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Hobbestigrou : Réduire poids photos avec ImageMagick.

jeudi 13 décembre 2012 à 00:31

Introduction

J'ai un appareil photo Panosonic lumix dmc-fs6, j'avais arrêté de prendre des photos, et j'ai repris mais je détaillerai tout ça dans un prochain article. J'utilise piwigo pour gérer mes photos, j'ai donc besoin de réduire leurs poids, car en général elles font plus de 2mb.

Réduire avec imagemagick

Il faut utiliser la commande convert, le format jpeg peut être compressé à des taux différent, la qualité de l'image se verra réduite.

convert -quality 92

L'option quality correspond au taux de compression. Plus on est proche de 0 plus la qualité est réduite car il va retirer des informations pour réduire son poids.

Pour faire une réduction en masse on va utiliser find pour trouver toutes les photos du répertoire courant.

find . -iname "*.jpg" | xargs -l -i convert -quality 90 {} /tmp/{}

Une recherche dans le répertoire courant des fichiers avec l'extension jpg en étant insensible à la case, on pipe à xargs en remplacant l'occurence par {} via l'option -i, -l pour max-lignes à 1.

Conclusion

Encore une fois un outil en ligne de commande simple, rapide et efficace. Je peux facilement réduire mes photos et les mettre ensuite sur mon album en ligne, sans avoir une qualité trop mauvaise.

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Framablog : OS, logiciels, serveurs et… tablettes libres pour les écoles - Entretien avec Éric Seigne

mercredi 12 décembre 2012 à 23:35

Eric_Seigne_Abuledu_en_classeLes entreprises utilisant et fabriquant du logiciel libre à destination des écoles primaires sont rares. Il faut reconnaître que le marché est compliqué et beaucoup plus difficile à conquérir puisqu’il faut démarcher chaque mairie là où les conseils généraux suffisent pour les collèges. C’est donc un travail de fourmi que doivent fournir ces sociétés pour exister. Nous avions rencontré en mars dernier les co-présidents d’iMaugis. Aujourd’hui, c’est Éric Seigne, que nous avons le plaisir d’interviewer. Il en profite pour nous annoncer une nouvelle qui devrait, nous l’espérons, faire beaucoup de bruit ;-)

Bonjour Éric. Pour ceux qui ne te connaissent pas, peux-tu te présenter ?

Éric Seigne, 34 ans , directeur de la société RyXéo, éditeur de AbulÉdu, ensemble de logiciels libres multidisciplinaires à destination des établissements scolaires. Je suis un des membres fondateurs de l’ABUL, Association Bordelaise des Utilisateurs de Logiciels Libres, ainsi que d’autres associations libres.

Comment as-tu découvert le libre ?

Pendant mes années de lycée, dans le journal local (Sud Ouest) on pouvait lire que se tenaient à Bordeaux des repas entre Experts Linux… À cette époque, j’avais la chance de pouvoir bidouiller l’ordinateur de ma sœur aînée, alors équipée de DOS, tandis que mes amis disposaient d’ Amiga et Amstrad (avec écran couleur, son, jeux…) … Je me contentais du prompt A:>_ …



J’ai ensuite installé un OS/2 puis ai enfin eu mon propre ordinateur, pc offert par mon grand-père.

J’ai trouvé le moyen d’installer une slackware sans en connaître les commandes rudimentaires… J’ai persévéré et ai, comme beaucoup d’autres, apprécié. Après mon bac, je me suis installé à Bordeaux et y ai effectué mes études. J’ai enfin pu participer à ces fameux repas de linuxiens bordelais où la constitution d’une association locale (ABUL) a été décidée. À cette époque, des personnes telles que Pierre Ficheux ont suscité chez moi une réelle admiration ! À tel point qu’une Redhat a remplacé la slackware sur ma machine. La découverte de l’interface graphique n’a finalement pas changé grand-chose… si ce n’est de pouvoir lancer un Netscape… les habitudes étaient déjà trop grandes… j’appréciais les fameuses lignes de commande et ne comptais plus les abandonner.

J’ai également participé à quelques demo-parties et ai pu admirer les prouesses des démos 4k, des équipes dev-gfx-zique… la créativité de ces gens est tout simplement incroyable.

