sans doute eu une mauvaise surprise récemment. En effet, suite à une mise à jour du paquet LVM2 vers la version 2.02.98-3, LVM utilise lvmetad pour l’activation automatique. La mise à jour a été annoncée sur le blog d’Archlinux mais si vous avez loupé la nouvelle ou comme moi que vous avez Manjaro qui n’a pas prévenu (grmlml), vous avez du avoir une mauvaise surprise au dernier boot : plus rien qui fonctionne. Voici la marche à suivre pour réparer un système dont le boot est cassé :

crash-avion

Le système peut voler gaiement pendant des mois, on premier problème de boot, on fait moins le fier…

1. Démarrez sur un live cd. On va utiliser celui d’Achlinux ici mais ça devrait convenir avec d’autres. Faites les bidouilles habituelles comme changer la disposition de clavier (loadkeys be-latin1).

2. Déchiffrez et détectez les partitions nécessaires. Attention les noms et numéros peuvent changer, à adapter.

% cryptsetup luksOpen /dev/sda3 sda3_crypt # si sda3 est la partition chiffrée
% pvscan # detecte le volume LVM
% vgscan # le bon VG est détecté ?
% vgscan -a y # on « monte » tous les LV

3. On monte les partitions nécessaires (encore une fois, noms à adapter).

% mount /dev/mapper/cryptVG-lvroot /mnt # système principal
% mount /dev/sda2 /mnt/boot # idem si vous aviez séparé /home, /var…
% arch-chroot /mnt /bin/bash # a adapter si pas archlinux

4. On modifie le fichier /etc/lvm/lvm.conf (en utilisant éventuellement /etc/lvm/lvm.conf.pacnew) pour changer la ligne use_lvmetad à use_lvmetad = 1.

5. On régénère les fichiers de boot

% mkinicpio -p linux

En changeant linux par un autre si vous n’utilisez pas un preset de base (linux34 sous Manjaro par exemple).

Redémarrez et tout devrait être rentré dans l’ordre.

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Clapico : LiveWallpaper: Un fond d’écran animé pour votre Ubuntu

dimanche 24 février 2013 à 10:37

LiveWallpaper est une application qui permet d’égayer son bureau Ubuntu à l’aide de fonds d’écran animés.

wall01
Plusieurs possibilités s’offrent à vous et présentent l’avantage d’être accessibles depuis votre tableau de bord.

wall05

L’interface des réglages également accessible depuis le tableau de bord est claire et pratique d’utilisation. Elle permet de modifier la taille de l’horloge du fond d’écran Circle, la couleur, la transparence, la police, la vitesse et les styles d’animations pour les autres.

wall03

 

Un fond d’écran amusant est celui reprenant les différents “wallpapers” de votre distribution préférée.

wall02

Vous pourrez modifier les temps de pause, le nombre de lignes et de colonnes.

Pour mieux se rendre compte, voici une vidéo des différents fonds d’écran proposés.

Comme LiveWallpaper n’est pas disponible dans les dépôts officiels d’Ubuntu, vous ne devez l’installer qu’en toute connaissance de cause en ouvrant un terminal et en entrant les commandes:

sudo add-apt-repository ppa:fyrmir/livewallpaper-stable

puis

sudo apt-get update

et enfin

sudo apt-get install livewallpaper livewallpaper-config livewallpaper-indicator

Une fois l’installation terminée, il ne reste plus qu’à redémarrer votre session pour voir apparaître l’icône LiveWallpaper wall06 dans votre tableau de bord.

Amusez-vous bien.

Source : iloveubuntu

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Cyrille BORNE : De la massification de l'image à la narration exigeante

dimanche 24 février 2013 à 00:41

Il y a quelques temps de ça, je discutais "photo" avec un vieil ami, un ami non photographe, faut-il le préciser ? non un monsieur tout le monde, comme il aime à se définir — fausse humilité ? — mais quelqu'un qui a, depuis que je le connais au moins, toujours eu une vraie sensibilité à l'image (construction, narration, etc.). Il s'étonnait de ce que je m'accroche encore, ce sont à peu près ses mots et je ne crois pas trahir sa pensée, à la photographie, tant le métier de photographe lui semble désuet, condamné. À plus ou moins long terme, selon lui, le métier de photographe disparaîtra. Le photographe n'a déjà plus, me disait-il, le prestige d'antan, le prestige d'un Capa sur une ligne de front ou d'un Cartier-Bresson de retour d'URSS. Tout le monde prend des photos de tout, partout, tout le monde en prend, plus seulement avec un appareil photo, et tout le monde les envoie sur le web et toutes ces images sont accessibles à tous, à tout moment. Venues de toutes parts, visibles de partout, toutes ces images grossissent le flux incessant auquel chacun de nous est exposé quotidiennement. Sur ces dizaines de milliers de photos qui défilent sur nos écrans toutes seraient effacées, emportées, remplacées, d'un instant sur l'autre, par d’autres, dans un renouvellement perpétuel. Un maelstrom. Un chaos. À quoi bon, dans ces conditions, s'obstiner dans la photographie ?

