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Noireaude : Pwgen – Créez facilement vos mots de passe

dimanche 6 octobre 2013 à 15:47

pwgen-1

Comme nous l’avons vu dans le billet sur Revelation, sauvegarder ses mots de passe dans un endroit sûr est important mais bien entendu, il va falloir en choisir un avant. Si vous manquez d’inspiration Pwgen est un petit utilitaire en ligne de commande sympa, qui va vous permettre de générer facilement des mots de passe en fonction de critères que vous lui aurez indiqué. Nous allons voir vite fait dans ce billet comment s’en servir, quels sont ses avantages et où se situent ses limites.

Installlation :

Pwgen est disponible sur la plus part des distributions GNU/Linux depuis les dépôts officiels. Sur Ubuntu vous pouvez donc l’installer facilement à l’aide de la commande suivante :

sudo apt-get install pwgen

Usages :

Maintenant que vous avez installé Pwgen, vous allez pouvoir générer très facilement vos mots de passe à l’aide de la commande :

pwgen

Comme vous pouvez le constater en jetant un œil sur l’image d’illustration, les mots de passe ainsi générés sont un peu basiques et méritent qu’on les pimentent un peu. Par défaut 160 mots de passe apparaissent et il contiennent 8 caractères composés de majuscules, de minuscules et de chiffres. C’est déjà pas mal mais on peut faire mieux.

Si vous voulez par exemple augmenter/diminuer le nombre de caractères et choisir le nombre de mots de passe à générer, vous pouvez affiner votre commande de cette manière.

pwgen 10 5

Où 10 est le nombre de caractères que doit comporter le mot de passe et où 5 est le nombre de mots de passe que nous voulons générer.

Cette commande devrait vous afficher un retour de ce type :

lavachelibre@lavachelibre:~$ pwgen 10 5
Vi4uze0evo tahCai9uve Ael1ii2wop Iem3ahxaib baCheej8so
lavachelibre@lavachelibre:~$

Nous allons maintenant pimenter encore un peu notre mot de passe en demandant à Pwgen d’insérer au minimum 1 caractère spécial grâce à l’option -y et de choisir un mot de passe complètement aléatoire à l’aide de l’option -s. Ceci va augmenter considérablement la solidité de notre mot de passe.

Entrez la commande suivante  :

pwgen -sy 10 5

Qui nous donne un retour de ce type :

lavachelibre@lavachelibre:~$ pwgen -sy 10 5
%1O**WS^_7 42emme{A=] /RoF7F&b!d 05LLfiu?UX |ro5kk
lavachelibre@lavachelibre:~$

C’est déjà mieux et dans la plus part de cas cela sera largement suffisant.

Vous pouvez bien entendu faire appel à d’autres options comme indiqué sur cette page dédiée à pwgen, issue de la doc Ubuntu.

-1 Permet d’afficher un mot de passe par ligne.
-0 Permet de générer des mots de passe ne contenant pas de chiffres.
-A Permet de générer  des mots de passe ne contenant pas de majuscules.
-c Permet d’inclure au moins une majuscule dans le mot de passe généré.
-B Permet de ne pas utiliser de caractères pouvant prêter à confusion (1 et l ou O et 0 par exemple).

Vous pouvez bien entendu avoir accès à ces options via --help à n’importe quel moment.

Nous venons de voir que Pwgen est un outil simple à utiliser et qu’il est à première vue assez efficace. Néanmoins il n’a pas que des avantages et les plus paranos d’entre-vous pourront ne pas le trouver assez sûr à leur goût. Selon la méthode que vous utilisez la génération aléatoire ne l’est pas toujours autant que ça et l’historique des commandes dans Bash peut vous jouer des tours, pour qui sait où chercher.

Un simple history dans votre terminal affichera en effet la liste des commandes que vous avez entré, ce qui peut donner une idée très précise de la structure de vos mots de passe à un attaquant potentiel. Celui-ci pourra alors effectuer un bruteforce ciblé sur un nombre de caractères bien précis et augmenter ainsi ses chances de réussite. Berf, ce n’est pas vraiment top.

