PROJET AUTOBLOG


Planet-Libre

source: Planet-Libre

⇐ retour index

La vache libre : Tails passe en version stable 1.0

mercredi 30 avril 2014 à 19:51

Tails (The Amnesic Incognito Live System) est un live CD/USB basé sur Debian, dont je vous ai souvent parlé dans l’étable. Il a été conçu dans le but d’assurer un « relatif » anonymat aux utilisateurs lors de leur séances de surf, grâce à un panel d’outils dédiés et préconfigurés à cet effet (GnuPG, LUKS, TrueCrypt, TOR etc.). Une nouvelle version de Tails a été publiée récemment, qui se démarque des autres dans le sens ou le cap symbolique du 1.0 a été franchi. Même si techniquement cela ne veut pas dire grand-chose, on peut néanmoins considérer que le projet atteint de ce fait une certaine maturité.

Depuis son lancement en 2009 (sous le nom d’Amnesia), un travail monstre a été effectué afin de parfaire entre autres l’installeur USB, la persistance (chiffrée) des données, les options de Spoofing MAC, l’installation des mises à jour automatiques, l’intégration de TOR (et de ses configurations spécifiques) et bien d’autres choses encore qui en ont fait une solution clé en main très puissante et facile à utiliser. Parallèlement (les derniers scandales n’y étant sans doute pas pour rien) Tails a été de plus en plus utilisé au cours des 18 derniers mois et conseillé par pas mal de monde, à commencer par Edward Snowden lui-même ou encore Reporters sans frontières pour ne citer qu’eux.

Cette version 1.0 de Tails ne signifie pas que le plus dur est fait (loin de là) et vous devriez voir arriver pas mal de bonnes choses dans les futures versions. On notera par exemple l’utilisation de Debian Wheezy prévue pour la version 1.1 de Tails (Juin 2014), l’optimisation des mises à jour afin qu’elles soient déployée le plus rapidement possible et un durcissement global de l’environnement, via le sandboxing des applications critiques (pour la 3.0). Bref, que du bon pour ce qui est devenu au fil du temps mon LiveUSB préféré.

Si vous voulez en savoir plus sur cette nouvelle version de Tails vous pouvez consulter l’annonce de sortie officielle et vous procurer l’image qui va bien depuis la page de téléchargement.

Amusez-vous bien et sortez surfez couverts.

Gravatar de La vache libre
Original post of La vache libre.Votez pour ce billet sur Planet Libre.

La vache libre : mooOS – La rencontre d’Arch Linux, Compiz et Unity

mercredi 30 avril 2014 à 18:38

mooOS

Alors vous vous doutez bien que quand j’ai lu mooOS dans ma liste de flux RSS, j’ai tiqué et cliqué d’un doigt fébrile mais décidé pour voir de quoi il s’agissait. J’ai été assez surpris quand j’ai vu qu’il s’agissait d’une distribution basée sur Archlinux, une de plus vous allez dire, mais qui a la particularité d’embarquer le gestionnaire de fenêtres Compiz et Unity comme environnement de bureau principal. Si j’en crois l’article source, il semblerait que les versions de Compiz et d’Unity soient celles livrées avec la version 14.04 LTS d’Ubuntu. Vous pourrez ainsi profiter entre autres du Dash d’Unity, des SmartScopes et de MeMenu sur Archlinux, avec en prime le principe Rolling Release et les dépôts Arch en toile de fond. Plutôt étrange ce joyeux bazar.

Les développeurs ont apparemment pensé aux machines modestes, en intégrant également Enlightenment et Spectrwm (image ci-dessous) comme solutions de repli.

Scrotwm2

Alors concrètement je ne sais pas ce que ça vaut et je me garderais bien de l’installer en production. Mais si vous avez l’âme d’un explorateur de l’extrême et que vous cherchez de l’exotisme, vous ne perdez rien à tenter le coup.

Si ça vous tente vous pouvez en savoir plus sur mooOS en visitant le site officiel (et complètement barré :)) du projet, ou vous procurer l’image iso qui va bien depuis la page de téléchargement Sourceforge.

Faites chauffer les V-VBox et amusez-vous bien!

Moo !!!

Gravatar de La vache libre
Original post of La vache libre.Votez pour ce billet sur Planet Libre.

