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FredericBezies

source: FredericBezies

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Et si on faisait un bilan au de bout de 5 ans des distributions GNU/Linux ? Quatrième partie.

jeudi 31 août 2017 à 15:50

Après le mois d’août 2012, attaquons-nous à l’actualité du libre en septembre 2012… Oui, je sais, je publie l’article le 31 août 2017 dans l’après-midi. Pour quelques heures, on ne va pas chipoter, non plus ?

Un mois plutôt chargé…

6 septembre : un article sur OpenSuSE 12.2 et son amour particulier pour Gnome

10 septembre : un article sur la défunte (??) PureOS, une Debian modifiée de mémoire.

15 septembre : un article sur la Sabayon Linux 10 et son côté indigeste.

19 septembre : un article sur la version alpha de la Fedora 18… Nom de code Spherical Cow… Jamais plus je ne me moquerai des noms de code de Canonical 😉

19 septembre : un article sur la elementaryOS, la 0.1 à l’époque, basée sur Ubuntu 10.10.

24 septembre : un article sur la linutop 5.0. une base Ubuntu adapté pour des bornes internet.

29 septembre : un article sur la défunte (??) Solid’r Net 3.0. Une distribution développée dans les Deux-Sèvres.

30 septembre : un article sur la Slackware Linux 14.0.

Donc au moins deux ou trois distributions qui nous ont quitté depuis. Je ne me souvenais plus de certaines d’entre elles avant de me replonger dans mes archives… Y a pas à dire, le darwinisme dans le monde des distributions GNU/Linux, il fonctionne à plein régime.

Rendez-vous fin septembre début octobre pour la suite.

Le monde du libre actuel part en couilles ? Épisode 1 : le culte du secret.

jeudi 31 août 2017 à 10:20

Le monde du libre de 2017 n’a plus rien à voir avec celui que j’ai connu à la fin des années 1990 et au début des années 2000. Il y a des dérives qu’il faut dénoncer, la première étant la récupération du culte du secret qui est une caractéristique du monde « privatif » pour reprendre les termes de Richard Matthew Stallman.

Quand au début des années 1980, Richard Matthew Stallman lance le mouvement du logiciel libre, c’est à cause d’une saleté d’imprimante qui connaissait un peu trop souvent des bourrages papier.

Au lieu d’avoir accès au code du pilote pour résoudre le problème, on lui oppose une fin de non-recevoir. Le code devait rester secret. Ce qui est contraire à l’éthique de l’informatique jusqu’au début des années 1980. Il y a bien la célèbre gueulante de Bill Gates contre les personnes qui ont recopié illicitement le Basic pour Altair, mais c’est tout.

Les années 1980 ont été les années fric. C’est mon enfance et je me souviens du culte du pognon, du fric, du flouze, de l’argent qui sévissait. Ne serait-ce qu’avec l’émission télévisée de Bernard Tapie, « Ambitions ». Pour se faire du pognon, il faut pouvoir travailler derrière des murs, en secret, pour préparer un coup de poignard dans le dos des adversaires.

Microsoft en a été le spécialiste. Il suffit de se souvenir du destin tragique de Lotus 1-2-3 ou encore du projet OS/2 développé conjointement avec IBM.

Bref, tous les coups sont permis, spécialement les plus tordus. L’opposé du monde du libre de l’époque qui se débat durant les années 1980 pour proposer les outils nécessaires et proposer du logiciel utilisable tout en restant éthique.

Au début des années 1990, il ne manque plus qu’un noyau pour compléter l’OS libre rêvé par la Free Software Foundation. C’est Linus Torvalds qui ajoute cette pièce. Vous connaissez la suite de l’histoire.

Bref, quand je suis arrivé dans le monde du libre en 1996, il aurait été inconcevable de voir des distributions GNU/Linux travailler derrière des murs pour mettre au point des outils ayant pour but de trucider la concurrence.

L’ouverture est au centre du monde du libre. La coopération aussi, et si on se tapait dessus, ce n’était jamais au point de vouloir sortir la Tsar Bomba.

