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FredericBezies

source: FredericBezies

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Vieux Geek, épisode 316 : Microsoft Multiplan, l’ancêtre de Microsoft Excel.

jeudi 7 octobre 2021 à 00:00

Dans l’épisode précédent de la série vieux geek, je parlais de Visicalc, le premier logiciel auquel on pouvait donner le qualificatif de « killer app ».

En 1982-1983, le logiciel est en fin de vie. Le PC commence sa montée en puissance, et deux tableurs existent alors : Lotus-1-2-3 et Microsoft Multiplan.

Ce logiciel développé par Microsoft a pour but d’offrir un tableur au monde du PC et aux autres plateformes pour éviter de se retrouver dans un cul-de-sac. Durant 3 ans, ce sera un tableur alternatif à Lotus-1-2-3. L’ergonomie est un peu spéciale et avec la première génération, il faut configurer sa disquette par rapport à l’affichage. Un peu lourdingue comme manipulation… Et surtout sur laquelle il était difficile de revenir en arrière…

Alors que je faisais des recherches, j’ai bien tenté de faire fonctionner la toute première version, la 1.0… Mais l’image de disquette était tellement plombé par une protection anti-copie qu’il a fallu que je me tourne vers une version développée pour le premier compatible PC de l’histoire, le Compaq Portable. J’ai pu trouver sur Wikipedia une image de l’ordinateur en question.

Bref, en passant par PCem, j’ai pu enregistrer la vidéo ci-dessous.

L’ergonomie était spéciale, surtout l’obligation de passer par la touche tabulation pour pouvoir modifier le contenu des cellules. Mais on était au début des années 1980, et tout était encore à inventer. Même si je n’aime pas Excel, ni les tableurs, on peut se dire que ce logiciel a été une étape importante dans le domaine de la bureautique informatisée.

En vrac de milieu de semaine…

mercredi 6 octobre 2021 à 00:00

Un très court billet, pour ce mercredi maussade du mois d’octobre 2021. J’ai pas mal de choses « sur le feu » en ce moment, donc le billet sera très léger.

Côté informatique :

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Côté culture :

Rien pour aujourd’hui, désolé.

Pour finir, voici le dernier tuto à la con, en hommage à MS-Windows 11 qui est sorti en ce début octobre 2021.

Bonne fin de semaine 🙂

Bloquer les cookies tiers, d’accord. Mais trop les bloquer, ça provoque de la casse.

lundi 4 octobre 2021 à 21:15

J’avais déjà été contacté plusieurs fois pour des histoires de vidéos non affichées dans les pages de mon blog. Que ce soit avec Mozilla Firefox :

Ou Google Chrome / Chromium :

Je me suis aperçu que c’est une gestion stakhanoviste des cookies tiers qui sont souvent indispensables au fonctionnement de nombres de sites provoquent des ennuis en cascade. Apparmment, Peertube 3.4 a besoin d’un cookie pour fonctionner, et sur cela, je n’ai aucune marge de manoeuvre.

Donc, si vous utilisez des extensions ou des réglages un peu trop rigoureux au niveau des cookies tiers, ça finit par exploser en vol. Il suffira de régler la gestion des cookies sur une politique un peu moins autoritaire.

Je ne peux pas lister toutes les extensions ou réglages qui vont bien. Je vous renvoie donc à la documentation de Mozilla Firefox et celle de Google Chrome pour la gestion des cookies tiers.

Voila, un court article qui permettra, je l’espère d’aider des personnes qui rencontreraient des problèmes comme ceux énoncés ici.

Comme on dit souvent, le mieux est l’ennemi du bien… À trop vouloir bien faire, on finit par faire des…

Vieux Geek, épisode 315 : Visicalc, la première « killer app »…

lundi 4 octobre 2021 à 15:00

Il y a un terme qui est très parlant, c’est celui de « killer app » traduit en français par application phare ou vedette. Dans un domaine plus familier, on dirait un truc du genre « Application de la mort qui tue ».

Derrière ce principe se cache un logiciel – sérieux ou ludique – qui lança la carrière d’un ordinateur, d’une marque ou d’une console de jeu. Peut on imaginer la console Nintendo GameBoy sans son Tetris qui lui servi de tremplin ?

La première « killer app », on la trouve en 1979. C’est la première incarnation d’un outil rébarbatif, j’ai nommé le tableur. Si en 2021, Microsoft Excel est devenu synonyme de tableur, le premier dénommé VisiCalc, bien que rugueux et très limité dans ses premières versions qui ne supportent qu’une vingtaine de fonction de base, c’est un outil qui permit à l’Apple II de s’imposer dans les bureaux du monde entier.