Je savais que je n’aurais pas dû jouer autant avec mon Amstrad 6128 ;-)
Tu es à l’initiative de nombreux projets ou tu y participes : RyXéo, AbulÉdu, AbulÉdu-fr, AbulÉdu ENT, Le Terrier, Pédagosite, Scideralle
Vu de l’extérieur, cela commence à ressembler à l’anarchie des projets Framasoft ;-)
Tu peux nous les présenter pour y voir plus clair ?

Connais-tu “la cathédrale et le bazar“ ? Ce livre fait partie de mes lectures qui ont eu une grosse influence sur ma trajectoire, au même titre que l’incroyable “hold up planétaire” de Roberto di Cosmo). Je suis un créateur sur le mode « bazar » qui, de temps en temps, essaye de remettre un peu d’organisation « cathédrale » pour repartir sur un cycle bazar et ainsi de suite :

Et la naissance d’AbulÉdu-fr ?

L’association a été constituée en 2010 et regroupe les utilisateurs d’AbulÉdu. Depuis 2011 nous essayons de resserrer les liens entre la communauté et RyXéo, l’association AbulÉdu-fr est la bonne interface pour ça.

Le bilan de l’association est présenté sur le site de l’association. toute aide est la bienvenue, en particulier d’un point de vue financier : l’association a du mal à payer les frais de déplacement pour les développeurs bénévoles lorsqu’ils viennent chez nous (RyXéo) une fois par mois.

RyXéo a toujours eu des liens avec l’éducation, notamment avec les écoles. Sauf erreur de ma part, c’est la seule entreprise, qui, en 2009, répondait intégralement au cahier des charges du ministère lors du Plan École Numérique Rurale. Pourtant de nombreuses autres entreprises ont finalement été retenues lors de ce plan (dont certaines se sont d’ailleurs mystérieusement volatilisées depuis). Comment l’expliques-tu ? Penses-tu que le fait de proposer des solutions libres a été, à ce moment là, un inconvénient ?

Je suis mal placé pour dire si on était les seuls à être compatibles avec le cahier des charges, je dirais juste qu’on a essayé d’apporter la réponse la plus claire possible.



Concernant les truands qui se sont placés sur ce marché pour voler de l’argent public et disparaître après avoir livré partiellement des écoles oui, ça m’a rendu assez malheureux.



Ensuite, ce plan était dans le « plan de relance de l’économie », j’ai observé qu’on a surtout relancé les importations de matériels produits à l’étranger. J’aurais préféré qu’on inverse le ratio matériel-service en s’appuyant par exemple sur du recyclage d’ordinateurs et en mettant beaucoup de ressources humaines en jeu en incluant des heures de passage dans les écoles pour que les entreprises fassent réellement du boulot d’accompagnement technique. Voire qu’on injecte des moyens financiers sous forme de création de postes d’animateurs TICE (ou dans les CDDP ou dans les équipes des Inspections Académiques ou autres structures existantes) pour que les enseignants puissent réellement mettre en pratique des usages avec des professionnels de la pédagogie…

Depuis 2010, de nouveaux logiciels du Terrier ont été développés et certains réécrits. Cela marque une réelle rupture aussi bien au niveau visuel que technologique par rapport aux premiers logiciels. Comment se font ces nouveaux développements ?

  1. logiciels pertinents et reconnus sur les aspects métier
  2. graphismes et ergonomie à repenser
  3. améliorations techniques du code applicatif à mettre en œuvre

Je tiens à signaler au passage que les logiciels en question sont vraiment conséquents, par exemple Association nécessite 1500 dessins et près d’un millier de mots (sous forme de sons) enregistrés ! À de nombreuses reprises la communauté des développeurs a lancé des appels à contribution pour avoir des dessins et des ressources libres réutilisables… sans grand succès.

Le résultat est évident : nous sommes séduits… et l’équipe s’étoffe en l’embauchant à l’issue de son stage.

Parlons de choses qui fâchent ;-)

Parmi les nouveaux logiciels, certains sont téléchargeables directement, d’autres accessibles uniquement après un achat en boutique. Pourquoi ce changement de politique ? Pourquoi cette différence de traitement entre les logiciels ?

