J’utilise comme pas mal de monde un smartphone sous Android. Je cherche depuis longtemps une visionneuse digne de ce nom pour les fichiers au format OpenDocument de LibreOffice. Aucune de celles que j’ai testées jusqu’à présent ne fonctionnait de façon satisfaisante.

The Document Foundation vient d’annoncer la mise à disposition d’une visionneuse pour Android. Mon sang ne fait qu’un tour et je me jette sur mon smartphone pour installer l’application. Celle-ci est disponible sur Google Play ou sur directement depuis le site de LibreOffice. L’application est plutôt dodue et pèse environ 49Mo.

Elle a été développée sur les mêmes briques que LibreOffice, ceci explique peut-être le poids. L’interface est basée sur Firefox pour Android. L’application a été réalisée grâce aux contributions croisées de plusieurs sociétés : Collabora, Igalia, aidées par Smoose, avec des contributions issues du Google Summer of Code en coordination avec The Document Foundation. SUSE a fourni des composants pour le support multiplateforme et Mozilla d’autres composants de base.

Cette application est-elle à la hauteur ?

Mon premier test est réalisé depuis l’application Owncloud. Elle me permet d’accéder à mes fichiers parmi lesquels je suis sûr de trouver quantité de documents LibreOffice . Je choisis pour commencer un fichier Impress. Celui s’affiche avec un petit délai de quelques secondes. Je peux passer en paysage et faire défiler les planches par un glissé. Cependant ce n’est pas franchement immédiat. Mon vieux Wiko Cink Peax (ARM dual core et 1Go de RAM) sous Android 4.1 semble bien à la peine.

Je sors de l’application et j’essaie d’ouvrir un tableur cette fois. Là plus rien, l’application s’affiche puis disparaît. Je retourne sur la première présentation, même phénomène. Pourtant si je lance directement l’application celle-ci m’affiche bien un explorateur de fichiers. Je passe donc par ce dernier pour retrouver les fichiers téléchargés par l’application, mais même problème.

Après avoir parcouru le bugtracker de LibreOffice, je trouve cet incident qui me met sur la piste du cache qu’il faut vider. Je vide donc le cache et les données associées à l’application. Cette fois j’essaie d’ouvrir un tableur qui s’affiche bien. Malheureusement au bout de quelques secondes le document se ferme tout seul.

Ayant installé l’application par le Google Play, je désinstalle l’application et récupère le fichier APK d’installation fourni sur le site de LibreOffice. Peut-être que la version du Google Play est « moins fraîche ». Malheureusement l’installation échoue. Par dépit, je retente une installation par le Google Play et découvre un deuxième viewer LibreOffice Beta mais cette fois de Collabora. J’avoue que je trouve cela un peu perturbant et qu’il serait préférable qu’il n’y en ait qu’un. Qu’à cela ne tienne j’installe celui de Collabora. Cependant, même punition que pour le package, celui-ci refuse de s’installer.

Je jette l’éponge. Mon niveau de connaissance du fonctionnement d’Android est insuffisant pour me permettre de comprendre ce qui se passe. Je ne sais pas trop où chercher des messages d’erreurs. Si vous voulez me guider, cela me permettrait de déclarer avec des informations précises mon problème.

L’application est encore au stade de bêta et la liste des bugs est encore bien fournie. Il va falloir encore patienter un peu avant d’avoir une version réellement utilisable de cette application que je considère comme particulièrement nécessaire. N’hésitez pas à faire un retour de vos tests en commentaire !

Pour savoir

Article original écrit par Philippe Scoffoni le 29/05/2015. | Lien direct vers cet article

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Nous vous avions parlé de l’appel à financement de l’extension Grammalecte pour Firefox et Thunderbird. Aujourd’hui, nous relayons le message qu’Olivier a envoyé aux contributeurs :

Voilà, la campagne est terminée. Les extensions pour Firefox et Thunderbird et le serveur sont financés. Pour le reste, on verra. J’essayerai d’en faire le plus possible.

Merci à vous tous.

En tant que « fans de la grammaire » 😉 nous avons hâte d’essayer cette future extension, et nous vous tiendrons au courant de son évolution.

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Depuis au moins 10 ans, les imprimantes couleurs impriment en filigrane des points jaunes. Ils sont quasiment invisible à l’oeil nu mais on peut les apercevoir en scannant la page en 600dpi et en zoomant (image d’environ 1cm) :

C’est bien plus flagrant avec GIMP en décomposant les canaux de couleurs avec GIMP et en ne conservant que le bleu :Certaines imprimantes utilisent un mode inversé (zone blanches sur trame jaune très fine). J’ai pu en retrouver sur beaucoup de papier que je reçois (banque, facture, etc…)

A quoi cela sert-il ? Et bien à tracer les documents imprimés.

C’est une métadonnée que l’Electronic Frontier Fondation a réussi à décoder pour les imprimantes Xerox DocuColor.

Xerox encode sur chaque page, l’heure d’impression et le numéro de série de la machine. Ainsi il est facile de remonter l’origine d’une fuite de document confidentiel, d’un tract militant, ou encore confondre les imprimeurs de faux tickets de trains.

Les USA ont reconnu avoir conclu un accord avec 10 fabricants d’imprimantes afin de permettre d’identifier les documents imprimés.

D’après l’EFF, la plupart des fabricants d’imprimantes imposent l’impression de métadonnées en filigrane, sans que l’utilisateur ne puisse, par quelque manière que ce soit, connaître la teneur des informations qu’ils encodent.

Malheureusement, le filigrane est apparemment appliqué par une puce dans le hardware, ce qui rend impossible sa désactivation par un driver libre.

Vous comprenez mieux comment le réservoir d’encre jaune peut se vider… Et comme pour les métadonnées récoltées par Google, c’est vous qui payez.

Par contre, ça m’a donné une idée, pourrait-on utiliser la même technique pour faire de la stéganographie invisible à l’oeil nu sur du papier (en utilisant les quelques modèles d’imprimantes qui n’appliquent pas de filigrane constructeur)? Si vous connaissez un peu OpenCV ou autre pour écrire un code qui pourrait lire un pattern de ce type sur une image scannée, faites-moi signe.

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