Chaque minute passée ici, je songe à la fuite. Je ne veux pas voir cela. Que vais-je faire : m'enfuir ou assumer la responsabilité de photographier tout ce qui se passe ici ?

--- James Nachtwey.

— Constat faussement implacable. Le "problème" me semble mal posé. Si l'on devait dresser un état des lieux de la photographie aujourd'hui, il mettrait à jour une situation autrement plus compliquée mais je ne m'aventurais pas plus loin sur ce terrain-là, en tous cas, pas aujourd'hui. Pour autant, il va de soi que, comme le disait ma grand-mère, avec tout son bon sens, le nerf de la guerre n'est pas dans la profusion ou l'abondance des photos — voir l'intervention de Barry Schwartz intitulée Sur le paradoxe du choix, que l'on pourrait résumer comme suit : plus le choix est grand, plus l'insatisfaction est importante. — Le nerf de la guerre… c'est l'argent, et, en matière de photographie, comme dans pas mal de secteurs touchés de près ou de loin par la révolution numérique, les droits (diffusion, etc.), ce qu'ici, on a coutume d'appeler la licence. Tension entre partage et gratuité. Médias et argent.

Il est de plus en plus difficile de publier sur des thèmes graves car notre société est obsédée par le show-business, les stars et la mode. Les annonceurs en ont marre de voir placer leurs produits à côté de tragédies humaines. Cela nuit à leur chiffre d'affaires.

--- James Nachtwey.

On peut dire, sans risque aucun de se tromper, que le secteur de la photographie est bel et bien en crise. L'arrivée de la photo numérique a déstabilisé toute la profession : les agences de presse traditionnelles sont sur le déclin, les revenus des photographes de la génération précédente ont été divisés par trois ou quatre en quelques années, les laboratoires photo ont disparu et tout le travail de postproduction est dorénavant à la charge des photographes… sans la moindre contrepartie financière. Le temps des photographes « stars arpentant Rolex au poignet et Leica en bandoulière », comme le font remarquer très amèrement Alain Buu et Marc Roussel dans un entretien paru récemment dans Libération, est révolu : « En quinze ans, le nombre de commandes fermes a été divisé par trois, la valeur marchande d’un reportage par deux et le temps qu’il faut y consacrer ne cesse de s’accroître avec le travail de postproduction numérique. »

Les commandes faites aux photographes se font de plus en plus rares, pour peu de temps, peu de frais, sous payées, sous prétexte de visibilité en échange. Aujourd'hui, la plupart des photographes, chevronnés ou non, réalise ses reportages en spéculation, c'est-à-dire sans la moindre certitude de vendre quoi que ce soit : « Il y a trois ans, raconte Alain Buu, ancien de l'agence Gamma, je suis allé suivre la guerre au Tchad. Cela m’a coûté 5 000 à 6 000 euros, dépensés en pure perte car je n’ai pas vendu de photos. » En 2011, il prend le risque de se rendre en Égypte : « Un billet d’avion, 550 euros. Pas besoin de taxi ni de "fixeur" : tout se passe place Tahrir et on peut même dormir sur place. » Dépense : 1 500 euros. Grâce à des ventes pour Paris Match et Stern, il double sa mise : « Exceptionnel » !

Pudeur obligée ou silence quelque peu complice, rares sont les photographes qui l'avouent publiquement mais, en privé, ils vous apprendront que le photographe d'aujourd'hui est un va-nu-pied, un précaire, le bouche-trou d’une presse moribonde qui vole ses images, abondamment et sans vergogne, sur Internet. Et cette pratique de recherche sur le net du gratuit ou du moindre coût, malgré le risque de procès, s'est généralisée.

Dans la presse, comme le disait récemment Aline Manoukian, présidente de l'Association Nationale des Iconographes, on compte, dans certaines publications, jusqu'à 40% de photos "gratuites", extraites du net ou transmises par les services de presse. Tout le monde se fournit sur le net et dans les mêmes bases de données. Pour finir, tout le monde publie les mêmes photos. Ce n'est pas tant la profusion qui est cause que la compression des coûts et la duplication infinie : tremblement de terre à Haiti, guerre en Syrie, pianiste prodige en Ukraine… Tous les terrains de guerre se ressemblent, tous les faits divers ont la même trame narrative, tous les instants quotidiens ont la même illustration.

