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FredericBezies

source: FredericBezies

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Pantheon sur Archlinux, ça donne quoi en février 2019 ?

jeudi 7 février 2019 à 13:52

Mon expérience en tant que linuxien qui remonte à 1996, j’ai connu toutes les modes que ce soit au niveau de la distribution à utiliser où l’environnement à privilégier. J’ai fini par en tirer une leçon : ne jamais faire dépendre un environnement d’une distribution donnée.

C’est pour cela que je tirais à boulets rouges sur Unity entre 2011 et 2017, car c’était un environnement qui était conçu pour dépendre uniquement d’une seule distribution. Le port d’Unity pour Archlinux allait du : « ça compile mais ça se lance pas » à « c’est tout juste utilisable et encore faut pas trop lui en demander ».

Dans les environnements neutres, il y a les ténors comme Gnome, KDE, les plus légers Xfce et Mate-Desktop ou encore Cinnamon qui est quand même un brin plus lourd. Dans les environnements un peu plus limite, il y a Deepin Desktop, voire Budgie.

Cependant, il y a un projet que je surnomme Mac junior, c’est Pantheon, l’interface graphique du projet ElementaryOS.

En lisant la documentation d’Archlinux, j’ai pu voir que l’environnement n’est vraiment disponible que sous forme de paquets à faire compiler, et encore, ce sont des paquets en version de développement…

En partant d’une base Archlinux, j’ai fait recompiler l’ensemble de l’environnement. La compilation a été assez longue, car il y a une bonne cinquantaine de paquets, mais au final, j’y suis arrivé.

Voici donc le port de Pantheon pour Archlinux en ce mois de février 2019.

Mis à part un gel de l’interface graphique, et le fait qu’il est obligatoire de passer pour accéder à certains réglages de Pantheon et de ses outils, l’ensemble est très rapide, fluide, bien que castré par endroit. Dommage aussi que les comptes en ligne ne soient pas fonctionnels 🙁

Autant dire que c’est une bonne surprise et qu’on est loin de l’usine à flatulence qu’était Unity.

Vieux Geek, épisode 138 : Quake premier du nom et son niveau castré…

mercredi 6 février 2019 à 22:36

Je dois dire que s’il y a un jeu qui a marqué mes années de jeune adulte, c’est bien le premier Quake sorti par id Software en 1996.

J’ai déjà eu l’occasion de parler plusieurs fois de Quake dans cette série vieux geek :

Dans l’épisode 21, fin juin 2014 : sur le niveau de difficulté à l’époque
Dans l’épisode 65, en juillet 2016 : le mission pack 3, « Abyss of Pandemonium »
Dans l’épisode 110, en février 2018 : l’ultime préversion du jeu

Cependant, il aura fallu attendre les 5 ans du jeu, en 2001 pour qu’une anecdote soit révélée par John Romero. Dans le deuxième épisode, « The Realm of Black Magic », le dernier niveau « The Dismal Oubliette » a été amputé d’une bonne partie de son introduction.

En effet, comme l’avoue John Romero lui même, le niveau a été « castré » pour tenir dans la limite imposée de 1,4 Mo.

This was the original starting point of the Dismal Oubliette, e2m6. It was cut for size reasons since it made the .BSP file go way over our self-imposed 1.4mb limit.

Une traduction rapide donne :

C’était le point de départ original de the Dismal Oubliette, e2m6. Il a été coupé pour des raisons de taille car cela faisait que le fichier .BSP dépassait largement la limite de 1,4 Mo que nous nous étions imposée.

23 ans plus tard, cela parait ridicule, mais je me souviens que j’ai fini pour la première fois Quake sur un Pentium à 75 Mhz avec 8 mo de mémoire… Autant dire que c’était un sacré monstre à l’époque 🙂

J’ai donc fait une vidéo de ce morceau coupé du niveau e2m6…

Oui, j’ai joué comme un pied, ne connaissant pas vraiment le morceau de la carte en question… En tout cas, c’est limite dommage que l’entrée perdue n’ait pas été présente dans la version d’origine, sortie en 1996 !

Ah, le grand fantasme de la formation des utilisateurs et utilisatrices en informatique…

mercredi 6 février 2019 à 08:49

Fouinant sur les forums des diverses distributions, il m’arrive de tomber sur le « fantasme » de nombre de libristes, celui de former les utilisateurs et les utilisatrices à l’informatique.

En dehors des logiciels professionnels du genre retouche photo, comptabilité, modélisation, montage vidéo pour ne citer que les premiers qui me viennent à l’esprit, les utilisateurs et utilisatrices dans 99% des cas s’en contrebattront les organes génitaux jusqu’à leur quinzième génération de toute forme de formation autre que les indispensables bases.