Aller plus loin :

Pour générer un mot de passe le plus aléatoire possible vous pouvez vous servir d’un fichier multimédia, qui servira de base à vos mots de passe.

Entrez la commande suivante par exemple :

pwgen -y 10 5 -H scrat.avi

lavachelibre@lavachelibre:~/Vidéos$ pwgen -sy 10 5 -H scrat.avi
t=Uv5J-?i~ i?hWYV;Br3 V[7Vq=,>_H xfr^TeZ2+i KVJexK~,&1
lavachelibre@lavachelibre:~/Vidéos$

La encore ce n’est pas la panacée et vous pourrez constater en entrant plusieurs fois la même commande que les mêmes résultats s’afficheront à chaque fois (même avec -s). Mais bon, c’est toujours une possibilité de plus pour brouiller les pistes et elle a l’avantage de vous permettre de retrouver facilement votre mot de passe si vous l’avez égaré. Pas mal pour les têtes-en-l’air.

Vous avez une autre méthode plus efficace qui consiste à utiliser des fichiers « word lists », identiques à ceux disponibles sur la page de téléchargement du site officiel. Si vous y jetez un œil dessus,vous verrez que ceux-ci ne sont que des fichiers .txt, ce qui implique que vous pouvez également créer votre propre dico pour générer des mots de passe plus solides. Crunch est un très bon outil si vous voulez vous faire quelques dicos aux petits oignons.

Concernant l’historique de bash enfin, vous pouvez lui faire la peau après avoir généré votre mot passe à l’aide de la commande suivante :

shred ~/.bash_history && killall -9 bash

Conclusion :

Pwgen est un outil simple, qui permet de générer facilement des mots de passe assez complexes, mais comme vous avez pu le voir il n’est pas exempt de quelques défauts. On ne va pas pour autant tomber dans la parano et on peut partir du principe que pour un usage privé celui-ci sera largement suffisant. En milieux professionnels en revanche, je ne l’utiliserai sans doute pas sans quelques customisations.

En résumé, le meilleur mot de passe reste encore et toujours celui qui sort de votre tête, pour peu qu’il respecte les standards de sécurité. Si vous voulez en savoir plus sur Pwgen vous pouvez néanmoins vous procurer une doc PDF en cliquant sur ce lien.

Amusez-vous bien.

Merci à Tanouk qui m’a encore soufflé ce billet à l’oreille dans les commentaires ;)

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Framablog : Pourquoi le logiciel libre est plus important que jamais, par Richard Stallman

samedi 5 octobre 2013 à 22:05

Richard Stallman a publié un article important dans le magazine Wired à l’occasion des 30 ans du projet GNU.

Article que nous avons traduit collaborativement avec la relecture attentive du groupe de travail « trad-gnu » de l’April et l’accord final de Richard himself.

Pour l’anecdote Stallman commence désormais toujours ses emails ainsi : « À l’attention des agents de la NSA ou du FBI qui liraient ce courriel : veuillez envisager l’idée que la défense de la constitution des États-Unis contre tous ses ennemis, étrangers ou nationaux, nécessite que vous suiviez l’exemple de Snowden. » (cf ce tweet)


Medialab Prado - CC by-sa


Pourquoi le logiciel libre est plus important que jamais

Why Free Software Is More Important Now Than Ever Before

Richard Stallman - 28 septembre 2013 - Wired (Opinion)
(Traduction Framalang : Asta, ckiw, Penguin, Amine Brikci-N, lgodard, Feadurn, Thérèse, aKa, Paul, Scailyna, Armos, genma, Figue + anonymes)

Cela fait maintenant 30 ans que j’ai lancé la campagne pour la liberté en informatique, c’est-à-dire pour que le logiciel soit free ou « libre » (NdT : en français dans le texte — RMS utilise ce mot pour souligner le fait que l’on parle de liberté et non de prix). Certains programmes privateurs, tels que Photoshop, sont vraiment coûteux ; d’autres, tels que Flash Player, sont disponibles gratuitement — dans les deux cas, ils soumettent leurs utilisateurs au pouvoir de quelqu’un d’autre.