Depuis quelques années, on assiste au contraire à un cloisonnement du libre dans des chapelles qui font de plus en plus penser à des guerres de religion comme celle de l’époque de la Saint Barthélémy.

Travailler ensemble est devenu une grossièreté. Coopérer ? Une condamnation à mort. La mode est à l’opacité. Aux coup de buzz, comme avec le projet Manjaro SX qui se résume à produire une version adaptée (ou castrée en termes plus réalistes) de la Manjaro Linux pour une boite qui est née en juin 2017 et dont le capital de départ est inconnu 🙂

Voici ce qui se passe si on essaye de se renseigner sur certaines distributions. Il peut très bien arriver que la documentation soit insuffisante et que les forums apportent la solution que l’on cherche depuis un certain temps.

Il faut vraiment espérer que ce soit un bug. Dans le cas de la NuTyX, si vous n’êtes pas membre, c’est un superbe doigt d’honneur tendu en pleine face.

Alors que j’ai pu aller sur le forum de la mal communicante Mageia ou encore sur celle de l’OpenSuSE et consulter les archives sans entraves. Je croise les doigts pour que ce soit un bug. Mais avec l’affaire de la Manjaro Linux SX qui jouait partiellement le culte du secret ici aussi, on peut se dire que l’on a envie de rester dans son petit monde.

On pourrait presque parler de tendance sectaire, mais il ne faut pas pousser Tux dans les icebergs non plus !

Les Inconnus avaient décidément bien raison… Pourrait-on remplacer Skippy par la licorne de NuTyX ?

C’est officiel : désormais Archlinux devient une base pour faire des distributions inutiles :(

mercredi 30 août 2017 à 21:03

Ce rôle était depuis des années dévolu à Ubuntu, puis à sa fille Linux Mint. Étant abonné au Journal du Hacker, j’ai vu qu’Adrien alias LinuxTricks a fait le test d’une distribution qui applique les canons de la DGLFI à la règle ou presque.

C’est la Namib GNU/Linux. Selon l’article d’Adrien, on apprend que cette distribution hautement inventive propose les éléments suivants :

  1. Une base Archlinux
  2. Mate-Desktop
  3. Un thème à la mode, donc Arc avec des icones aussi développées que la poitrine de Jane Birkin
  4. Calamares
  5. Pamac-AUR

Donc à peu de chose près la même chose que la SwagArch GNU/Linux qui propose elle Xfce à la place de Mate-Desktop. Quelle inventivité 🙂

J’ai bien aimé l’article d’Adrien, mais il ne parle pas du point le plus critique, peut-être le fait-il dans sa vidéo, mais j’ai écouté « Mob Rules » de Black Sabbath alors que je surfais sur le net avant d’arriver sur l’article. Interrompre l’écoute de cet album aurait été un sacrilège, surtout quand Ronnie James Dio chante 🙂

En effet, je ne vois nulle par le fait que la base Archlinux n’est pas par définition adaptée pour des utilisateurs débutants. C’est une base qui peut nécessiter de mettre les mains dans le cambouis, et l’utilisateur lambda fuira ce genre de distributions comme la peste.

La Manjaro Linux qui est basée sur Archlinux rationalise la base en mettant en place un tampon avant de proposer les paquets. Ok, ça ne fonctionne pas tout le temps, mais cela permet de limiter la casse.

Je vais être un peu dur, mais c’est presque irresponsable de produire de telles distributions sans prévenir. Et ce n’est pas le cas sur le site de la distribution en question. On peut y lire ce genre de discours marketing qui est une hérésie technique :

It provides all the benefits of cutting edge software combined with a focus on user-friendliness and accessibility, making it suitable for newcomers as well as experienced Linux users.

Traduction rapide :

Elle offre tous les avantages d’un logiciel de pointe combiné à l’accent mis sur la convivialité et l’accessibilité, ce qui le rend adapté aux nouveaux arrivants ainsi qu’aux utilisateurs expérimentés de Linux.

À la première mis à jour un peu délicate, la distribution pourra partir en gonade mal épilée laissant les utilisateurs peu technophiles dans les ennuis jusqu’au cuir chevelu.