Cette création du duo Dan Bricklin et Bob Frankston répondait à un besoin simple : faire rapidement des tableaux de calculs qui jusqu’à l’arrivée de Visicalc était souvent un tableau noir avec les données rentrées à la craie. Quelques calculatrices bien rudimentaires pour éviter les erreurs de retenue. Autant dire que côté praticité ce n’était pas cela.

Je vous renvoie d’ailleurs à cette scène du film « Les figures de l’ombre » où on voit Katherine Johnson résoudre un calcul de trajectoire à la main. Je n’ai trouvé la scène qu’en anglais malheureusement, mais on voit la difficulté qu’il y avait à résoudre de tels calculs. Pour la petite info, c’est un des meilleurs films que j’ai vu sur cette période de l’histoire de l’astronautique.

Bref, imaginez-vous en 1979 et qu’on vous annonce qu’un logiciel vous permettra d’avoir des tableaux interactifs. Autant dire que pour nombre de métiers où les maths sont l’outil du quotidien, c’est un accueil chaleureux.

Cependant, c’est un logiciel plus complexe qu’il n’y parait. Vous pouvez télécharger un manuel de 1982 sur le logiciel via Bitsaver. C’est un pdf de 216 pages !

Si vous préférez l’aide-mémoire que je présente dans la vidéo, il se trouve sur Apple.asimov.net. Le fichier s’appelle « visicorp_visicalc_manual_ocr.pdf »

Mais le mieux est de vous montrer une version de 1979 en action.

Le succès a été tel à l’époque que des ports pour les ordinateurs Atari 8bit, le Commodore Pet, les PC sous DOS ou encore les TRS-80 et le CP/M auront leurs ports. À partir de 1983, la concurrence prendra le relai avec des programmes comme Lotus-1-2-3 ou un certain Multiplan de… Microsoft 🙂

Il y a des jours, tu sens que tu deviens un ancêtre…

dimanche 3 octobre 2021 à 20:00

Je dois dire que ça fout la trouille quelque part. En ce 3 octobre 2021, deux annonces m’ont foutu un coup de vieux monstrueux.

La première, c’est qu’il y a 40 ans, jour pour jour, sur FR3 (devenu France 3 en 1992) était diffusé en intégralité – c’était un samedi – le premier épisode d’une série animée franco-japonaise, « Ulysse 31 », « Uchū Densetsu Yurishīzu Sātīwan » pour les japonais.

Oui, 40 putain d’années. Désolé pour la malpolitesse, mais je me souviens d’avoir connu la primo-diffusion de la série. La voix de Jean Topart pour Zeus, la musique pesante, lourde, limite effrayante. J’avais déjà parlé de cette série en juillet 2016.

C’est via un excellent podcast de France Inter du mois d’août 2021 que j’ai pu me souvenir que c’était les 40 ans de la série. Une série qui a vraiment très bien vieilli. Largement mieux que d’autres séries des années 1980-1985. Il suffit de revoir un épisode de « GI Joe » par exemple 🙂

Un autre événement, c’est la disparition de Bernard Tapie. Je le savais déjà bien attaqué par le cancer, mais je ne savais pas qu’il n’avait même pas 80 ans. Pour moi, Bernard Tapie, c’est l’entrepreneur vitrine des années 1980, celles qu’on a appelé les années fric. Je me souviens à peine du générique d’une émission qu’il animait et qui s’appellait « Ambitions », vers 1986-1987. Sans oublier sa publicité pour les piles Wonder, un chef d’oeuvre du kitch de l’époque.

Ce fut aussi pour moi un ministre de la ville dans le gouvernement de Pierre Bérégovoy (dans les années 1992-1993). Mais cela a été surtout sur le plan judiciaire un des personnages clés de l’affaire VA-OM en mai 1993 ou encore l’interminable dispute judiciaire avec le Crédit Lyonnais par rapport à la vente d’Adidas qui dure depuis 1992. Comment oublier son débat contre Jean-Marie Le Pen en 1989 ? Un grand moment de télévision.

Le match retour eut lieu avec l’affaire des gants de boxe de Paul Amar en 1994. J’ai retrouvé la vidéo sur l’INA et il suffit d’aller à la 50e seconde pour ce moment culte de la télévision française.

Une capture d’écran pour vous rafraichir rapidement la mémoire… Ou découvrir la scène 🙂

Bref, que l’on aimait ou pas l’homme, on ne peut pas dire qu’il n’a pas marqué son époque. Autant la mort d’autres hommes ou femmes politiques m’ont laissé froid, ici, c’est une figure vraiment marquante de l’histoire politique française du dernier demi-siècle qui vient de nous quitter.