Beaucoup de choses ont changé depuis le début du mouvement du logiciel libre : la plupart des gens dans les pays développés possèdent maintenant des ordinateurs — parfois appelés « téléphones » — et utilisent internet avec. Si les logiciels non libres continuent de forcer les utilisateurs à abandonner à un tiers le pouvoir sur leur informatique, il existe à présent un autre moyen de perdre ce pouvoir : le « service se substituant au logiciel » ou SaaSS (Service as a Software Substitute), qui consiste à laisser le serveur d’un tiers prendre en charge vos tâches informatiques.

Tant les logiciels non libres que le SaaSS peuvent espionner l’utilisateur, enchaîner l’utilisateur et même attaquer l’utilisateur. Les logiciels malveillants sont monnaie courante dans les services et logiciels privateurs parce que les utilisateurs n’ont pas de contrôle sur ceux-ci. C’est là le coeur de la question : alors que logiciels non libres et SaaSS sont contrôlés par une entité externe (généralement une société privée ou un État), les logiciels libres sont contrôlés par les utilisateurs.

Pourquoi ce contrôle est-il important ? Parce que liberté signifie avoir le contrôle sur sa propre vie.

Si vous utilisez un programme pour mener à bien des tâches affectant votre vie, votre liberté dépend du contrôle que vous avez sur ce programme. Vous méritez d’avoir un contrôle sur les programmes que vous utilisez, d’autant plus quand vous les utilisez pour quelque chose d’important pour vous.

Votre contrôle sur le programme requiert quatre libertés essentielles. Si l’une d’elles fait défaut ou est inadaptée, le programme est privateur (ou « non libre ») :

(0) La liberté d’exécuter le programme, pour tous les usages.

(1) La liberté d’étudier le fonctionnement du programme, et de le modifier pour qu’il effectue vos tâches informatiques comme vous le souhaitez ; l’accès au code source est une condition nécessaire. Les programmes sont écrits par des programmeurs dans un language de programmation — comme de l’anglais combiné avec de l’algèbre — et sous cette forme le programme est le code source. Toute personne connaissant la programmation, et ayant le programme sous forme de code source, peut le lire, comprendre son fonctionnement, et aussi le modifier. Quand tout ce que vous avez est la forme exécutable, une série de nombres qui est optimisée pour fonctionner sur un ordinateur mais extrêmement difficile à comprendre pour un être humain, la compréhension et la modification du programme sous cette forme sont d’une difficulté redoutable.

(2) La liberté de redistribuer des copies, donc d’aider votre voisin. (Ce n’est pas une obligation ; c’est votre choix. Si le programme est libre, cela ne signifie pas que quelqu’un a l’obligation de vous en offrir une copie, ou que vous avez l’obligation de lui en offrir une copie. Distribuer un programme à des utilisateurs sans liberté, c’est les maltraiter ; cependant, choisir de ne pas distribuer le programme — en l’utilisant de manière privée — ce n’est maltraiter personne.)

(3) La liberté de distribuer aux autres des copies de vos versions modifiées; en faisant cela, vous donnez à toute la communauté une possibilité de profiter de vos changements ; l’accès au code source est une condition nécessaire.

Les deux premières libertés signifient que chaque utilisateur a un contrôle individuel sur le programme. Avec les deux autres libertés, n’importe quel groupe d’utilisateurs peuvent exercer ensemble un contrôle collectif sur le programme. Ce sont alors les utilisateurs qui contrôlent le programme.

Si les utilisateurs ne contrôlent pas le programme, le programme contrôle les utilisateurs.

