Manjaro Linux 0.8.9 : Une pré-1.0 sur certains plans ?
jeudi 20 février 2014 à 15:55Le projet Manjaro Linux, la « Ubuntu » d’Archlinux, a proposé il y a quelques jours une troisième et dernière (?) candidate à la publication de sa version 0.8.9 pour sa « saveur » Xfce.
J’avoue que je comprends l’arrivée d’une troisième version presque finale, car le travail fait au niveau de l’installateur graphique fait depuis la 0.8.8 est énorme.
En effet, si on en croit les notes de publications, reprise par le blog francophone, on trouve entre autres choses au niveau de cet outil primordial, surtout pour les personnes allergiques à la ligne de commande, les modifications suivantes (liste non exhaustive) :
- Prise en charge du dommage cérébral (dixit Linus Torvalds) qu’est l’UEFI avec l’installateur graphique
- Prise en charge des partitions GPT, obligatoire avec l’UEFI
- Possibilité de mettre ou pas /home sur sa propre partition par un simple clic au niveau de l’installateur
- Détection automatique du clavier
Sans oublier les dizaines de petites améliorations qu’on peut trouver. J’ai donc voulu tester la Manjaro Linux 0.8.9rc3 avec une machine virtuelle en UEFI. Manque de chance, le module ovmf qu’on peut utiliser avec Qemu refusait de fonctionner. J’ai du me rabattre sur VirtualBox.
J’ai constaté une limite assez ennuyeuse, surement dû à l’UEFI émulé par VirtualBox : ma Manjaro Linux démarre en anglais avec le clavier correspondant, donc en QWERTY. Pas bien du tout
Mais ce n’est pas fatal. Une fois le démarrage terminé, j’ai lancé l’installateur. J’avoue que j’ai apprécié l’outil développé pour remplacer l’installateur de la Linux Mint. Il fait très bien son travail. J’ai fait des captures d’écran de chaque étape. Le seul point qui m’a vraiment facilité le transit, c’est qu’il m’a proposé le mauvais fuseau horaire.
Pas une gourmandise extrème : 6 Go sont demandés par sécurité.
Sprechen Sie Deutsch ? Désolé, mais j’ai été écoeuré de la langue de Klaus Meine par une professeure d’Allemand qui s’exprimait avec un accent parigot à couper à la tronçonneuse. On corrige cela en un clic.
Donc, après avoir corrigé ce malheureux bug et choisi mon clavier, j’ai demandé à avoir une partition /home séparée. Cela s’est fait en un clic sans que je demande quoi que ce soit en plus.
Ensuite, c’est la création du compte utilisateur, et l’installation assez rapide.
L’installation s’est déroulée sans encombre, et au premier démarrage, après m’être connecté, pamac est allé m’informer que des mises à jour étaient disponible, et j’avoue que j’ai un peu grincé des dents. Des paquets de version de développement du futur Xfce 4.12 sont installés
L’installation des paquets linguistiques restant s’est faite tout aussi facilement. J’avoue que c’est très agréable, et c’est presque « Michu compliant ».
Autre truc qui m’a fait tiqué, c’est dans Thunar. Par défaut, les fichiers normalement cachés sont affichés. Cela n’est pas franchement des plus agréable, et ça donne une impression de fouilli.
Je vais pousser une gueulante : vous savez où vous pouvez vous les mettre vos icones Faenza ? J’en ai les intestins en vrac ! Désolé, mais ça fait du bien quand on est excédé
Tout est bien pensé, même s’il est dommage qu’on ne se retrouve qu’avec l’installateur de LibreOffice et non l’outil en lui-même. Le mieux étant de montrer la distribution en action, j’ai fait une vidéo avec comme musique de fond « Breadcrumbs » de Josh Woodward.
Pour conclure cet article, je pense que nous avons à faire une version qui est quand même assez proche de ce qu’on pourrait appeler une pré-1.0, du moins sur le plan général.
L’installateur graphique prend en compte cette chapelet de jurons de technologie qu’est l’UEFI en mode graphique, on peut jongler avec les réglages de /home (partition séparée ou pas) en un clic de souris, les mises à jour sont affichées dans la barre de tâches. Seul Pamac est encore un peu limité, mais il reste utilisable.
Dans les points noirs de cette version :
- Le thème d’icone Faenza, et je n’en démordrais pas : cette pollution visuelle doit cesser
- Le bug au niveau de Thunar qui laisse s’afficher les fichiers cachés
- Ne pas avoir LibreOffice installé par défaut dès le départ
- L’outil de gestion des utilisateurs est encore un peu rugueux
- Pas bien d’installer des paquets d’un environnement en version de développement !
Mis à part cela, c’est du tout bon. Manjaro Linux va faire très très mal cette année… Pas au point de détrôner Ubuntu et sa fille LinuxMint… Mais par pitié, virez le thème d’icone Faenza avant toute chose