PROJET AUTOBLOG


Planet-Libre

source: Planet-Libre

⇐ retour index

Association GOALL : Consultations du Conseil National du Numérique

mercredi 8 octobre 2014 à 23:23

Le Conseil National du Numérique a lancé une série de consultations nationales sur les questions posées par le numérique en France. Je vous encourage à y participer car c’est une démarche démocratique.

Une des consultations est La loyauté dans l’environnement numérique – Données, traces et algorithmes. Trouvant cette consultation intéressante (tout comme les autres d’ailleurs), je me suis inscrit sur la plate-forme. J’ai reçu ensuite un mél pour confirmer mon inscription, puis d’autres méls m’invitant à participer aux différentes consultations. Mais dans chaque mél reçu, les liens hypertexte affichés cachent à chaque fois un lien différent qui est celui d’un autre serveur. Et chacun de ces liens est unique, permettant de tracer mes clics et de les associer à mon adresse, avant de me renvoyer vers la plate-forme des consultations. Exemple de liens trouvés :

http://mandrillapp.com/track/click/300378/contribuez.cnnumerique.fr?p=ey…

http://cnnumerique.us3.list-manage1.com/track/click?u=df22e364276df954a9…

Cette méthode est utilisée par les spammeurs pour identifier les adresses valides avant de les revendre. Pourquoi est-elle utilisée dans ce cas ? Pourquoi le Conseil National du Numérique ne nous avertit pas de cette pratique avant de nous demander de sélectionner un lien ? Qui sont ces intermédiaires (MANDRILL en Géorgie aux USA, ROCKET SCIENCE GROUP à Atlanta aux USA) ? Conservent-ils nos adresses mél ? Vont-ils les revendre ? À qui ? Comment puis-je les faire supprimer de leur fichiers ? Combien de temps vont-ils les conserver ?

Cette consultation commence mal, je n’ai déjà plus confiance. Heureusement que j’utilise un logiciel libre pour ma messagerie, Mozilla Thunderbird, en qui j’ai confiance parce qu’il est libre et ne fait rien en douce dans mon dos. Il m’a affiché un beau message d’avertissement sur fond rouge : Ce message est peut-être frauduleux.

David VANTYGHEM

Partagez cet article : TwitterFacebookGoogle PlusLinkedInViadeo FRTumblrPinterestBloggerEmailPDFPrintAdd to favoritesGoogle

The post Consultations du Conseil National du Numérique appeared first on Le blog de l'association GOALL.

Gravatar de Association GOALL
Original post of Association GOALL.Votez pour ce billet sur Planet Libre.

Philippe Scoffoni : Les irréductibles gaulois passent à l’attaque version Framasoft

mercredi 8 octobre 2014 à 23:00

Degooglisons InternetCa y est la phase de teasing est terminée, Framasoft a enfin dévoilé son plan triennal pour (tenter de) faire tomber Google et consorts. C’est donc le cloud de cette nouvelle campagne. J’oserais dire que cela n’a rien de surprenant au vu des outils mis en ligne depuis de nombreux mois. Il nous manquait juste le comment et surtout l’impulsion.

Ce comment passe par un site dédié qui regroupe toutes les informations et la liste des services que proposera Framasoft dans les trois années qui viennent. Inutile de dire que la liste est longue. Toujours dans le comment se pose la question des moyens. Visiblement Framasoft compte sur nos dons et nos bras pour arriver à ses fins. L’embauche de permanents supplémentaire est également à l’ordre du jour avec un objectif de onze permanents pour 2017. Effectivement il faudra du monde pour administrer et faire fonctionner tous les services.

Il est positif de voir enfin le navire Framasoft indiquer une direction. Ces dernières années le bateau amiral francophone du libre avait bourlingué de port en port sans que l’on sache trop où il allait, refaisant les peintures par ci ou par là, mais sans impulser d’élan fédérateur. Il semble que cette période soit révolue.

J’ai beaucoup aimé le village libriste en village gaulois, l’image est bien trouvée. Toujours à se taper dessus, mais au fond ils s’aiment bien (ou pas). Sauf qu’historiquement les Gaulois sont restés sous domination romaine cinq siècles avant que les barbares de l’est (les Francs entre autres) ne viennent les chasser. L’image est moins glorieuse si on oublie le sympathique personnage de Goscinny et Uderzo. Espérons que nous n’aurons pas à subir cinq siècles de Google. Cependant l’idée est bonne et espérons que les jeunes générations (et les moins jeunes) y adhéront.