Comme évoqué un peu plus tôt, Ryxéo est une équipe qui regroupe des développeurs, graphistes et pédagogues qui œuvrent à l’essor et au maintien de la solution AbulÉdu. Les salariés de l’entreprise reçoivent un salaire à la fin du mois. Le modèle économique Ryxéo, tel un éditeur, est basé sur le support, la maintenance et les formations autour des solutions proposées à nos clients.

À côté de ça, il faut savoir que l’estimation des dépenses globales au niveau national en logiciels pour les écoles en 2011 est de plusieurs millions d’euros (exemple 500.000 euros pour l’académie de Toulouse, sources : http://tice.ac-toulouse.fr/web/635-cheque-ressources.php) … Ne serait il pas pertinent que les ressources libres en bénéficient ?

Il n’en demeure pas moins que, nous sommes tous très impliqués, individuellement comme collectivement, et ce depuis de nombreuses années, à titre bénévoles dans des associations et des communautés. .

Cela dit, j’avoue qu’un de mes rêves serait de lancer une opération “logiciel libre à prix libre”… Peut être encore trop tôt… Mais un jour viendra, je l’espère.

Pour moi la réussite d’un projet libre n’est pas tant qu’il soit utilisé par des milliers d’utilisateurs que de créer des emplois et de la richesse. La FSF a eu l’intelligence de ne pas mettre de conditions « non commercial » dans la GPL et c’est vraiment important.

Puisque tu parles de “logiciel libre à prix libre”, RyXéo a lancé un Pedagogic Bundle permettant aux utilisateurs d’acheter un pack de logiciels du Terrier. SI je ne me trompe pas, cette opération en anglais a permis de récolter 800 $. Quel bilan en tires-tu ? Pourquoi ce choix d’une opération en anglais ?

C’est un test à plusieurs niveaux: je pense que l’aspect international est compliqué à aborder pour des logiciels pédagogiques, je ne pense pas que les enseignements soient les mêmes partout. Néanmoins je cherche pour voir s’il existerait un « écho » dans la communauté internationale qui gravite autour des logiciels libres et de l’éducation.

800€ c’est très peu et beaucoup : très peu compte tenu de l’exemple qu’on a pris pour s’en inspirer (humble bundle) et beaucoup parce que vu le peu de publicité qu’on a faite on a tout de même des retours.

Ensuite ce sont des personnes plutôt militantes qui nous ont pris ce bundle et nous ont spontanément proposé de participer aux traductions et prochaines offres…

Où en est le projet de micro-blogue pour les écoles primaires porté par l’association AbulÉdu-fr ?

Il s’agit d’un projet porté par l’association. Un projet véritablement important, à faire vivre, demandant du temps. Je profite donc de la tribune offerte pour demander à tout contributeur potentiel de ne pas hésiter à proposer son temps et son aide en remplissant ce formulaire de contact : http://www.abuledu-fr.org/Contacter-l-association.html

Passons à l’actualité chaude de RyXéo. Tu viens, ce samedi de présenter un produit qui devrait faire beaucoup de bruit, la TEDI. C’est quoi ?

Depuis deux ans, le phénomène « tablettes » envahit notre quotidien. Les écoles ne sont pas en reste et certaines, se sont lancées très tôt dans les démarches d’acquisition de ces nouveaux matériels.

La tablette est vue comme un gros téléphone, multi-tâche, à la frontière entre le matériel de productivité et le gadget. À ce titre je me dis que le combat de “détaxe” ou de “vente liée” est perdu ou tout au moins mal embarqué sur ces plates-formes …

Android prend de plus en plus de part de marchés et souffle le chaud et le froid (libre, pas libre, par exemple une version d’Android n’a jamais été publiée) … je fais de la veille technologique active et envisage un éventuel avenir libre aux tablettes scolaires.

RyXéo achète quelques tablettes pour découvrir que l’univers ARM (les puces qui équipent l’écrasante majorité des tablettes pour ne pas dire la totalité) est structuré d’une manière bien différente de la plateforme “pc/intel” que je connais bien. Il est par exemple très compliqué de choisir le périphérique d’amorçage et d’envisager de démarrer sur une clé usb, le réseau ou une carte SD … allons-nous être obligés de développer pour iOS ou Android ?

