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FredericBezies

source: FredericBezies

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ArchMerge 6.0, une version pédagogique de la ArchLabs ?

mercredi 4 octobre 2017 à 13:50

En août 2017, je parlais de la ArchLabs 5.0, une distribution hommage à la BunsenLabs, qui proposait un duo Archlinux et OpenBox de haut vol.

Je concluais l’article ainsi :

Son gros point noir, en dehors d’être un appeau à geek ? Le menu par défaut en anglais qu’il faut modifier à la main. Sinon, c’est du pur bonheur d’avoir une logithèque aussi complète sous la souris dès l’installation. Donc, bravo et merci Archlabs pour avoir compris que les geeks ont aussi parfois envie d’avoir du 100% utilisable dès l’installation 🙂

Entre temps, et comme je l’ai précisé dans un autre article, il y a eu de l’eau dans le gaz dans l’équipe, et Érik Dubois, créateur de la charte graphique de la distribution est parti pour fonder son propre projet, ArchMerge. N’étant pas dans le secret des dieux, je me garderai bien d’émettre la moindre hypothèse.

On peut lire sur la page d’accueil du site d’Érik Dubois ceci :

ArchMerge is a merger of 3 desktop environments.

Xfce4, Openbox and i3.

We think this order is the ideal roadmap to learn more about linux and Arch Linux. The complexity of the desktops increases gradually but your settings of your applications, icons, themes and your files move with you from desktop to desktop. Quite an advantage.

Une traduction rapide donne la vision du projet qui est intrigante :

ArchMerge est une fusion de 3 environnements de bureau.

Xfce4, Openbox et i3.

Nous pensons que cet ordre est la feuille de route idéale pour en savoir plus sur linux et Arch Linux. La complexité des ordinateurs de bureau augmente progressivement, mais vos paramètres de vos applications, icônes, thèmes et vos fichiers se déplacent avec vous, du bureau en bureau. Tout un avantage.

Ma première réaction a été la suivante : c’est quoi cette immonde usine à gaz ? Après y avoir réfléchi quelques minutes, je me suis dit que le concept pouvait être intéressant. Voyons donc la gueule du résultat…

Je suis allé sur le site de la ArchMerge puis dans la section « download » pour récupérer une image ISO.

Ensuite, mon ami VirtualBox a été lancé pour que je puisse voir ce que cette distribution a dans le ventre.

Dès le démarrage en mode graphique, Calamares nous accueille. On peut bien entendu le fermer et le relancer ensuite. Mais j’ai décidé de laisser l’outil faire son travail.

Après avoir pris les options par défaut, il n’a fallu qu’une dizaine de minutes pour avoir l’ensemble installé.

J’ai ensuite utilisé Pamac pour installer les mises à jour.

Il a fallu que j’active le support d’AUR dans Pamac pour avoir accès aux paquets AUR installés et mettre à jour ce qui avaient besoin de l’être.

Simple Screen Recorder a été lancé pour enregistrer la distribution en vidéo.

Le projet est en effet intéressant, mais selon moi, il pourrait se fracasser sur un écueil : l’utilisateur n’a pas forcément envie d’apprendre à utiliser l’informatique. Pour les quelques personnes suffisamment curieuses qui iront jusqu’à l’étape i3 de l’installation, ce sera intéressant. Mais la plupart des personnes choisiront soit Xfce soit Openbox et n’iront pas plus loin.

Un énorme point noir : il y a beaucoup de paquets tiers installés via AUR, et même un peu trop à mon goût. Mais on peut estimer que cela est lié à l’utilisation du trio d’environnements. Pourquoi avoir oublier LibreOffice ? C’est vraiment bête et contre productif !

Vouloir former les utilisateurs est une idée généreuse. Mais est-elle réaliste ? J’ai un léger doute. Je reste donc réservé sur le projet ArchMerge pour le moment.

On verra d’ici quelques mois comment la situation évoluera néanmoins.

Attention, la Viperr X pointe le bout de nez :)

dimanche 1 octobre 2017 à 12:46

S’il y a une distribution GNU/Linux que j’aime beaucoup, c’est la Viperr. Jadis développée par DarthWound, elle a été reprise par le duo Penthium2 et Azgarech. Pour la faire courte, c’est ce à quoi la Crunchbang ressemblerait si elle s’était basée sur Fedora au lieu de partir d’une Debian GNU/Linux.

La dernière version officielle, la 9 commence à faire son âge, surtout pour le monde de Fedora. En effet, je parlais de cette évolution du projet en août 2016.