Le libre suiveur

Ce qui est dommage et Framasoft n’y peut rien dans l’absolu puisque personne ne s’y est attelé avant eux, car le cloud c’est mal, c’est que finalement ce projet ne vise qu’à refaire ce qui existe déjà. Du nectar pour les détracteurs du libre qui ne cessent de lui reprocher de n’être qu’un suiveur. Le libre non marchand et à destination du grand public est-il faute de moyen voué à suivre ou ne pourrait-il parfois être précurseur ? Le système monétaire est centralisé ne l’oublions pas, donc la monnaie va toujours aux mêmes poches en passant de moins en moins par les nôtres. Mais ce n’est pas une excuse pour ne par chercher l’innovation d’usage.

Je continue de penser que le libre ne pourra s’imposer que s’il est capable d’introduire une rupture dans des usages qui puissent toucher un maximum de monde. Refaire les services propriétaires est certes un pas en avant qu’il faut faire et soutenir, mais cela ne changera probablement pas beaucoup l’équilibre des forces en présence.

Le libre a raté pas mal d’occasion et continue de les rater faute de les anticiper et de s’organiser en conséquence. Ce que propose Framasoft a juste 10 ans de retard. Mais me direz-vous c’est injuste, personne ne pensait alors que Google, Facebook et autres prendraient une telle place. Pourtant, les briques existaient déjà à l’époque. Pour preuve, ce sont des briques libres dont se sont servis et se servent toujours les méchants du web…

En tout état de cause, comme je le disais il faut soutenir cette initiative, car il faut bien tenter de remonter la pente bien savonneuse qui a été descendue. Une pente qui ne concerne d’ailleurs pas que les particuliers. Les entreprises se sont elles aussi laissées entraîner et continue de migrer leur informatique en masse vers des services fermés. Je me bas au quotidien contre cela, mais c’est un combat épuisant et difficile à mener parfois.

Degoogler, les entreprises aussi

Le problème reste entier, l’absence d’alternative « crédible ». L’autre jour nous échangions sur la liste du PlossRA autour d’un appel d’offres passé par la ville de Meyzieu. L’objectif est de quitter les Google Apps pour une solution toujours en mode hébergé, mais assurant une réelle protection de l’accès aux données. Les principales fonctionnalités attendues sont les suivantes :

Évidemment toutes les briques libres sont disponibles, il faut « juste » unifier l’annuaire utilisateur et proposer une navigation confortable entre les applications sans parler d’une interface à peu près unifiée entre les applications pour éviter de perturber les utilisateurs par des ergonomies trop différentes.

Je ne sais pas qui va répondre à cet appel d’offres dans le clan du libre, mais je doute que le résultat ne coûte que 40 € par utilisateur et par an. La facture risque d’être salée. C’est là que l’on voit le rôle que l’état pourrait avoir dans l’affaire. S’il investissait ne serait-ce qu’une année de licence Microsoft, nous aurions un Google Apps français depuis longtemps.

Les entreprises d’une manière générale et celle du numérique libre aurait tout intérêt à s’allier à Framasoft en contribuant au développement des outils nécessaires au projet. Je ne saurais que trop les inciter à cela. Mais hélas à ce jour quand on parle d’innover d’une manière générale, les grands du numérique français (libre ou pas) restent à de très rares exceptions encroûtées.

Créer de nouveaux territoires

Une rupture dans les usages se profile que peu veulent voir, celle des environnements immersifs et de leurs périphériques, les objets connectés en tout genre. Google, Facebook (toujours les mêmes) procèdent à des rachats méthodiques de briques et se préparent à les assembler. Facebook annonce un environnement virtuel d’un milliard d’avatars prochainement. De nouveaux territoires vont être mis à la disposition des utilisateurs et ils ne seront pas portés par des services libres. Il ne faudrait pas grand-chose pour que ce soit le contraire, tout est là sous vos pieds y compris le comment faire avec un modèle économique éthique, social et solidaire. La porte est ouverte à ceux qui veulent savoir et l’idée progresse dans certains cabinets et têtes de rares politiques à la vue plus longue que d’habitude. Touchons du bois…

En attendant, soutenons Framasoft, car ce qu’il font doit être fait. Cela galvanise les volontés autour d’un unique acteur ce qui évite la dispersion. Il sera toujours temps de se réorienter.

Pour finir, je voudrais conclure sur trois points :

Tiens un mail en qui tombe en Spam au moment ou j’écris cet article : [SPAM] 75 € offerts sur Google AdWords avec l’aide gratuite d’un expert.

Oui on en est là…

PS : bravo à ceux qui ont tout lu jusqu’en bas :-)


Réagir à cet article

Article original écrit par Philippe Scoffoni le 08/10/2014. | Lien direct vers cet article

Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons BY à l'exception des images qui l'illustrent (celles-ci demeurent placées sous leur mention légale d'origine).

.

Gravatar de Philippe Scoffoni
Original post of Philippe Scoffoni.Votez pour ce billet sur Planet Libre.