Framablog : clibre.eu : un (autre) annuaire de logiciels libres

mercredi 30 avril 2014 à 11:15

Selection_006.jpeg

Il existe de nombreux annuaires francophones de logiciels libres. Celui de Framasoft, renommé Framalibre depuis que le réseau s’est diversifié, évidemment. Mais il est loin d’être le seul.

Nous pourrions citer par exemple jesuislibre.org, qui a sensiblement le même âge que Framasoft (c’est-à-dire près de 15 ans !). Et bien entendu, les annuaires spécialisés. Par exemple celui de l’Adullact, celui de l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne, le Pack Logiciels Libres de l’entreprise, etc. Sans oublier, bien évidemment, l’article Liste de logiciels libres de l’incontournable encyclopédie libre Wikipédia.

Il faut bien reconnaître, pour citer Cyrille Borne, que l’annuaire logiciel de Framasoft est devenu bien poussiéreux ces dernières années. Nous en sommes bien conscients et travaillons à une refonte totale de Framalibre. Comme ce projet va encore nous prendre quelques mois, nous avons même publié framastart.org, un annuaire simplifié, afin de répondre à la demande des personnes souhaitant n’avoir qu’une sélection réduite à l’indispensable à avoir sur son poste de travail.

Cependant, des initiatives méritent d’être saluées en particulier lorsqu’elles font l’objet d’un travail sérieux et réfléchi. C’est donc avec une curiosité amicale que nous avons posé quelques questions à l’un des sympathiques créateurs d’un nouvel entrant : cLibre.eu

Aux esprits chagrins qui pourraient trouver dommage que les énergies soient réparties sur de multiples sites, et non sur un seul qui pourrait les fédérer[1], nous répondrons qu’il en va sans doute avec les annuaires de logiciels comme avec les logiciels eux-mêmes : la liberté de faire le sien doit être préservée, et même encouragée. Cela afin de préserver l’innovation, d’éviter les projets sclérosés, et d’inviter à la création de nouvelles communautés.

Bonjour Hervé, peux-tu te présenter ?

Rien de spécial. Centre d’intérêt nombreux et variés des activités de montagne à la méditation en passant encore par un fort investissement dans les associations.

Vous venez de publier clibre.eu, un annuaire de logiciel libre “allégé”. Quelles sont ses spécificités, notamment par rapport à Framalibre, l’annuaire de Framasoft ?

En fait cela fait 2 ans qu’il existe, mais nous n’avons jamais pris le temps de communiquer autour.

Nous avons donc mis un certain nombre de critères :

Un premier mini moteur de recherche (http://www.clibre.eu/alternatives/) est mis en place. Il permet de trouver une alternative en saisissant uniquement le mot d’une utilisation (internet, photo…) ou le nom d’un logiciel propriétaire.

Nous avons aussi une approche qui intègre l’évolution libre qui n’est plus seulement de favoriser des distributions Linux ou des logiciels, mais des aussi applications ou services en ligne qui ont des fonctionnalités équivalentes.

Autre approche similaire avec vous, c’est l’indispensable éducation par rapport à la gratuité. C’est souvent l’élément déclencheur pour l’adoption des logiciels libres par le grand public. C’est à nous après de les amener progressivement à s’imprégner du fonctionnement et des valeurs du libre qui dépassent de plus en plus le cadre des logiciels libres.

D’emblée nous n’avions pas voulu faire un doublon de l’annuaire framalibre. Nous n’en avions ni les moyens mais surtout pas l’envie que ce soit à l’extérieur ou à l’intérieur de Framasoft. C’est dans ce sens ou je t’avais rencontré pour bien fixer les différences.

Ce n’est pas un fork et nous espérons bien qu’il y ait un jour un annuaire qui comporte des milliers de référence du Libre. S’il y a un intérêt évident d’avoir un annuaire le plus exhaustif possible, il est aussi intéressant de promouvoir le libre pour un milieu spécifique : association, éducation, entreprise… Chacun à son propre code culturel et des logiciels plus adaptés…

Selection_007.jpeg

Pourquoi avoir créé ce projet ? Et comment vois-tu son évolution dans les mois qui viennent ?

