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FredericBezies

source: FredericBezies

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« Atlas Hands » de GrimLake : encore une pépite du post-rock français.

samedi 5 décembre 2015 à 10:37

Il y a des albums qui tapent directement en plein dans les tympans. Qui vous font rager de devoir attendre le début du mois suivant pour vous le procurer car vos finances sont trop tendues en fin de mois. Le premier LP de Mathieu Legros alias GrimLake intitulé « Atlas Hands » fait parti de ceux-ci.

Tombé amoureux du post-rock après avoir écouté le premier « Have The Moskovik », comme j’ai pu tombé amoureux du metal progressif après avoir écouté « Blackwater Park » d’Opeth, j’ai rapidement accroché à la première écoute de « Atlas Hands ». Encore une preuve que la musique est une source de réjouissance et de bonheur.

Sur le plan technique, on reste dans les classiques : 9 pistes et 48 minutes au compteur.

Dès la première piste, « Run Into The Night », on est dans les classiques du post-rock instrumental. Mélodie péchue, qui vous prend aux tripes et vous entraine de la première à la dernière note. Du pur sucre.

Dès la deuxième piste, on retrouve un grand classique du post-rock : de la musique sur un texte parlé. Si cela fait un peu étrange la première fois, on finit par apprécier cette particularité musicale. C’est d’ailleurs une de mes pistes préférées.

Les pistes centrales de l’album de « Dying Stars » à « When It Rains » offre un post-rock assez lourd, presque teinté metal avec ses guitares multiples, sa batterie qui sonne juste. De ce quatuor se trouve la piste la plus longue de l’album « Obedience » qui pointe à plus de 7 minutes ! C’est aussi la reprise de la moitié du premier EP « Twin Sun » sorti en octobre 2012. « When It Rains » est le morceau le plus calme de ce quatuor. « Playground Hope » étant juste après, piste délicieusement classique, autre reprise de l’EP.

L’ensemble entre les anciens titres et ceux du LP se marient vraiment à la perfection. Du pur miel pour les oreilles.

Ensuite, arrive un morceau de choix qui est à l’image de la première piste : un régal, « Expected Thoughts » étant l’ultime reprise de l’EP. On peut résumer ainsi en disant : C’est trop bon ! :)

L’ultime piste « Absolute Zero » conclue l’album en beauté, la seule piste avec des chants. C’est un album qu’on peut écouter d’une traite en se disant : « Quoi, c’est déjà fini ? » C’est dire qu’on est face d’une production de qualité.

Dans la mythologie grecque, Atlas est le dieu qui soutient le monde sur ses épaules. GrimLake a réussi à produire un petit chef d’oeuvre dans le domaine du post-rock français. Ce qui fait remonter dans mon estime la production française, ce qui n’est pas une mince affaire !

Je cherchais mon cadeau de Noël sur le plan musical… Je l’ai trouvé, et je me le suis fait. On est jamais mieux servi que par soi-même, après tout :)

Le billet de « l’humiliation » : quel bilan pour mes prédictions concernant 2015 ?

vendredi 4 décembre 2015 à 10:53

Le 26 décembre 2014, je m’essayais au jeu des prédictions pour 2015. Le mois de décembre étant entamé, j’ai voulu faire le billet de l’humiliation du bilan. Voyons donc le résultat final. Je comptais poster le billet le samedi 5 décembre 2015, mais des imprévus m’obligent à avancer la publication.

Premier point :

[…]2015 sera une année où une forme de rationalisation se fera encore plus sentir. Nombre de projets mettront la clé sous la porte, et ce ne sera pas une grande perte.

D’ailleurs, en un an, on est passé de 77 à 67 distributions basées sur Ubuntu et encore vivantes. Ce qui fait 23,50% des distributions indexées et encore vivantes. Soit près de 3 points de moins en un an…

Sur ce plan, je me suis planté en partie. Cependant, sur le nombre de distributions basées sur Ubuntu et encore vivante, on est passé de 67 à 70. Une faible progression.

Ce qui représente en gros près du quart des distributions en vie indexées par Distrowatch. En effet, au 30 novembre 2015, il y a 278 distributions indexées marquées comme vivantes. Soit 25,17% du total.

Fin décembre 2014, il y avait 285 distributions marquées comme vivantes. Donc 7 qui sont mortes en l’espace d’un an. C’est quand même perte assez notable.

Deuxième point :

Au risque de me faire traiter d’oiseau de mauvaise augure, je pense que Micro-R OS ou encore la PeachOSI ne verront pas le réveillon de Noël 2015.

Pour la distribution dont on doit taire le nom, la messe est dite depuis assez longtemps. Pour la PeachOSI, je ne serai pas dans l’optimisme fou.

Troisième point :

Ainsi que certains projets, comme Chromixium (qui se veut être un clone de ChromiumOS) ou la Xubuntu revampée pour ressembler à MS-Windows 8.x, la Likemoresoft Cotton x64. Sans oublier la Devuan que je considère être l’avatar ultime de cette inutile et contre-productive guerre intestine des systèmes d’initialisation.