Olivier Delort : BLOC-NOTES : S’amuser avec les collections intelligentes de Firefox OS

mercredi 8 octobre 2014 à 16:00

Objectif :

Les collections intelligentes sont des groupements d’applications proposées en fonction d’un thème. Les plus connues sont “social” “musique” et “jeux” que l’on trouve par défaut. Mais il est possible d’en installer d’autre et même d’avoir des thèmes personnalisés.

Mise en place :

Un appuie long sur le bureau pour arriver sur menu de Firefox OS 2.0 :

2014-10-08-14-38-38Ensuite on “tape” sur “Ajouter des collections intelligentes”. Apparaît alors une grande liste de thèmes.

2014-10-08-06-57-43 2014-10-08-06-58-00Personnellement j’ai choisi les thèmes : Actualité, Autour de moi, Restaurant.

2014-10-08-14-38-50Iil suffit d’ouvrir une collection pour profiter de ses applications.

2014-10-08-14-45-14Il est même possible de créer ses propres collections en fonction d’un thème particulier.

2014-10-08-07-01-34 2014-10-08-07-01-57Dans l’exemple ci-dessus j’ai demandé les applications en relation avec le thème “cloud”. Par contre rien n’empêche d’ajouter des applications installés sur le téléphone dans chacune des collections.

Conclusion :

Pour utiliser ses collections il faut être connecté à Internet , pas souvent évident lorsque l’on a pas de forfait illimité. En revanche, rien n’est installé sur le téléphone, ce qui évite d’avoir des services non désirés exécutés sur le téléphone, elles sont directement connectées au site internet en responsive design.

share this

Gravatar de Olivier Delort
Original post of Olivier Delort.Votez pour ce billet sur Planet Libre.

Articles similaires

Romaine Lubrique : Valoriser le domaine public, selon Hervé Le Crosnier

mercredi 8 octobre 2014 à 00:30

Rencontre vidéo avec Hervé Le Crosnier, à la suite de son article Diffusion de la culture et valorisation du domaine public publié en réaction à l'édition par la BnF d'ouvrages numériques du domaine public.

En effet, début septembre, la BnF publiait un communiqué qui s'ouvrait ainsi :

BnF-Partenariats, la filiale de la BnF, lance BnF collection ebooks, une collection de livres numériques de référence publiée en haute qualité éditoriale au format epub. À terme, plusieurs milliers d'ebooks seront mis à la disposition du public par téléchargement ou en streaming sur toutes les plates-formes de distribution [...] Les ouvrages de la collection sont sélectionnés parmi les 3 millions d'œuvres du domaine public issues des fonds patrimoniaux conservés par la BnF et accessibles sur Gallica, sa bibliothèque numérique. Ils constitueront une collection originale de livres numériques de haute qualité et enrichis, diffusée auprès d'un large public.

Une cinquantaine d'ebooks ont été mis en ligne (par exemple sur Amazon). 4000 titres sont attendus avant la fin de l'année. Ils sont vendus pour un prix allant de 0,5 à 3,5 €.

L'apparition de ce nouvel « éditeur » pose questions voire problèmes.

Il ne s'agit certes pas du fait de commercialiser du domaine public : il est là (aussi) pour ça. Il ne s'agit pas non plus de la promesse non tenue d'une « haute qualité éditoriale » (voir par exemple La lettre à la jeunesse de Zola : aucune préface, aucune note, aucune illustration...)

Il s'agit plutôt de ce que l'on entend par « valorisation du domaine public » et de la confusion ainsi créée par la BnF, qui de bibliothèque publique se métamorphose ici en éditeur privé. C'est ce que souligne non sans verve Hervé Le Crosnier [1] dans cette interview ci-dessous.

On notera que « BnF collection ebooks » a également fait réagir le collectif SavoirsCom1 qui s'interroge notamment sur le devenir de la production de formats ePub jusque là proposée gratuitement par Gallica.


Illustration : Hervé Le Crosnier - Pymouss - Licence : Creative Commons By-SA (source : Wikimedia Commons)


[1] Signalons qu'Hervé Le Crosnier est également éditeur et son dernier ouvrage concerne justement le domaine public ! Mais nous aurons l'occasion d'en reparler...

Gravatar de Romaine Lubrique
Original post of Romaine Lubrique.Votez pour ce billet sur Planet Libre.

Articles similaires

Yannig : Premier pas avec Ansible et gestion du sudo

mardi 7 octobre 2014 à 19:42

Et voilà, à peine je commence à maîtriser le langage autour de Puppet qu'on me demande de me pencher sur Ansible. Pour les personnes qui se sauraient pas ce que font ces deux produits, il faut savoir qu'ils appartiennent à la mouvance du DevOps qui consiste à gérer son infrastructure par du code (Dev) plutôt que par un opérateur (Ops) également appelé être humain (ou bipède, interface chaise-clavier etc.).

