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FredericBezies

source: FredericBezies

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Archlinux, en passe de devenir la nouvelle base à « massacrer » ?

lundi 30 octobre 2017 à 12:40

Dans un article du mois de septembre 2017, je parlais d’un début de folie furieuse du monde archlinux qui partait dans tous les sens.

Mais il y a une tendance que j’ai noté et qui date en gros du début de l’année 2017 de voir que de plus en plus de projets ont tendance à partir d’une base Archlinux pour proposer des distributions qui sont en réalité le plus souvent des respins qui se limitent à la personnalisation d’une environnement donné.

Je vous renvoie à cette vidéo de ma série Dis Tonton Fred où j’évoque la différence entre une distribution et une respin…

Il y a plusieurs exemples récents qui me viennent à l’esprit. Il y a bien des projets un peu anciens comme la SwagArch GNU/Linux, Arch-Anywhere evenu Anarchy Linux ou encore la célèbre Manjaro Linux (qui a fini par développer ses propres dépôts) ou la difficilement installable Artix Linux.

Il y a cependant deux autres projets plus récents dont je vais parler dans cet article : ArchMan et la Namib GNU/Linux.

Le premier projet est d’origine turque. On retrouve une Archlinux avec les environnements de bureaux classique : Xfce (pour la version 17.10), Budgie et Plasma (pour les 17.08), Mate et LXQt (pour les 17.06).

Si on va sur le github du projet Archman, on voit que le projet est né cette année.

Le deuxième projet est la Namib GNU/Linux dont j’ai appris l’existence via une vidéo d’Adrien Linuxtricks.

On est dans un projet très récent, qui semble dater de l’été 2017. Sur le site du projet, on constate que pour le moment le projet n’a sorti que deux images ISO.

Si on regarde sur le github du projet, on constate que ce dernier n’est pas très actif, mais cela doit être lié à la vie privée du créateur. Après tout, on ne peut pas être 100% du temps derrière son projet 🙂

Vous avez pu le voir, les deux projets – dont je me demande quelle sera leur durée de vie – proposent toutes deux un dépôt tiers, mais font l’erreur de ne pas se limiter à pré-empaqueter des recettes disponibles sur AUR.

Si le projet en question disparaît et qu’une personne l’a installée, elle pourra toujours continuer à utiliser la distribution, mais une partie seulement. Ce qui restera à terme une installation qui explosera en vol. Encore une fois, la force du logiciel libre qui est de pouvoir forker à l’envie des logiciels en fait une énorme faiblesse 🙁

Le monde du libre actuel part en couilles ? Épisode 9 : il n’y a pas que des développeurs cons…

samedi 28 octobre 2017 à 16:33

Il y a aussi des utilisateurs et utilisatrices qui en tiennent une sacrée couche. Dans l’épisode 3 de la série publiée le 7 septembre 2017, je parlais en mots choisis de la dichotomie entre la sphère des développeurs et celles des utilisateurs.

S’il y a des développeurs qui sont tellement imbus de la puissance retirée par le fait de savoir écrire des programmes en C, C++, Java, Rust, Ruby, Python ou encore en Brainfuck et qui finissent par ne plus sentir leur sphincter de l’urètre se détendre, il y a aussi des utilisateurs et des utilisatrices qui poussent le bouchon.

Il y a des utilisateurs et des utilisatrices qui ne voudront rien comprendre à l’informatique et qui verront les personnes qui s’y connaissent un peu comme des « super informaticiens » corvéables à merci.

Il y a aussi des personnes qui ayant un peu trop d’aisance ont tendance à vouloir rajouter les derniers gadgets à la mode – que ce soit via des PPAs sous les Ubuntu-like ou des paquets AUR par dizaines pour la famille des Archlinux – et qui viendront se plaindre si la mise à jour suivante se plante comme un MS-Windows Millenium sous amphétamine.

L’informatique aura toujours des impondérables, et les mises à jour, que ce soit dans le monde du libre ou le monde de Microsoft et d’Apple, présenteront un risque de plantage. Le but des développeurs et des testeurs étant de limiter la casse au maximum.

Il faudrait peut-être ouvrir la boite crânienne de certaines personnes pour leur faire comprendre que le risque zéro c’est DU FOUTAGE DE GUEULE. Il serait malhonnête de dire qu’il n’y aura jamais de plantage. C’est fondamentalement mensonger.

Je ne suis pas développeur, mais dans deux projets qui me tiennent à coeur en plus de celui de ma distribution, je joue un rôle des plus ingrats : celui de bêta-testeur.