Avec le logiciel privateur, il y a toujours une entité, le « propriétaire » du programme, qui en a le contrôle — et qui exerce, par ce biais, un pouvoir sur les utilisateurs. Un programme non libre est un joug, un instrument de pouvoir injuste. Dans des cas extrêmes (devenus aujourd’hui fréquents), les programmes privateurs sont conçus pour espionner les utilisateurs, leur imposer des restrictions, les censurer et abuser d’eux. Le système d’exploitation des iChoses d’Apple, par exemple, fait tout cela. Windows, le micrologiciel des téléphones mobiles et Google Chrome pour Windows comportent chacun une porte dérobée universelle qui permet à l’entreprise de modifier le programme à distance sans requérir de permission. Le Kindle d’Amazon a une porte dérobée qui peut effacer des livres.

Dans le but d’en finir avec l’injustice des programmes non libres, le mouvement du logiciel libre développe des logiciels libres qui donnent aux utilisateurs la possibilité de se libérer eux-mêmes. Nous avons commencé en 1984 par le développement du système d’exploitation libre GNU. Aujourd’hui, des millions d’ordinateurs tournent sous GNU, principalement sous la combinaison GNU/Linux.

Où se situe le SaaSS dans tout cela ? Le recours à un Service se substituant à un logiciel n’implique pas que les programmes exécutés sur le serveur soient non libres (même si c’est souvent le cas) . Mais l’utilisation d’un SaaSS ou celle d’un programme non libre produisent les mêmes injustices : deux voies différentes mènent à la même situation indésirable. Prenez l’exemple d’un service de traduction SaaSS : l’utilisateur envoie un texte à traduire, disons, de l’anglais vers l’espagnol, au serveur ; ce dernier traduit le texte et renvoie la traduction à l’utilisateur. La tâche de traduction est sous le contrôle de l’opérateur du serveur et non plus de l’utilisateur.

Si vous utilisez un SaaSS, l’opérateur du serveur contrôle votre informatique. Cela nécessite de confier toutes les données concernées à cet opérateur, qui sera à son tour obligé de les fournir à l’État. Qui ce serveur sert-il réellement ?

Quand vous utilisez des logiciels privateurs ou des SaaSS, avant tout vous vous faites du tort car vous donnez à autrui un pouvoir injuste sur vous. Il est de votre propre intérêt de vous y soustraire. Vous faites aussi du tort aux autres si vous faites la promesse de ne pas partager. C’est mal de tenir une telle promesse, et c’est un moindre mal de la rompre ; pour être vraiment honnête, vous ne devriez pas faire du tout cette promesse.

Il y a des cas où l’utilisation de logiciel non libre exerce une pression directe sur les autres pour qu’ils agissent de même. Skype en est un exemple évident : quand une personne utilise le logiciel client non libre Skype, cela nécessite qu’une autre personne utilise ce logiciel également — abandonnant ainsi ses libertés en même temps que les vôtres (les Hangouts de Google posent le même problème). Nous devons refuser d’utiliser ces programmes, même brièvement, même sur l’ordinateur de quelqu’un d’autre.

Un autre dommage causé par l’utilisation de programmes non libres ou de SaaSS est que cela récompense son coupable auteur et encourage le développement du programme ou « service » concerné, ce qui conduit à leur tour de nouvelles personnes à tomber sous la coupe de l’entreprise qui le développe.

Le dommage indirect est amplifié lorsque l’utilisateur est une institution publique ou une école. Les services publics existent pour les citoyens — et non pour eux-mêmes. Lorsqu’ils utilisent l’informatique, ils le font pour les citoyens. Ils ont le devoir de garder un contrôle total sur cette informatique au nom des citoyens. C’est pourquoi ils doivent utiliser uniquement des logiciels libres et rejeter les SaaSS.

La souveraineté des ressources informatiques d’un pays l’exige également. D’après Bloomberg, Microsoft montre les bogues de Windows à la NSA avant de les corriger. Nous ne savons pas si Apple procède pareillement, mais il subit la même pression du gouvernement américain que Microsoft. Pour un gouvernement, utiliser de tels logiciels met en danger la sécurité nationale.

