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blog-libre : Accepter et entendre la critique dans le libre

dimanche 1 juillet 2018 à 07:00

Je n’aime pas qu’on me dise comment je dois utiliser un outil/logiciel/produit. Si il est bien conçu/pensé alors son utilisation, sa prise en main sera simple et naturelle. Elle aura du sens.

Il est nécessaire de fournir une documentation évidemment. C’est une bonne chose de présenter, argumenter, justifier les choix effectués (fonctionnement, technos, architecture, UI/UX…) : Pourquoi on a fait ça, comment on l’a fait. Pourtant il y a une chose cruciale à ne pas oublier : Une grosse partie des utilisateurs ne lira pas la doc, se fout complètement de vos problématiques et justifications. Ils veulent un truc qui tombe sous le sens, qui soit pratique/utile pour eux, qui fonctionne de manière simple. Si l’utilisateur pense avoir affaire à un outil/logiciel/produit mal conçu, vos arguments et justifications n’en feront pas quelque chose de bien conçu. L’utilisateur adaptera peut-être son comportement, sera moins critique, plus compréhensif car il aura compris le pourquoi/comment mais cet outil/logiciel/produit demeurera mal foutu dans son esprit.

Je vois régulièrement ça dans le logiciel libre : “Bon c’est mal foutu mais voilà l’explication”… mais ça reste mal foutu ! C’est comme si on avait intégré/accepté l’idée que le logiciel libre est imparfait, mal fini. C’est une véritable culture. De là découle le très fameux “c’est un logiciel libre, contribue”. Non ! Il faut accepter, entendre la critique. C’est bien plus constructif que tenter une justification.

Il faut de l’empathie pour comprendre, c’est-à-dire se mettre à la place de l’autre (ici l’utilisateur). L’utilisateur dit “c’est mal foutu”, on lui explique que non et pourquoi puis on lui rappelle/rétorque “tu peux l’améliorer, tu peux contribuer”. Il est intéressant de souligner que souvent on lui explique qu’il a tort en justifiant un choix technique par exemple alors que l’utilisateur donne seulement/simplement son ressenti.

J’aime bien la blague (certains appellent ça un argument) de la possibilité de contribuer. Quiconque a déjà contribué sait que c’est loooooooiiiiiiiinnnn d’être simple. En vrac complet : 1/ La doc est en Anglais, on communique en Anglais, on remonte les issues en Anglais 2/ Prenons GitHub. Il faut connaître (de “simples” utilisateurs ne connaissent pas), il faut avoir un compte, il faut savoir créer/remonter une issue ou un bug 3/ Il faut savoir. Combien d’utilisateurs sont à des années-lumière de pouvoir juste expliquer de manière compréhensible le problème rencontré ? 4/ La contribution simple, systématique, rapide, on n’est pas loin du mythe. Une pull-request peut rester des semaines/mois sans être pushée dans le projet, évidemment elle peut être rejetée. Ce n’est pas parce que le logiciel est libre que les contributions sont systématiquement acceptées et que l’accueil est chaleureux (il est souvent inexistant). Pour la simplicité, voir les points précédents

Oui il est possible de contribuer en théorie, dans la pratique c’est nettement plus compliqué. L’utilisateur signale juste un problème, il n’est pas dans une démarche/réflexion pour contribuer et même si il l’était, le chemin restant avant qu’il le fasse est long et difficile.

Une majorité d’utilisateurs est dans une position de consommateurs. L’utilisateur n’est pas satisfait, il le dit. Le sympathisant du libre, le contributeur doit se mettre à son niveau, comprendre son besoin. Il doit lui tendre la main sinon l’utilisateur restera déçu, impuissant et incapable d’utiliser l’outil/logiciel/produit pour finir par aller voir ailleurs.

Certains penseront que ce n’est pas une grosse perte. Je cite une devise Framasoft : “Parce que ce serait l’une des plus grandes opportunités manquées de notre époque si le logiciel libre ne libérait rien d’autre que du code”.

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Okki : Sortie de NetworkManager 1.12

dimanche 1 juillet 2018 à 00:25

Une nouvelle version de NetworkManager, cet outil de gestion du réseau qui simplifie grandement la vie, vient de sortir.

Nous avons droit à des améliorations concernant la fonction de Point de contrôle / Restauration. Cette dernière permet à l’utilisateur de définir un point de contrôle quand tout fonctionne bien, avant d’effectuer ses modifications, potentiellement dangereuses, puis de déclarer si tout s’est bien passé. Le point de contrôle est essentiellement l’instantané d’une configuration réseau active accompagné d’une minuterie. Si les modifications provoquent une panne du réseau, le délai expire avant que l’utilisateur ne puisse confirmer le bon fonctionnement de ses changements, ce qui devrait annuler les modifications et rétablir la connectivité.

