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FredericBezies

source: FredericBezies

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Mageia 3 beta 1 : OpenMandriva peut commencer à creuser sa tombe…

vendredi 14 décembre 2012 à 15:02

Même si la beta 1 de la Mageia 3 était prévue pour le 12 décembre, elle semble connaître quelque contre-temps lié à l’installateur.

Ayant envie de faire « mumuse » avec la descendante communautaire de feu Mandriva (qui est plus ou moins la Rosa Linux, l’histoire d’OpenMandriva étant une bonne source de fou-rire devant les gesticulations pour rattraper le temps perdu), j’ai récupéré la dernière ISO d’installation par le réseau disponible.

Et après avoir créé la machine virtuelle habituelle, j’ai lancé l’ensemble, histoire d’avoir une version aussi proche que possible de ce que sera la Mageia 3 beta 1 installée.

Et surtout pouvoir utiliser dès le démarrage une version assez stable de Gnome Shell, le bug 5756 a été enfin corrigé, ce qui permet de gérer sans problèmes les comptes en ligne dans Gnome.


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 128G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom boot-nonfree.iso -boot order=cd &

Après avoir activé le réseau et précisé le miroir à utiliser, l’installateur s’est chargé tout seul comme un grand ;)

L’installateur est exactement le même que pour les précédentes Mageia, donc, pas besoin de s’attarder dessus. Le choix de la langue et du partitionnement étant « nasodigital ».

Ce que j’ai apprécié, c’est la possibilité de choisir les dépots complémentaires si on le désire. A noter la présence de dépots en 32 bits sur la version 64… Il faudrait voir la proportion du mélange des paquets à la fin de l’installation.

1624 paquets sont récupérés pour une installation avec Gnome. Surtout, les capacités multimédia sont très développées par défaut. Le greffon Adobe Flash est disponible, ainsi que le support du mp3 par exemple. Car même si cela défrise certains libristes, c’est – malheureusement ? – le format audio le plus répandu de nos jours coté musique. Et il suffit de compléter les derniers manques en rajoutant les greffons gstreamer-bad.

Et comme une vidéo de démonstration vaut 15 millions de mots…

L’ensemble a vraiment gagné en maturité depuis le test que j’avais effectué à l’époque de la pré-alpha3, et j’avoue que c’est plus qu’utilisable. Du moins, je n’ai pas été confronté à d’énormes bugs durant les rapides tests que j’ai effectué. Quelques petits regrets : l’outil de gestion de parefeu est un peu technique (spécialement l’outil avancé), l’outil de contrôle parental n’est pas aussi puissant et pratique que celui la Linux Mint qui est un exemple d’outil simple à l’utilisation.

Petit regret, mais c’est un outil crucial, grub n’est toujours pas remplacé par Grub2 au lancement. Mais c’est un changement assez délicat à effectuer.

Dernier regret, lorsque j’ai viré certains outils, il a fallu que je passe par la ligne de commande pour enlever les paquets devenus orphelins. Sinon, cette première béta est de très bonne qualité. Il faut bien entendu laisser murir les logiciels proposés. Mais, sans vouloir m’avancer outre mesure, la Mageia 3 sera le cercueil de la version de la Mandriva proposée par OpenMandriva.

Car il y a une certaine maturité disponible désormais dans le fork communautaire qui n’était pas des plus bien parti pour sa version 1.0, sorti il y a plus de 18 mois, déjà !

Une petite mise au point sur mes articles de présentations de distributions GNU/Linux.

jeudi 13 décembre 2012 à 19:04

Depuis des années, je présente et teste rapidement les distributions GNU/Linux qui me passent sous la souris. Et souvent, certaines personnes me font les mêmes remarques du genre : pourquoi pas d’installation en dur ? Pourquoi ne passes-tu pas plus de temps sur les distributions en question ?

J’ai donc décidé de faire un article qui tient de la mise au point et aussi du coup de gueule, car j’en ai marre de me justifier à chaque fois. C’est la première et dernière fois que je rédige ce genre d’articles.

Premier point : pourquoi utiliser Qemu / VirtualBox et pas une installation en dur ?

Réponse courte : parce que.

Réponse plus longue : car c’est plus souple, plus simple et largement plus rapide et pratique à mettre en oeuvre.

