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Pierre-Alain Bandinelli : Updatengine : désinstaller un logiciel avant d'en installer un nouveau

vendredi 26 août 2016 à 07:14

Nous avons déjà parlé d'Updatengine dans ces pages : c'est un logiciel libre de déploiement de logiciels pour Windows composé de clients sur chaque poste contrôlés par un serveur développé sous Python/Django. Je l'utilise avec bonheur en production sur un parc d'une trentaine de machines avec grande satisfaction.

Récemment, j'ai cherché à désinstaller un logiciel avant d'en installer la mise à jour.

Possibilité 1 : le logiciel est déployé avec Windows Installer

Si le logiciel a été déployé avec Windows Installer, alors l'utilitaire "wmic" permet de le désinstaller. Le script de désinstallation pourra alors ressembler à :

wmic product where "name like 'Logiciel%'" call uninstall
logiciel-nouvelle-version.exe /s
section_end
download_no_restart

Par exemple, pour désinstaller les anciennes versions de Java avant d'en installer une nouvelle, on pourra utiliser :

wmic product where "name like 'Java%'" call uninstall
jre-8u101-windows-x64.exe /s
section_end
download_no_restart

Possibilité 2 : s'il n'est pas visible/désinstallable avec WMIC

On peut alors simplement exécuter le désinstallateur (à condition d'en connaître le chemin) :

IF EXIST "C:\\Program Files\\Logiciel\\uninstall.exe" ("C:\\Program Files\\Logiciel\\uninstall.exe" /s Logiciel-nouvelle-version-install.exe /s) ELSE (Logiciel-nouvelle-version-install.exe /s) )

Par exemple pour SumatraPDF, lecteur PDF libre pour Windows, cela pourra devenir :

IF EXIST "C:\\Program Files\\SumatraPDF\\uninstall.exe" ("C:\\Program Files\\SumatraPDF\\uninstall.exe" /s SumatraPDF-3.1.2-install.exe /s) ELSE (IF EXIST "C:\\Program Files (x86)\\SumatraPDF\\uninstall.exe" ("C:\\Program Files (x86)\\SumatraPDF\\uninstall.exe" /s SumatraPDF-3.1.2-install.exe /s) ELSE (SumatraPDF-3.1.2-install.exe /s) )

Bon entretien de vos machines !

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Framablog : Non, je ne veux pas télécharger votre &@µ$# d’application !

jeudi 25 août 2016 à 17:08

« Ne voulez-vous pas plutôt utiliser notre application ? »…

De plus en plus, les écrans de nos ordiphones et autres tablettes se voient pollués de ce genre de message dès qu’on ose utiliser un bon vieux navigateur web.

Étrangement, c’est toujours “pour notre bien” qu’on nous propose de s’installer sur notre machine parmi les applications que l’on a vraiment choisies…

Ruben Verborgh nous livre ici une toute autre analyse, et nous dévoile les dessous d’une conquête de nos attentions et nos comportements au détriment de nos libertés. Un article blog traduit par Framalang, et sur lequel l’auteur nous a offert encouragements, éclairages et relecture ! Toute l’équipe de Framalang l’en remercie chaleureusement et espère que nous avons fait honneur à son travail ;)

Cross platform applications - CC-BY Tsahi Levent-Levi

Cross platform applications – CC-BY Tsahi Levent-Levi

Utilisez plutôt le Web

Auteur : Ruben Verborgh

Source : blog de l’auteur

Traduction : Julien, David_5.1, AlienSpoon, roptat, syst, serici, audionuma, sebastienc, framasky, Ruben Verborgh, Diane, Éric + les anonymes.

Sous des prétextes mensongers, les applications mobiles natives nous éloignent du Web. Nous ne devrions pas les laisser faire.

Peu de choses m’agacent plus qu’un site quelconque qui me demande « Ne voulez-vous pas utiliser plutôt notre application ? ». Évidemment que je ne veux pas, c’est pour ça que j’utilise votre site web. Certaines personnes aiment les applications et d’autres non, mais au-delà des préférences personnelles, il existe un enjeu plus important. La supplique croissante des applications pour envahir, littéralement, notre espace personnel affaiblit certaines des libertés pour lesquelles nous avons longtemps combattu. Le Web est la première plate-forme dans l’histoire de l’humanité qui nous permette de partager des informations et d’accéder à des services à travers un programme unique : un navigateur. Les applications, quant à elles, contournent joyeusement cette interface universelle, la remplaçant par leur propre environnement. Est-ce vraiment la prétendue meilleure expérience utilisateur qui nous pousse vers les applications natives, ou d’autres forces sont-elles à l’œuvre ?

