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OLPC France : [Nosy Komba] Comment gérer un parc de 200 XO ?

lundi 7 octobre 2013 à 22:37

Depuis le lancement du projet en 2009, nous avons apporté à Nosy Komba environ 200 ordinateurs XO. A côté de nombreuses problématiques financières, logistiques, pédagogiques que nécessitent le déploiement de ces machines, il y a une question qui se pose chaque année: comment gérer le parc ?
Dans ce contexte « gérer » veut dire: s’assurer du bon fonctionnement des ordinateurs, s’assurer que les logiciels fonctionnent et s’assurer simplement de leur bonne affectation (notamment à travers un inventaire). C’est ce projet dans le projet que nous vous proposons de découvrir aujourd’hui.

Un travail facile à faire 200 fois devient un travail difficile

Si vous devez expertiser l’ordinateur XO d’un enfant, vous assurer qu’il fonctionne, qu’il contient la dernière version de Sugar et que vous devez le rendre à cet enfant, sous réserve qu’on vous explique comment faire, nul doute que vous devriez y arriver. Mais si vous devez le faire pour 200 XO, même si vous savez comment faire chaque opération, vous allez avoir un problème encore plus complexe à traiter: comment vous organiser pour gérer efficacement autant d’actions ?

Plein de XO

Nous sommes des volontaires, il faut donc reconnaître que nous n’étions pas préparé du tout à gérer ce genre de choses. Et les volontaires qui chaque année ont dû réaliser sur place ce travail ont donc tâtonné, stressé, essayé, inventé pour accomplir aux mieux cette tâche titanesque qui en plus:

Cette année, nous avons donc essayé « d’industrialiser » le processus et de le documenter en espérant (croisons les doigts) qu’il ne sera plus source de difficulté dans l’avenir.

Qu’est-ce qu’il faut faire ?

D’abord commençons par se poser une question simple: qu’est-ce que veut dire « gérer un parc de XO » ? Autrement dit: qu’est-ce qu’il y a à faire ?

Perplexe

Concrètement, voici les actions à réaliser:

Mais dans quel ordre réaliser les actions ? Peut-on enchaîner les actions ou doit-on attendre la fin de chaque action ? Comment faire tout cela lorsqu’on est plusieurs ? Doit-on spécialiser chaque personne sur une action ? Comment gérer le fait qu’une étape puisse être interrompue ?

Principes de base

Pour répondre à toutes ces questions nous avons cette année essayé de définir les principes généraux pour les opérations de gestion du parc:
- chaque étape est définie par des objectifs clairs et simples et par des éléments en entrée et en sortie. Par exemple pour l’inventaire l’objectif est de lister de manière exhaustive les machines. On a en entrée un tas de machines récupérées non inventoriées et en sortie un tas de machines inventoriées.
- les étapes sont isolées les unes des autres: cela veut dire que l’on ne se préoccupe pas des étapes précédentes ou suivantes quand on est sur une étape. Concrètement quand je suis en train de flasher une machine je ne dois pas me préoccuper de savoir auprès de qui elle a été récupérée et à qui elle va être distribuée.

Ces points ont l’air évidents mais ils ne le sont pas sur le terrain car comme on récupère les machines par classe ou par enfant, on est tenté de les gérer de la même manière. Si c’est réalisable pour quelques machines en faisant des tas ou des numérotations, ça ne l’est plus pour plusieurs dizaines d’ordinateurs qui vont arriver en ordre dispersé. Bref, nous avons décidé en connaissance de cause de gérer collectivement plutôt qu’individuellement.

Avant notre départ en Mai, j’ai formalisé la description de chaque étape dans un document spécifique.

Processus de gestion du parc

Ces principes de bases entraînent une manière de fonctionner sur place simple. Pendant les opérations, les ordinateurs sont séparés en différents « tas »:

Organiser son espace

Encore une fois, je précise que dans ces « tas » les machines ne sont pas différenciées. Qu’importe de savoir si une machine vient du CM2 ou du CE ou si elle a été flashée ou pas.
Le gros avantage de cette organisation est que le travail à faire se déduit du « tas » où on se trouve. N’importe qui peut prendre une machine sur un tas en déduire ce qu’il y a à faire, réaliser l’opération et mettre la machine sur un autre tas après avoir fini.
De plus, l’organisation supporte le fonctionnement au fil de l’eau: les machines peuvent arriver et sortir en permanence.