Et c’est normal. Oui, c’est normal. Car la plupart du temps, les personnes en question iront voir sur le dernier réseau asocial à la mode ce qui se passe, voir quelques vidéos sur Youtube, écouteront de la musique en flux – avec ou sans abonnement – bref, pour elle l’informatique sera un outil.

Comme une bagnole qui sert d’aller à un point A à un point B et si possible en un seul morceau. Savoir ce qu’est un gestionnaire de logiciels ? Un environnement de bureau ? Un navigateur internet ? Ça a un intérêt ? 🙂

Je dépanne parfois des connaissances et quand je leur demande si elles veulent un bloqueur de publicités, c’est avec un grand remerciement qu’elles acceptent… Et qu’elles découvrent qu’on peut aller sur internet sans se retrouver avec des sites qui ressemblent à des sapins de noël toute l’année.

Sur les mêmes forums, on retrouve les personnes qui défendent bec et ongles leur distribution préférée. C’est compréhensible.

Mais quand on va proposer à des utilisateurs qui n’en ont rien à foutre des outils de gestion de logiciels dont l’ergonomie et l’interface plus que datée fait penser à celle des années 2000-2005, je me dis que pour faire fuir un public potentiel, c’est malheureusement l’idéal.

J’avais fait une vidéo en novembre 2018 sur le triste état des gestionnaires de logiciels. Même s’il y a des bijoux d’ergonomie à la Gnome Logiciels, Discover de KDE, la boutique d’Ubuntu Mate ou Pamac dans le monde Archlinuxo-manjarien, il existe des horreurs à la DNF Dragora dont le manque d’intuitivité est plus que flagrant 🙁

Si on veut vraiment démocratiser le logiciel libre dans le monde bureautique – et il serait peut-être temps pour le 25e anniversaire de la version 1.0 du noyau Linux en 2019 de méditer cette phrase de Michael Montesquieu, auteur et compositeur à qui l’on doit entre autres le générique de l’émission culte « L’île aux enfants » :

« Faire compliqué c’est simple, faire simple c’est très compliqué. »

Ou encore le génie du marketing qu’était Steve Jobs :

« C’est l’un de mes mantras, la simplicité et se concentrer sur l’objectif. Faire simple est plus difficile que faire compliqué. Mais cela vaut le coup parce que vous y êtes, vous pouvez bouger des montagnes. »

Alors au lieu de vouloir former à tout prix les utilisateurs et les utilisatrices, pourquoi ne pas se concentrer sur l’ergonomie des logiciels pour les rendre facile d’accès ?

Enfin, je dis cela, mais je dis rien 🙂

Article invité : « Les précieuses ridicules » au 21e siècle.

dimanche 3 février 2019 à 17:07

Le texte qui suite m’a été envoyé. Je le recopie verbatim. Je partage entièrement l’analyse, même si j’aurais employé un langage un brin plus diplomatique.

Bonne lecture.


La liberté d’expression selon les S.J.W. ou quand les Précieuses ridicules la confondent de surcroît avec le droit à la c…rie !

Il faut bien avouer que les « Social Justice Warriors » – qui ne sont dans la réalité qu’une infime minorité qui s’octroient un pouvoir dictatorial de fait – ressemblent de plus en plus à ce qu’un certain Jean-Baptiste Poquelin (dit Molière) décrivait au temps du Roi Soleil – y compris, toutes choses égales par ailleurs, la bourgeoisie ayant remplacé la noblesse comme classe dirigeante, dans ses origines sociales comme dans la dominance de l’élément féminin en leur sein – comme des précieuses ridicules

Ainsi, tout en s’affirmant comme les meilleurs défenseurs des « droits » et de la « liberté d’expression », entendent-ils interdire l’usage de certains mots et l’expression de certaines idées (nous disons bien « idées » et non « apologies de faits réputés crimes ») qui ne seraient pas conformes à leur code auto-édité de « bienséance » (ou devrait-on écrire de « bien-pensance » ?)… le tout s’accompagnant d’une « novlangue » qui fleure bon les « commodités de la conversation » (les fauteuils dans le langage des Précieuses)…

On notera au passage que le plus souvent c’est le mot ou l’expression du concept qui subit leurs foudres mais que – concrètement – même si l’action elle-même est effectivement douteuse ou répréhensible (c’est loin d’être toujours le cas dans les faits), leurs contorsions verbales ou idéologiques ne provoqueront aucun effet réel. Soit qu’ils ne s’attaquent pas réellement au problème posé, soit que ce problème n’existe que dans leurs têtes malades, soit enfin parce que les mesures proposées soient de fait inapplicables (la « Ministresse » Schiappa – plus ridicule que précieuse d’ailleurs – s’y illustre avec brio !).