Pour la Chromixium, le projet continue avec une version 1.5 sortie récemment. Pour la Devuan, comme je l’ai exprimé dans un billet récent, elle souffre d’un retard pris suite à la réécriture du système de gestion des périphériques, géré sous linux soit par udev, soit par eudev.

La Likemoresoft ? RIP, on peut dire, étant donné qu’il n’y a aucune nouvelle depuis novembre 2014.

Quatrième point :

Pour EvolveOS, pour savoir si le projet arrive à se maintenir à flot et proposer des version bétas à destination des utilisateurs. Pour Manjaro Linux, c’est surtout l’arrivée de la nouvelle génération d’installateur graphique, « Calamares » pour la génération 0.9.x de la distribution qui va être un quite ou double pour cette Archlinux rationalisée.

Carton plein ici. Les deux projets s’en sont très bien tirés, comme je l’ai abordé dans un billet récent.

Cinquième point :

Toujours pour le petit monde archlinuxien, je dois dire que je ne donne pas cher de l’Antergos, et qu’un projet comme Evo/Lution a de forte chance de prendre sa place.

Bon, 50% de réussite ici. Antergos continue de survivre, et Evo/Lution est devenu Architect Linux.

Sixième point :

Toujours dans le monde du libre, 2015 sera l’année où on verra, selon moi, Ubuntu Touch faire un flop monumental. Cet OS pour smartphone arrive au bas mot deux ans trop tard pour avoir une chance de s’imposer.

Comment dire ? En plein dans le mille ? Mis à part un ou deux téléphones, je n’ai pas vu une explosion des ubuntu phone dans le courant de l’année écoulée. Peut-être en 2016 ? En tout cas, vu les retards pris par Unity 8 et Mir sur le bureau, on peut se dire que 2017 sera plus réaliste pour les premières ubuntu avec Unity 8 par défaut sur le bureau.

Septième point :

Quant aux machines proposant Steam comme OS, je pense que ce sera le running gag de l’année 2015, étant donné que la sortie est prévue pour 2015…

C’était un peu facile. Elle sont où les « steam machines » ? Mis à part des modèles proposés par Alienware, ça se bouscule pas au portillon…

Dernier point :

Sur le plan de l’informatique non libre, MS-Windows 10 sera sûrement un succès. En effet, la renaissance du menu démarrer va faire que nombre de personnes ayant sauté l’étape MS-Windows 8, migreront leurs ordinateurs de MS-Windows 7 vers MS-Windows 10.

Bon, ici, j’ai un peu visé à côté de la plaque. MS-Windows 10 est une demi-réussite, surtout avec les emmerdes accumulées par Microsoft pour proposer un MS-Windows en mode « rolling release ». Entre les images ISO de mise à jour qui joue à cache-cache, les désinstallations sauvages de logiciels, le passif de MS-Windows commence à s’alourdir.

Le bilan n’est pas trop mauvais, même si j’ai été trop optimiste pour la purge dans le petit monde linuxien. Ainsi que pour MS-Windows 10 qui me donne envie de ne plus trop faire de dépannage chez des ami(e)s.

Prochain billet de prédictions ? Le 26 décembre 2015 :)

Mémoires télévisuelles d’un enfant des années 1970, épisode 19 : « Benny Hill », presque un mauvais souvenir d’enfance.

jeudi 3 décembre 2015 à 20:24

Les enfants des années 1970 ont un point en commun : toute leur scolarité a été marquée par des week-end réduit d’un quart. Le samedi matin travaillé tuait le week-end et ne laissait pas une coupure complète pour reprendre ses esprits.

Le pire, c’était la journée du dimanche. Outre la messe télévisuelle qu’était Dimanche Martin et l’ancètre de la Massacr’Academy qu’était l’École des Fans, il y avait un passage incontournable le dimanche soir : l’émission hebdomadaire de Benny Hill sur FR3. France 3 n’est née qu’en 1992.

Dès les premières notes du générique, alors que le logo « Thames Television » se dessinait à l’écran, on savait qu’après une grosse demi-heure de sketchs plus ou moins porté sur la chose on aurait droit à la course poursuite traditionnelle en mode accéléré. Voici quelques sketchs assez cultes de la longue série d’émission.

Il faudrait alors enfiler son pyjama, et se préparer à deux longues journées d’écoles avant de goûter à la coupure du mercredi…

Dans le genre humour bien fin, la version « Benny Hillesque » de Robin des Bois…

Par ailleurs, Benny Hill s’amusait à se moquer de lui même régulièrement. Il insérait des scènes où on voyait des policiers qui voulaient faire passer aux aveux des cambrioleurs. Il sortait alors la menace ultime : il allumait la télévision sur son propre show !

