Par paquets universels, je pense au trio AppImage, Flatpak et Snap. Je vais parler en tant qu’une personne qui considèrent que les paquets universels est une mauvaise réponse à un vrai problème : l’empaquetage des logiciels en faisant porter la charge de l’empaquetage sur les développeurs du logiciels et non sur les mainteneurs de distribution dont c’est pourtant le rôle.

Je ne vais pas ici recopier le contenu de l’excellent article écrit par Cyrille Borne (tiens un pléonasme) sur le blog restez-curieux. Je vous y renvoie pour un autre point de vue, plus orienté utilisateur d’Ubuntu.

Outre le fait que Canonical ne veut pas supporter officiellement une technologie concurrente à celle développée en interne, ce n’est pas la première fois que l’entreprise jadis située à l’Ile de Man nous la joue cavalier seul.

C’est au moins la troisième fois. Nous avons eu droit à un successeur de sysVinit dénommé upstart qui a été remplacé par le sulfureux Systemd. La deuxième fois, c’était avec Mir qui voulait concurrencer Wayland et qui finalement est devenu une implémentation de Wayland.

Pour les deux cas, j’imagine le nombre de couleuvres qu’ont dû avaler les développeurs des projets en question.

Ce qui ne change rien à un point précis : on est loin d’avoir une position dominante du trio AppImage, Flatpak et Snap quand on veut récupérer et installer un logiciel. Il y a bien une ou deux distributions qui proposent des paquets universels pour gérer sa logithèque et puis c’est tout. Ni la Fedora Silverblue (Gnome), ni la Fedora Kinoite (KDE) ne sont en passe de remplacer les Fedora classiques à base de paquets RPMs.

Même si le site n’existe plus, on peut retrouver un article dithyrambique de 2018 – merci archive.org ! – qui porte aux nues le flatpak, déclarant que c’est l’avenir… Près de 5 ans plus tard, ce n’est pas franchement le cas. Je pense même que dans 5 autres années, donc en 2028, les flatpaks ne seront toujours pas la référence pour l’empaquetage de logiciels.

Oui, je m’étais engueulé dans les commentaires avec le rédacteur de l’article. Une toute autre époque, avec des prédictions qui se sont lamentablement plantés. D’ailleurs, ne reconnait-on pas un expert à sa fréquence de plantage sur les sujets qu’il prétend dominer ?

Allez, rendez-vous en 2028 – si le blog existe encore – pour parler des paquets universels et de leur prise de pouvoir

Je vais vous raconter la mésaventure qui m’est tombée dessus. Ce matin – j’écris cet article le 21 février – je vois que le noyau Linux 6.2 est disponible.

Je laisse faire la mise à jour, et au démarrage suivant, un problème d’affichage fait que l’écran passe en veille sans autre forme de procès. Impossible d’avoir quoi que ce soit d’afficher. J’ai donc démarré sur une clé USB où se trouve une Manjaro Linux (que je gardais pour un cas de dépannage que ce soit chez moi ou chez quelqu’un d’autre).

Une fois en mode graphique, j’ai lancé la commande sudo manjaro-chroot -a ce qui m’a permis d’entrer sur mon système en dur. J’ai ensuite installé le noyau linux-lts qui est le 6.1.12.

Je passais ensuite par la commande grub-mkconfig -o /boot/grub/grub.cfg. Je fermais le terminal et je redémarrais… Pour me retrouver bloqué dans une boucle infinie de démarrages et d’arrivées sur l’interface de l’UEFI de ma carte mère.

C’est alors que je me suis souvenu que la dernière mise à jour du grub était chatouilleuse. Pour tout dire, je n’avais pas touché au grub depuis l’installation en février 2018. Pas bien, inutile de le préciser.

J’ai donc démarré à nouveau le live USB de Manjaro, utilisé une nouvelle fois manjaro-chroot et j’ai entré la ligne de commande qui allait bien à savoir grub-install /dev/nvme0n1p2. Oui, mon système est installé sur un nvme.

J’ai enfin pu accéder au double démarrage en utilisant par défaut le noyau LTS. J’ai ensuite ouvert un bug sur l’outil de suivi d’Archlinux, suivi d’un autre bug sur l’outil de suivi du noyau linux… Qui m’a dit de rapporter le bug sur le gitlab de Freedesktop.

J’ai aussi eu comme suggestion de désactiver l’option CONFIG_SYSFB_SIMPLEFB dans le fichier de configuration du noyau.

Au moment où je tape cet article, le noyau est toujours en train de se compiler. Ça fait bien une heure et demie que la compilation a été lancée. Peut-être cela corrigera le bug, ou pas.

En tout cas, je rencontre des bugs bloquants au niveau du noyau que très rarement. La dernière fois c’était début 2017, avec le noyau linux 4.9 qui me faisait des ennuis avec le CPU de mon ordinateur portable.

Un rapport de bug bloquant tous les six ans, c’est une bonne moyenne, non ?

Je dois avouer que je n’en menais pas large jusqu’à l’utilisation du grub-install… C’est le genre de logiciels que j’ai horreur de mettre à jour, surtout quand l’utilisation se résume à 5 secondes à chaque démarrage !