RyXéo développe cependant une « solution tablettes pour développeurs » sur une plate-forme intel tout en synthétisant notre cahier des charges « école primaire »  :

J’estime qu’en tant que développeurs nous avons des responsabilités. Je m’explique: si je développe une application pour iOS ou Android je ne peux pas ignorer que l’identité numérique des futurs utilisateurs de mon logiciel sera gérée par un de ces deux géants. Il en va de même pour les données qui seront forcément indexées voire stockées sur le cloud de ces mastodontes, probablement hors du territoire national et donc soumis à une loi qui n’est même pas la nôtre. De ce fait il est de notre responsabilité de proposer des alternatives durables, ouvertes, libres et pérennes. D’autant plus qu’on est dans un domaine ou nos utilisateurs (les enfants) n’ont pas encore construit leur esprit critique et qu’ils font confiance aux adultes que nous sommes pour avoir fait les bons choix !

eric-seigne-tablette

Comment est né ce partenariat avec Unowhy ?

Après quelques recherches et échanges avec nos clients et partenaires, la tablette qooq/unowhy est identifiée. Contact est pris avec l’industriel, nous achetons une tablette « développeur » et installons un hack d’AbulÉdu en test.

Ensuite tout s’enchaîne, nous rencontrons l’équipe dirigeante de Unowhy, effectuons une démonstration de la tablette « AbulÉdu », et nous voici, samedi 8 décembre 2012, pour l’annonce officielle de cette Tablette.

J’apprécie en particulier sur leur tablette et avec leur approche qu’il n’y a ait aucun connecteur propriétaire: rien que du standard ! (usb, ethernet, sdcard, jack pour le casque) … c’est suffisamment rare pour le signaler !

Présent à Éducatice Unowhy présentait justement son projet de tablette scolaire et parlait d’une expérimentation en collège. Est-ce un projet différent ou bien est-ce également un partenariat avec RyXéo ?

Ce sont deux projets différents qui pourraient paraître complémentaires. Je précise néanmoins que TEDI AbulÉdu a aussi été présentée le 22 sur le stand de Unowhy à Éducatice.

Je ne savais pas. Je n’ai pas eu l’occasion d’aller à Éducatice cette année.

Au niveau du système d’exploitation, je suppose que ce n’est pas iOS. Est-ce Android ou un développement maison ? Une adaptation d’AbulÉdu ?

C’est un vrai GNU/Linux, fondé sur l’excellent boulot de linaro. Et sur lequel nous avons réalisé le même travail que pour AbulÉdu « Live » ou « Serveur ».

Puisqu’on parle de partenariat, il y au final peu d’acteurs dans l’univers du libre au niveau de l’école primaire (ASRI Édu, Beneyluschool, OLPC, OOo4kids, Sankoré, GCompris …). As-tu des échanges, liens avec eux ?

C’est juste de le dire, on est peu nombreux et la quantité baisse avec les années (par exemple cette année nous perdons l’excellente équipe de PingOO). Le grand absent de cette liste est edubuntu, qui, pour moi, est un exemple intéressant : AbulÉdu serveur étant fondé sur ubuntu, j’ai souhaité leur offrir l’interface d’administration d’AbulÉdu il y a quelques années. Tous les paquets .deb existent et marchent dans plusieurs centaines d’école tous les jours en France … Le retour que j’ai eu a été … étonnant : notre interface d’administration étant en PHP le responsable du projet edubuntu n’a même pas daigné le regarder. Aujourd’hui nous faisons et refaisons tous la même chose (des interfaces d’administration) au lieu d’utiliser des forces à la création de ressources pédagogiques, de logiciels d’apprentissages, de retours utilisateurs etc.

Beneyluschool est exemple également intéressant. En 2010 quand on a voulu proposer un ENT à nos clients, on a cherché les sources de la Beneyluschool… introuvables ou alors une version vieille comme Hérode. D’autre part, le site faisant appel à du flash de manière importante, nous avons décidé de créer notre ENT. Cependant, en 2012, Beneyluschool libère le code de sa version 3.0 qui n’utilise à priori plus de flash… Je suis heureux de voir cette nouvelle orientation et le contact est en cours pour voir comment intégrer l’accès à l’ENT depuis les tablettes pour les clients que nous avons en commun.

De même, nous avons intégré OOo4Kids dans AbulÉdu mais quelques ajustements sont encore nécessaires, notamment entre OOo et OOo4Kids (quel logiciel a la priorité sur l’association des fichiers dans le navigateur de fichiers par exemple).