Cette peur de l’action concrète efficace lorsqu’elle s’impose réellement ne serait-elle d’ailleurs pas le stigmate de l’origine socio-politique de ce mouvement qui ne veut surtout pas mettre en cause les réelles origines des vrais problèmes (quand par hasard ils existent réellement) car, dans ce cas, seraient remises en cause la dominance de leur classe d’origine, sa société ultra-libérale et par ricochet les privilèges dont ils jouissent ? A ne faire que dans l’apparence et le « sociétal » on se donne à bon marché une image de « modernité » et on distrait l’attention des masses sur des questions mineures (quand elles ne relèvent pas simplement du fantasme)… Quelle belle diversion voilà !

Leur récente intrusion dans le monde particulier du logiciel libre est un vivant exemple de leur nocivité ! Leurs « codes de conduite » et – surtout – leur conception de la liberté d’expression confondue avec le « droit à la c…nerie » y rend l’atmosphère de plus en plus irrespirable ! Supprimer un mot, changer le nom d’un logiciel parce qu’il fait référence au sexe ou à une partie du corps féminin : nous voilà de nouveau chez Molière avec cette fois le Tartuffe (« Cachez ce sein que je ne saurai voir… » !!)

Mon défunt père qui aurait bientôt 99 ans s’il avait vécu jusqu’à  ujourd’hui disait toujours que « le droit à la c…nerie était un droit imprescriptible de l’être humain »… Reste que nul n’est tenu de le pratiquer en toutes circonstances et que – comme toute liberté – ce droit a ses limites, celles qui interdisent de nuire aux tiers ! Ainsi, la diffusion publique par des individus sans réelle qualification de conseils erronés susceptibles de nuire aux tiers (même de bonne foi) ne relève-t-elle pas d’un usage normal du « droit à la c…nerie » mais d’un abus et il est parfaitement anormal que ces individus se plaignent au nom de la « liberté d’expression » – de subir une critique – fût-elle virulente – du moment qu’elle est étayée !

Nous ferons d’ailleurs remarquer au passage que la « bien-pensance » contemporaine – usant de sa « novlangue » et de ses faux concepts jusqu’aux tréfonds de la bêtise – n’hésite pas à propager l’idée qu’il pourrait y avoir « plusieurs vérités » selon la conviction de chaque individu. Sans doute, au départ, ne s’agissait-il que de reprendre la clause littéraire bien connue : « à chacun sa vérité » mais cette dernière est un manifeste abus de langage.

Ce type de « vérité » pour laquelle n’existe aucune démonstration possible doit être qualifié de conviction ou de croyance, mais – et, encore plus dans le domaine des sciences et techniques, l’usage à son propos du mot « vérité » est un abus ! Dans ces matières, seule compte l’expérience ! Une expérience qui valide ou invalide une théorie selon un protocole aussi rigoureux que nécessaire. Il n’y a ainsi qu’une seule et unique vérité technique ou scientifique, indépendante des opinions ou convictions des uns ou des autres ! La « tolérance », la « diversité » n’ont rien à y faire.

Quant aux simples opinions, encore faut-il accepter l’idée qu’elle peuvent être critiquées elles aussi – ce qui est pour le coup un véritable exercice de la « liberté d’expression »… encore faut-il toutefois que cette critique s’appuie sur quelque chose de tangible, d’argumenté ! Qu’il s’agisse de celui qui, le premier, émet une opinion ou de celui ou ceux qui, ensuite, le critique(nt), des arguments sont indispensables pour justifier les positions respectives. Leur valeur déterminera ensuite la vraisemblance de l’opinion émise.

Ce qui dément totalement la vision SJW selon laquelle « toutes les opinions se valent » (à condition de ne pas contredire la bien-pensance et la pensée unique dominante) ! De ce point de vue il est indispensable de retrouver la sagesse de l’âge de la « Raison » !! L’argument selon lequel telle ou telle proposition n’allant pas dans le « mainstream » des grands médias serait forcément l’œuvre de méchants « complotistes » ne tient pas plus que son contraire absolu qui admet les thèses les plus farfelues sans l’ombre d’une présomption…

Malheureusement les SJW et les adeptes de leur secte ne le voit pas de cet œil… Ce qui les transforme ipso-facto en suppôts de la bêtise la plus crasse, en adeptes de l’exercice systématique du « droit à la c…nerie » et en défenseurs systématiques de ces derniers.

Au final, et c’est là une de leurs contradictions les plus graves, alors qu’il prône une liberté individuelle sans limite, ils deviennent ainsi les prescripteurs d’une dictature de la pensée qui pourrait devenir l’avant-garde d’une dictature tout court si la masse des gens ne leur impose pas silence au nom de la logique et d’une conception raisonnable de la liberté de tous et de chacun.

En vrac’ de fin de semaine…

samedi 2 février 2019 à 16:48

Comme chaque fin de semaine, l’habituel en vrac…

Côté logiciel libre, informatique et internet.

Côté culture ?

C’est tout, je sais, c’est court… Mais quand y a rien à rajouter… 🙂

Bon week-end 🙂