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Novius OS : CMS day : prix de l'innovation pour Novius OS

jeudi 27 juin 2013 à 15:49
Mardi à Paris, 800 personnes sur place (et 4500 via le streaming) ont assisté au 2ème CMS day, événement majeur des CMS Open Source en Europe. Retour en images, vidéos et slides sur une journée intense pour l'équipe de Novius OS, couronnée par un CMSday award.

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Remi Collet : libgd version 2.1.0

jeudi 27 juin 2013 à 15:46

La nouvelle version 2.1.0 de la bibliothèque GD permettant la manipulation d'image en C et utilisée par PHP pour l'extension gd est publiée.

Alors que le projet semblait mort, la dernière version 2.0.35 datant de 2007, son développement a été repris par quelques développeurs du projet PHP menés par Pierre Joye et Ondřej Surý.

La plupart des améliorations apportées dans la version embarquée par PHP ont été fusionnées. PHP 5.5 utilise désormais une version 2.1.0 précoce (-alpha).

Cette mise à plat permet de disposer, à 99%, des mêmes fonctionalités avec la bibliothèque système ou la version embarquée (seule la version imageantialias n'est pas disponible avec la version système).

Beaucoup de nettoyage et de changements dans cette nouvelle version.

Voir : API changes/compatibility report for the GD library

On notera, la suppression des fonctions internes qui n'ont pas de raison d'être exposées.

Et l'apparition de nombreuses nouvelles fonctions

On remarquera en particulier l'apparition de la gestion du format WebP, donc aussi disponible pour PHP (imagefromwebp et imagewebp).

Pour les applications utilisant cette bibliothèque, en principe, une simple recompilation doit suffire.

Cette nouvelle version sera disponible dans Fedora 20 et sera donc utilisée par PHP 5.5 (corrigeant une très ancienne exception pour bibliothèque embarquée). Le paquet gd-last permet de l'utiliser dans les versions précédentes de Fedora et avec Enterprise Linux (RHEL, CentOS...).

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Framablog : Framanews : libérez vos flux ! (RIP Google Reader)

jeudi 27 juin 2013 à 11:56

Framanews - Copie d'écran


Le 1er juillet prochain (J-4, donc !), Google Reader fermera ses portes.

Lancé en 2005, ce service permettait aux utilisateurs d’organiser et de lire des flux d’actualités (appelés « flux RSS ») issus de multiples sites en un seul endroit.

Plusieurs dizaines (centaines ?) de milliers d’utilisateurs se retrouvent donc « victimes » de cette fermeture annoncée il y a trois mois. Cela nous amène à nous poser deux questions :

De nombreuses applications libres permettant de lire des flux RSS ont vu leur développement s’accélérer ces derniers mois. Certaines nous ont semblé être d’excellentes alternatives à Google Reader. Mais comment les faire connaitre au grand public ? Comment inciter les utilisateurs a tester et valider une solution libre, plutôt que de foncer tête baissée dans la gueule grande ouverte d’un autre service privé ? Feedly, Digg, Yahoo!, et même … AOL (!) sont sur les rangs pour exploiter vos données sous forme de publicité classique ou de revente à des tiers. Pour au final fermer le service dans quelques mois ?

À sa modeste échelle, Framasoft annonce donc la mise en place de Framanews, un service de lecture de flux RSS basé sur le logiciel libre Tiny Tiny RSS. Il ne s’agit pas ici d’en faire un « concurrent » de Google Reader, qui ne résoudrait pas la question de la centralisation des données, mais bien de proposer à tout un chacun de pouvoir évaluer une alternative libre et gratuite, sans publicité, sans exploitation de vos données personnelles et que vous pouvez vous-même installer (pour une académie, un centre de recherche, etc.).

Notez bien que le projet est en bêta, que les inscriptions s’ouvrent peu à peu (afin de nous permettre de dimensionner l’infrastructure technique), et que nous prévoyons d’améliorer la documentation sur l’installation[2].