C’est parti d’un besoin personnel (comme souvent ;-)). Je fais partie de nombreuses associations et nous sommes nombreux à avoir été confrontés à un problème d’interopérabilité. Un bien grand mot pour expliquer les pertes de caractères, mises en page entre logiciels parfois de la même société bien connue. Certains adhérents avaient des PC ou des Macs. J’utilisai des mots et des explications qui n’aboutissaient pas souvent aux résultats escomptés. Du côté de l’utilisateur, il était aussi plus simple de continuer à fonctionner avec ses habitudes.

L’intérêt des campagnes précédentes des adeptes du libre, c’est d’avoir permis petit à petit d’acquérir notoriété et crédibilité. Les associations l’ont adopté de plus en plus souvent pour leurs besoins fondamentaux. D’autre part les logiciels libres les plus connus font d’énormes progrès pour intégrer l’expérience utilisateur et s’adapter à celui-ci plutôt que le contraire. J’ai dû faire la même chose dans mes explications en m’adaptant. Avec la généralisation de l’utilisation d’internet, il est devenu de plus en plus facile de faire des liens vers les ressources et quelques tutoriels.

Mais on est encore loin d’un basculement massif vers les systèmes libres en raison de l’intégration des systèmes d’exploitation et de logiciels lors de l’achat d’ordinateurs, tablettes ou autres et du poids du freeware.

Nous faisons le constat qu’il manque encore des outils de promotion et vulgarisation, que ce soit sous forme d’annuaire, vidéos ou autres pour des non-informaticiens.

www.cLibre.eu est un nouvel outil qui va dans ce sens avec notamment le mini moteur de recherche qui permet de trouver plus facilement un équivalent à son logiciel propriétaire.
Gain personnel: je gagne en efficacité et en temps pour faire autre chose, par exemple pour le libre. J’ai juste à mettre un lien dans une phrase et l’envoyer par mail en signature.

Les non informaticiens ont maintenant tous les éléments en main pour basculer petit à petit leur logiciel. La situation est mature maintenant pour aider à un basculement plus massif vers une informatique totalement libre, vers des distributions Linux. C’est l’objectif qui suit une fois que nous avons adopté des logiciels sur notre Windows ou Mac et que l’on retrouve les mêmes sur sa distribution Linux.
C’est le chemin que j’ai pris et nous sommes nombreux à avoir fait.

Personnellement je n’avais jamais contribué au code ou au financement de logiciels libres, c’est une manière pour moi de remercier tout le travail fait par d’autres (promoteur, développeur…)

Peux-t-on y participer ? Comment ?

Pour l’instant c’est encore difficile (toujours ce temps qui nous file entre les doigts), cela fait partie des évolutions du site qui sont programmées dans les prochains mois. Il faut au préalable que l’on réfléchisse sur les besoins, les cadres et les fonctionnalités pour favoriser l’intégration de nouvelles personnes ou tout simplement faire un outil réellement participatif. Cela arrivera d’autant plus vite que nous aurons, après cet interview, un retour positif et un soutien de la part de la communauté du libre aussi bien pour ce site que pour la réalisation d’une vidéo.

Vous pouvez déjà nous aider :

  1. en faisant la promotion de ce site dans votre entourage, sur vos sites et réseaux
  2. en répondant, en se mettant dans la peau d’une personne de votre connaissance sans compétence informatique
  3. si vous avez un peu plus de temps Waouh :-) , en suivant le lien nous aider
    1. vérifier le tableau http://www.clibre.eu/alternatives/ (qui est le point d’entrée le plus important) en vérifiant/proposant des noms de catégories ou marques propriétaire susceptibles d’être très recherchées par les non-informaticiens
    2. vérifier chaque fiche logiciel sur les liens, texte de présentation, voir en l’enrichissant. (Nous contacter d’abord pour savoir ceux qui n’ont pas été pris et qui vous intéressent)
    3. tout type de travaux graphiques (logo, picto, bandeau pub…)
    4. animation pédagogique multimédia (vidéo, prezi)

Selection_008.png

Avez-vous d’autres projets en cours ?

Oui. Faire une vidéo pour promouvoir les logiciels libres. L’intérêt a été discuté avec plusieurs interlocuteurs de plusieurs associations, sites du libre et cela fait unanimité.