Concernant GCompris la cible et l’approche sont différentes : GCompris est un moteur d’activités ludo-éducatives, Bruno a même ajouté l’interprétation de script python dans GCompris pour simplifier l’ajout de nouveaux modules par des développeurs tiers. Notre approche est différente : nous avons préféré avoir un exécutable indépendant pour chaque logiciel. Par contre au niveau de la distribution AbulÉdu, GCompris fait partie des logiciels que nous diffusons systématiquement.

Avec OLPC et ASRI Édu, nous n’avons pas encore de réels liens mais l’occasion se présentera peut être un jour.

Ryxeo fêtera ses 10 ans l’année prochaine, c’est un véritable succès ! Si tu devais choisir parmi ces propositions laquelle définirait le mieux la situation actuelle ?

* Grâce au choix du logiciel libre, RyXéo est prospère et je suis un patron très riche. * L’équilibre est précaire mais sans le logiciel libre l’aventure n’aurait pas été possible. * RyXéo aurait sûrement été plus prospère en choisissant le logiciel privatif.

À vrai dire, je ne sais pas trop commenter ces aspects. Je dirais que depuis 10 ans, l’aventure est belle, soumise à des moments heureux comme des périodes délicates. Si je devais tirer un bilan, il serait très positif. La prospérité est plus celle du cœur et de la connaissance que du compte en banque mais je ne regrette pas mes choix !

Pour finir, si des lecteurs du blog sont intéressés par un des projets, peux-tu nous dire de quoi vous avez besoin actuellement ?

Le projet AbulÉdu recherche des contributeurs pour collecter des ressources libres sur internet et les ajouter dans l’entrepôt de données data.abuledu.org En trois mois nous avons déjà collecté plus de 5000 ressources libres… aidez-nous pour arriver à 50 000 pour les RMLL 2013 !

Ensuite si nous voulons que notre plate-forme soit remplie de ressources libres, il faut les produire. Nous lançons donc un appel à tous les enseignants créateurs de ressources à les mettre sous licence libre (compatible avec cc-by-sa) et nous les envoyer (ou les envoyer eux même sur l’entrepôt) pour qu’elles soient mises à disposition de tous et indexées selon les normes en vigueur, (LOM, SCOLOM etc.) dans l’entrepôt de données pédagogiques .

Enfin, nous sommes à la recherche de donneurs de voix pour enregistrer des histoires pour les enfants, ou lire des textes.

Sur les aspects techniques, si des développeurs souhaitent rejoindre la communauté AbulÉdu, ils et elles seront chaleureusement accueillis (voir la liste de diffusion dev@abuledu.org) et notamment lors de nos week-ends abuledu@ryxeo.

Merci Éric !

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Tanguy Ortolo : Pour une réforme du système de brevets

mercredi 12 décembre 2012 à 20:22
Couverture d'un brevet américain

La récente adoption du brevet unitaire européen est l'occasion de réfléchir au système de brevets, qui mériterait à mon avis une réforme pour mieux atteindre son but.

But du système de brevets

Protéger l'innovation ?

On entend souvent dire que les brevets servent à « protéger l'innovation », Dans un contexte d'entreprise innovante, de façon plus explicite, on pourrait dire qu'ils servent à « protéger les inventions de l'entreprise ». C'est élégant, mais faux, pour la simple raison que cette phrase n'a pas de sens.

En effet, protéger quelque chose, c'est le mettre à l'abri d'un danger. Or, une invention, c'est une œuvre de l'esprit, matérialisée sous la forme de plans par exemple, et à ma connaissance, les seules choses qui puissent menacer une œuvre de l'esprit, c'est l'oubli et l'absence d'utilisation. Sans brevets, un concurrent pourrait utiliser l'invention d'un autre, mais cela ne nuirait certainement pas à cette invention en tant que telle, bien au contraire !

Bref, il serait plus exact de dire que le système de brevet sert à protéger l'inventeur de l'exploitation de son œuvre par autrui. Sauf que ce n'est pas le but du système de brevets, mais tout au plus un moyen permettant d'atteindre un but plus grand et plus profitable au bien commun.