Pour vous faire patienter, nous vous proposons ici une interview de Luc, le sympathique et dynamique bénévole[3] qui est en charge de la mise en place de ce service.


Google Reader


Bonjour Luc, peux-tu te présenter ?

Bonjour. Mmh, c’est toujours dur de se présenter, mais je vais tenter quand même. Je suis un geek libriste de pas loin de 30 ans, grand fan des manchots, du Dr Who, de livres (romans, bds), du nombre 42 et des vannes pourries. On me connaît parfois sous le pseudo Sky sur le grand Ternet mais c’est plutôt rare (en dehors de LinuxFr ou de framalang, je ne sors pas beaucoup de mon lecteur de flux RSS)

Mon parcours fut assez mouvementé : 2 facs, 3 DUT, 1 Licence, clerc d’huissier, assistant de sénateur et maintenant administrateur systèmes et réseaux dans l’équipe Lothaire de l’Université de Lorraine… C’est moi qui ai appris à Jean-Claude Van Damme à faire le grand écart :)

Mon premier contact (sans le savoir) avec les logiciels libres date de l’époque où Free envoyait un cd contenant divers logiciels dont un truc qui s’appelait “Suite Mozilla” si je me souviens bien. Quand est sortie la première version de Firefox, j’y ai tout de suite adhéré, mais je n’étais pas encore prêt. C’est en 2005 qu’un ami d’enfance m’a dit « Essaye Linux, c’est vachement bien ! », ce qui m’a poussé à acheter un magazine contenant un cd d’installation d’OpenSuse. Là-dessus mon ami m’a dit « Pff, mais prends donc une Debian, ça déchire[4] ! ». Et là c’était fini, j’étais pris au piège et je n’ai plus quitté Debian, ni tout ce qui a rapport au libre. 3 ans plus tard, j’entrais en DUT d’info. Encore 5 ans de plus et j’organisais les Journées Perl 2013 (qui ont eu lieu à Nancy les 14 et 15 juin dernier).

Je fais actuellement partie de Lorraine Data Network, FAI associatif issu de l’essaimage de FDN qui milite pour un Internet Libre Décentralisé et Neutre en encourageant les gens à héberger eux-même leurs services, ou tout du moins à le faire chez des personnes de confiance… un peu comme quand Framasoft propose Framadate, Framapad, Framacalc et tous les autres Framaservices, non ? ;)

Tu t’es proposé pour mettre en place et animer le projet Framanews. Mais qu’est-ce donc que Framanews ?

Framanews est un lecteur de flux RSS en ligne. Un flux RSS est un fichier contenant les articles du site du flux dans un format normalisé qui permet d’afficher ces articles dans un lecteur, sans tout l’« emballage » du site. Cela permet de suivre l’actualité du site en question, sans y aller, ou parfois d’avoir juste un résumé des articles, ce qui permet de choisir si ça vaut le coup d’aller faire un tour sur le site. Si un certain nombre de médias du Web parlent de la fin du flux RSS car dépassé par Twitter, Google+ et consorts, je trouve qu’au contraire, c’est un excellent moyen de choisir ses sources d’informations plutôt que se laisser enfermer dans un bulle constituée de « on sait mieux que toi ce qu’il te faut ». Je ne suis certainement pas le seul à penser ainsi, vu le tollé qu’a soulevé l’annonce de la fermeture de Google Reader et le nombre de lecteurs de flux libres qu’on a vu (re)surgir ça et là : Kriss Feed, Miniflux, Leed, etc. Et surtout Tiny Tiny RSS (ttrss pour les intimes) qui a vu son développement repartir de plus belle et qui sert de base à Framanews.

J’ai légèrement forké Tiny Tiny Rss pour le franciser au maximum (mais il y a encore des bouts de texte qui m’ont échappé), certains textes comme les emails ne passant pas par le module d’internationalisation.

Mais Framanews, c’est aussi un projet « éducatif », pour (re)faire découvrir les flux RSS et présenter une alternative aux sites propriévateurs (merge de propriétaire et privateur, pour dérouter les trolls) comme (bientôt feu) Google Reader, Feedly et consorts. Le pourquoi du flux RSS, les spécificités de ttrss (interface mobile, partage de flux…), un mode d’emploi, tout ça est expliqué sur la page d’accueil du projet (surtout dans la FAQ).