Il y a 25 ans, le Web commença à tous nous transformer. Aujourd’hui, nous lisons, écoutons et regardons différemment. Nous communiquons à une échelle et à une vitesse inconnues auparavant. Nous apprenons des choses que nous n’aurions pas pu apprendre il y a quelques années, et discutons avec des personnes que nous n’aurions jamais rencontrées. Le Web façonne le monde de façon nouvelle et passionnante, et affecte la vie des gens au quotidien. C’est pour cela que certains se battent pour protéger le réseau Internet qui permet au Web d’exister à travers le globe. Des organisations comme Mozilla s’évertuent à faire reconnaître Internet comme une ressource fondamentale plutôt qu’un bien de luxe, et heureusement, elles y parviennent.

Toutefois, les libertés que nous apporte le Web sont menacées sur plusieurs fronts. L’un des dangers qui m’inquiète particulièrement est le développement agressif des applications natives qui tentent de se substituer au Web. Encore récemment, le directeur de la conception produit de Facebook comparait les sites web aux vinyles : s’éteignant peu à peu sans disparaître complètement. Facebook et d’autres souhaitent en effet que nous utilisions plutôt leurs applications ; mais pas simplement pour nous fournir une « meilleure expérience utilisateur ». Leur façon de nous pousser vers les applications met en danger un écosystème inestimable. Nous devons nous assurer que le Web ne disparaisse jamais, et ce n’est pas juste une question de nostalgie.

Internet, notre réseau global, est une ressource fondamentale. Le web, notre espace d'information mondial, est de loin l'application la plus importante d'Internet. Nous devons aussi le protéger.

Internet, notre réseau global, est une ressource fondamentale. Le web, notre espace d’information mondial, est de loin l’application la plus importante d’Internet. Nous devons aussi le protéger.

Le Web : une interface indépendante ouverte sur des milliards de sources

Pour comprendre pourquoi le Web est si important, il faut s’imaginer le monde d’avant le Web. De nombreux systèmes d’information existaient mais aucun ne pouvait réellement être interfacé avec les autres. Chaque source d’information nécessitait sa propre application. Dans cette situation, on comprend pourquoi la majeure partie de la population ne prenait pas la peine d’accéder à aucun de ces systèmes d’information.

Le Web a permis de libérer l’information grâce à une interface uniforme. Enfin, un seul logiciel – un navigateur web – suffisait pour interagir avec plusieurs sources. Mieux encore, le Web est ouvert : n’importe qui peut créer des navigateurs et des serveurs, et ils sont tous compatibles entre eux grâce à des standards ouverts. Peu après son arrivée, cet espace d’informations qu’était le Web est devenu un espace d’applications, où plus de 3 milliards de personnes pouvaient créer du contenu, passer des commandes et communiquer – le tout grâce au navigateur.

Au fil des années, les gens se mirent à naviguer sur le Web avec une large panoplie d’appareils qui étaient inimaginables à l’époque de la création du Web. Malgré cela, tous ces appareils peuvent accéder au Web grâce à cette interface uniforme. Il suffit de construire un site web une fois pour que celui-ci soit accessible depuis n’importe quel navigateur sur n’importe quel appareil (tant qu’on n’utilise rien de spécial ou qu’on suit au moins les méthodes d’amélioration progressive). De plus, un tel site continuera à fonctionner indéfiniment, comme le prouve le premier site web jamais créé. La compatibilité fonctionne dans les deux sens : mon site fonctionne même dans les navigateurs qui lui préexistaient.

La capacité qu’a le Web à fournir des informations et des services sur différents appareils et de façon pérenne est un don immense pour l’humanité. Pourquoi diable voudrions-nous revenir au temps où chaque source d’information nécessitait son propre logiciel ?