Favoriser l'innovation

Le système de brevets répond en réalité au constat suivant :

Sans système de brevet, l'innovation est donc freinée par le recours systématique au secret industriel. Le système de brevet a donc pour but ultime de favoriser l'innovation en incitant les inventeurs à publier leurs inventions.

Profitons-en également pour rappeler que l'innovation n'est pas une fin en soi, et qu'elle n'est utile que dans la mesure où elle contribue à l'amélioration de la vie des gens. En particulier, tout comme un appartement qui resterait inoccupé, une invention qui resterait dans un carton sans être exploitée ne sert à rien.

Moyen du système de brevets

Pour atteindre cet objectif, le système de brevet propose donc simplement aux inventeurs un monopole temporaire d'exploitation de leurs inventions en échange d'une publication de ces inventions.

Ce système est intéressant pour l'inventeur, qui obtient un avantage plus solide que celui que lui procurerait le recours au secret industriel, pour les inventeurs, qui peuvent consulter les inventions de leurs concurrents pour s'en inspirer, et pour l'innovation en général, qui n'est plus freinée par le secret industriel.

Deux points en particulier sont essentiels pour ce système :

Échecs du système de brevet

J'espère que le système de brevets fonctionne correctement dans la plupart des cas, mais il y a malheureusement une quantité croissante de cas où il ne contribue plus à son objectif, ou dans le pire des cas qu'il s'y oppose.

L'inflation de la quantité de brevets

Malgré leur limitation dans le temps, le nombre de brevets ne cesse d'augmenter, une bonne partie d'entre eux étant en réalité invalides. Cette inflation est dans l'intérêt des offices de brevets, qui sont financés par ces dépôts.

Ces quantités inhumaines sont logiquement peu utilisables pour les inventeurs qui voudraient s'en inspirer. Face à une telle quantité de brevets, on conseille parfois aux inventeurs de ne pas lire les brevets existants pour bénéficier de circonstances atténuantes — l'absence de volonté de violer sciemment un brevet — en cas de condamnation. Pour un système où les inventions sont censées être une source d'inspiration, c'est pour le moins… paradoxal.

Les nombreux brevets invalides sont également préjudiciables pour les petites entreprises innovantes, qui sont facilement la cible de procès dont elles n'ont ni le temps, ni les moyens de s'investir, même si leur attaquant est dans son tort.

Des guerres coûteuses

Face à ces risques, les grandes entreprises maintiennent des portefeuilles de brevets pour s'en servir comme arme de dissuasion, de défense ou d'attaque contre leurs concurrents. Ces brevets sont aujourd'hui utilisés dans de véritables guerres de brevets, telle que celle qui fait rage dans le domaine des téléphones mobiles.

Ces guerres des brevets ont récemment atteint un seuil intéressant, dans la mesure où les sommes engagées dans ces opérations par des entreprises censées être innovantes, à savoir Apple et Google, ont récemment dépassé leur budget dédié à l'innovation. Belle réussite pour un système censé favoriser cette innovation…

Des trolls de brevets

Les trolls des brevets sont des entreprises qui collectionnent des brevets mais ne les utilisent pas, et dont le modèle économique consiste à attaquer les sociétés innovantes qui enfreignent tôt ou tard ces brevets. Personnellement, ça me rappelle surtout les voleurs de grand chemin…

Tout comme une banque qui collectionnerait des appartements vides pour placer son argent, ces entreprises détournent le système de son but, et l'utilisent en le dépouillant de son utilité, au détriment de ses usagers légitimes.

Des brevets inutilisables

Parmi la grande quantité de brevets d'une validité et d'un intérêt discutable, certains ne décrivent pas l'invention à laquelle ils se rapportent, ou la décrivent d'une façon insuffisante pour la reproduire.

En 2009, IBM a par exemple essayé de breveter un système permettant d'éviter les tirs d'armes à feu en calculant la trajectoire des balles et en stimulant les muscles de façon à les éviter. Ce dépôt a depuis été retiré, mais ce qui est intéressant, c'est que ce brevet demandé ne pouvait pas décrire comment réaliser cela, pour la simple raison que c'est irréalisable dans l'état actuel de la technologie.