Un an est passé, et sur le forum de la Viperr, la bonne nouvelle est arrivée. Une première version de développement de la Viperr X est disponible et se base sur la Fedora 26. Rien de mieux pour faire chauffer mon ami wget !

fred@fredo-arch ~ % wget -c https://repo.viperr.org/iso/Viperr10_alpha1_x86_64.iso
–2017-10-01 09:13:28– https://repo.viperr.org/iso/Viperr10_alpha1_x86_64.iso
Certificat de l’autorité de certification « /etc/ssl/certs/ca-certificates.crt » chargé
Résolution de repo.viperr.org… 62.210.222.203
Connexion à repo.viperr.org|62.210.222.203|:443… connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse… 200 OK
Taille : 1204813824 (1,1G) [application/octet-stream]
Sauvegarde en : « Viperr10_alpha1_x86_64.iso »

Viperr10_alpha1_x86 100%[===================>] 1,12G 3,90MB/s ds 4m 59s

2017-10-01 09:18:27 (3,84 MB/s) — « Viperr10_alpha1_x86_64.iso » sauvegardé [1204813824/1204813824]

L’image est assez légère. À peine 1,1 Go. VirtualBox a pris le relai pour avoir un premier aperçu de ce nouveau serpent linuxien.

J’ai donc décidé d’installer lancer et d’installer cette première alpha de la Viperr X.

Comme d’habitude, c’est Anaconda qui nous accueille. Pas la peine de faire un long discours. L’installateur fait son boulot et il le fait bien.

Les réglages de base :

J’ai juste fait gaffe de rajouter un compte utilisateur.

Puis, j’ai décidé de lancer Simple Screen Recorder à la fin de l’installation pour voir ce que donne la post-installation et obtenir un premier aperçu de cette Viperr X.

Déjà premier point, on constate que le nom de code est parlant… J’avais un jour demandé à Azgarech – ou était-ce Penthium2 ? – quand le nom de code serait Shub-Niggurath. Je n’avais pas eu de réponse, et je comprends pourquoi.

L’ensemble de cette préversion est vraiment soigné. Le conky toujours aussi sympa. Évidemment, il n’y a pas de gestionnaire de logiciels en mode graphique, mais c’est pas grave, surtout quand on sait que le public visé n’est pas franchement l’utilisateur qui a peur de faire un clic droit avec la souris 🙂

Le script de post-installation ? Un vrai bonheur à utiliser. Ensuite, on peut ne pas aimer la base Fedora, mais au moins, on est certain d’avoir un minimum de fraîcheur. Toujours mieux si on a besoin de communiquer avec l’extérieur, ne serait-ce que pour des documents bureautiques. Pour les deux énormes bugs (navigation réseau et son) que j’ai pu constater, c’était de ma faute, des mauvais réglages au niveau de la machine virtuelle.

Un des points sensibles est la traduction complète par défaut. Cela fait plaisir de voir que ce n’est pas un problème. Évidemment, il reste des angles à arrondir, et je suppose que des modifications visibles et – d’autres moins – seront apportées d’ici la version finale. Comme l’extinction qui semble être un brin tatillonne 🙁

Mais en tout cas, une chose est certaine. Si je dois un jour migrer vers de l’OpenBox, la Viperr X sera une grande source d’inspiration 🙂

Guide d’installation d’Archlinux, version d’octobre 2017.

dimanche 1 octobre 2017 à 06:58

Voici la quarante-huitième version du tutoriel pour installer une Archlinux, que ce soit avec une machine virtuelle, utilisant un Bios ou un circuit UEFI. Cette version rend obsolète celle de septembre 2017.

Pour les captures d’écran, je suis parti d’une image ISO intermédiaire créée avec l’outil Archiso. Au moment où j’envoie l’article en ligne, le 1er octobre vers 07 h 15 du matin, l’ISO d’octobre 2017 n’est pas encore disponible.

Si vous avez besoin d’une image ISO en 32 bits, le projet archlinux32 vous en proposera une.

Côté environnements : Gnome 3.24.2, Plasma 5.10.x, Xfce 4.12.0 et Mate-Desktop 1.18.0 en gtk3. Merci à Nicolas pour un truc concernant les proxy, et énorme remerciement à Lagout pour me proposer une archive des tutoriels depuis le début sur son serveur 🙂

NB : si vous voulez faire une installation avec l’UEFI, il faut utiliser cgdisk, gfdisk ou gparted, et créer un partitionnement GPT. Sinon, ça plantera !

Ce n’est pas un tutoriel à suivre au pied de la lettre, mais une base pour se dégrossir. Le fichier au format zip contient :

Le guide en question est sous licence CC-BY-SA 4.0 à compter du mois de mai 2016.

Bonne lecture et n’hésitez pas à me faire des retours en cas de coquilles !

L’auto-édition devient-elle aussi « conne » que l’édition classique ?

samedi 30 septembre 2017 à 18:04

Ce billet est un peu le pendant de ma série de billets sur le « monde du libre qui part en gonade », appliqué au monde doucereux de l’auto-édition.

Cet article est né de la confrontation de plusieurs faits qui se sont déroulés sur le mois de septembre, et aussi durant le mois d’août. Par ordre anté-chronologique, je commencerai par citer un article d’IDBOOX sur la troisième édition du concours « Plumes Francophones » organisé par Amazon.