Le monde du libre a besoin de ressources ludiques, cool, sympa pour amorcer le basculement dans nos milieux spécifiques (assos, éducation, TPE …) ou nos proches non informaticiens. Les critères sont donc à peu près les mêmes que pour le site. L’objectif étant que cette vidéo puisse être réutilisé (librement !) sur tout type de site comme introduction. A chacun ensuite de proposer les outils ou liens spécifiques. Exemple : en dessous de la vidéo, il serait possible d’insérer des liens vers framapack, libreassociation, annuaire grand public …

Là aussi nous avons des besoins urgents car nous souhaiterions lancer une campagne de financement participatif qui doit être terminée courant juin.

Vous pouvez participer comme association ou personnellement avec l’une des options suivantes :
A/ En tant qu’asso nous trouvons le projet sympathique et nous sommes prêts à parrainer cette initiative. Nous autorisons cLibre.Eu à mettre notre beau logo dans cette campagne ;
B/ Personnellement pour être tenu au courant de ce projet, je m’inscris sur la lettre d’infos www.clibre.eu ;
C/ Je relaie la campagne sur ma liste de contacts, lettre d’infos … dès son lancement ;
D/ Je communique des contacts pour la réalisation vidéo, graphisme… ou de structures, sites web… afin de mener à bien ce projet en leur relayant l’infos ;
E/ J’ai des compétences pour faire quelques graphismes (image campagne, logo, bandeau pub …), une animation Prezi, aider pour les relations presse ;
F/ J’ai un peu de temps pour réfléchir au synopsis, contenu de la campagne. Je veux bien recevoir quelques mails par mois et participer à la rédaction du texte de campagne et d’après-campagne.

Merci Hervé ! Un petit mot pour la fin ?

En fait le combat du libre doit rejoindre celui d’un changement beaucoup plus profond de la société.
Sur l’internet cela passe par trouver et mettre en place des alternatives face à l’hégémonie de Google.
Framasoft nous montre le chemin en développant des applications en ligne libre.
Merci à vous, merci à toi.

Le chemin est long, mais que de chemin parcouru déjà ;-)

Notes

[1] Et dans les ténèbres les lier ? ;-)

Gravatar de Framablog
Original post of Framablog.Votez pour ce billet sur Planet Libre.

Stéphane de Labrusse : Bon anniversaire Koozali Foundation

mercredi 30 avril 2014 à 10:34

La fondation Koozali qui a en charge le développement de la SME Server vient de souffler sa première bougie : Bon anniversaire Koozali foundation

La SME Server est une distribution Linux, orientée Serveur, qui peut s’enorgueillir de 15 ans d’expériences et qui vient de releaser la version SME9 beta 4. Comme les bonnes nouvelle arrivent rarement seule, la ‘Release Candidate’  est annoncée pour bientôt.

Une simple histoire de jours, ou de semaines maintenant.

La SME Server est une distribution communautaire, développée par une ‘petite’ équipe expérimentée, où chaque élément a su trouver sa place…vous êtes convié à venir y trouver la votre.

Tous les Talents y sont nécessaires et même celui de beta_fracasseur :)

Je vais devoir décevoir ceux qui pensent que les Logiciels Libres sont gratuits d’efforts en plus d’être gratuits du point de vue financier. Le Logiciel Libre est développé par des Hommes, à nous d’apporter notre pierre à l’édifice pour rendre à la communauté ce qu’elle nous a apporté : Notre Liberté.

Heartbleed est là pour nous rappeler que lorsqu’on réutilise le travail des autres sans le critiquer, sans y participer, sans l’améliorer on arrive à ce résultat…Si j’osai une comparaison avec un champ de blé, la semence provenant du champ ne peut être réutilisée chaque année, soit vous en achetez à la coopérative, soit vous en échangez avec les voisins pour éviter la dégénération.

Bon curieusement  échanger sa semence est interdit en France, mais là on sort du débat pour rentrer dans celui des semences Fermières/Paysannes.

Le libre c’est bon, investissez vous!!!

 

Gravatar de Stéphane de Labrusse
Original post of Stéphane de Labrusse.Votez pour ce billet sur Planet Libre.