Qemu et VirtualBox propose des machines type, avec du matériel standardisé, et donc plus passe partout que le matériel réel qui équipe parfois les machines. Sans oublier, qu’en cas de problème – fausse manipulation au niveau de l’installation par exemple – je peux virer l’image disque et recommencer à zéro sans avoir à craindre pour mon vrai matériel. Car c’est étrange, mais je considère que les données de mon disque dur sont précieuses.

C’est certain, c’est moins rapide que sur une machine réelle. Mais, c’est tellement plus pratique. Sur une machine réelle, on fait comment pour enregistrer une vidéo depuis le démarrage ? Ma machine principale, je n’ai pas envie de la foirer car une distribution mal embouchée aura maltraité mon grub. Et dans ce domaine, les distributions mal embouchées, ça existe ;)

Deuxième point : pourquoi ne pas faire des tests de plusieurs jours sur chaque machine virtuelle ?

Pour une simple et bonne raison qui tient à l’arborescence et l’historique des distributions GNU/Linux.

En gros, depuis 1992-1993, et les premières distributions, il y a 5 grandes familles.

  1. Celles basées sur les paquets .deb : Debian GNU/Linux et sa floppée de distributions dérivées (comme Aptosid, siduction, SolusOS, SalineOS, etc…), Ubuntu et sa floppée de dérivées (la série des L/K/X/Edu/buntu, les PearOS, ElementaryOS, etc…)
  2. Celles basées sur les paquets .rpm : RedHat (Fedora Linux et RHEL) et ses dérivées (CentOS par exemple), OpenSuSE, Mageïa, (ce qui reste de) Mandriva, PCLinuxOS, etc…
  3. Slackware et ses dérivées : SalixOS pour ne citer que la première qui me viennent à l’esprit. Même la Frugalware Linux est plus ou moins basée à l’origine sur la Slackware.
  4. Les distributions sources : Gentoo, Sabayon, Source Mage GNU/Linux, LFS, etc…
  5. Le reste : Archlinux (et ses dérivées comme Manjaro, Bridge, Chakra), les distributions comme Paldo GNU/Linux (et son empaqueteur en C#), ou des projets plus ou moins étranges comme la GoboLinux.

J’ai simplifié, mais l’idée est là. Sans oublier, qu’il y a en gros un quintet d’environnements de bureau principaux, qui reviennent tout le temps :

  1. Gnome Shell et Unity
  2. Cinnamon
  3. Xfce
  4. KDE SC
  5. Lxde

Ca doit couvrir, à la louche, 85 à 90% des distributions proposant un environnement graphique.

Autant dire qu’on retombe très souvent sur les mêmes combinaisons, du genre : paquets deb + Xfce ou paquets rpm + KDE SC.

Et qu’est-ce qui ressemble plus à une distribution basée sur les paquets .deb avec Xfce qu’une autre distribution qui propose elle aussi des .deb avec Xfce ? On pourrait remplacer Xfce par KDE, .deb par .rpm, et on retomberait sur la même problématique.

Mis à part l’outil de configuration centralisé, une Fedora Linux avec KDE SC ressemblera étrangement à ce que propose Mageïa. Ou encore un duo Archlinux + KDE SC ressemblera à une Chakra Linux.

Il faudra m’expliquer l’intérêt de passer plusieurs jours sur des distributions qui se ressemble aussi bien au niveau du gestionnaire de paquets que de l’interface utilisateur.

Les installateurs se ressemblent tous, la différence ne se faisant qu’au niveau du nombre d’étapes ou de leur compacité en pages à remplir.

Dernier point : certains tests sont très courts en terme de texte écrit.

Il est vrai que vu les parentés entre les distributions, de nos jours, il n’est pas besoin de pondre 3 pages sur l’installation des mises à jour, alors qu’une simple capture d’écran ou une indication pour y accéder est tout autant parlant.

Les distributions se ressemblent toutes plus ou moins. Donc, devrais-je faire une description par le menu de chaque logiciel installé ? Ou simplement dire que telle fonctionnalité précise est proposée par tel logiciel ?