Pourquoi avoir choisi ce projet-là, dans tous les framacartons[5] possibles ?

Parce que j’aime les flux RSS et que je suis un peu opportuniste : je me suis dit que la fermeture de GReader était une bonne occasion de prêcher la bonne parole du Libre. Aussi parce que je connais plutôt pas mal ttrss pour l’avoir installé pendant longtemps sur mon serveur. Je me sers de Framanews maintenant, pour voir les problèmes tout de suite et être encore plus motivé à les résoudre : vos problèmes sont aussi mes problèmes, soyez sûrs que je m’en occupe ;)

Ah ! Non ! C’est un peu court jeune homme !
On pouvait dire… oh ! Dieu ! … bien des choses en somme…
En variant le ton, —par exemple, tenez :
Agressif : « moi, monsieur, si j’avais un tel etherpad,
Il faudrait sur le champ que je le mette à jour[6] ! »
Amical : « mais il n’y a pas de css framasoft :
laissez-moi donc vous faire un boilerplate ! »

Et puis, il faut bien commencer quelque part :D

Techniquement, la mise en place a été plutôt difficile, peux-tu nous en dire plus sur les coulisses de ce projet ?

Oulà ! Alors, en ce moment, le ttrss tourne sur un des serveurs de Framasoft qui héberge d’autres services, avec la base de données sur un autre serveur, qui sert aussi à faire tourner le script de mise à jour des flux. Je n’avais au départ que le serveur Framasoft pour jouer. J’ai utilisé une base MySQL puisqu’elle était déjà installée dessus, mais avec l’ouverture progressive de la bêta, j’ai vu que ça n’allait plus du tout. Le serveur souffrait de surcharge, et pourtant c’est une bête de course. J’ai donc tuné la base MySQL, mais les problèmes sont revenus quelques jours après. J’ai ensuite tenté quelques essais infructueux de conversion des données MySQL au format PostgreSQL pour une migration en douceur, mais j’ai dû me résoudre à demander à nos courageux testeurs de migrer eux-mêmes leurs comptes, à coup d’export des flux et des préférences. Après quelques jours de répit, de divers essais de réglage des paramètres du script de mise à jours, le serveur était de nouveau en surcharge. C’est Nassim Kacha - un ami lui aussi sysadmin qui s’occupe de pas mal de base de données au boulot - qui m’a montré que la surcharge était due à des accès disques trop lents. Framasoft m’a donc fourni un nouveau jouet : un vps (Serveur Privé Virtuel) avec un disque en SSD. Tout allait bien jusqu’à ce que certains utilisateurs abusent un peu du nombre de flux : plus de 5% du total de flux pour UN utilisateur (représentant 0,5% du nombre d’utilisateurs)…

Dallas, à côté de la saga Framanews, c’est Martine à la plage !

Donc, pour l’instant, le service reste en “beta” ? Quelles sont les limitations ?

Malheureusement, oui. Suite au dernier épisode (trop de flux pour certains utilisateurs), nous avons décidé de limiter le nombre de flux par personnes (je suis en train d’écrire un système de quota de flux pour ttrss). Le système de cache de ttrss a été un peu modifié pour garder le cache plus longtemps (ce qui réduit la vitesse de mise à jour) et on ouvre les inscriptions au compte-goutte, pour nous permettre d’augmenter les capacités de la plateforme au fur et à mesure. Je n’ai pas envie que tout s’écroule de nouveau ! Une fois que j’aurais dimensionné correctement les besoins (un serveur = xxx utilisateurs), je vais tenter de transformer notre petite base de données en un cluster PostgreSQL, on repart pour des tests et on pourra enfin ouvrir les vannes en grand ! (ou pas)

Ceci dit, tant qu’on est en beta, je ne m’interdis pas de loucher vers d’autres applications de lecture de flux RSS en ligne qui pourraient mieux tenir la charge.