Les applications : des interfaces spécifiques à chaque appareil et une source unique

Après les avancées révolutionnaires du web, les applications natives essaient d’accomplir l’exacte inverse : forcer les gens à utiliser une interface spécifique pour chacune des sources avec lesquelles ils veulent interagir. Les applications natives fonctionnent sur des appareils spécifiques, et ne donnent accès qu’à une seule source (ironiquement, elles passent en général par le web, même s’il s’agit plus précisément d’une API web que vous n’utilisez pas directement). Ainsi elles détricotent des dizaines d’années de progrès dans les technologies de l’information. Au lieu de nous apporter un progrès, elles proposent simplement une expérience que le Web peut déjà fournir sans recourir à des techniques spécifiques à une plate-forme. Pire, les applications parviennent à susciter l’enthousiasme autour d’elles. Mais pendant que nous installons avec entrain de plus en plus d’applications, nous sommes insidieusement privés de notre fenêtre d’ouverture universelle sur l’information et les services du monde entier.

Ils trouvent nos navigateurs trop puissants

Pourquoi les éditeurs de contenus préfèrent-ils les applications ? Parce-qu’elles leur donnent bien plus de contrôle sur ce que nous pouvons et ne pouvons pas faire. Le « problème » avec les navigateurs, du point de vue de l’éditeur, est qu’ils appartiennent aux utilisateurs. Cela signifie que nous sommes libres d’utiliser le navigateur de notre choix. Cela signifie que nous pouvons utiliser des plugins qui vont étendre les capacités du navigateur, par exemple pour des raisons d’accessibilité, ou pour ajouter de nouvelles fonctionnalités. Cela signifie que nous pouvons installer des bloqueurs de publicité afin de restreindre à notre guise l’accès de tierces parties à notre activité en ligne. Et plus important encore, cela signifie que nous pouvons nous échapper vers d’autres sites web d’un simple clic.

Si, en revanche, vous utilisez l’application, ce sont eux qui décident à quoi vous avez accès. Votre comportement est pisté sans relâche, les publicités sont affichées sans pitié. Et la protection légale est bien moindre dans ce cadre. L’application offre les fonctionnalités que le fournisseur choisit, à prendre ou à laisser, et vous ne pourrez ni les modifier ni les contourner. Contrairement au Web qui vous donne accès au code source de la page, les applications sont distribuées sous forme de paquets binaires fermés.

« Ne voulez-vous pas plutôt l’application ? »

J’ai procédé à une petite expérience pour mesurer exactement quelle proportion des sites Web les plus visités incitent leurs utilisateurs à installer l’application. J’ai écrit un programme pour déterminer automatiquement si un site web affiche une bannière de promotion de son application. L’outil utilise PhantomJS pour simuler un navigateur d’appareil mobile et capture les popups qui pourraient être insérés dynamiquement. La détection heuristique est basée sur une combinaison de mots-clés et d’indices du langage naturel.
Ce graphique montre combien de sites du top Alexa (classés par catégorie) vous proposent d’utiliser leur application :

Plus d'un tiers des 500 sites les plus visités vous proposent d'utiliser leur application.

Plus d’un tiers des 500 sites les plus visités vous proposent d’utiliser leur application.

Les chiffres obtenus sont basés sur une heuristique et sous-estiment probablement la réalité. Dans certaines catégories, au moins un tiers des sites préfèrent que vous utilisiez leur application. Cela signifie qu’un tiers des plus gros sites essaient de nous enfermer dans leur plate-forme propriétaire. Sans surprise, les catégories informations locales, sports et actualités atteignent un pourcentage élevé, puisqu’ils souhaitent être en première ligne pour vous offrir les meilleures publicités. Il est intéressant de noter que les contenus pour adultes sont en bas du classement : soit peu de personnes acceptent d’être vues avec une application classée X, soit les sites pornographiques adorent infecter leurs utilisateurs avec des malwares via le navigateur.