Articles similaires

Wooster by CheckmyWebsite : Introduction à ELK : Elasticsearch, Logstash et Kibana

mercredi 30 avril 2014 à 09:30

J’ai commencé à suivre Logstash en 2011 et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a fait un sacré bonhomme de chemin. Il faut dire que hormis SEC, il n’y avait pas grand chose de disponible dans le monde Open Source pour ce genre de travail.

Et puis le rapprochement naturel qui s’est opéré avec Elasticsearch et Kibana amène aujourd’hui le projet vers de nouvelles ambitions. Devenir une des pierres angulaires de la Business Intelligence… Rien moins que ça !

Il faut dire que Logstash est désormais bien entouré.

Mon premier s’appelle Elasticsearch

S’il y a un élément qui prend une importance priomordiale dès lors que l’on souhaite analyser, stocker des messages, événénements systèmes ou applicatifs, c’est la base de données utilisée. Les bases de données traditionnelles (SGBD) ont montré, comme dans le cadre du stockage des métriques, leurs « limites » pour travailler sur les volumes imposés par ce genre de pratique.

Et le choix de Elasticsearch n’était pas si évident que ça en 2011. Très jeune à l’époque, - il vient de passer en version 1.0 il n’y a pas si longtemps - Elasticsearch n’est pas à proprement parlé une base de données mais un moteur d’indexation, de recherche et d’analyse de données. Et c’est certainement là que Jordan Sissel, auteur de Logstash a fait une bonne pioche. Car du coup, son projet bénéficie des fonctionnalités intrinsèques à Elasticsearch comme :

  • Le mode cluster actif/actif natif de Elasticsearch.
  • Les volumes qu’est capable de traiter Elasticsearch en matière de recherche tout en restant temps réel; ou quasi.
  • Le système de « facets » qui permet, sans coût supplémentaire, de récupérer tout un ensemble de statistiques sur les éléments trouvés, comme le nombre, la répartition de ces éléments par rapport à une clé…
  • La possibilité de commencer à envoyer des résultats à l’utilisateur alors que la recherche n’est pas terminée sur l’ensemble des données. Logstash créé par exemple un index par jour, ce qui fait que vos recherches les plus courantes restent rapides, quelque soit le volume total d’événements stockés en base. Je m’appuie pour cette affirmation sur le fait que les recherches dans les logs se font souvent pour la journée en cours.
  • La possibilité d’effectuer toutes les recherches via une API REST donc pas de client dédié nécessaire.

Ceci n’est pas une liste exhaustive des qualités de Elasticsearch mais simplement celles qui m’ont le plus marquées dans son utilisation. J’aurais également pu présenté les « rivers » Elasticsearch mais elles ne sont pas vraiment utiles dans le contexte qui nous préoccupe; le stockage et l’analyse de logs. Notre « rivière » dans le contexte gestion de logs, c’est Logstash !

Mon second Logstash

Ce qui est particulièrement frappant aujourd’hui est de constater la diversité des usages que font les gens de Logstash, ce qui atteste de la polyvalence du projet en matière de traitement sur les messages et autres événements.

C’était jusqu’à peu la seule solution à ma connaissance qui permettait de contruire des systèmes de gestion de logs structurés et normalisés pour Unix et Windows.

Ce genre de chose est désormais également possible avec Rsyslog qui lui aussi sait désormais envoyer ces messages vers Elasticsearch. Bel exemple de convergence technologique !

Logstash fonctionne sur un principe simple, un peu comme un routeur de messages. Il est possible de parler de chaînes de liaisons entre ces différents composants.

Schéma de principe du fonctionnement Logstash
Schéma de principe du fonctionnement Logstash

Tous les différents éléments que nous allons détailler sont implémentés sous forme de plugins, ce qui rend très « facile » d’ajouter des possibilités à Logstash. La liste de ces plugins ne cessent d’ailleurs de croître.

Les entrées

Logstash accepte à peu près tout ce qui peut être représenté sous forme de chaîne de caractères en entrée. Texte, nombre, date…. La liste des entrées disponibles est impressionnate et couvre des plugins particuliers pour Collectd, Graphite, websocket, les interruptions SNMP et même l’IRC.

Il est tout à fait possible d’envisager un jour un plugin permettant de récupérer les données depuis Check my Website pour les envoyer vers une instance Logstash.

