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Okki : Test de Fedora 22

samedi 6 juin 2015 à 00:37

Fedora est une distribution communautaire et non commerciale, qui bénéficie néanmoins du support de Red Hat, qui emploie un certain nombre de développeurs et lui apporte un soutien financier et logistique.

Fedora est reconnue comme étant la distribution qui intègre le mieux GNOME, un certain nombre de ses développeurs contribuant également à cet environnement de bureau. Et bien que Fedora propose plusieurs versions différentes de sa distribution avec différents environnements de bureau (KDE, Xfce, LXDE, MATE…), c’est clairement l’édition GNOME qui bénéficie de la plus grande main d’œuvre et de la meilleure finition. À tel point que l’on peut considérer Fedora comme étant GNOME OS ;)

Installation

Anaconda, l’installeur de Fedora 22

Fedora utilise l’installeur Anaconda, qui automatise un certain nombre de tâches et dont la prise en main est plutôt simple. Nous noterons d’ailleurs que le français est proposé dès la première question, l’installeur tentant de géolocaliser l’utilisateur en se basant sur son adresse IP, ce qui lui permet dans la plupart des cas de pré-configurer correctement la langue, la disposition du clavier et le fuseau horaire.

Le partitionnement automatique est sélectionné par défaut, mais même si nous ne possédons qu’un disque, il faudra tout de même sélectionner ce dernier pour pouvoir continuer l’installation. Toujours sur le partitionnement automatique, ce dernier utilise LVM par défaut, ce qui permet de gérer plus facilement l’espace de stockage (redimensionnement, ajout de nouveaux disques…). Plusieurs partitions sont également créées automatiquement, dont une partition /home pour pouvoir séparer les données personnelles de l’utilisateur du reste du système. Une option permet de chiffrer les partitions au besoin.

Et pour finir, un mot de passe est demandé pour le compte administrateur, suivi de la création d’un compte utilisateur.

L’installation est finalement plutôt simple et rapide. Je formulerai tout de même deux reproches. Tout d’abord, durant l’installation, aucun retour en arrière n’est possible. Par exemple, durant la phase de partitionnement, si vous choisissez le mode manuel puis que vous changez d’avis, préférant finalement un partitionnement automatique, il faudra redémarrer la machine et reprendre depuis le début. Ensuite, bien que l’aide en ligne soit accessible durant chaque étape, cette dernière n’est disponible qu’en anglais.

Une fois le système redémarré, l’assistant de configuration initiale de GNOME nous redemande de confirmer la langue et la disposition du clavier (toutes deux correctement pré-configurées), si nous souhaitons partager notre géolocalisation avec les applications (Météo, Cartes…), si nous souhaitons envoyer des rapports automatiques en cas de problème pour aider à améliorer Fedora (tous deux activés par défaut), pour finalement terminer sur la configuration de nos comptes en ligne (Google, ownCloud, Windows Live, Facebook…). Vous pouvez bien évidemment passer cette partie.

Une fois la configuration terminée, l’aide en ligne de GNOME relative aux premiers pas est lancée à son tour. L’aide est disponible en français, et propose également quelques animations expliquant comment lancer des applications ou naviguer entre les tâches, ce qui peut être utile pour les personnes qui ne sont pas encore familières avec les paradigmes de GNOME.

Système

La distribution est livrée avec le noyau Linux 4.0.4, systemd 219 et Mesa 10.5.4.

L’installation de nouvelles applications et les mises à jour se font par le biais de Logiciels. Et pour ceux qui préfèrent la ligne de commande, DNF remplace désormais Yum.

Malheureusement, bien que de plus en plus d’applications soient disponibles dans les dépôts officiels, un certain nombre d’entre elles sont tout de même absentes, à commencer par celles dont on a déjà parlé sur ce blog : Mixxx, Vocal, Lollypop, Déjà Dup, Variety, Folder Color… et sûrement bien d’autres encore, ce qui sera sans doute le plus gros point noir de la distribution.

Ensuite, Fedora étant une distribution pro-libre qui respecte également les brevets logiciels, aucun outil graphique n’est fourni pour simplifier l’installation de pilotes de périphériques propriétaires, et aucun format multimédia un tant soit peu populaire (MP3, H.264/MP4, vos DVD…) n’est lisible par défaut.