Installation de Ansible sur votre machine

La différence entre les deux produits se trouve au niveau de leur mode de fonctionnement : Puppet fonctionne à l'aide d'agent alors que Ansible s'appuie sur le protocole SSH et l'interpréteur python. Un petit bémol tout de même, si vous utilisez des versions antérieurs à Python 2.5, vous aurez besoin d'une librairie de gestion du json dans python. Comme il se trouve que les versions de RHEL 5.x sont concernées, ça pourrait vous arriver.

Pour les autres, c'est pour ainsi dire la fête : pas de package à installer et à maintenir sur vos machines. Vous échangez vos clés SSH avec les machines que vous voulez gérer et c'est parti.

Pour le serveur Ansible, l'installation se fait en activant le support des EPEL pour les machines à base de RHEL/CentOS (cf https://fedoraproject.org/wiki/EPEL) et en lançant un bon vieux yum install ansible. Pour Ubuntu, vous pouvez vous appuyer sur le ppa suivant : ppa:rquillo/ansible (l'ajout se fait avec la commande sudo add-apt-repository ppa:rquillo/ansible suivi d'un sudo aptitude update ; sudo aptitude install ansible).

Et voilà, c'est tout !

Prenons un exemple

Maintenant que nous avons planté le décor, nous allons créer notre première recette. Créer un répertoire de travail (~/ansible/test par exemple) et, dans ce répertoire, créer un fichier hosts avec le contenu suivant :


[test]
machine1
machine2

Ce fichier va nous servir d'inventaire des différentes machines pour nos déploiements et de mécanisme de regroupement (avec ici une section [test]). Pour tester la communication ssh, il suffit de lancer la commande ansible -i ./hosts all -m ping. Ci-dessous un exemple de résultat :


ansible -i ./hosts all -m ping
machine1 | success >> {
"changed": false,
"ping": "pong"
}
machine2 | success >> {
"changed": false,
"ping": "pong"
}

En cas de pépin, il faudra bien-sûr échanger les clés SSH avec un ssh-copy-id MACHINE.

Maintenant que nous avons la liste de nos machines, lançons la création du fichier site.yml et ajoutons-y le contenu suivant :


---
# Playbook de test

- name: Test
hosts: test
tasks:
- name: Création d'un fichier /tmp/test
copy: dest=/tmp/test content="Ceci est test\\n" owner=root group=root

Nous avons ici associé le group de machine test (ligne hosts: test) avec la création d'un fichier de test appartenant à root.

On enregistre, et on lance maintenant l'application de cette recette avec la commande ansible-playbook -i ./hosts ./site.yml. On devrait obtenir la sortie suivante :

yannig@pupuce ~/ansible/test $ ansible-playbook -i ./hosts ./site.yml

PLAY [Test] *********************************************************

GATHERING FACTS *****************************************************
ok: [machine1]
ok: [machine2]

TASK: [Création d'un fichier /tmp/test] *****************************
changed: [machine1]
changed: [machine2]

PLAY RECAP **********************************************************
machine1 : ok=2 changed=1 unreachable=0 failed=0
machine2 : ok=2 changed=1 unreachable=0 failed=0

Ça marche : j'ai maintenant des fichiers /tmp/test sur mes deux machines :).

Et puis vint la sécurité

C'est bien beau mais le test que je viens de faire, je l'ai fait sur des machines que je maîtrise totalement. Malheureusement sur la prod sur laquelle je vais devoir travailler, il est interdit de se connecter directement en tant que root. Il faut donc passer par un mécanisme d'escalade sudo. Et comme un bonheur ne vient jamais seul, il faut également ressaisir le mot de passe pour lancer le sudo ...

Et c'est là où intervient la notion de variable dans le fichier hosts. Ci-dessous un exemple permettant de gérer l'utilisation d'un mot de passe sudo pour passer en tant qu'utilisateur root :


[machineexterne:vars]
ansible_sudo_pass=xxx
ansible_remote_user=userxxx
ansible_sudo=yes
ansible_sudo_user=root

[machineexterne]
machineexterne1
machineexterne2

[test]
machine1
machine2

Il est bien sûr entendu que le compte remote_user devra disposer des droits suffisants pour faire un sudo vers root.

Pour conclure

Vous l'aurez vu, il s'agissait juste de faire ses premiers pas avec ce merveilleux outils. Les difficultés habituelles sont bien gérées (sudo, ssh) et sa légéreté de déploiement initiale devrait en convaincre plus d'un.

La documentation du site est bien organisée. Je vous laisse consulter ça à l'adresse suivante : http://docs.ansible.com/.

Gravatar de Yannig
Original post of Yannig.Votez pour ce billet sur Planet Libre.