Des prétextes mensongers

Même si les éditeurs de contenu demandent si nous « souhaitons » utiliser leur application, c’est un euphémisme. Ils veulent que nous l’utilisions. En nous privant de la maîtrise plus grande offerte par les navigateurs, ils peuvent mieux influencer les éléments que nous voyons et les choix que nous faisons. Le Web nous appartient à tous, alors que l’application n’est réellement qu’entre les mains de l’éditeur. Généralement, ils justifient l’existence de l’application en plus du site web en marmonnant des arguments autour d’une « expérience utilisateur améliorée », qui serait évidemment « bien plus rapide ». Il est curieux que les éditeurs préfèrent investir dans une technologie complètement différente, plutôt que de prendre la décision logique d’améliorer leur site internet en le rendant plus léger. Leur objectif principal, en réalité, est de nous garder dans l’application. Depuis iOS 9, cliquer sur un lien dans une application permet d’ouvrir un navigateur interne à l’application. Non seulement cette fonctionnalité prête à confusion (depuis quelle application suis-je parti(e), déjà ?), mais surtout elle augmente le contrôle de l’application sur votre activité en ligne. Et une simple pression du doigt vous « ramène » vers l’application que vous n’aviez en fait jamais quittée. Dans ce sens, les applications contribuent sciemment à la « bulle de filtre ».

Les Articles Instantanés de Facebook sont un exemple extrême : un lien normal vous dirige vers la version “optimisée” d’une page à l’intérieur-même de l’application Facebook. Facebook salue cette nouveauté comme un moyen de « créer des articles rapides et interactifs sur Facebook » et ils ne mentent même pas sur ce point : vous ne naviguez même plus sur le vrai Web. Les Articles Instantanés sont vendus comme une expérience « interactive et immersive » avec plus de « flexibilité et de contrôle » (pour les fournisseurs de contenu bien sûr) qui entraînent de nouvelles possibilités de monétisation, et nous rendent une fois de plus « mesurables et traçables ».

Soyons honnêtes sur ce point : le Web fournit déjà des expériences interactives et immersives. Pour preuve, les Articles Instantanés sont développés en HTML5 ! Le Web, en revanche, vous permet de quitter Facebook, de contrôler ce que vous voyez, et de savoir si vous êtes pisté. Le nom « Articles Instantanés » fait référence à la promesse d’une rapidité accrue, et bien qu’ils soient effectivement plus rapides, cette rapidité ne nous est pas vraiment destinée. Facebook explique que les utilisateurs lisent 20 % d’articles en plus et ont 70 % de chances en moins d’abandonner leur lecture. Ces résultats favorisent principalement les éditeurs… et Facebook, qui a la possibilité de prendre une part des revenus publicitaires.

Rendez-nous le Web

Ne vous y trompez pas : les applications prétendent exister pour notre confort, mais leur véritable rôle est de nous attirer dans un environnement clos pour que les éditeurs de contenu puissent gagner plus d’argent en récoltant nos données et en vendant des publicités auxquelles on ne peut pas échapper. Les développeurs aussi gagnent plus, puisqu’ils sont désormais amenés à élaborer des interfaces pour plusieurs plate-formes au lieu d’une seule, le Web (comme si l’interface de programmation du Web n’était pas déjà assez coûteuse). Et les plate-formes de téléchargement d’applications font également tinter la caisse enregistreuse. Je ne suis pas naïf : les sites web aussi font de l’argent, mais au moins le font-ils dans un environnement ouvert dont nous avons nous-mêmes le contrôle. Pour l’instant, on peut encore souvent choisir entre le site et l’application, mais si ce choix venait à disparaître, l’accès illimité à l’information que nous considérons à juste titre comme normal sur le Web pourrait bien se volatiliser avec.

Certaines voix chez Facebook prédisent déjà la fin des sites web, et ce serait en effet bon pour eux : ils deviendraient enfin l’unique portail d’accès à Internet. Certains ont déjà oublié qu’il existe un Internet au-delà de Facebook ! La réaction logique de certains éditeurs est d’enfermer leur contenu au sein de leur propre application, pour ne plus dépendre de Facebook (ou ne plus avoir à y faire transiter leurs profits). Tout ceci crée exactement ce que je crains : un monde d’applications fragmenté, où un unique navigateur ne suffit plus pour consommer tous les contenus du monde. Nous devenons les prisonniers de leurs applis :

Last thing I remember, I was running for the door.

I had to find the passage back to the place I was before.