Son show a duré 20 ans sur Thames Television de 1969 à 1989. Benny Hill nous a quitté en 1992 à l’age de 68 ans.

Évidemment, ce n’était pas de l’humour des plus fins, mais on se fendait la poire devant les non-dits et les situations toutes plus burlesques les unes que les autres.

Bilan libriste de l’année 2015 : bonnes surprises et déceptions.

jeudi 3 décembre 2015 à 10:40

Après le bilan culturel, attaquons celui qui va faire grincer des dents. Celui qui concerne le logiciel libre. Il sera relativement court. Il sera en partie complété avec le bilan de mes prédictions pour 2015 – postées fin 2014 – qui sortira vers le 5 ou le 6 décembre 2015.

Dans les bonnes surprises de l’année 2015 ? Entre autres :

Dans les déceptions ?

Voila, c’est tout. Je suis resté dans les déceptions principales, même si j’aurais pu rajouter le toujours repoussé Unity 8.

Quant aux rumeurs qui ont agité l’année libriste, comme la énième mise à mort de Mozilla Thunderbird depuis 2012 reprise par la plupart des magazines en ligne (comme NextInpact ou MacGeneration), démentie par une partie des intéressés, pourquoi revenir dessus ?

Bilan culturel de l’année 2015 : bonnes surprises et déceptions.

mardi 1 décembre 2015 à 20:17

Le mois de décembre est celui des bilans. Deux billets sur le plan des bilans. Le premier concerne la culture. Un deuxième à venir d’ici quelques jours sera consacré au logiciel libre.

Dans les bonnes surprises ? Que ce soit sur le plan lecture (j’avoue que j’ai du lire peut-être dix romans depuis janvier 2015), il y a eu trois très bonnes surprises dans les auteurs que je lisais déjà : Le premier volume de la nouvelle série de Jérôme Dumont « Le bout du tunnel » et le tome 7 des aventures de « Rossetti et MacLane » et le dernier opus d’Isabelle Rozenn Mari, « Souviens-toi Rose ».

Dans les découvertes, j’ai aussi apprécié le premier livre de Maurice Desborels.

Passons à la musique maintenant.

Cette année pour moi a été celle de la consécration d’artistes plus ou moins naissant. Le premier exemple qui me vient à l’esprit, c’est Amalie Bruun alias Myrkur. Cet artiste plongée dans le Black Metal a confirmé cette année tout le bien que j’avais pensé de son premier album éponyme avec la sortie de son LP « M ».

Évidemment, le Black Metal est un genre qui sent le soufre, mais il faut se souvenir que la musique n’a jamais tué personne. Contrairement aux religions, du moins les personnes qui se réclament des religions pour tuer à tout va. Je pense qu’on a eu l’exemple le 13 novembre 2015.

Dans les bonnes surprises, j’ai aussi bien aimé le dernier opus de Steven Wilson « Hand Cannot Erase« . Dans les artistes moins connus qui ont réussi un album sorti en 2015, le deuxième EP des australiens de « Rise Of Avernus ».

Bien entendu, j’ai découvert pas mal d’artistes cet année, et j’ai eu d’énormes coup de coeurs. Les archives du blog sont suffisamment parlantes. Que ce soit avec Collapse, Anathème, Corbeaux, Saelig Oya et Hors Sujet (entre autres) pour le post-rock, Moreor, Ossonor ou Izah (pour les mélodies metalliques), Cortesia ou Les Compagnons du Gras Jambon pour tout ce qui est folk medieval, l’année a été bien remplie. J’ai dû en oublier la moitié au passage :(

Cependant, il y a eu aussi des demi-déceptions. Je mettrais dans cette catégorie le dernier Blackmore’s Night, ou encore le dernier Pink Floyd. Les deux sont tombés dans la facilité, de la reprise un peu trop importante pour Blackmore’s Night, dans le recyclage de vieilles bandes sonores pour les Pink Floyd.

Il y a enfin une énorme déception. Je dois faire un aveu, j’ai les deux premiers albums d’Adele dans ma musicothèque. Le premier, je l’ai trouvé au Easy Cash local, le deuxième, je l’ai acheté à prix cassé. Quand j’ai pu écouter le troisième opus de la chanteuse, je me suis dit : c’est quoi cette… galette sans âme ?

Mis à part le premier titre qui a été passé ad-nauseam pour faire la publicité de l’opus, rien ne relève l’album qui est d’ailleurs proposé à un prix étrangement bas.

Je pense que cet album vérifie l’adage romain : « Arx tarpeia Capitoli proxima« . Le précédent opus d’Adele s’était tellement bien vendu que le prochain ne pouvait être qu’une déception.

N’est pas les Pink Floyd qui veut, qui après avoir sorti « The Dark Side of the Moon », nous balance le sublime « Wish You Were Here. »

Sur ce, je vous laisse, et je prépare le billet « bonnes surprises et déceptions » concernant le logiciel libre qui sortira d’ici quelques jours.