Évidemment, la réalisation de ces classements suppose un local dédié au stockage où l’on repère sur le sol (par de posts it de couleur par exemple) les emplacements des différents tas. Voici ce que cela donnait à Nosy Komba.
Des piles de XO

 

Identification et affectation

Chaque XO a un numéro de série qui se trouve derrière sa batterie. Rien de plus simple en théorie de l’identifier.

Ce numéro étant néanmoins un peu complexe (par exemple SHC842011ED ou CSN747017CC) et l’inventaire n’étant pas toujours réalisé dans des conditions de luminosité idéale, on peut néanmoins facilement se tromper ce qui perturbe l’inventaire d’une année sur l’autre. Pour remédier à cela et comme le numéro de série est également présent sous forme de code à barre, nous avons cette année investi dans une douchette de lecture.

Flashage
Flashage

Nous évitons ainsi les problèmes d’identification.

Mais l’identification n’est pas tout, il est également nécessaire de déterminer quelle machine est affectée à quel enfant. Là-aussi, rien de plus simple en théorie: faire correspondre un identifiant de machine à un enfant. Cela a pourtant été un cauchemar chaque année pour toutes les équipes.

Notre première tentative a été d’utiliser les numéros de série. Nous avons donc construit un tableau Excel avec les affectations. L’idée semble bonne mais il est impossible de demander aux enseignants de gérer ce tableau et comme nous sommes généralement présent en Mai et que les affectations changent à la rentrée d’Octobre, nos tableaux sont donc obsolètes au bout de quelques mois :-(

Tableau d'inventaire

Autre fausse bonne idée: écrire tout simplement avec un marqueur indélébile le nom de l’enfant et sa classe sur la machine.

Non, pas ça !

Trop tard :-(

Mais évidemment ça ne marche que très peu de temps: l’un et l’autre changent régulièrement ce qui a valu aux équipes suivantes de devoir nettoyer à la brosse à dent et à l’essence les inscriptions (pouah !)

Cette année, nous avons donc opté pour une solution plus simple: nous avons inscrit un numéro unique sur chaque XO – plus simple que le numéro de série – et nous ne gérons plus nous-mêmes les affectations.

Un XO, un numéro

Chaque enseignant a à sa disposition un cahier d’affectation qu’il a pour tâche de tenir à jour.

Tableau d'affectation

C’est ce document que nous utiliserons lors de nos inventaires, sachant que nous avons évidemment la correspondance entre le numéros des XO et les numéros de série.

A la prochaine ?

Voilà, j’espère que cette description détaillée sera utile aux prochaines équipes et qu’il sera un exorcisme pour les autres à qui je dédie ce billet. Espérons aussi que nous n’aurons plus rien à écrire là-dessus :-)

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Articles similaires

Framablog : Villes en biens communs, c'est parti ! (et Framasoft n'est pas en reste)

lundi 7 octobre 2013 à 10:44

Villes en biens communs - Logo


Un mois de festival pour explorer, créer et faire connaître les biens communs[1] au quatre coins de la francophonie, ça vous dit ?

Plus de 200 événements sont organisés à partir d’aujourd’hui et durant tout le mois d’octobre dans une quarantaine de villes francophones à travers le monde pour explorer et faire connaître toute la diversité des biens communs.

Pendant ce « Mois des Communs », à Brest, Lyon, Montréal, Ouagadougou, Paris, Rennes, Lausanne, Bamako…, des visites, conférences, ateliers pratiques, et initiations en tous genres permettront aux citoyens de tous les âges de découvrir des initiatives pour créer, gérer et partager des ressources collectives.

Conférence, table ronde, expo photo, atelier d’écriture et de traduction, dédicace, musique du domaine pubic… Framasoft participera à une bonne douzaine d’événements divers et variés à Paris, Lyon, Toulouse, Rennes, Bolbec et à… l’Assemblée nationale (voir le détail ci-dessous).

-> http://villes.bienscommuns.org/

Les biens communs sont des ressources créées, gérées et partagées collectivement par une communauté de citoyens : zones urbaines transformées en jardins partagés, informations ajoutées dans l’encyclopédie Wikipédia, cartographies OpenStreet Map nourries par les utilisateurs, savoirs traditionnels, logiciels libres, science ouverte, publications en libre accès, pédibus scolaires, fours à pains mutualisés, systèmes d’irrigation agricole partagés, semences libres, contenus éducatifs ouverts, échanges de savoirs, justice participative, données ouvertes collectées par les personnes…

Quelles que soit leur échelle – de l’immeuble à la planète –, les approches par les biens communs apportent des réponses inédites et robustes, là où la puissance publique et le marché sont souvent absents ou inefficaces. Les événements de « Villes en Biens communs » cherchent à donner une visibilité à ces innovations sociales et citoyennes. Les communs ouvrent de nouvelles voies pour répondre aux différentes crises que traversent nos sociétés (écologique, économique, sociale…)

Nous en profitons pour remercier tout particulièrement l’association Vecam sans qui rien n’aurait pu se faire.