Si tout se passe bien au niveau technique, la prochaine limitation risque d’être le nombre de serveurs que Framasoft pourra louer. Rappelons-le, Framasoft est une association qui ne vit que par les dons de ses sympathisants. C’est pourquoi je vous invite à faire un petit tour sur http://soutenir.framasoft.org (je l’avais dit que j’étais opportuniste ! Hop, pub :D).

Au bout du compte, pourquoi utiliser Framanews plutôt que Feedly, Netvibes ou autre ?

C’te bonne blague ! Parce que c’est libre, tiens !

Mais aussi parce que Framasoft — et donc par définition Framanews aussi — cherche à libérer les internautes, en leur faisant découvrir des services qu’ils peuvent installer eux-mêmes, dans leur placard, sur leur serveur dédié, chez un hébergeur mutualisé associatif, sur un raspberry collé au dos de leur chat… De plus, nous respectons votre vie privée : la seule information dont on se sert, c’est votre adresse mail pour vous tenir au courant des évolutions du services et autres maintenances, et juste pour ça. Je pourrais aussi parler de la qualité de ttrss, de sa fonctionnalité qui permet de partager les articles que l’on aime sur un flux public[7], du superbe plugin que j’ai développé de mes blanches mains pour faciliter la navigation dans les flux (ok, c’est juste un fork d’un autre plugin)…

Je pense que la meilleure raison d’adopter Framanews, c’est de l’essayer et de comparer :)

Comment vois-tu l’avenir de ce projet ?

Moi et les autres membres de Framasoft sur une plage de sable blanc avec suffisamment d’argent pour racheter Google. Ah c’est pas payant ? Zut alors !

Je verrais bien un espace de partage des flux publics[8] des framanewseurs, un compteur des instances de ttrss que les gens auront montées parce qu’on leur en a donné envie…

Un petit mot pour la fin ?

Internet n’est pas compliqué, Internet est ce que vous en faites.


Rappel des principaux liens :

Crédit photo : Danny Sullivan (Creative Commons By)

Notes

[1] ou tout autre intermédiaire, Framasoft compris.

[2] Les utilisateurs sous Windows souhaitant tester le logiciel en standalone (sur leur poste de travail plutôt qu’en ligne) peuvent même télécharger notre WebApp TT-RSS, mise à jour pour l’occasion.

[3] S’il avait su dans quoi il mettait les doigts, il ne serait peut-être pas venu, d’ailleurs…

[4] Et c’est bien vrai !

[5] Les Framacartons ?! http://lite.framapad.org/p/framatools

[6] Oui, la mise à jour sur le champ a pris du retard à cause de Framanews, je sais, je sais.

[7] Twitter, c’est tellement 2012 !

[8] un flux public Framanews a une URL unique et tarabiscotée. Il faut que la personne vous la communique, sinon vous ne la trouverez jamais ! Par bonheur, les raccourcisseurs d’URLs existent, ce qui donne par exemple pour mon flux public : http://fiat-tux.fr/sh/LucPublRSS

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Cyrille BORNE : Le chien et le chagrin

jeudi 27 juin 2013 à 11:39

Pendant la nuit, le chien pleure tellement fort que le chat descend de l'arbre et va le voir. Il s'assied à portée de patte du chien pour lui remonter le moral. Il lui glisse à l'oreille de se montrer fort, mais le chien ne comprend pas ce que ça veut dire, il ne l'écoute même pas d'ailleurs. Il continue de faire ce qu'il fait depuis le début de la nuit : pleurer. C'est plus fort que lui : cela se voit, cela s'entend. De temps à autre, il se redresse comme il peut, mais la corde le tire en arrière d'un coup sec et il se recroqueville de douleur. Quand il pleure, il tourne la tête vers le ciel. Il pleure en poussant des cris aigus à la lune, on pourrait croire que son maître habite là-haut. Son chagrin est tel que ça vous écorche les oreilles.