“Relax,” said the night man, “we are programmed to receive.”

“You can check out any time you like, but you can never leave !”

Eagles – Hotel California

 

Mon dernier souvenir, c’est que je courais vers la porte,

Je devais trouver un passage pour retourner d’où je venais

“Relax”, m’a dit le gardien, “on est programmés pour recevoir”

“Tu peux rendre ta chambre quand tu veux, mais tu ne pourras jamais partir !”

Eagles, Hotel California

Cette chanson me rappelle soudain le directeur de Facebook comparant les sites web et le vinyle. L’analogie ne pourrait pas être plus juste. Le Web est un disquaire, les sites sont des disques et le navigateur un tourne-disque : il peut jouer n’importe quel disque, et différents tourne-disques peuvent jouer le même disque. En revanche, une application est une boîte à musique : elle est peut-être aussi rapide qu’un fichier MP3, mais elle ne joue qu’un seul morceau, et contient tout un mécanisme dont vous n’auriez même pas besoin si seulement ce morceau était disponible en disque. Et ai-je déjà mentionné le fait qu’une boîte à musique ne vous laisse pas choisir le morceau qu’elle joue ?

Les sites web sont comme les vinyles : un tourne-disque suffit pour les écouter tous. Image : turntable CC-BY-SA Traaf

Les sites web sont comme les vinyles : un tourne-disque suffit pour les écouter tous.
Image : turntable CC-BY-SA Traaf

C’est la raison pour laquelle je préfère les tourne-disques aux boîtes à musique – et les navigateurs aux applications. Alors à tous les éditeurs qui me demandent d’utiliser leur application, je voudrais répondre : pourquoi n’utilisez-vous pas plutôt le Web ?

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P3ter : Debian, Ubuntu : eth0 c'est fini

jeudi 25 août 2016 à 13:51

Mon serveur inaccessible par le web, après une migration d'Ubuntu 14.04 vers Ubuntu 16.04, j'ai redécouvert les joies du KVM d'OVH. Et oui, depuis Ubuntu 15.10 les interfaces réseau ne sont plus nommées de la même manière. eth0 est mort, vive enp3s0 !

Je l'ignorais au moment de mettre à jour ma version d'Ubuntu. Ca m'a valu une belle frayeur, au redémarrage du serveur, lorsque celui-ci n'était plus accessible via Internet. Me voila obligé de passer par le KVM d'OVH pour ouvrir une session directement sur la machine. Effectivement, plus aucune connexion réseau n'est active.


Un nouveau nom pour les interfaces réseaux

Je vérifie que le fichier /etc/network/interfaces est bien paramétré. Il l'est. Je lance un ifconfig, rien, aucune interface active (hormis lo). J'essaie ifconfig -a, espérant retrouver mon interface eth0 inactive, et je tombe sur une interface enp3s0.

Après quelques recherche sur le net, je découvre que depuis Ubuntu 15.10, le package udev 220-6ubuntu2 intègre une implémentation du Stateless Persistent Network Interface Names. Puis, avec le passage d'InitV à Systemd, les interfaces réseau sont automatiquement renommées selon cette nouvelle nomenclature.

Une simple modification dans le fichier /etc/network/interfaces (remplacement de eth0 par enp3s0) suivi d'un redémarrage du service réseau (sudo systemctl restart networking.service), m’a permis de retrouver ma connexion au réseau.


Stateless Persistent Net... quoi ?

En cherchant sur le net, je suis tombé sur un message de Martin Pitt, un développeur Debian et Ubuntu, sur la mailing list ubuntu-devel. Martin explique que depuis 2013, udev intègre trois solutions permettant de nommer les interfaces réseau. Depuis, une dizaine d'année c'est la solution appelée mac qui est utilisée. C'est à elle que l'on doit le fameux eth0. Selon Martin cette solution comporte plusieurs inconvénients :

C'est la qu'intervient la solution appelée ifnames. Implémentée dans udev dpeuis 2013, celle-ci permet de donner un nom persistant à un équipement, en se basant sur les informations fournis par le BIOS et/ou le firmware, tel que le numéro d'index, le nom du slot PCI, etc. Cette solution permet également de s'affranchir d'écrire dans un fichier les règles d'associations entre l'équipement physique et son nom (solution mac), ce qui a un fort intérêt pour la version mobile d'Ubuntu.