Où retrouver Framasoft

Notes

[1] Cela me fait penser qu’il faudrait qu’on améliore ensemble l’article Wikipédia des Biens communs. Edit : On m’apprend dans les commentaires que cela fera justement l’objet d’une activité !

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Progi1984 : Sauvegarder ses mails avec getmail

lundi 7 octobre 2013 à 10:30

Si vous souhaitez sauvegarder vos mails via POP, getmail est la solution.
Comment mettre en place cette solution ?

Installation de getmail

On commence par installer le bon package :

sudo yum install getmail

Configuration de getmail

On crée le dossier qui contiendra la conf :

mkdir ~/.getmail

On crée le fichier de configuration :

touch ~/.getmail/email_rc

On applique les droits 700 sur le dossier :

chmod 700 ~/.getmail

On crée les dossiers pour stocker les sauvegardes :

mkdir ~/Backups

On crée le fichier qui contiendra la sauvegarde des mails :

touch ~/Backups/file.mbox

On écrit la configuration dans ~/.getmail/email_rc :

[retriever]
type = SimplePOP3SSLRetriever
server = pop.gmail.com
username = 
password = 

[destination]
type = Mboxrd
path = ~/Backups/file.mbox

[options]
verbose = 2
message_log = ~/.getmail/log

Lancement de getmail

On lance ensuite le script pour lancer la récupération des mails :

getmail -r ~/.getmail/email_rc

Attention : Si le script s’arrête, ne paniquez pas. Google a quelques limites sur le nombre de messages qui peuvent être téléchargés à partir d’un compte en une fois. Pour continuer à télécharger vos messages, relancez encore et encore votre script.

La solution reste d’automatiser le script pour le lancer 1000 fois :

#!/bin/bash
# lance le script 1000 fois
for i in `seq 1 1000`;
do
    getmail -r ~/.getmail/email_rc
done

Liens :

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Michauko : Et vous, comment vous bloquez le spam « propre » ?

lundi 7 octobre 2013 à 09:35

spamContre le spam, j’utilise tout l’arsenal de greylisting, quelques listes RBL, les outils tels spamassassin agrémenté de filtre plus avancés (je regrette feu l’outil SARE qu’il ne faut plus utiliser maintenant).
Côté RBL, je ne trouve pas mon bonheur complet, soit trop violent dans le blocage, soit pas assez.

Bilan, ceux que j’appelle les spammeurs propres continuent de me polluer (pas beaucoup, mais un peu quand même), surtout sur des adresses visibles que j’héberge et qu’on peut retrouver par exemple sur les pages jaunes. C’est bien du spam puisque le destinataire n’a rien demandé.

Ces spammeurs sont « propres » en ce sens où ce sont des sociétés bien définies, dont le métier est de faire chier par e-mail et de ramasser le pognon en promettant aux clients des campagnes ultra-larges, avec des batteries parfois impressionnantes de serveurs.
Ca ruse à tout va pour éviter d’être blacklisté :

Tout ça à mon avis pour qu’on évite de blacklister trop facilement des noms ou des plages d’IP.
Contre ça, j’en suis venu à simplement me semi-automatiser des traitements pour récupérer au maximum toutes les IP de ces rigolos.

Alors on trouve :

J’en suis venu, lorsque je reçois un mail d’un serveur propre (admettons toto.com, dont l’IP est a.b.c.d), à tenter tout ça :

Bon, pourquoi je vous raconte ça ? Bah, la liste obtenue et mise à jour régulièrement est téléchargeable ici, si ça vous branche : http://michauko.org/blacklist
Reste à faire un wget et un reload de shorewall, par exemple – une fois par jour ou par semaine, ce sera laaargement suffisant.
Attention, ce qu’elle contient ne vient que de mes propres réflexions, je bloque peut-être à tord du monde. Il m’arrive d’en enlever parfois (enfin c’est rare). J’ai commenté en général d’où ça sort.
Le début du fichier contient parfois un tas d’IP unitaires, c’était avant que je ne pense à trouver les plages d’IP grâce aux enregistrement SPF ; j’arrangerai au fil du temps, certainement.

tcho

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Framablog : Emmabuntüs est plus qu'une distribution GNU/Linux

lundi 7 octobre 2013 à 09:02

En janvier 2011 nous réalisions une interview intitulée Ne pas subir, toujours agir ! Rencontre avec Patrick d’Emmaüs.