À la fin, le chat n'en peut plus. Alors que le chien se couche une énième fois pour reprendre son souffle, il se penche vers son oreille et lui dit d'une voix haute et claire :

— Arrête. je te dis de te montrer fort et toi, tu fais tout le contraire. Tu pleures, tu pleurniches, tu sanglotes comme si ta patte était prise dans un piège à loups. Tu ferais mieux de serrer les dents. Tu ferais mieux de tendre les muscles. Tu ferais mieux d'arracher la corde.

Le chien retient son souffle. Tout au fond de sa gorge, il sanglote encore, mais sur sa figure, on peut lire qu'il réfléchit à ce que le chat vient de lui dire. Il ouvre un œil et de cet œil regarde le chat.

— Arracher la corde ? dit-il.

— Oui, dit le chat.

— Comment ça, arracher la corde ?

Tire ! À la une, à la deux, à la trois, hop là !

Tout en disant cela, le chat est content de ne pas avoir les yeux posés sur la corde. Il a conscience qu'elle est très épaisse et que le nœud est bien serré autour du tronc. Il faudrait au moins cent chiens pour l'arracher. Néanmoins, il répète :

— À la une, à la deux, à la trois, hop là ! Voyons, t'es un chien ou t'es une souris ?

Chien ou souris ?

Les articles à propos d'Archlinux se suivent et, dans la foulée, les commentaires vont bon train. Ce qui n'est pas pour nous [Cyrille Borne et associés] déplaire. C'est bon pour les stats même si l'on s'en moque éperdument des stats. Ce n'est pas le nombre qui importe mais plutôt d'être lu, que ce que nous avons à dire trouve échos.

Dans les réactions suscitées par cette série (ouverte) d'articles consacrés à Archlinux, une chose me frappe particulièrement : la certitude que beaucoup manifestent sur leur niveau de maîtrise [sous-entendu : acquise par l'installation et l'administration d'une Arch] et la valeur non moins grande accordée à la documentation disponible… en anglais.

Dis-toi que maintenant tu peux installer n'importe quelle distrib[ution] (manque Gentoo en fait) et tu comprends le fonctionnement des autres.

dacrovinunghi.

Oui, il faut vraiment installer une Archlinux à partir de la documentation anglaise.

lann.

Quid de la documentation française ? — Certes, comme le rappelle Cep, elle a le mérite d'exister. Et, comme je l'ai dit également, il est bien de remercier les contributeurs pour ce partage. Soit. On pourrait s'en tenir là et tourner la page. Cependant, je crois qu'on peut mieux faire. Donner, comme je l'ai fait, quelques exemples de pièges tendus, certes involontairement mais des pièges tout de même, difficiles à éviter quand on n'est pas familier de la distribution, pointer, çà et là, ce qui peut gêner ou entraver, sinon l'installation, l'utilisation d'une distribution, n'est pas, en soi, une mauvaise chose, à l'exemple du dépôt "AUR" — qui est, quoi qu'on en dise, bel et bien un dépôt, comme son nom l'indique — donné dans mon article précédent. Si ?

Je garde un goût amer de mon dernier article que j'avais mâché et remâché avant de le publier. Amer, depuis le commentaire #9, celui de Fred qui m'apprend que j'ai entretenu une confusion, tout au long de mon article, sur le dépôt communautaire "AUR". J'en grimace encore.

Mais j'ai un peu de mal à en endosser l'entière responsabilité. Raison pour laquelle j'ai préféré ne pas modifier le corps de l'article mais plutôt ajouter une note : « Au moment de la rédaction de cet article, il n'y avait pas 48 heures que j'avais installé Arch. Je confonds allègrement le dépôt communautaire "AUR" et le dépôt communautaire [archlinuxfr]. Ce que Fred Bezies me précise dans le commentaire #9. Vous excuserez, certainement cette confusion mais… j'ai un peu de mal à en porter la responsabilité. À aucun endroit, ni dans le guide de Fred, ni dans celui de Julien, cette distinction n'est faite clairement. Voyez par exemple ce que dit Julien… » [6°)].