Des plugins plus génériques sont bien sûr disponibles comme Syslog, AMQP pour recevoir des messages depuis ce genre de bus messages…

Les encodeurs/décodeurs

Les « codecs » sont arrivés pour pouvoir normaliser et packager un ensemble de filtres (à découvrir ci-dessous).

Il existe de nombreux codecs dont Graphite pour encoder, décoder le format natif des métriques Graphite ou encore Netflow, qui permet lui l’encodage, décodage des flux Netflow, très utilisé (mais pas assez à mon goût) pour la supervision réseau.

Les filtres

Les filtres permettent de triturer tout message arrivant dans Logstash. Par triturer, j’entends découper un message en plusieurs parties et inversement, formatter les dates, normaliser le nom des champs mais pas seulement. Au programme, des filtres pour créer des sommes de contrôles, extraire des nombres, supprimer des messages avant stockage et bien sûr Grok.

Grok est sûrement l’un des plus puissants et permet de structurer n’importe quel message, comme des logs Apache 2 par exemple. Sa force réside dans sa capacité à construire des expressions complexes à partir d’expressions régulières plus simples.

%{SYSLOGHOST:syslog_hostname} 

Dans l’exemple ci-dessus, SYSLOGHOST est une « expression » Grok qui permet de capturer une partie du message correspondant aux expressions régulières nécessaires pour reconnaître un nom d’hôte FQDN.

Les sorties

Une fois que Logstash a opéré sur les messages, ceux-ci peuvent désormais être « routés » vers les plugins de sortie qui permettent d’envoyer les messages vers un bon paquet d’outils tierces, en plus de la sortie « naturelle » de Logstash; à savoir Elasticsearch.

Des sorties sont disponibles pour des services en ligne comme Librato, DatadogHQ mais aussi vers des outils internes comme OpenTSDB, Graphite bien sûr. Il vous est tout à fait possible de soumettre un résultat de contrôle passif à Nagios par ce biais. Zabbix n’est pas oublié non plus !

Mon troisième Kibana

Kibana a démarré comme un projet d’interface à Logstash. C’est aujourd’hui l’interface officielle de Elasticsearch.

Vous pouvez donc l’utiliser pour visualiser, rechercher parmi les messages de logs et autres événements système mais n’est pas du tout limité à ça. Kibana vous permet de requêter et visualiser n’importe quelle données contenues dans Elasticsearch.

Personnellement, j’aimerais beaucoup voir s’opérer un rapprochement Kibana et Grafana afin de n’avoir qu’une interface pour visualiser métriques et événements, messages. Ce rapprochement paraît possible au moins techniquement puisque Grafana puise une bonne partie de son code de base à Kibana.

Et mon tout s’appelle ELK

Ces trois logiciels combinés forment désormais ce qu’il est convenu d’appeler la « pile ELK ». L’ensemble est à disposition sur le site de Elasticsearch et il est désormais possible d’installer tout ce joli monde soit via des paquets spécifiques à votre OS (RPM, DEB…) soit directement depuis des dépots officiels.

Bref, c’est pas l’installation qui devrait vous empêcher de commencer à utiliser ELK. Et une fois qu’on y a goûté, il devient très difficile de s’en passer, parole d’ « ELK addict » !

D’autant qu’il est possible de trouver un tas d’application à cette pile de logiciels, bien au delà de la supervision. Je vous laisse libre de décider si ELK pourrait être la base d’une solution ETL complètement générique !

#Monitoringlove ?

#monitoringsucks et #monitoringlove sont deux hastags sur Twitter pour commenter les deux relations qu’il est possible d’entretenir avec les outils de supervision en général.

Je crois que cette fois, c’est plutôt monitoringlove ! Nous avons une solution plutôt complète qui va servir à monitorer en interne, côté serveur, sites et applications web.

Bien sûr, nous ajouterons encore quelques petites pépites pour avoir des notifications, détecter des comportements anormaux sur nos métriques et messages.

Tous les billets à venir concernant les métriques et événements à analyser pour pouvoir offrir la meilleure vision et analyse de vos sites web s’appuieront sur cette « pile » logicielle désormais constituée de ELK, Graphite et Grafana. Ca va roxer sévère sur Wooster !

Gravatar de Wooster by CheckmyWebsite
Original post of Wooster by CheckmyWebsite.Votez pour ce billet sur Planet Libre.