Les écoles — et toutes les activités d’éducation — influencent le futur de la société par l’intermédiaire de leur enseignement. C’est pourquoi les écoles doivent enseigner exclusivement du logiciel libre, pour transmettre les valeurs démocratiques et la bonne habitude d’aider autrui (sans mentionner le fait que cela permet à une future génération de programmeurs de maîtriser leur art). Enseigner l’utilisation d’un programme non libre, c’est implanter la dépendance à l’égard de son propriétaire, en contradiction avec la mission sociale de l’école.

Pour les développeurs de logiciels privateurs, nous devrions punir les étudiants assez généreux pour partager leurs logiciels ou assez curieux pour chercher à les modifier. Ils élaborent même de la propagande contre le partage à l’usage des écoles. Chaque classe devrait au contraire suivre la règle suivante :

« Élèves et étudiants, cette classe est un endroit où nous partageons nos connaissances. Si vous apportez des logiciels, ne les gardez pas pour vous. Au contraire, vous devez en partager des copies avec le reste de la classe, de même que le code source du programme au cas où quelqu’un voudrait s’instruire. En conséquence, apporter des logiciels privateurs en classe n’est pas autorisé, sauf pour les exercices de rétroingénierie. »

En informatique, la coopération comprend la redistribution de copies identiques d’un programme aux autres utilisateurs. Elle comprend aussi la redistribution des versions modifiées. Le logiciel libre encourage ces formes de coopération quand le logiciel privateur les prohibe. Ce dernier interdit la redistribution de copies du logiciel et, en privant les utilisateurs du code source, il empêche ceux-ci d’apporter des modifications. Le SaaSS a les même effets : si vos tâches informatiques sont exécutées au travers du web, sur le serveur d’un tiers, au moyen d’un exemplaire du programme d’un tiers, vous ne pouvez ni voir ni toucher le logiciel qui fait le travail et vous ne pouvez, par conséquent, ni le redistribuer ni le modifier.

D’autres types d’œuvres sont exploitées pour accomplir des tâches pratiques ; parmi celles-ci, les recettes de cuisine, les matériels didactiques tels les manuels, les ouvrages de référence tels les dictionnaires et les encyclopédies, les polices de caractère pour l’affichage de texte formaté, les schémas électriques pour le matériel à faire soi-même, et les patrons pour fabriquer des objets utiles (et pas uniquement décoratifs) à l’aide d’une imprimante 3D. Il ne s’agit pas de logiciels et le mouvement du logiciel libre ne les couvre donc pas au sens strict. Mais le même raisonnement s’applique et conduit aux mêmes conclusions : ces œuvres devraient être distribuées avec les quatre libertés.

On me demande souvent de décrire les « avantages » du logiciel libre. Mais le mot « avantages » est trop faible quand il s’agit de liberté.

La vie sans liberté est une oppression, et cela s’applique à l’informatique comme à toute autre activité de nos vies quotidiennes.

Nous devons gagner le contrôle sur tous les logiciels que nous employons. Comment y arriver ? en refusant les SaaSS et les logiciels privateurs sur les ordinateurs que nous possédons ou utilisons au quotidien. En développant des logiciels libres (pour ceux d’entre nous qui sont programmeurs). En refusant de développer ou de promouvoir les logiciels privateurs ou les SaaSS. En partageant ces idées avec les autres. Rendons leur liberté à tous les utilisateurs d’ordinateurs.

Crédit photo : Medialab Prado (Creative Commons By-Sa)

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mozillaZine-fr : Actualité de Mozilla en septembre

samedi 5 octobre 2013 à 15:12

Une fois de plus, l'activité de Mozilla a été très fournie le mois dernier. Pour rester volontairement synthétique, nous pouvons dire que Firefox a été choyé, même si FirefoxOS continue d'avancer. Quelques exemples marquants :

La diminution de la consommation mémoire sur "les pages avec beaucoup d'images", comme le précise l'article de ghacks, c'est-à-dire une grande majorité des pages du web... donc une très bonne chose !