Dépôt "AUR" et dépôt "[archlinuxfr]", tous deux communautaires mais très différents. Ce qui pourrait faire l'objet d'un article dans les mois à venir. Pas maintenant. Pas assez de temps.

Oui, je n'ai plus beaucoup de temps devant moi avant de partir, le grand loin m'appelle, mais je vais en perdre (à plaisir) un peu tout de même pour illustrer plus encore mon propos.

— Oui, je le répète encore, les quelques guides d'installation existants, notamment ceux de Fred, de Julien et celui disponible sur le wiki Archlinux.fr, quels que soient leurs mérites et défauts propres, sont précieux. L'installation d'une Arch n'est pas simple, nous dit Fred Bezies en commentaire. Et de nombreux commentateurs le confirment. — Mais la vérité d'une telle proposition dépend avant tout de notre système de références. L'installation d'une Debian peut, elle aussi, paraître insurmontable à l'utilisateur nouvellement débarqué sous Linux. Il en va de même, d'ailleurs, de n'importe quelle autre distribution.

On a tendance à cristalliser toute l'attention sur la nature de l'installateur, comme le fait justement remarquer 4nti7rust :

Mais la vraie question ici c'est : Est-il bien normal qu'une distribution qui se targe d'être l'incarnation même de la simplicité en soit toujours à l’ère maudite des installations en console (à savoir que, il y a encore quelques mois, il y avait quand même un installateur graphique. Régression on vous dit !) ? Après toutes ces années d'un combat sans fin avec la méchante grosse trust crosoft, on ne daigne même pas rendre la peine de rendre le fruit du labeur acharné de ces bonnes âmes qui œuvrent sans rien demander pour le bien commun. Pourquoi s’arrêter si proche du but ?

Au-delà des enjeux économiques soulevés par ce commentaire, l'enjeu énoncé plus explicitement ici, pour l'utilisateur, serait à chercher du côté de l'ergonomie et de la simplicité d'utilisation. "CLI" contre "interface graphique". Au vrai, la différence ne me semble pas si fondamentale qu'on veut bien le laisser entendre.

On sait d'expérience que la préparation des partitions peut rapidement devenir laborieuse si, par exemple, l'on utilise plusieurs disques durs et/ou plusieurs OS. Arch, Debian ou Fedora, pour n'en citer que trois, de ce point de vue, présentent une différence notable quant aux interfaces : CLI pour Arch, contre interface graphique pour les autres. À bien y regarder, quelle soit l'interface utilisée, l'opération n'en est pas moins délicate dans tous les cas. Et pour être très honnête, je ne suis pas beaucoup plus rassuré, pas beaucoup plus à mon aise quand je re/formate en CLI ou depuis une interface graphique. C'est même très certainement le moment le plus tendu. Hormis, bien évidemment, quand mon disque est complètement vierge, où là j'ai l'esprit léger et vagabond.

Passer quatre cinq commandes de formatage avec un utilitaire comme "mkfs" peut être déconcertant ou déroutant quand on en a pas l'habitude. Je veux bien l'entendre. Mais posons-nous tranquillement, posément, la question : Quelle(s) différence(s) y a-t-il entre sélectionner en trois clics de souris telle ou telle partition, tel ou tel format, et passer quelques commandes en CLI pour obtenir exactement la même chose ? — Le geste ? Le périphérique d'entrée ? Clavier Vs souris ? Si c'est là une différence majeure ou remarquable, rien de plus, rien de moins, alors je ne vois pas là matière à faire le paon. Et, pour tout dire, je suis pour le moins surpris qu'on trouve à s'enorgueillir d'une différence aussi insignifiante.