Près de 3 ans plus tard, il nous a semblé intéressant de prendre des nouvelles du projet qu’il porte tant son histoire et son évolution nous semblent exemplaires.

Cette interview a été initialement publiée en anglais le 24 septembre 2013 sur Linux notes from DarkDuck sous le titre « Patrick d’Emmabuntüs: Emmabuntüs is more than a Linux distribution ».

emmabuntus2.png

Entretien avec Patrick d’Emmabuntüs

1. Bonjour Patrick. Je pense que vous n’êtes pas encore connu dans le monde Linux. Pourriez-vous vous présenter ?

Je suis Patrick d’Emmabuntüs et je suis venu dans le monde Linux par hasard en voulant aider pour le reconditionnement d’ordinateurs la communauté Emmaüs de Neuilly-Plaisance (Communauté de naissance du Mouvement Emmaüs en 1949), à la suite de cela j’ai participé à la création du Collectif Emmabuntüs qui œuvre à la promotion de la distribution Linux Emmabuntüs.

2. Vous travaillez sur le projet Emmabuntüs. Késako ?

Cette distribution a été conçue pour faciliter le reconditionnement des ordinateurs donnés aux associations humanitaires, en particulier aux communautés Emmaüs (d’où son nom) et favoriser la découverte de Linux par les débutants, mais aussi prolonger la durée de vie du matériel pour limiter le gaspillage entraîné par la surconsommation de matières premières(*).

3. Quel âge a le projet ?

En mai 2010, j’ai participé en tant que bénévole au reconditionnement d’ordinateurs au sein de la communauté Emmaüs de Neuilly-Plaisance. En voyant l’ampleur du travail nécessaire pour remettre en état des ordinateurs de façon manuelle, j’ai commencé à développer un ensemble de scripts pour automatiser cette tâche sous Windows XP, afin de ne pas altérer la licence initiale.

Par la suite, constatant que de nombreuses machines étaient données sans disque dur, j’ai eu l’idée de faire un script pour installer cet ensemble de logiciels Libres ainsi que le Dock sur une distribution Linux Ubuntu 10.04, en reprenant les idées de base utilisées pour la réalisation du reconditionnement des machines sous Windows XP.

J’ai alors présenté ce travail lors de l’Ubuntu-Party 10.10 de Paris (Octobre 2010), afin de sensibiliser d’autres personnes à la nécessité :

Lors de cette Ubuntu-Party j’ai eu la chance de rencontrer Gérard et Hervé, qui m’ont convaincu de créer une ISO pour installer la distribution sans connexion Internet, puis Quentin de Framasoft a proposé de faire une interview pour présenter le travail réalisé sur le Framablog, en janvier 2011. Après cette interview le noyau qui allait former le Collectif Emmabuntüs a été rejoint par David qui a aidé à diffuser cette ISO sur Sourceforge et, à partir de mars 2011, par Morgan pour la diffusion sur Freetorrent.

La première version d’Emmabuntüs a été mise en ligne le 29 mars 2011, elle était basée sur une Ubuntu 10.04.

4. Quels sont les buts principaux de votre projet ? Quelle est la cible de ceux-ci ?

Le but que nous poursuivons est la mise en place de structures d’aide au reconditionnement de machines pour les associations humanitaires et d’inciter d’autres personnes à suivre notre démarche pour permettre de lutter contre les trois fléaux suivants :

5. Combien avez-vous de membres dans votre équipe ?

C’est difficile de dire exactement combien de personnes composent le collectif Emmabuntüs, car ce n’est pas une association ou il y a une cotisation à verser, et dans ce cas il suffit de comptabiliser le nombres adhérents. Ce que nous pouvons dire, c’est qu’il y a plus de 50 personnes dans notre mailling-list, et que depuis cette année nous avons énormément de partenariat informel avec des associations dans les domaines suivants :

Et surtout notre collaboration avec le projet Jerry DIT (Jerry est un ordinateur assemblé dans un bidon en plastique avec des composants informatiques de récupération), qui a choisi depuis un an Emmabuntüs comme distribution favorite sur la version du Jerry Desktop, puis aussi le travail accompli sur une base Emmabuntüs par le JerryClan Côte d’Ivoire.

emmabuntus8.jpg

Le Jerry Clan Côte d’Ivoire a développé sur une base Jerry et Emmabuntüs 2 un ensemble de services destinés à l’aide médicale. Ce service est basé sur une application mobile libre de suivi par SMS des malades de la tuberculose, ainsi que sur M-Pregnancy pour le suivi des grossesses et des femmes enceintes, voir cette vidéo en français qui présente le dernier Jerry-Marathon à Bouaké.