Ainsi, avec cette solution les noms ressemblent à enp3s0 pour une carte Ethernet, et wlp4s1 pour une carte WiFi. Il s'agit ici d'exemples, ces noms peuvent varier en fonction des machines, mais commenceront toujours de la même façon : "e" pour Ethernet" et "w" pour WiFi.

Cette solution sera également activée par défaut dans Debian 9 ("Stretch"), dont la date de sortie n'est pas encore définie.


Revenir à eth0

Si vous avez des scripts, des applis, des fichiers de conf, etc, qui s'appuient sur le nom "eth0" pour identifier votre interface réseau, afin de vous éviter de les modifier, il est possible de désactiver ifnames et de revenir à l'ancienne nomenclature. Pour cela, il faut :

  1. Récupérer son adresse MAC via la commande ifconfig
     
  2. Créer un fichier de règles : /etc/udev/rules.d/10-network.rules et y ajouter la ligne ci-dessous :
    SUBSYSTEM=="net", ACTION=="add", ATTR{address}=="aa:bb:cc:dd:ee:ff", NAME="eth0"
    Remplacer la valeur du paramètre ATTR par l'adresse MAC récupérée précédemment
     
  3. Désactiver ifnames en éditant le fichier /etc/default/grub et en ajoutant la valeur ci-dessous au paramètre GRUBLINE_LINUX_DEFAULT
    net.ifnames=0
     
  4. Mettre à jour grub avec cette modification, en lançant la commande :
    sudo update-grub2
     
  5. Redémarrer

Il est bien sûr possible d'ajouter d'autres règles dans le fichier /etc/udev/rules.d/10-network.rules, par exemple, si vous avez plusieurs interfaces réseau, et bien entendu vous pouvez les nommer comme bon vous semble en modifiant le paramètre NAME=.

Photo par Clefty (sous licence CC BY-NC v2).


Un article à retrouver sur P3ter.fr

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Okki : Sortie de la première beta de GNOME 3.22

jeudi 25 août 2016 à 09:20

Le 22 août, Frederic Peters a annoncé, avec cinq jours de retard sur le planning initial, la sortie de GNOME 3.21.90, première beta devant donner lieu à GNOME 3.22. Une deuxième beta étant prévue fin août, suivi d’une release candidate mi-septembre, avant la sortie de la version finale, prévue quant à elle pour le 21 septembre.

Cette beta marquant le gel des API/ABI, des fonctionnalités ou des interfaces utilisateur, à quelques rares exceptions près, plus aucune nouveauté ne devrait faire son apparition. Nous pouvons donc d’ores et déjà jeter un œil aux différents changelogs pour voir ce que cette future version nous réserve.

Et pour être franc, je dois dire que je suis un peu déçu. Alors oui, il y a pas mal de petits changements bienvenus par-ci par-là, mais rien de réellement transcendant. Aucune killer feature qui ferait baver les gens d’envie et les pousserait à migrer. Pire encore, un certain nombre de modules, et pas des moindres, n’ont pas reçu la moindre mise à jour durant ce cycle.

La liste des différentes applications est classée par ordre alphabétique, avec le nom des modules entre parenthèses. Ne sont listées que les améliorations touchant directement les utilisateurs finaux, et plus encore les nouvelles fonctionnalités. Sont ainsi passées sous silence les milliers de corrections de bugs, réusinage de code et autres améliorations qui ne concernent que les développeurs.

Fichiers 3.21 (version de développement)
Les nouveaux paramètres de GNOME (version de développement)

En ce qui concerne Terminal, ce dernier ne fournissant aucun changelog, j’ai du parcourir la liste des commits. Et en ce qui concerne Fichiers, ce dernier semblant être légèrement en retard sur son développement, aucune version de développement n’a encore été proposée, obligeant là-encore à parcourir la liste des commits ou se souvenir des différents billets de blog des développeurs.

Pour l’ensemble des modules, il se peut que je sois passé à côté de modifications intéressantes, comme il se peut que certains modules aient eu droit exceptionnellement à un peu plus de temps, et que toutes les nouveautés ne soient pas encore connues.