Bref, ce sont les joies d’Archlinux testing, même si je n’ai quasiment jamais de problèmes aussi bloquants que celui que j’ai décris ici.

Minuscule en vrac’ en ce troisième vendredi de février 2023.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

• Vous aimez naviguer incognito via le réseau TOR ? Alors la nouvelle version de Tails, la 5.10 est pour vous.
• La distribution anciennement connue comme la Arch-OpenRC à savoir Artix Linux annonce sa première publication pour l’année 2023.
• La cousine d’Archlinux, j’ai nommé KaOS vient de publier une nouvelle image ISO d’installation qui contient le tout jeune – du moins au moment où je rédige cet article – Plasma 5.27.

Côté culture ?

Grand Ciel, spécialisé post-rock a publié une vidéo pour un titre de son dernier album en date, « Somew(h)ere In A Nostalgic New World ». La voici ci-dessous.

Sur ce, bon week-end !

Ce jeu écrit par David Murray alias « The 8-bit Guy » a commencé sa carrière en janvier 2021, il y a deux ans déjà au moment où je rédige ce billet.

Déjà publiés, les liens dirigeant vers les articles qui vont bien ou encore un dépôt github comme pour le port SDL :

1. PET
2. Vic 20
3. Commodore 64
4. Apple II
5. Atari 8 bits
6. Commodore 128
7. Commodore Plus 4
8. Commodore Amiga
9. Commodore 64 + REU
10. ZX Spectrum
11. Sega Megadrive
12. Sony PSP
13. Atari 7800
14. Commander X16, bien que n’étant plus disponible au téléchargement au moment où je rédige l’article
15. MS-DOS
16. Oric 1 avec 48 Ko de mémoire vive / Oric Atmos, seule version freeware ou gratuiciel comme disent nos amis québecois
17. SDL pour servir de base à d’autres ports

En cours de finalisation au moment où j’écris ce billet.

1. NES
2. Super Nintendo

Soit en gros une vingtaine de versions en se souvenant qu’en 2021, la première version était constitué du trio PET/Vic20/Commodore 64.

Ensuite, nombres d’ordinateurs utilisant le même microprocesseur à savoir le 6502 de Motorola ont eu droit à leur version spécifique : Commodore Plus 4, Commodore 128, Apple II, Atari 8 bits et plus récemment l’Oric 1 avec 48K de mémoire vive / Atmos.

Ensuite sont arrivés des ports basés sur d’autres microprocesseurs comme le 68000 avec le port sur Amiga ou le x86 avec le port pour MS-DOS.

Les versions MS-DOS et Oric sont sorties en l’espace d’une quizaine de jours. Je dois dire que je n’attendais pas un port sur l’ordinateur mythique de Tangerine Computer System. J’attendais avec impatience le port pour MS-DOS. Ce dernier propose plusieurs modes d’affichage : CGA et CGA composite, Tandy, EGA et VGA.

Le dernier mode de rendu offre un affichage digne de la version Amiga. J’ai cependant essayé le jeu dans tous ses modes, et le CGA en 4 couleurs ne s’en tire pas trop mal

Comme on allait sûrement me le demander, la version VGA sur la carte « Rocket Center ».

Quant à l’Oric, je suis passé par l’émulateur Oricutron pour donner un aperçu. Même s’il manque les musiques – le jeu doit tenir dans 48 Ko de mémoire ! – il est très jouable, bien qu’en monochrome pour des raisons pratiques. Par exemple avec la carte « More Islands ».

Vous avez pu le voir, même si l’ordinateur de base n’est pas des plus puissants, l’adaptation tient quand même la route et est plaisant à jouer, une fois votre clavier configuré à votre goût

Qui aurait pu imaginer qu’une vingtaine de ports seraient soit disponibles, soit en cours de finition ? Le port que j’ai le plus attendu, c’était pour MS-DOS, même si au début cela tenait de la blague de mauvais goût.

Après on aime ou pas le jeu, mais on ne peut pas lui oter le fait que ce doit être un des jeux « homebrew » les plus portés qu’on ait vu depuis pas mal de temps. Si vous en connaissez un ou plusieurs autres, laissez les moi dans les commentaires, je suis preneur.

Minuscule en vrac’ en ce troisième mercredi de février 2023.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

• Prenez un noyau linux, la musl libc, le système d’initialisation dinit, les outils de FreeBSD et vous aurez la Chimera Linux. Mouais, pourquoi pas ?
• Si vous aimez les jeux de plate-formes, alors l’ultra léché « A Pig Quest » pour Commodore 64 est pour vous. Même s’il est un peu cher à mon goût.
• Après un port pour MS-DOS, « Attack of the PETSCII Robots » arrive sur Oric 1 et Atmos. Il est librement téléchargeable.

Côté culture ?

• Carline Van Roos alias Aythis vient de sortir un EP de 2 titres, intitulé « Night Piano Version « ;
• Hubris, groupe de post-rock vient de sortir un nouvel album, « The One Above ».

Sur ce, bonne fin de semaine !