6. Quelles sont les différences entre Emmabuntüs et les autres variantes d’Ubuntu Pinguy, Zorin, Mint ?

La grande particularité de cette distribution est qu’elle se veut « simple, ouverte, et équitable » : simple pour l’installation et l’utilisation, ouverte pour échanger des données avec des systèmes ayant des formats propriétaires, équitable dans le choix de l’installation ou non des formats propriétaires, mais c’est aussi une allusion à la raison de la naissance de cette distribution : l’aide aux communautés Emmaüs. Des blogueurs indépendants ont traduit cela en parlant d’Emmabuntüs 2 : « El Xubuntu humanitario », « All-Inclusive French Resort », « Multifunktional Kompakter Allrounder für ältere Computer » ou bien « Emmabuntüs 2 pour tous et pour tout faire ».

emmabuntus7.png

Voici en détail les particularités de cette distribution ?:

emmabuntus6.png

emmabuntus5.png

emmabuntus4.png

8. Combien avez-vous d’utilisateurs ? Avez-vous des estimations démographiques ?

Ce qui compte pour nous ce n’est pas le nombre d’utilisateurs, mais quels utilisateurs nous avons !!! car notre travail étant orienté vers les associations, et combien nous avons vendu de machines sous Emmabuntüs au profit d’associations, ou de machines reconditionnées pour des associations.

Nous pouvons estimer que de l’ordre de 250 à 400 machines sous Emmabuntüs ont été vendues au profit d’Emmaüs dans les 6 communautés d’Emmaüs qui utilisent Emmabuntüs : Liberté à Ivry-sur-Seine, Villers-les-Pots, Montpellier, Catalogne à Perpignan-Polletres, Avenir à Neuilly-Plaisance et Neuilly-sur-Marne, et Cabriès.

Mais aussi Emmabuntüs est utilisée dans 6 espaces numériques, le premier à Koupela au Burkina Faso, puis le C@FISOL (L’Aigle, Orne), Sati 21 (Venarey-les-Laumes, Côte d’Or), CASA Poblano (Montreuil, Seine-Saint-Denis), Jerry Agor@ (Saint-Etienne, Loire)), Médiathèque d’Agneaux (Agneaux, Manche).

Et la grande fierté du collectif Emmabuntus, et d’être utilisé par le JerryClan de Côte d’Ivoire sur la quinzaine de Jerry SMS, qui a eux seuls incarnent les 3 buts poursuivis pas notre collectif :

emmabuntus3.jpg

Pour les statistiques sur le nombre et la répartition géographique des téléchargements qui ont été effectués à partir du nouveau compte Sourceforge (créé Septembre 2012 avec le 2 1.02 question Emmabuntüs), et les anciennes versions ici.

9. A l’heure actuelle vous être au alentour de la 150 ème position sur Distrowatch. Quels sont vos plans pour monter ?

Pour essayer d’augmenter notre score dans le but d’avoir une meilleure visibilité internationale pour toucher des associations en particulier en Afrique et en Amérique latine, nous allons essayer de travailler notre communication par le biais d’article dans les diverses langues incluses dans notre distribution. Nous avons depuis le début de l’année travaillé sur une page sur Wikipédia présentant Emmabuntüs, sur ces différentes traductions en Anglais, Espagnol, Portugais, et maintenant Italien.

Cela a payé car Igor a rejoint le projet Emmabuntüs, et il a mis en place un Blog dédié à Emmabuntüs Brasil en portugais, mais aussi nous avons le Blog Cartas de Linux qui nous soutient, ainsi que Miguel Parada qui a fait de très beaux articles sur Emmabuntüs & Jerry.