Les différences sont souvent plus subtiles, du genre noyau utilisé, ou encore navigateur utilisé. On pourrait dire le petit détail en plus. J’avoue que je suis toujours étonné de voir une nouvelle équipe proposer une énième debian-like avec tel ou tel environnement de bureau, alors que le marché visé est saturé, pour ne pas dire qu’il vomit au niveau du surnombre de distributions proposées.

Je n’essaye pas de me mettre à la place de l’utilisateur, mais j’essaye de montrer ce qui existe, en essayant de rester neutre, sauf s’il faut dire qu’un produit, présenté comme finalisé n’est en vérité qu’une version au mieux en version béta.

Quand j’ai parlé de la Bridge Linux dans un article récent, on pourrait penser que j’ai été vache, pour ne pas dire le pire des enfoirés sur Terre. Mais cependant, certains petits problèmes mis bout à bout pourrait rebuter l’utilisateur qui aurait envie de se plonger dans la distribution car elle pourrait correspondre à ses besoins.

C’est peut-être l’expression d’un problème plus profond, celui de se faire mousser l’égo en sortant une distribution GNU/Linux car « ça fait bien sur le CV« . On finit par se retrouver avec un nombre impressionnant de distributions qui visent toutes une cible précise mais qui éparpillent leurs forces au lieu de les mettre en commun.

C’est surement le vieux con qui parle ici. Ou une personne qui est lassée de voir autant d’énergie gachée par des luttes d’égo.

Concours Ghost Marrow : un CD sous cellophane à gagner.

jeudi 13 décembre 2012 à 13:46

J’ai parlé il y a une dizaine de jours de l’album « Untitled » de Ghost Marrow, l’article contenant un lien vers l’écoute de l’album en question. Aurielle Zeitler, alias Ghost Marrow m’en a envoyé deux, dont un dédicacé que je conserve. Je mets en jeu l’autre. La vidéo ci-dessous explique tout en détail. Désolé pour la qualité de la vidéo, mais ma webcam est un peu vieillotte :(

Le concours sera ouvert jusqu’au 20 décembre, 23h59, l’heure d’envoi du mail faisant foi.

Voici donc les questions.

1) Aurielle Zleiter alias Ghost Marrow cite parmi ses influences Beth Gibbons, voix de Portishead. Le groupe a sorti un album éponyme, « Portishead ». Mais en quelle année ?

2) Toujours en parlant de Beth Gibbons, elle a sorti un album en solo avec Rustin Man. Comment s’appelle le dit album ?

3) Le pseudonyme employée par Aurielle Zleiter contient le mot Ghost. Or, le groupe Nine Inch Nails a sorti un double album instrumental connu sous le nom de Ghosts I-IV. En quelle année est-il sorti ?

4) Le groupe de Death Metal progressif – oui, ça existe – suédois Opeth a sorti un album contenant le mot ghost dans le titre. Est-ce « Ghost Reveries » ou « Ghost Memories » ?

5) Dernière question, toujours en relation avec le terme « ghost ». Un groupe anglais de rock progressif a sorti en 1975 un album du nom de « Time Honoured Ghosts ». Comment s’appelle le groupe en question ?

Le concours sera ouvert jusqu’au 20 décembre, 23h59, l’heure d’envoi du mail faisant foi.

Pour me répondre, et c’est le seul moyen qui sera accepté, il suffit de cliquer sur le lien ci-dessous et de déposer vos réponses.

Pour participer au concours Ghost Marrow…

Bonne chance !

Quand notre prof de maths préféré se lance dans la quête du Graal linuxienne…

mercredi 12 décembre 2012 à 10:22

En oubliant que par définition, c’est une quête sans fin… Dans un article, il nous parlait du retard à l’allumage (à cause de son âge avancé ?) de Richard Matthew Stallman et ce qu’il considère être comme un espiogiciel (spyware) dans la distribution de Canonical.