Pour un système censé permettre aux inventeurs de s'inspirer des inventions de leurs concurrents, de tels brevets sont une absurdité, dans la mesure où ils conservent les inconvénients de ce système, en introduisant un monopole d'exploitation et un risque juridique généralement préjudiciable, sans conserver l'avantage que ce système est censé procurer.

Idées pour une réforme

Pour lutter contre ces dérives nuisibles, et recentrer le système de brevets sur son but fondamental qui est de favoriser l'innovation, en incitant les inventeurs à rendre leurs inventions publiques pour pouvoir s'en inspirer mutuellement, voici quelques points qu'il me semblerait utile de modifier.

Changer le financement de l'office de brevets

L'office de brevets est censé vérifier les demandes de brevets avant de les accepter ou de les refuser. Pour éviter un conflit d'intérêt, cet office devrait être doté d'un budget indépendant du nombre de demandes, d'acceptations ou de refus de brevets, et ne pas percevoir directement les frais de dépôt de brevet.

Imposer des brevets complets

Pour rendre aux brevets leur utilité d'inspiration par la copie et l'amélioration, il faudrait n'accepter que ceux qui fournissent une description suffisante pour reproduire leur objet.

Annuler les brevets inutilisés

Pour que les innovations soient réellement utiles, il faudrait imposer qu'un brevet soit réellement utilisé pour demeurer valide, et ainsi invalider implicitement tous les brevets des trolls.

Autre possibilité, imposer de mentionner les numéros de brevets sur les objets qui les utilisent, sous peine d'invalidation. Cela augmenterait la visibilité de ces brevets et faciliterait l'innovation par copie et amélioration.

Limiter les domaines concernés par les brevets

Le système de brevet se base sur l'hypothèse qu'en l'absence d'un tel système, les inventeurs se tourneraient vers le secret industriel. Cette hypothèse n'est pas vraie partout, et dans les domaines où elle n'est pas vérifiée, ce système est au mieux inutile et au pire nuisible.

Il faudrait identifier précisément ces domaines, et les exclure explicitement du champ d'application du système de brevets ; je pense notamment au logiciel, qui est déjà couvert par le système du droit d'auteur, et où de nombreux codeurs n'ont non seulement pas recours au secret industriel, mais publient au contraire volontairement et sans contrepartie leur code.

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crowd42 : AmiWM : le gestionnaire de fenêtres qui émule Amiga Workbench

mercredi 12 décembre 2012 à 15:44

Voilà un petit billet qui devrait plaire aux plus nostalgiques de vous (pour ne pas dire les vieux), qui ont eu la chance de posséder ou de toucher des Amiga. Il s’agit de AmiWM, un gestionnaire de fenêtres qui émule l’apparence de l’Amiga Workbench. Autant vous prévenir tout de suite, même si AmiWM est fonctionnel – en plus d’être léger et très minimaliste-, je ne suis pas certain que vous allez en faire votre WM au quotidien. D’ailleurs, je doute que c’était l’objectif de développeurs.

AmiWM est disponible sur les dépôts de Debian, Ubuntu et Archlinux (je n’ai pas cherché pour les autres distros, mais ça doit être le cas pour eux aussi). Pour l’installer, il suffit d’exécuter la ligne de commande suivante :

yaourt -S amiwm
sudo apt-get install amiwm

Et pour configurer amiwm, éditez le fichier ~/.amiwmrc, vous trouvez facilement sur le web quelques exemples de ce fichier.

Sur cette page, vous trouverez une galerie de screenshots assez impressionnante et qui me fait douter de ma première confirmation !

Bon geekage :)

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Francois Aichelbaum : Partager des mots de passe en sécurité

mercredi 12 décembre 2012 à 15:27

Voici un problème récurrent avec les allers et venues dans les sociétés. Comment partager les mots de passe d’une plateforme, la maintenir de tout changement, et éviter les fuites d’informations ?

Certains choisissent d’avoir un mot de passe unique … C’est mal.

D’autres préconisent d’avoir un mot de passe avec une partie mémotechnique variable (liée par exemple, au nom du serveur). C’est prédictible donc c’est mal.

Certains reposent sur une centralisation des identifiants (avec un LDAP ou un Active Directory) et se partagent les informations via des fichiers type KeePassX. On se rapproche de quelque chose. Cependant, subsiste le problème d’accès à la base et de son maintient.

On va avancer sur cette solution et voir à la fiabiliser.