Au fond, on peut se poser la question autrement. Qu'est-il réellement besoin de connaître, face à l'écran noir avec le prompt, pour demander l'exécution de cette suite d'instructions telle que Fred et d'autres la proposent ?

mkfs.ext2 /dev/sda1
mkswap /dev/sda2
mkfs.ext4 /dev/sda3
mkfs.ext4 /dev/sda4

Pas grand chose sinon l'identification de la nature des partitions, leur localisation dans la système de fichiers et les touches de son clavier. Pas de quoi fouetter un chat. Qui connaît réellement, parmi les archers, ce qui distingue tous ces systèmes de fichiers (swap, ext2, ext4) ? Bien peu j'imagine. Et je fais partie du lot des ignorants même s'il m'est arrivé, par le passé, de lire moultpages, et d'autres encore, sur lesdits système de fichiers. Je dois bien avouer qu'aujourd'hui, pour le coup, il ne m'en reste plus grand chose. Tout ça a pris la poussière.

Il en va de cette suite de commandes comme de cette proposition arithmétique, 2 x 2 = 4. En dehors de circonstances définies, elle est tout autant un non-sens que la suite de commandes précédente. C'est dans leur emploi seul qu'elles prennent du sens. Mais si l'on me demandait de fonder l'une ou l'autre, je serais bien ennuyé. Je les sais vraies ou exactes, l'une et l'autre, dans certaines circonstances, parce que je les ai apprises, je les ai reproduites. Elles appartiennent à mon système de référence. Rien d'autre.

N'en va-t-Il pas de même lorsque l'on configure sa connexion réseau ? — Renseigner le nom de la machine, associer l'adresse MAC d'une carte à telle interface, vérifier le chargement du module et configurer sa connexion en DHCP, tout ça n'a rien de bien sorcier, reconnaissons-le. En tout état de cause, je ne vois rien là, ou si peu, qui autorise à se prévaloir d'une maîtrise ou d'un contrôle remarquablement exceptionnel sur sa machine. Encore une fois, posons-nous la question autrement : Que connaissons-nous réellement de tous les outils que nous avons configurés, ce faisant ? — Honnêtement… pour ma part, pas grand chose. Et j'ai peine à croire qu'il en va tout autrement pour beaucoup de ceux qui ont installé une Arch un jour dans leur vie.

Ainsi, quand l'archer affirme qu'en installant une Arch, il « contrôle de A à Z » son installation, j'ai des doutes. La souplesse de ce « grand jeu de légo ou de mécano » n'est en rien une particularité archéenne. On la trouve tout autant sous Debian et d'autres. Quand je dis que j'ai des doutes, ce n'est pas à propos de tel ou tel archer que j'ai des doutes. J'ai des doutes sur le niveau de maîtrise ou de contrôle dont beaucoup se piquent, comme je l'ai dit dans mon article précédent et comme j'ai essayé de le montrer aussi à propos de l'utilisation du dépôt "AUR" (erreur de syntaxe, directive absente, etc.), de ses dépendances et des "choix" très personnels de logiciels que l'on donne, à l'installation, comme nécessaires, alors que, peut-être, certains autres mériteraient quelque attention. Même si j'ai eu peu d'écho en retour à ce propos, je crois salutaire, de tirer un peu plus fort encore sur la corde. Seul je n'arriverai à rien ou pas grand chose…


À propos de l'auteur : Christophe
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crowd42 : Installer LibreOffice 4 sur Debian Wheezy

jeudi 27 juin 2013 à 01:12

LibreOffice

Depuis quelques semaines, LibreOffice 4 est disponible sur les dépôts backports de Debian GNU/Linux. Personnellement, je suis très satisfait de la version 3.5 présente dans les dépôts de la branche stable me convient super bien, mais je suppose qu’il y a bien des personnes qui ont besoin d’avoir la dernière version.

Comme je l’ai expliqué dans un précédent billet, la manipulation pour ajouter les dépôts backports est très simple, et à priori ça ne doit causer aucun problème.

Commencer par éditer le fichier sources.list de votre Debian et ajouter la ligne suivante :

deb http://ftp.debian.org/debian/ wheezy-backports main

Ensuite, veillez à mettre à jour votre sources.list :

su -c 'apt-get update'

Enfin, exécutez la commande suivante pour installer LibreOffice 4:

apt-get -t wheezy-backports install libreoffice

Enjoy it ;)

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