Fedy 4.0.4

La logithèque étant totalement dépourvue du moindre codec soumis à brevet, ou de la moindre application propriétaire, si vous souhaitez tout de même pouvoir accéder à ces derniers, il faudra installer Fedy, qui vous configurera les dépôts RPM Fusion, et vous permettra d’installer facilement de nombreux greffons et autres applications non libres (Adobe Flash, la version Oracle de Java, Google Chrome et son greffon Hangouts, le support des DVD, de Dropbox, les polices TrueType de Microsoft, Popcorn Time, Skype, Steam, Sublime Text, TeamViewer…), tout en vous permettant également de pouvoir bénéficier d’un meilleur rendu des fontes, de pouvoir utiliser NOOP scheduler pour de meilleures performances avec les disques SSD, ou de pouvoir jouir d’un mode SELinux plus permissif.

On notera tout de même un petit bug : les icônes étant absentes de base dans Fedy, il faudra installer le pack d’icônes Ozon si l’apparence d’une application est importante pour vous.

Environnement

Il s’agit du tout dernier GNOME 3.16.2, accompagné du navigateur Firefox 38.0.1, de la suite bureautique LibreOffice 4.4.3.2, du lecteur de musique Rhythmbox 3.2.1, du gestionnaire de photos Shotwell 0.22.0, du client BitTorrent Transmission 2.84 et de la plupart des applications GNOME. Et bien qu’elles soient tout de même disponibles dans les dépôts, nous remarquerons tout de même l’absence d’Agenda, de Caractères ou de l’Outil de personnalisation. Aucune solution de sauvegarde n’est également pré-installée.

Malheureusement, LibreOffice et certaines applications sont toujours en anglais. Bien que l’excuse officielle soit le manque de place sur le média d’installation, on aurait aimé que les paquets manquants soient automatiquement téléchargés et installés durant la procédure d’installation, ou lors de la première utilisation du système si aucune connexion Internet n’était disponible auparavant. Il faudra donc s’en occuper manuellement, avec les commandes ci-dessous, qui installeront tout le nécessaire (traductions manquantes, correcteur orthographique, dictionnaire, pages de manuel, documentation…) :

dnf install dnf-langpacks
dnf langinstall fr

Pour en revenir à l’environnement, il s’agit d’un GNOME tout ce qu’il y a de plus classique, avec le thème Adwaita, et sans la moindre extension autre que celle qui superpose le nom fedora en bas à droite de l’écran (mais uniquement si l’on utilise l’arrière-plan fourni par défaut).

Point positif pour les adeptes du terminal, au-delà du thème sombre de ce dernier qui est plus sympa que le blanc flashy utilisé d’ordinaire, contrairement à la version GNOME officielle, la version Fedora supporte également la transparence, et permet d’être notifié quand une longue commande se termine.

Conclusion

Fedora est une très bonne distribution. Sans doute le meilleur compromis entre la stabilité éprouvée d’une Debian qui ne propose qu’une ancienne version de GNOME, et les distributions de type rolling release telles que Arch ou Manjaro, qui peuvent demander plus d’attention pour leur maintenance.

Malheureusement, elle est encore loin du sans-faute. De devoir installer soit-même, en ligne de commande, des traductions manquantes, des dépôts supplémentaires pour pourvoir bénéficier d’une expérience utilisateur fonctionnelle, sans oublier les éventuels pilotes de périphériques nécessaires au bon fonctionnement de la machine, l’éloigne de la distribution idéale. Rien de particulièrement difficile en soit, mais on ne pourra pas la conseiller à tous ceux qui ne souhaitent pas bidouiller par eux-mêmes et qui préfèrent un système pleinement fonctionnel dès le départ.

Pour terminer sur une note positive, Christian Schaller, le responsable de l’équipe Red Hat en charge de l’environnement de bureau, avait récemment demandé sur son blog ce qu’il manquait aux gens pour pouvoir utiliser Fedora plutôt qu’une autre distribution. Et parmi les très nombreuses réponses, celles qui revenaient le plus souvent concernaient le support matériel (pilotes propriétaires, support d’Optimus…), ainsi que la plupart des problèmes abordés dans cet article. On peut donc espérer un certain nombre d’améliorations allant dans ce sens dans la prochaine version.

