Le texte qui suite m’a été envoyé. Je le recopie verbatim. Je partage entièrement l’analyse, même si j’aurais employé un langage un brin plus diplomatique.
Bonne lecture.
La liberté d’expression selon les S.J.W. ou quand les Précieuses ridicules la confondent de surcroît avec le droit à la c…rie !
Il faut bien avouer que les « Social Justice Warriors » – qui ne sont dans la réalité qu’une infime minorité qui s’octroient un pouvoir dictatorial de fait – ressemblent de plus en plus à ce qu’un certain Jean-Baptiste Poquelin (dit Molière) décrivait au temps du Roi Soleil – y compris, toutes choses égales par ailleurs, la bourgeoisie ayant remplacé la noblesse comme classe dirigeante, dans ses origines sociales comme dans la dominance de l’élément féminin en leur sein – comme des précieuses ridicules…
Ainsi, tout en s’affirmant comme les meilleurs défenseurs des « droits » et de la « liberté d’expression », entendent-ils interdire l’usage de certains mots et l’expression de certaines idées (nous disons bien « idées » et non « apologies de faits réputés crimes ») qui ne seraient pas conformes à leur code auto-édité de « bienséance » (ou devrait-on écrire de « bien-pensance » ?)… le tout s’accompagnant d’une « novlangue » qui fleure bon les « commodités de la conversation » (les fauteuils dans le langage des Précieuses)…
On notera au passage que le plus souvent c’est le mot ou l’expression du concept qui subit leurs foudres mais que – concrètement – même si l’action elle-même est effectivement douteuse ou répréhensible (c’est loin d’être toujours le cas dans les faits), leurs contorsions verbales ou idéologiques ne provoqueront aucun effet réel. Soit qu’ils ne s’attaquent pas réellement au problème posé, soit que ce problème n’existe que dans leurs têtes malades, soit enfin parce que les mesures proposées soient de fait inapplicables (la « Ministresse » Schiappa – plus ridicule que précieuse d’ailleurs – s’y illustre avec brio !).
Cette peur de l’action concrète efficace lorsqu’elle s’impose réellement ne serait-elle d’ailleurs pas le stigmate de l’origine socio-politique de ce mouvement qui ne veut surtout pas mettre en cause les réelles origines des vrais problèmes (quand par hasard ils existent réellement) car, dans ce cas, seraient remises en cause la dominance de leur classe d’origine, sa société ultra-libérale et par ricochet les privilèges dont ils jouissent ? A ne faire que dans l’apparence et le « sociétal » on se donne à bon marché une image de « modernité » et on distrait l’attention des masses sur des questions mineures (quand elles ne relèvent pas simplement du fantasme)… Quelle belle diversion voilà !
Leur récente intrusion dans le monde particulier du logiciel libre est un vivant exemple de leur nocivité ! Leurs « codes de conduite » et – surtout – leur conception de la liberté d’expression confondue avec le « droit à la c…nerie » y rend l’atmosphère de plus en plus irrespirable ! Supprimer un mot, changer le nom d’un logiciel parce qu’il fait référence au sexe ou à une partie du corps féminin : nous voilà de nouveau chez Molière avec cette fois le Tartuffe (« Cachez ce sein que je ne saurai voir… » !!)
Mon défunt père qui aurait bientôt 99 ans s’il avait vécu jusqu’à ujourd’hui disait toujours que « le droit à la c…nerie était un droit imprescriptible de l’être humain »… Reste que nul n’est tenu de le pratiquer en toutes circonstances et que – comme toute liberté – ce droit a ses limites, celles qui interdisent de nuire aux tiers ! Ainsi, la diffusion publique par des individus sans réelle qualification de conseils erronés susceptibles de nuire aux tiers (même de bonne foi) ne relève-t-elle pas d’un usage normal du « droit à la c…nerie » mais d’un abus et il est parfaitement anormal que ces individus se plaignent au nom de la « liberté d’expression » – de subir une critique – fût-elle virulente – du moment qu’elle est étayée !
Nous ferons d’ailleurs remarquer au passage que la « bien-pensance » contemporaine – usant de sa « novlangue » et de ses faux concepts jusqu’aux tréfonds de la bêtise – n’hésite pas à propager l’idée qu’il pourrait y avoir « plusieurs vérités » selon la conviction de chaque individu. Sans doute, au départ, ne s’agissait-il que de reprendre la clause littéraire bien connue : « à chacun sa vérité » mais cette dernière est un manifeste abus de langage.
Ce type de « vérité » pour laquelle n’existe aucune démonstration possible doit être qualifié de conviction ou de croyance, mais – et, encore plus dans le domaine des sciences et techniques, l’usage à son propos du mot « vérité » est un abus ! Dans ces matières, seule compte l’expérience ! Une expérience qui valide ou invalide une théorie selon un protocole aussi rigoureux que nécessaire. Il n’y a ainsi qu’une seule et unique vérité technique ou scientifique, indépendante des opinions ou convictions des uns ou des autres ! La « tolérance », la « diversité » n’ont rien à y faire.
Quant aux simples opinions, encore faut-il accepter l’idée qu’elle peuvent être critiquées elles aussi – ce qui est pour le coup un véritable exercice de la « liberté d’expression »… encore faut-il toutefois que cette critique s’appuie sur quelque chose de tangible, d’argumenté ! Qu’il s’agisse de celui qui, le premier, émet une opinion ou de celui ou ceux qui, ensuite, le critique(nt), des arguments sont indispensables pour justifier les positions respectives. Leur valeur déterminera ensuite la vraisemblance de l’opinion émise.
Ce qui dément totalement la vision SJW selon laquelle « toutes les opinions se valent » (à condition de ne pas contredire la bien-pensance et la pensée unique dominante) ! De ce point de vue il est indispensable de retrouver la sagesse de l’âge de la « Raison » !! L’argument selon lequel telle ou telle proposition n’allant pas dans le « mainstream » des grands médias serait forcément l’œuvre de méchants « complotistes » ne tient pas plus que son contraire absolu qui admet les thèses les plus farfelues sans l’ombre d’une présomption…
Malheureusement les SJW et les adeptes de leur secte ne le voit pas de cet œil… Ce qui les transforme ipso-facto en suppôts de la bêtise la plus crasse, en adeptes de l’exercice systématique du « droit à la c…nerie » et en défenseurs systématiques de ces derniers.
Au final, et c’est là une de leurs contradictions les plus graves, alors qu’il prône une liberté individuelle sans limite, ils deviennent ainsi les prescripteurs d’une dictature de la pensée qui pourrait devenir l’avant-garde d’une dictature tout court si la masse des gens ne leur impose pas silence au nom de la logique et d’une conception raisonnable de la liberté de tous et de chacun.