Dans un deuxième article, Cyrille commence sa quête du Graal, en excluant volontairement les dérivées d’Ubuntu et en restant communautaire, je cite Cyrille sur le cahier des charges, mettant en emphase les morceaux primordiaux :

* Une bonne distribution Linux pour les Noobs est une distribution qui ne s’appuie pas sur Ubuntu ce qui bannit tous ses forks. En effet on sait que Xubuntu ou Lubuntu sont des distributions de qualité, mais si Ubuntu s’effondre, elle emportera avec elle ses forks dans son sillage.
* Comme on n’a plus envie de reproduire le même schéma de l’entreprise qui tire les ficelles, qui fait faillite un matin ou met des pages de pub, des adware, vous veut du mal, on visera essentiellement une distribution communautaire.
* Une distribution pour les noobs c’est par principe une distribution facile à de nombreux niveaux et on ne tolérera que peu d’excentricités dans la ligne de commande. On veut du live CD, de l’installation facile et le minimum de paramétrages.
* Quelles que soient les qualités de la distribution, on veillera à ce qu’elle propose une communauté attractive et une forte documentation.

Dans une deuxième étape, il part du top 20 de Distrowatch, et il ne reste au final, selon ses critères que :

Et il conclut d’une manière peu encourageante son article, je cite :

Curieux univers que le notre où c’est Poulidor qui finit toujours par l’emporter en attendant que le premier du peloton finisse par glisser sur pavé bien lisse qu’il a lui même posé.

Comme je suis gentil envers notre cher prof de maths – même si je considère qu’être prof de maths c’est le summum du sadisme – c’est de diriger directement les personnes vers la Mageïa.

Ce sera celle qui, modulo des réglages un peu chiant au niveau des miroirs, pourra permettre d’avoir un environnement qu’un noob de base (je considère le terme noob comme une insulte) utilisable sans trop de problèmes.

Sans oublier un point important : le noob de base ne lit jamais (ou très rarement) la documentation !

De plus, le noob de base, en reprenant ce terme insultant, il s’en contrefout comme de sa première chemise de savoir si son ordinateur utilise Microsoft Windows (même l’ergono-bouse qu’est Microsoft Windows 8), tant qu’il peut utiliser son ordinateur.

Même si Richard M. Stallman l’a dit d’une manière maladroite, la monétisation de l’écosystème d’Ubuntu, nécessaire pour sa survie, risque de lui faire plus de mal que de bien au final.

Ce virage accentué par une fonctionnalité d’achat directement depuis l’interface utilisateur sans passer par un navigateur, car la distribution ne peut pas vivre éternellement aux crochets de son fondateur,  pourra devenir une option dangereuse pour certains utilisateurs, un peu plus avancés, qui iront voir ailleurs.

Mais la plupart des personnes s’en moqueront, surtout conquises par la possibilité de ne plus se prendre la tête, ne voyant que le côté pratique et « tout-en-un » de la fonctionnalité au final. Et je voudrais savoir par curiosité sur 100 utilisateurs, combien iront dans les options « Vie privée » pour gérer les options « marketing » activées par défaut.

Seul l’année qui arrive nous le dira, mais je sens arrivé de nombreux faux-culs qui défèqueront sur la distribution alors que les informations, bien que distribuées au compte-gouttes, auront déjà été connues.

Rien de bien nouveau sous le soleil, donc…

Savoir se replonger dans ses archives musicales…

mardi 11 décembre 2012 à 10:58

Cela permet de retrouver quelques pépites. Il y a environ 18 mois, j’étais dans la fouille systématique des netlabels, qu’ils proposent de la musique sous licence libre ou en « tous droits réservés » en libre téléchargement.

Fouillant ici et là, j’étais tombé sur le netlabel allemand Ideology, spécialisé dans la musique électronique et ambiante.

Et j’avais pu trouver deux opus qui m’avait particulièrement tapé à l’oreille, à savoir Mind Trips de Michael Hoffmann, et Tesaurus de Monokle.

Le premier album joue sur le rythme presque hypnotique des percussions pour permettre à l’auditeur de couper tout lien avec le monde extérieur et pouvoir ensuite se concentrer sur une tache précise. Avec des pistes durant de 8 à 18 minutes, on pourrait presque dire que c’est la musique ambiante progressive ;)

Le deuxième album est déjà plus classique dans sa composition. C’est une musique tout en piano, clavier, guitares douces, mélodies planantes, bref, la musique qu’on écoute pour s’endormir le soir.

Le seul point négatif, c’est l’absence des pages dédiées sur le site du netlabel ideology. Et l’obligation de passer par scene.org pour récupérer les albums.

Bonne écoute.