Le lecteur Flash Shumway qui permettra, notamment, aux utilisateurs de Linux de ne pas rester bloqué avec une vieille version de Flash qu'Adobe ne veut plus mettre à jour sur Linux. C'est une bonne nouvelle pour ceux qui ne veulent pas "passer sous la domination de Chrome" à cause de Flash.

Le support des vidéos H.264 dans Firefox 24 pour Linux. Rappelons que Mozilla a changé d'avis à propos de H.264 qu'ils ont refusé avant de réaliser, de manière pragmatique, que les utilisateurs ne pouvaient pas y échapper (à moins de passer à Chrome).

Firefox26 saura extraire des données EXIF l'orientation d'une image pour l'afficher correctement via une propriété CSS.

Si on voulait être exhaustif, la liste serait bien plus longue. On pourrait même trouver vexant de voir que Chrome continue de s'imposer alors que Mozilla fait tant d'efforts pour donner aux internautes le meilleur logiciel qu'ils peuvent espérer...

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Noireaude : Revelation – Gérez et stockez facilement vos mots de passe

samedi 5 octobre 2013 à 14:30

revelation
La multiplication des services en ligne ou nécessitant simplement un mot de passe, nous oblige a entretenir une mémoire d’éléphant pour peu que nous choisissions de le faire sérieusement et de choisir des mots de passe possédant les bons standards. Pour rappel ceux-ci doivent au minimum être composés de 8 symboles, contenant des chiffres, des majuscules, des minuscules et de la ponctuation. Pour faire bien il va falloir également prendre garde à ne pas utiliser le même mot de passe, ou des mots de passe trop proches les uns des autres pour nos différents services. Une personne arrivant à le(s) intercepter pourrait alors avoir accès à toutes nos informations personnelles très facilement. Dans les faits nous baissons souvent les bras en choisissant des mots de passe trop faibles (car faciles à retenir), ou pire encore en choisissant des mots de passe corrects, mais en les stockant de manière non sécurisée sur nos périphériques. Le plus souvent dans un simple fichier texte.

Revelation est un petit outil sympa qui s’il ne va pas étendre votre mémoire et faire de vous des éléphants, va vous permettre de stocker très facilement et de manière sécurisée tous vos mots de passe. Ceux-ci seront alors protégés par un mot de passe principal (à ne pas oublier bien entendu) et stockés dans un fichier XML, chiffré selon les protocoles AES-256 ou LUKS. La liste de vos mots de passe pourra ensuite être exportée dans différents formats tels que TXT , HTML , XML, CSV.

Installation :

Revelation est disponible dans les dépôts officiels des principales distributions GNU/Linux via les commandes suivantes :

Debian :

apt-get install revelation

Ubuntu :

sudo apt-get install revelation

Gentoo :

emerge revelation

Fedora :

yum install revelation

openSUSE :

zypper install revelation

Sur Archlinux via AUR et même sur Android, mais là ça requiert un peu de bidouille. Vous pouvez en savoir plus à ce sujet en vous rendant sur cette page Github de Revelation.

Utilisation :

L’utilisation de Revelation ne pose pas de difficultés particulières. Grâce à une interface claire et très facile à prendre en main, la sauvegarde de vos mots de passe sera un jeux d’enfant.

Exemple :

Après avoir ouvert Revelation il va falloir commencer par sélectionner le type de mot de passe que vous voulez sauvegarder. Vous aurez le choix entre différentes options, telles que la sauvegarde du mot de passe :

  • D’une carte de crédit
  • D’une clé de chiffrement
  • D’une base de donnée
  • D’un digicode
  • D’une adresse email
  • D’un FTP
  • D’un téléphone
  • D’un site internet

etc…

revelation-3

Une fois que vous avez choisi le type de mot de passe à sauvegarder, vous aurez un menu spécifique en retour qu’il va falloir renseigner correctement.