Cette démarche non sélective et non qualitative a un effet évident sur le lectorat : n'est-il pas légitime, dans pareilles conditions, de refuser d'acheter de la presse puisque, de toutes façons, journaux et magazines parlent tous de la même chose, montrent tous les mêmes images, du même endroit, au même moment ? Si, en plus, on trouve les mêmes contenus gratuitement sur internet, alors à quoi bon débourser ?

Peu vont au-delà de ce constat, peu réagissent, peu proposent une autre voie. Le quotidien belge Le Soir, confronté comme les autres à la crise de la presse, fait ici figure de pionner en proposant depuis peu, chaque soir, à 17H00, une nouvelle édition "tout numérique", payante, une édition différente de l'édition papier et du site web, une troisième version du journal. Un exemple à suivre ? Pas certain. En revanche, comme l'affirme le directeur et rédacteur en chef du journal, Didier Hamann, une chose est sûre, « l'ère de la gratuité de l'information de qualité touche à sa fin. » Information de qualité…

La situation actuelle de la Syrie, par exemple, ne peut pas se réduire à l’abstraction impersonnelle : guerre = combat = mort. On pourrait prendre de multiples exemples, je pense notamment au travail remarquable de Robin Hammond sur le traitement de la maladie mentale dans les régions d’Afrique en crise, régions ravagées par la guerre, la famine ou la corruption. Des années de travail.

Robin Hammond

À quoi ressemble Haïti aujourd’hui ? Que vivent quotidiennement les Syriens hors des lignes de front d'Alep et d'ailleurs ? Qui sont ces Roumains qui peuplent les espaces en friche de la banlieue parisienne ? Quel traitement accorde-t-on à la maladie mentale en Afrique ou en Asie ? Autant de questions qui, pour être documentées, nécessitent une narration quotidienne exigeante : raconter cette singularité ne peut s'envisager que par un suivi durant des semaines, des mois voire des années.

La quantité massive d'images qui circule chaque sur tous les sujets ne nous apporte pas forcément la possibilité de mieux comprendre le monde comme il va. Aussi importante soit-elle, au mieux, elle nous donne, comme le mathématicien Samuel Arbesman l'affirme dans un article paru sur Wired, une représentation d'un moment infime de l'histoire, un moment dont nous ne tirons pas forcément le meilleur en nous focalisant sur l'instantanéité, par nature, mouvante, sans cesse renouvelée. 1/125 de seconde. La vivacité de l'instant est certes séduisante, peut même toucher à l'éternité, mais elle est très certainement moins riche qu'une représentation qui s'inscrit dans la durée, d'image en image, en saisissant ou soulignant les interactions qui se déroulent au fil du temps.

Je pense même qu'il y a comme une forme d'idiotie à (se) laisser croire que cette couverture instantanée nous permet d'appréhender le monde qui nous entoure. La massification des images sur la ligne de front d'Alep ne permet en rien, ou si peu, de saisir la situation dans son contexte historique. Elle permet, tout au mieux, d'en concevoir la brutalité.

Si chaque être humain pouvait voir de ses propres yeux, ne serait-ce qu'une seule fois, les effets du phosphore sur le visage d'un enfant ou un éclat d'obus arrachant la jambe de l'homme à côté de lui, tout le monde devrait finir par comprendre qu'aucun conflit du monde ne justifie de tels actes contre un être humain, voire contre des millions d'humains.

--- James Natchwey.


À propos de l'auteur : Christophe
Photographe
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fredg : PC-BSD qui roule

dimanche 24 février 2013 à 00:00

Va amasser de plus en plus d'utilisateurs ...

Pour rappel, PC-BSD est une "surcouche" bureau au système d'exploitation libre FreeBSD qui n'est pas réputé pour sa facilité d'utilisation par le commun des mortels mais plus pour sa robustesse, ses nombreux outils très puissants (les jails, ZFS, DTrace, ...) et la cohérence du système.

Le développeur principal, Kris Moore, avait annoncé il y a quelques temps qu'il songeait à ne plus suivre le schéma de sortie de FreeBSD car cela impliquait une attente un peu trop longue et retardait la sortie de nouvelles fonctionnalités.