Mais tout comme l’année de Linux sur le bureau arrivera toujours l’année suivante, on ne peut s’empêcher de penser que la bonne version de Fedora, sera également la suivante :)

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Carl Chenet : Liens intéressants Journal Du Pirate semaine #23

vendredi 5 juin 2015 à 00:00

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Pour cette 23ème semaine de 2015, 5 liens intéressants que vous avez peut-être ratés, relayés cette semaine par le Journal Du Pirate, votre source d’informations pour le Logiciel Libre francophone !

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Et vous ? Qu’avez-vous pensé de ces articles ? N’hésitez pas à réagir directement dans les commentaires de l’article sur le Journal Du Pirate ou bien dans les commentaires de ce billet :)


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Uggy : ESP8266 - Firmware et outils

jeudi 4 juin 2015 à 22:30

Comme nous l'avons vu dans un le précédent billet, l'ESP8266 peut être flashé avec des firmwares alternatifs.


Modification des branchements

Pour je pense toutes les versions, il est nécessaire de mettre la GPIO0 à la masse au démarrage du module pour qu'il puisse rentre en mode "ready pour être flashé".
(Penser à l'enlever après ! )


Logiciel pour flasher

Sous GnuLinux, j'ai utilisé esptool.

$ sudo apt-get install python-serial
$ git clone https://github.com/themadinventor/esptool.git
$ ./esptool/esptool.py --help
usage: esptool [-h] [--port PORT] [--baud BAUD]

Exemple avec NodeMCU si votre port série est /dev/ttyUSB0

$ wget https://github.com/nodemcu/nodemcu-firmware/raw/master/pre_build/latest/nodemcu_latest.bin
$ python esptool.py --port /dev/ttyUSB0 write_flash 0x000000 nodemcu_latest.bin
Connecting...
Erasing flash...
Writing at 0x00062000... (100 %)

Leaving...


Firmwares

Frankenstein

Frankenstein est un firmware qui permet de se passer des commandes AT pas très intuitives, et d'utiliser à la place des commande beaucoup plus simples.

Exemples de commandes qui elles se passent d'explication:

iwscan
iwconnect ApName password
ifconfig
listen 8080
send 192.168.0.101 8080 hello
deepsleep 10000
gpio out 0 1

etc..

simple...


NodeMcu

NodeMcu ici ou ici est je pense, à la date de rédaction de ce billet, le firmware le plus utilisé.

Il utilise des scripts en Lua.

NodeMCU 0.9.5 build 20150214 powered by Lua 5.1.4
lua: cannot open init.lua
> print("hello")
hello
>

Exemple de code pour faire tourner un serveur HTTP:

-- a simple http server
srv=net.createServer(net.TCP)
srv:listen(80,function(conn)
conn:on("receive",function(conn,payload)
print(payload)
conn:send("

Hello, NodeMCU.

")
end)
end)

Le mieux est d'aller voir les autres exemples sur le site web ou sur GitHub pour se rendre compte.

Au démarrage, le fichier init.lua sera exécuté, s'il existe.
Il est donc possible par exemple de faire tourner un serveur HTTP connecté en Wifi qui permet de basculer les GPIOs.
Oui, oui, tout ceci pour 2€50 ! Sans avoir besoin d'un Arduino etc.. L'Internet des objets est là.


esp8266-cli

esp8266-cli permet de réaliser simplement des opérations sur le système de fichier accessible sous le firmware NodeMcu.

Il permet donc de copier facilement ses scripts, les supprimer etc.. en ligne de commande.