Dans le cas des mots de passe d’un site web par exemple, nous allons donner :

  • Un nom à l’entrée à sauvegarder
  • Une description
  • L’url du site
  • Le nom d’utilisateur lié au mot de passe
  • L’email
  • Et bien entendu, le mot de passe que vous voulez stocker

revelation-1

Une fois que c’est fait cliquez sur Générer et vous aurez alors accès au résumé des informations que vous avez entré.

revelation-2

Si ça vous convient il suffit alors d’enregistrer le fichier et d’entrer le mot de passe global pour en protéger l’accès. C’est le seul dont vous aurez besoin de vous rappeler désormais.

revelation-4

Revelation ne s’arrête pas là et va vous permettre également de prendre en charge différents types de fichiers, comme ceux de GPass ou de Figaro Password Manager.

Conclusion :

Revelation est un logiciel simple mais efficace, qui cela va sans dire, va se faire une belle place dans ma trousse à outils. À vous de voir maintenant s’il peut vous rendre service également.

En attendant, je vous laisse quelques liens utiles :

Amusez-vous bien.

via

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Noireaude : FSlint – Un petit couteau suisse à garder sous la patte

samedi 5 octobre 2013 à 12:36

FSlint_001
FSlint est un petit utilitaire que je ne connaissais pas encore (merci Tanouk;)), qui va vous permettre d’effectuer une analyse de vos répertoires, disques dur et supports de stockage, afin de déterminer les liens morts ou les fichiers inutiles de votre système et de pouvoir le nettoyer. Vous pourrez ainsi scanner vos répertoires et dénicher les liens non valides, les doublons, les répertoires vides, les fichiers temporaires, les noms de fichiers contenant plusieurs espaces vides, la lise des paquets installés etc… Vous pourrez également renommer vos fichiers en lot ou fusionner divers éléments.

FSlint possède également un utilitaire permettant de supprimer les paquets inutiles, mais comme il est indiqué dans cette page de la documentation Ubuntu, il est préférable de ne pas l’utiliser car le soft ne fait apparemment pas toujours ce qu’on lui demande. En dehors de ça FSlint est plutôt sympa, facile à installer, et il possède une interface simple mais agréable à utiliser. Pour ceux que ça intéresse FSlint est développé en pyGTK et publié sous licence GPLv2.

Installation :

Fslint est disponible pour la plus part des distributions GNU/Linux via les dépôts officiels.

Pour l’installer sur Ubuntu par exemple, un simple  :

sudo apt-get install fslint

suffit.

Pour les autres distributions vous pouvez consulter la procédure d’installation en vous rendant sur la page officielle de FSlint.

Utilisation :

Après avoir lancé FSlint le dossier sélectionné par défaut est celui de l’utilisateur courant (~/). Vous pouvez bien entendu changer la valeur par défaut et scanner d’autres supports ou répertoires. Pour le reste c’est plutôt simple. Il suffit en gros de choisir l’option que vous voulez utiliser, avant de lancer la recherche, d’attendre le résultat et de mener à bien l’opération que vous souhaitez effectuer sur un des résultats de recherche.

Ici nous voyons la recherche des dossiers vides :

FSlint_002
Ici les fichiers temporaires :

FSlint_003

Et sur cette capture vous pouvez voir que vous avez également la possibilité d’exclure certains chemins de la recherche, afin de gagner du temps.

FSlint_004

Une fois que votre recherche est terminée il vous suffit de sélectionner le lien de votre choix et l’action à réaliser grâce aux contrôles situés en bas à droite de la fenêtre.

NB : Un bouton Sauvegarder est disponible et je vous conseille fortement d’y faire appel avant chaque modification, afin de pouvoir revenir en arrière en cas de problème.

FSlint_005

Conclusion :

Encore un petit outil sympa à se mettre sous la patte :)

Amusez-vous bien.

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