Si vos lecteurs veulent voir les différentes publications faite sur notre travail nous les encourageons de lire les différents articles sur Emmabuntüs dans leurs langues natales : http://reviews.emmabuntus.org

Sinon pour augmenter notre score il suffit simplement que tous vos lecteurs cliquent sur ce lien une fois par jour, et nous serons les premiers rapidement ;)

10. Quel système exploitation utilisez-vous pour votre ordinateur ?

Pour ma part j’utilise Ubuntu depuis environ 2009, après avoir essayé deux ou trois d’autres distributions Linux qui ne m’ont pas convenu, donc très peu de temps avant de créer Emmabuntüs. A l’heure actuelle j’utilise exactement une Ubuntu 10.04, machine sur laquelle je réalise toujours les Emmabuntüs, et pour mes ordinateurs portables, ils sont équipés des différentes versions d’Emmabuntüs, afin de faire des évaluations, de surveiller les passages de mise à jour, etc.

Par contre les membres de notre collectif pour leur usage personnel utilisent Ubuntu, Debian, Archlinux, mais aussi Windows et Mac OS X. Cette grande diversité permet des échanges plus constructifs dans les choix de développement pour Emmabuntüs.

11. Quelle est votre application favorite ?

Mon application favorite est sans conteste Cairo-Dock, car c’est vraiment cela qui est la pierre angulaire d’Emmabuntüs, et qui apporte cette indépendance à notre distribution par rapport aux versions de base que nous utilisons.

emmabuntus1.png

Nous l’avons fait évoluer entre la première version Emmabuntüs 10.04 et la version 12.04, maintenant il est multilingue, se décline en 3 niveaux d’utilisation, et en fonction du format de l’écran est escamotable ou pas.

12. Lisez-vous Linux notes from DarkDuck ? Que devrions nous changer ou améliorer ?

Désolé mais je n’ai malheureusement pas le temps de lire DarkDuck, ni de suivre le reste de l’actualité du monde Libre. Par contre des membres du collectif font de la veille technologique et c’est eux qui n’informent sur d’éventuels logiciels intéressants pouvant être intégrés à Emmabuntüs.

13. En de dehors de l’informatique, avez-vous d’autres passions ou centres d’intérêts ? (peut-être la famille ?)

Oui, j’avais d’autres passions avant de commencer cette aventure d’Emmabuntüs, et maintenant je n’ai malheureusement plus le temps de me consacrer à ces activités peinture, jogging, escalade.

Emmabuntus, cela a été un tournant dans ma vie, et maintenant à cause de cela ou grâce à cela je suis passé dans des loisirs engagés pour essayer de changer notre société, car Emmabuntus c’est plus qu’une distribution Linux, c’est un collectif qui n’accepte pas la société de consommation que l’on veut nous imposer, et qui est basé sur une économique de croissance dont le modèle économique n’est pas viable à long terme pour notre planète, et donc pour nous :(

Et la question que nous voulons résoudre est : « Serions-nous dans une parenthèse de l’humanité qui en l’espace de quatre-cinq générations a consommé l’énergie accumulée pendant des dizaines de millions d’années » :(

Merci pour cette interview ! Je vous souhaite de réussir vous et votre projet !

Merci Dmitry pour cette interview, et d’avoir fait la première revue internationale sur Emmabuntüs il y a juste un an. Je souhaite bonne continuation au site du gentil petit Canard, ainsi que pour tes projets personnels, et je te dis à l’année prochaine ;)

Je tiens aussi à remercier Jean-Marie pour le relecture et les corrections de la version Française et David pour la relecture et la traduction de cette interview en Anglais, mais aussi tous les membres du collectif Emmabuntüs ainsi que ceux des JerryClan, qui œuvrent pour d’« Un jour, le monde sera libre ! ».

Notes

D’après l’ADEME de la fabrication à la mise au rebut, en passant par son utilisation, chaque étape de la vie de ces équipements informatiques peut être quantifiée en impact environnemental : la fabrication d’un ordinateur et son écran nécessite 1,8 tonnes de ressources (240 kg d’énergie fossile, 22 kg de produits chimiques, 1 500 litres d’eau).

Pour le groupe Ecoinfo, la priorité est d’agir. Chacun des membres du groupe le fait à son niveau (achat, maintenance, développement de réseaux) mais chacun d’entre nous peut aussi y contribuer par ses comportements. Leur conclusion : « s’il est déjà possible d’intervenir à toutes les étapes du cycle d’un matériel informatique, l’action la plus efficace que vous puissiez avoir pour limiter l’impact écologique de ces matériels, c’est de réduire les achats et augmenter leur durée de vie ! ».

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