Dans le billet en vrac’ du 29 septembre, je disais ceci :

IDBOOX annonce la date des résultats du concours des Plumes Francophones 2017 : 2 lauréats (ou lauréates ?) pour 719 participations… Soit 0,27% de chance d’être choisi. C’est quand même mieux qu’au loto, finalement.

Étant allé en cet après-midi du 30 septembre 2017 faire quelques courses à l’hypermarché de ma ville, j’ai pu voir environ une soixantaine de livres sur plusieurs tables avec un grand panneau « Rentrée littéraire ». Si j’en crois cet article de FranceTV Info, en ce mois de septembre, c’est pas moins de 581 romans qui vont se bousculer sur les rayonnages des librairies… Autant dire que le marteau-pilon risque de ne pas chômer dans quelques mois avec des centaines de titres qui n’auront pas eu la chance d’être retenus.

581 romans papiers contre 719 électroniques… Ici, on peut dire que l’auto-édition copient les pires travers de l’édition classique…

Un autre fait qui m’a donné envie d’écrire cet article, c’est le constat amer fait par Laurent Jardin sur son compte twitter.

On apprend que les efforts déployés n’ont pas été franchement couronnés de succès : entre les libraires qui sont surchargés de livres, les blogs littéraires qui répondent aux abonnés absents, les inscriptions sur divers réseaux spécialisés, le bilan n’est pas fameux. Je n’en suis pas le moins du monde étonné.

Ici, on tombe dans le « chacun pour sa gueule » typique des milieux concurrentiels comme celui de l’auto-édition.

Être bloqué en mode « promotion » ne sert à rien. Croire que l’on gagnera des fortunes, une illusion. Sans aucune promotion de mes diverses créations en dehors d’un billet de temps à autre, j’ai dû faire une demi-douzaine de ventes pour chacune de mes œuvres payantes.

Je n’avais pas envie de me mettre la rate au court-bouillon pour vendre juste de quoi me payer mensuellement – avec de la chance – un menu au MacDonalds du coin. J’écris et je vends, tant mieux. Si ce n’est pas le cas, tant pis !

J’écris avant tout pour le plaisir et la grosse nouvelle policière en cours de rédaction sera disponible au prix exorbitant de 0,99€ sur Amazon. Idem pour le deuxième tome de ma saga en cours d’écriture.

Et puis, on s’aperçoit que la gloire fait rapidement tourner la tête. Comme disait les romains de l’Antiquité « Arx Tarpeia, Capitoli Proxima » : « la roche Tarpéïenne est proche du Capitole », ou si vous préférez quelque chose du genre : « Plus on est haut, plus dure est la chute ». Je vais revenir sur ce point.

Le dernier point qui m’a donné envie d’écrire cet article sont liés à des ennuis personnels d’Agnès, détentrice du blog Destinations Passions. Avec ses ami(e)s de l’auto-édition, une cagnotte avait été mise en place pour l’aider à affronter les frais auxquels elle a été confronté.

Je me suis occupé de contacter son cercle d’auteurs, et les retours ont été un peu à la hauteur de ceux exprimés par Laurent Jardin sur son fil twitter. Agnès a fini par se fendre d’un billet assassin et j’avoue que je la comprends.

Pour résumer simplement la situation : c’est quand on est dans la merde qu’on reconnaît les personnes sur lesquelles on peut compter. Désolé pour la crudité des termes, mais au moins, cela a le mérite d’être clair.

Pour paraphraser Hans Fritzsche un des rares acquittés lors du procès de Nuremberg de 1946 :

Vous tous qui nous accusez n’attendiez rien de bon de l’auto-édition et vous êtes effondrés par l’horreur de ce qui s’est passé vraiment. Mais alors essayez de comprendre l’indignation de ceux qui attendaient quelque chose de bon de l’auto-édition et qui furent trahis. Je suis l’un d’entre eux.

Oui, la charge est franchement violente, mais elle est à la hauteur de la déception générée.

Pour finir, je dois dire que je n’attends pas grand chose de l’auto-édition en ce moment.

Les quelques rares livres que je pourrai attendre d’ici le début 2018 ? Le troisième tome de la saga de Solenne Hernandez – ayant adoré le tome 2 – ou encore un nouveau tome des aventures de Rossetti et MacLane de Jérôme Dumont, ou encore le dernier Olivier Saraja. Soyons fous, un petit roman de Mickael Paitel, aussi ?

Ce n’est pas grand chose, mais je préfère limiter la casse… En espérant une bonne surprise !

En vrac’ de fin de semaine…

vendredi 29 septembre 2017 à 15:26

Comme chaque fin de semaine, l’habituel en vrac. Pas très long, j’ai d’autres choses sur le feu en ce moment :]

Côté logiciel libre, informatique et internet ?

Côté culture ?

Bon week-end !