Je peux vous dire que ce n’est pas toujours un chemin pavé de pétales de roses. Ce serait plutôt par moment un champ de mine en se demandant si le prochain pas ne me transformera pas en bouillie virtuelle. J’en ai accepté le risque, car je sais ce que je fais. Je sais qu’il y aura des bugs si je fais le con.

Il y a pour finir le fait que certaines personnes sous prétexte que le libre est peuplé de « super informaticiens » vont pouvoir avoir gratuitement l’entrée, le plat de résistance, le dessert, le digestif et au passage une petite gâterie bucco-génitale.

L’image est sûrement excessive, mais je la rencontre de plus en plus souvent. Oui, il y a des immondes connards et des immondes connasses – ne soyons pas sexistes – dans le monde du développement informatique. Mais le monde des utilisateurs informatique n’a rien à lui envier sur ce plan.

Une vérité dure à entendre ? J’en suis désolé, mais il faut savoir mettre les pieds dans le plat.

En vrac’ de fin de semaine…

samedi 28 octobre 2017 à 11:29

Comme chaque fin de semaine, l’habituel en vrac.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

Côté culture ?

Bon week-end malgré cette conceté de changement d’heure !

Vieux Geek, épisode 103 : IBM Lotus Symphony, la dérivée oubliée d’OpenOffice.org.

mardi 24 octobre 2017 à 15:37

Dans l’épisode 102 de la série Vieux Geek, je parlais de la première version d’OpenOffice.org. Au fil des années, OpenOffice.org sera la base de StarOffice selon le calendrier suivant :

Il y eu des versions intermédiaires. Cependant, avec le rachat de Sun par Oracle en janvier 2010, le projet OpenOffice connaitra une ultime version dénommé Oracle OpenOffice en décembre de la même année, numérotée 3.3. Je reviendrai sur ce point précis en fin d’article.

Mais StarOffice ne fut pas le seul projet à profiter du code source d’OpenOffice.org. IBM fit de même et proposa entre 2007 et 2012 un projet du nom de Lotus Symphony.

La dernière génération fut la 3.0 sortie en octobre 2010 et qui survivra jusqu’à un ultime fixpack en novembre 2012. Le code fut ensuite donné au projet Apache OpenOffice. J’avais entendu parler de cette suite bureautique, et j’ai pu mettre la main dessus. J’ai donc pris un MS-Windows 7 – la norme en 2010 – et j’ai décidé de voir à quoi ressemble cette suite bureautique.

Comme promis au début de l’article, je reviens sur les événèments suite au rachat de Sun par Oracle. Des développeurs du projet OpenOffice.org qui sentaient qu’Oracle voulait laisser pourrir sur pied la suite bureautique avait pris une copie du code source et lancé en septembre 2010 le projet LibreOffice. Il faudra attendre janvier 2011 pour que le premier LibreOffice (une version 3.3 elle aussi) voit le jour.

En avril 2011, Oracle annonce officiellement qu’il débranche le projet OpenOffice.org et refile le bébé à la fondation Apache en juin 2011… Bien que le projet Apache OpenOffice existe toujours et qu’une version 4.1.4 soit sortie en octobre 2017, les 6 mois dont à profité LibreOffice lui a donné un avantage qui ne sera jamais rattrapé par le code historique.

Vieux Geek, épisode 102 : OpenOffice.org 1.0, l’honorable ancêtre bureautique libre…

samedi 21 octobre 2017 à 23:17

Lisant le Journal du Hacker, je suis tombé sur cet article qui parlait de la sortie de la version 4.1.4 d’Apache OpenOffice, continuation moins connue d’OpenOffice.org.

Même si je considère que la descendante utilisable d’OpenOffice.org est LibreOffice, j’ai eu envie de parler de la première version du code liberé de StarOffice 5.x. Cela nous fait repartir en mai 2012… 15 ans et des bananes 🙂

Dans l’épisode 63 de la série Vieux Geek, je parlais de StarOffice. Début 2000, Sun Microsystems décida d’ouvrir le code et il faut un an et demi pour que la première version stable soit disponible.

Après de longues recherches, j’ai réussi à retrouver une archive d’Openoffice.org 1.0. J’ai donc décidé de me faire une machine virtuelle avec un bon vieux MS-Windows XP (qui était sorti en octobre 2001).

J’ai donc montré en vidéo l’installation de cette version mythique de la suite bureautique libre.

Comme vous avez pu le voir, l’interface sent vraiment bon les années 1999-2000… L’époque des modems en 33,6 Kbits/s… Les easter eggs étaient marrant et on voit que les auteurs savaient s’amuser.

Dommage que les auteurs du projet Apache OpenOffice travaille désormais un peu pour la gloire, vu que LibreOffice a gagné la partie ici.