Au niveau du Wi-Fi, nous pouvons citer la prise en charge de FILS, WoWLAN et IWD

Traditionnellement, l’association d’un client Wi-Fi à un point d’accès est un processus compliqué qui peut facilement prendre plusieurs secondes. Ce n’est pas vraiment un problème tant qu’on reste dans le rayon d’action du point d’accès, mais dès qu’il y a de la mobilité et qu’on doit passer de point d’accès en point d’accès, ça peut rapidement devenir désagréable. Surtout si vous êtes en pleine vidéoconférence et que vous avez régulièrement des pertes de connexion. L’objectif de FILS étant, vous l’aurez compris, de drastiquement réduire le temps nécessaire pour établir l’association.

Vient ensuite le Wake on WLAN (ou plus simplement WoWLAN), qui permet à un appareil équipé de Wi-Fi d’être mis sous tension lors de la réception d’un paquet réseau spécialement conçu à cet effet.

Et pour finir, IWD (iNet Wireless Daemon). Il s’agit d’un démon développé par Intel, qui gère les différents mécanismes de sécurité des réseaux sans fil et permet de s’authentifier auprès du point d’accès. C’est un équivalent à WPA supplicant, qui se veut bien plus optimisé et efficace que ce dernier. Une fois la parité fonctionnelle atteinte, il devrait devenir le nouveau choix par défaut de NetworkManager.

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Full Circle Magazine FR : Pour l'été

vendredi 29 juin 2018 à 10:47

Bonjour,

L'équipe du FCMfr est heureuse de vous présenter le numéro 133 en français. Vous pouvez le visionner ou le télécharger sur notre page NUMÉROS ou le récupérer directement en cliquant sur l'image de couverture ci-dessus.

issue133.png

Outre les bonnes choses habituelles, comme Inkscape, Freeplane ou Python, ainsi qu'Ubuntu au quotidien, la série pour ceux qui débutent (où, ce mois-ci, Richard explique le paramétrage d'un nouveau système ), vous y trouverez notamment :

Nous vous en souhaitons bonne lecture !

Les scribeurs, Bab, puis d52fr, et les traducteurs-relecteurs : AE, d52fr et christo.2so

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Okki : Suppression à venir du menu de l’application

mardi 26 juin 2018 à 12:37
Menu de l’application de Builder sous GNOME 3.28

On va tout d’abord commencer par rappeler de quoi il s’agit, puisque ce menu, maintes fois décrié, n’a jamais obtenu les faveurs des utilisateurs. À tel point que nombre d’entre eux n’ont même jamais remarqué son existence.

Pour citer l’aide officielle, « le menu d’une application, situé à côté du bouton Activités, affiche le nom de l’application en cours avec son icône et permet un accès rapide aux préférences ou à la rubrique d’aide du programme. Les éléments accessibles depuis ce menu varient en fonction de l’application. »

Et c’est là que le bât blesse. Hormis les applications GNOME officielles qui y proposent donc un accès à la rubique d’aide, aux préférences, ainsi qu’aux raccourcis clavier et à quelques options principales, la majorité des applications tierces, et non des moindres (Firefox, Google Chrome…) ne proposent que l’option de base permettant de quitter l’application, rendant ce menu complètement inutile dans la plupart des cas.

Et les griefs ne s’arrêtent pas là :

La solution proposée étant de déplacer les différentes entrées du menu vers la fenêtre de l’application, dans le menu hamburger que la plupart des applications GNOME possèdent déjà. Travail relativement facile à mettre en œuvre, et qui devrait, qui plus est, se fondre agréablement avec certaines applications tierces comme Firefox et Chromium, qui utilisent déjà un modèle similaire.

De nombreuses maquettes ont déjà été publiées. La migration devant s’achever avec la sortie de GNOME 3.32, prévue pour le mois de mars 2019.

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Okki : Sortie d’un thème GTK+ inspiré de macOS Mojave

lundi 25 juin 2018 à 19:34

Après ses versions Yosemite et High Sierra, PaulXFCE remet le couvert avec une version Mojave de son thème inspiré de macOS.

Je tiens d’ailleurs à ouvrir une petite parenthèse pour rappeler que la grosse nouveauté de macOS Majave, dernier bébé d’Apple devant sortir cet automne, est l’apparition d’un thème sombre par défaut, vingt ans après tout le monde 😂

Le thème GTK+ MJV inspiré de macOS Mojave

Les personnes intéressées pourront télécharger les fichiers (que ce soit les anciennes versions ou les variantes sombres ou claires) sur GNOME Look, qu’il suffira ensuite de décompresser dans le dossier ~/.themes/ puis de sélectionner à l’aide de l’application Ajustements.

Et si vous souhaitez aller jusqu’au bout du mimétisme en installant un dock, des icônes et une police ressemblantes… vous pouvez consulter notre article Faire passer GNOME pour macOS.

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