Avant propos

Juste quelques rappels avant d’exposer quelques bonnes méthodes à appliquer à cette solution.

A chaque mouvement de personnel, il faut révoquer les accès de l’utilisateur, et modifier les accès administrateurs sur les différents serveurs/services. La centralisation des comptes et le maintient d’une base d’information prend tout son sens.

Chaque modification sur la base nécessite d’être conservé (trace de la modification et conservation d’un historique des mots de passe à la rigueur).

Je ne traiterais pas de la centralisation des comptes. Guillaume Vaillant vous propose un billet sur le sujet orienté LDAP et je verrais peut-être à en rédiger un orienté Active Directory sous peu.

Sécuriser la donnée

On va se baser sur l’outil KeePass 2 (avec le plugin IOProtocolExt). Ce logiciel permet de sauvegarder les différents mots de passe dans une base encrypté (en AES256 de base). Le plugin quant à lui permet de centraliser la base sur un serveur SFTP.

Installer une distribution Linux ne doit pas être top un problème, donc on passe. Installer un serveur SSH, aussi.

On modifie les utilisateurs concernés par l’accès à la base en les affectant à un groupe dédié :

groupadd keepass
gpasswd -a francois keepass

Ensuite, on crée un dossier, et on le prépare au niveau des droits et ACL (on pense à installer le package acl) :

mkdir /home/keepass
chgrp keepass /home/keepass
chmod 070 /home/keepass
chmod g+s /home/keepass
setfacl -Rmd g:keepass:rwx /home/keepass

On rajoute le logging des actions en SFTP en éditant le fichier /etc/ssh/sshd_config puis en relançant le service ssh :

sed -i '^Subsystem sftp /usr/lib/openssh/sftp-server^Subsystem sftp /usr/lib/openssh/sftp-server -l INFO^' /etc/ssh/sshd_config
/etc/init.d/ssh reload

Installer KeePass 2

Sur Windows

Pour une fois, au grand dam des trolleurs du vendredi, ce sont aux amis de Windows qui s’en sortent le plus facilement. Une simple installation en clic-next fait son affaire. Concernant le plugin, on copie les fichiers dans le dossier d’installation de KeePass et on relance l’application.

Sur Linux

Bien que des packages soient disponibles pour les distributions majeurs, le plugin pour le SFTP utilisent des classes .NET non disponibles sur Mono. Obligé de passer par Wine. On part d’un préfixe wine vierge :

cd ~
winetricks dotnet40
wine Downloads//KeePass-2.20.1-Setup.exe

On copiera là encore les fichiers de plugin dans le dossier qui va bien.

SUR MAC OS X

Même problème que sur Linux. Même solution : wine. Il faut donc installer MacPorts puis wine :

sudo port install wine
cd ~
winetricks dotnet40
wine KeePass-2.20.1-Setup.exe

On copiera là encore les fichiers de plugin dans le dossier qui va bien.

Générer la donnée

Il faut bien initialiser la base. On a donc installé KeePass 2. On crée une nouvelle base. On la sauvegarde. On la transfert en scp sur le serveur dans le bon dossier (avec WinSCP, FileZilla, ssh, …). Pour sécuriser la base, on va utiliser un master key sous la forme d’un fichier générer par l’entropie de la souris. On garde le fichier dans un coin.

On supposera que la base s’appelle base.kdbx et la clé base.key.

Accéder à la donnée

La partie simplissime : File > Open > Open URL. On renseigne les informations :

Le fichier sera chargé automatiquement.

Mise à jour de la donnée

La modification des informations se fait simplement en sauvegardant (File > Save – et non File > Save As).

Il est intéressant de sauvegarder une copie locale pour des raisons de mobilité par exemple ou d’indispo du serveur. Pour se faire : File > Save As > Save copy to file

La gestion des mises à jour par plusieurs utilisateurs et des risques de conflit se fait de la manière suivante :

Derniers points

Pensez à transmettre le master key aux bons utilisateurs.

Pensez à mettre à jour régulièrement la master key surtout lors des départs d’utilisateurs.

Ne déposez pas la base sur des partages publiques, même si elle est encryptée (GDrive, DropBox, …).

Ne transmettez pas la master key par email (surtout jointe avec les informations “vitales”).

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