Maintenant, hormis pour d’éventuelles mises à jour de traductions ou de rares corrections de bugs, les modules suivants ne devraient recevoir aucune nouveauté :

Aide (yelp), Brasero, Calculatrice (gnome-calculator), Caractères (gnome-characters), Contacts (gnome-contacts), Éditeur de texte (gedit), Horloges (gnome-clocks), Journaux (gnome-logs), Météo (gnome-weather), Moniteur système (gnome-system-monitor), Mots de passe et clés (seahorse), Notes (bijiben), Sushi, Vidéos (totem), Visionneur de bureaux distants (vinagre), Visionneur d’images (eog).

Autre absence marquante, le graphe de scène qui devait faire son apparition dans GTK+ 3.22 pour effectuer plus de calculs sur la carte graphique et ainsi décharger le processeur central, ne sera malheureusement pas prêt à temps.

Si vous avez remarqué certains oublis ou autres erreurs grossières, n’hésitez pas à en faire part dans les commentaires ;)

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Okki : Sortie de la première beta de GNOME 3.22

jeudi 25 août 2016 à 09:20

Le 22 août, Frederic Peters a annoncé, avec cinq jours de retard sur le planning initial, la sortie de GNOME 3.21.90, première beta devant donner lieu à GNOME 3.22. Une deuxième beta étant prévue fin août, suivi d’une release candidate mi-septembre, avant la sortie de la version finale, prévue quant à elle pour le 21 septembre.

Cette beta marquant le gel des API/ABI, des fonctionnalités ou des interfaces utilisateur, à quelques rares exceptions près, plus aucune nouveauté ne devrait faire son apparition. Nous pouvons donc d’ores et déjà jeter un œil aux différents changelogs pour voir ce que cette future version nous réserve.

Et pour être franc, je dois dire que je suis un peu déçu. Alors oui, il y a pas mal de petits changements bienvenus par-ci par-là, mais rien de réellement transcendant. Aucune killer feature qui ferait baver les gens d’envie et les pousserait à migrer. Pire encore, un certain nombre de modules, et pas des moindres, n’ont pas reçu la moindre mise à jour durant ce cycle.

La liste des différentes applications est classée par ordre alphabétique, avec le nom des modules entre parenthèses. Ne sont listées que les améliorations touchant directement les utilisateurs finaux, et plus encore les nouvelles fonctionnalités. Sont ainsi passées sous silence les milliers de corrections de bugs, réusinage de code et autres améliorations qui ne concernent que les développeurs.

Fichiers 3.21 (version de développement)
Les nouveaux paramètres de GNOME (version de développement)

En ce qui concerne Terminal, ce dernier ne fournissant aucun changelog, j’ai du parcourir la liste des commits. Et en ce qui concerne Fichiers, ce dernier semblant être légèrement en retard sur son développement, aucune version de développement n’a encore été proposée, obligeant là-encore à parcourir la liste des commits ou se souvenir des différents billets de blog des développeurs.

Pour l’ensemble des modules, il se peut que je sois passé à côté de modifications intéressantes, comme il se peut que certains modules aient eu droit exceptionnellement à un peu plus de temps, et que toutes les nouveautés ne soient pas encore connues.

Maintenant, hormis pour d’éventuelles mises à jour de traductions ou de rares corrections de bugs, les modules suivants ne devraient recevoir aucune nouveauté :

Aide (yelp), Brasero, Calculatrice (gnome-calculator), Caractères (gnome-characters), Contacts (gnome-contacts), Éditeur de texte (gedit), Horloges (gnome-clocks), Journaux (gnome-logs), Météo (gnome-weather), Moniteur système (gnome-system-monitor), Mots de passe et clés (seahorse), Notes (bijiben), Sushi, Vidéos (totem), Visionneur de bureaux distants (vinagre), Visionneur d’images (eog).

Autre absence marquante, le graphe de scène qui devait faire son apparition dans GTK+ 3.22 pour effectuer plus de calculs sur la carte graphique et ainsi décharger le processeur central, ne sera malheureusement pas prêt à temps.

Si vous avez remarqué certains oublis ou autres erreurs grossières, n’hésitez pas à en faire part dans les commentaires ;)

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