$ sudo npm install -g esp8266

J'ai eu l'erreur "/usr/bin/env: node: No such file or directory" qui a été corrigé par

$ ll /usr/bin/nodejs
-rwxr-xr-x 1 root root 1.4M Oct 19 2013 /usr/bin/nodejs
$ sudo ln -s /usr/bin/nodejs /usr/bin/node

Exemples de copie de fichier vers l'ESP8266:

$ echo pouet > toto
$ sudo esp port set /dev/ttyUSB0
$ sudo esp file list
$ sudo esp file write toto
$ sudo esp file list
6 bytes toto
$ sudo esp file read toto
pouet

$ sudo esp file remove toto
$ sudo esp file list


ESPlorer

Dispo ici, écrit en Java, il est multi-plateformes

$ java -jar ESPlorer.jar

esp8266-esplorer.png

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dada : Popcorn Time pense à l'offre légale et c'est beau

jeudi 4 juin 2015 à 19:53



Oh que c'est beau ! Popcorn Time, l'outil ultime des pirates en herbe qui veulent regarder des films, des séries et des mangas sans se prendre la tête envisage de proposer du contenu légal.

PCT passe par le réseau P2P pour proposer ses films et séries. C'est important de le rappeler puisque contrairement au streaming, cette solution permet de repartir la charge entre les utilisateurs du logiciel et les propriétaires de serveur "seedbox". C'est donc bon pour le réseau en empêchant les FAI de taper du poing sur la table parce que le peering n'est plus équitable : un bon point contre les atteintes à la neutralité du net.

Inutile aussi de rappeler que c'est un logiciel libre. Enfin, j’espère.

Cette belle application équitable tourne doucement son regard vers une version légale : je dis oui ! Imaginez que cette technologie serve enfin à diffuser des œuvres libres de droit ou dans le domaine public est fantastique !

Il ne dépend que de nous de la faire connaître, de la diffuser, de la passer pour un logiciel cool, un truc swag, frais, ou ce que vous voulez, pour que les gens se l'approprie. C'est souvent là qu'on se plante : faire passer les technologies libres pour des trucs cools est notre dernier problème puisqu'on sait déjà qu'elles sont massivement utilisées dans tout un tas de domaines et souvent depuis des années.

Bref, tout ça pour dire que j'en rêve, de voir Popcorn Time légal. Même s'il faut payer quelques euros pour s'en servir, je paye tout de suite. Ca peut paraître étrange mais c'est une réflexion d'un amoureux des technologies et du réseau qui dit ça.

Ca serait aussi une très bonne nouvelle de voir PCT devenir la tête du mouvement "streaming via P2P" avant que Apple ou Netflix se lancent réellement dans la bataille. Ils cherchent des développeurs et posent des DRM autour de cette idée.

Bon, maintenant, s'ils veulent nous offrir du contenu récent, ils vont devoir se lever tôt, les majors du cinéma n’étant pas prêt à faire sauter les DRM, limitations que j'ai du mal à imaginer efficaces sur PCT. Il faudrait vraiment trouver quelque chose contre ces cochonneries, plus que ça dont personne ne parle. Si PCT prend de l'ampleur, on peut aussi imaginer qu'il fasse tourner le vent. C'est beau de rêver.


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elementary OS : Refonte de Wingpanel ?

jeudi 4 juin 2015 à 14:31

C’est la question que je me pose depuis quelques temps en surveillant les commits des développeurs d’elementary sur launchpad. Par exemple il y a une branche wingpanel-rewrite-x11 et une pour libwingpanel. Récemment sur Google+, Daniel Foré à posté une capture qui n’est pas un mockup:

Screenshot from 2015-06-02 16-45-24

Cela ressemble à l’indicator-sound d’unity (utilisé sur Freya) mais avec un agencement réorganisé. En fait c’est un fork nommé wingpanel-indicator-sound. Les développeurs tentent de suivre les spécifications établies sur ce document Google Doc pour que l’indicator colle mieux à la charte graphique d’elementary. On peut aussi voir sur les dépôts des développeurs attitrés de wingpanel que d’autres indicators sont en cours de ré-écriture. D’après nos infos, ils utilisent une nouvelle API fournie par la libwingpanel, un pas de plus pour s’affranchir des technologies d’Unity (Ayatana). Normalement cette refonte de wingpanel et ces nouveaux indicators ne sont pas la priorité pour Loki mais au moins le travail a commencé.

EDIT (05/06/2015): Daniel Foré vient de poster une capture de wingpanel-indicator-messages:

 

Screenshot from 2015-06-05 13-12-11

 

EDIT (07/06/2015): Encore une autre

Screenshot from 2015-06-06 18-22-56

Le billet Refonte de Wingpanel ? a été publié sur le site de la elementary OS -

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