ArchLinux n’est pas et ne sera jamais pour un utilisateur débutant qui ne sait pas ce qu’est une rolling release et les dangers inhérents à ce modèle. Désolé pour le coup de gueule, mais en parler sans évoquer les dangers, c’est risquer de planter des utilisateurs à terme.

Ce qui est contre-productif si on veut démocratiser le logiciel libre… Enfin, ce n’est ici que l’avis d’une personne qui est dans le monde Archlinuxien depuis… début 2009…

Vieux Geek, épisode 100 : Microsoft AntiVirus pour MS-DOS et MS-Windows 3.1, première incursion dans le monde de la sécurité…

mercredi 30 août 2017 à 10:55

Quand MS-Windows a commencé à avoir du succès, à partir de 1990-1992, les véroles qui étaient la plaie du monde MS-DOS s’attaque au nouvel environnement.

Microsoft décide de proposer son propre antivirus aussi bien pour MS-DOS que MS-Windows. L’antivirus a été fourni avec certaines versions de MS-DOS, dont la 6.22 qui a été celle que j’ai eu sur mon premier PC en relation avec MS-Windows 3.1.

Le problème est que l’antivirus proposait plus un sentiment de sécurité qu’une sécurité réelle. Des mises à jour ont été proposées jusqu’en 1996, la dernière par Symantec qui offrait de migrer vers son offre Norton Antivirus.

Dans la vidéo ci-dessous, j’ai eu envie de montrer ce que donnait cette première incursion de Microsoft dans le monde de la sécurité informatique.

Entre le nombre énorme de virus détectés que ce soit avant ou après l’application de l’ultime mise à jour, autant dire qu’il fallait passer par un autre grand nom du domaine pour être vraiment sécurisé, que ce fut F-Prot, McAfee ou encore Norton de l’époque.

Après tout, c’était une première tentative qu’il fallait saluer, non ? 🙂

« Another Clumsy Mile » des Dia del Mercado : un EP pour patienter jusqu’au prochain LP ?

mercredi 30 août 2017 à 09:41

Dia del Mercado, c’est un groupe d’origine néerlandaise fondé par Ruud Slingerland. J’avais rapidement parlé de leur premier album, « Seven Years of Dirt » en juin 2012.

Le groupe, très inspiré par la musique psychédélique de la fin des années 1960, l’est aussi par les influences western et country. Oui, cela est un mélange un peu étrange, mais loin d’être indigeste !

Au mois de juillet 2017, le groupe a sorti un EP, intitulé « Another Clumsy Mile ». J’ai été contacté par Ruud Slingerland qui m’a informé de la sortie.

Il m’avait proposé de m’envoyer gratuitement un exemplaire. Après avoir écouté l’EP sur la page bandcamp, j’ai accepté de recevoir l’exemplaire en question. Au moins, on ne pourra pas dire que vous n’étiez pas au courant.

L’EP est assez court, 5 pistes pour une grosse vingtaine de minutes. Même si j’apprécie les enregistrements un peu plus long, un EP qui sait allier qualité et quantité, ça fait plaisir 🙂

L’EP commence avec la piste éponyme, et on sent encore l’influence « western » qui inspire les créations du groupe.

Avec la deuxième piste, on se retrouve avec une composition qui n’aurait pas déplu à Pink Floyd du tout début, quand Syd Barrett était encore aux commandes du groupe 🙂

La troisième piste tire franchement vers la folk un brin psychédélique… L’avant-dernière piste est un peu plus pop-rock et apporte un petit côté éclectique appréciable, même si son titre n’est pas des plus joyeux.

L’ultime piste, « My Patchwork » est la piste la plus country de l’EP, avec une introduction au banjo… Une piste courte, mais qui conclue l’EP en beauté, avec une envie : connaître la suite. Un EP ou un LP ? En tout cas, même si l’attente a été longue entre les deux opus, elle en valait la peine.

Pour les nostalgiques de bandes magnétiques, l’EP est aussi disponible en cassette stéréo, en dehors du duo classique format numérique et galette plastifiée.