Il pense suivre un modèle dit de "rolling release", cela signifie que l' utilisateur pourra mettre son système à jour continuellement sans devoir le réinstaller. Dans le monde GNU/Linux, c'est le modèle suivi par la distribution ArchLinux.

Pour parvenir à ses fins, il a décidé que la gestion des paquets, des logiciels, ne se feraient plus à partir des ports qui impliquent configuration et compilation mais à partir de pkgng, le nouvel outil de gestion des paquets pre-compilés développé par un développeur FreeBSD français, Baptiste Daroussin (bapt).

Tout ça pour dire, que les actes ont suivi les mots et qu'une première image ISO est disponible. On peut dès à présent installer et mettre à jour son système BSD en continu.

Ces images ISO sont basées sur FreeBSD 9.1 release et ses mises à jours. Pour ceux qui ne souhaitent pas réinstaller leur système, une procédure de mise à jour vers ce système sera bientôt disponible.

Bref, PC-BSD devient une alternative libre de plus en plus crédible pour les personnes désirant un système UNIX libre sans prise de tête pour leurs PCs de bureau et/ou portables.

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ephase : Passer Gnome en mode restreint pour jouer

vendredi 22 février 2013 à 23:24

J'adore Gnome 3 et Gnome-Shell, mais depuis que je me suis mis à jouer sous Linux j'ai pris conscience de son plus gros défaut : il grignote un peu trop les maigres performances de ma carte graphique. Je vais ici vous expliquer comment passer facilement en mode Gnome-Classic pour jouer plus confortablement.

The Cave, pas très fluide avec Gnome-Shell

Le problème

En essayant le mode Classique de Gnome 3.6, j'ai remarqué que la plupart des jeux utilisant la 3D étaient bien plus fluide. Il serait donc judicieux de passer dans ce mode de fonctionnement pour jouer. Mais la manipulation à faire est fastidieuse et il faut redémarrer sa session. Avec Linux, tout est possible, nous allons donc expérimeter une méthode bien plus simple : un raccourci clavier personnalisé.

Comment faire simplement

Un script simple et efficace c'est bien ...

Commençons par écrire un petit script pour gérer simplement le passage de l'un à l'autre. Je me suis très fortement inspiré de l'article de Fabien (qui d'ailleurs a inspiré toute cette méthode, merci à lui!)

J'ai donc créé dans mon dossier personnel un fichier .gnome-mode.sh et je l'ai rendu exécutable avec la commande suivante

touch ~/.gnome-mode.sh && chmod +x ~/.gnome-mode.sh

Ouvrez-le avec votre éditeur de texte favori et collez-y le code suivant :

#!/bin/sh
#
# Changement du mode d'affichage de Gnome

# Si le pid de gnome-shell existe
if ((`ps -C gnome-shell -o pid=`)); then
    # alors c'est gnome shell qui est lancé.
    # on le remplace par gnome-panel et metacity
    gnome-panel --replace &
    killall gnome-shell
    metacity --replace &
else
    # sinon, c'est gnome-panel et on le remplace par
    # gnome-shell
    gnome-shell --replace &
fi
exit 0

Vous pouvez dès à présent tester le script en le lançant depuis un terminal. Il détecte automatiquement le mode de fonctionnement actuel et bascule l'affichage à l'opposé : si vous êtes en mode Shell vous passez en mode Classic et inversement.

... Un raccourci clavier c'est mieux

Maintenant que le script et fonctionnel, il suffit de l'affecter à une combinaison de touches. Ouvrez d'abord les préférences systèmes

Les paramètres systèmes de Gnome

Ouvrez les préférences du clavier puis rendez-vous sur l'onglet Raccourcis dans la partie Raccourcis personnalisés

Raccourcis personnalisés

Cliquez sur le plus en bas à gauche, puis dans la partie Nom mettez une description comme par exemple Change le mode Gnome puis dans commande rentrez /home/utilisateur/.gnome-mode.sh (remplacer utilisateur par votre nom d'utilisateur)

Ajout d'une commande personnalisée

Une fois la commande rentrée, vous pouvez affecter le raccourci de votre choix en cliquant sur la partie droite de la nouvelle ligne créée. Affecter le raccourci clavier

Il ne reste plus qu'à tester votre nouveau raccrouci clavier avant de lancer un jeu...

en conclusion

En passant de du mode Shell en mode Classic, Trine 2 est passé de "jouable" à "agréable" et The Cave a largement gagné en fluidité (3-4 images par seconde pour chacun). La méthode du raccourci clavier est simple à utiliser et permet de passer de l'un à l'autre facilement sans avoir à se déconnecter ni même fermer des applications.

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