PROJET AUTOBLOG


FredericBezies

source: FredericBezies

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Ah, les noms de code des diverses versions d’Ubuntu… Merci à Lucy in the Sky with Diamonds ? :)

vendredi 23 octobre 2015 à 08:04

Alors que la 22ième publication d’Ubuntu est encore toute fraîche, et que le grand manitou de Canonical, j’ai nommé Mark Shuttleworth a annoncé le nom de code de la 6ième LTS de l’histoire de la distribution, j’ai eu envie de revenir sur les noms de code qui sont les plus… bizarroïdes jamais proposés.

Le nom de code la Ubuntu 16.04 LTS étant hors concours, bien qu’il est assez tiré par les cheveux, car il faut y penser à Xenial Xerus. Dixit Mark Shuttleworth, Xenial signifierait amical ou hospitalier. Le Xerus fait un peu penser aux suricates dans l’apparence générale, bien qu’ils soient affiliés aux écureuils. Bizarre, non ?

Mais il y a d’autres noms de code depuis la sortie de la première Ubuntu en octobre 2004 qui valent leur pesant de « Mais comment ils ont pu trouver ça ? ». Voici donc mon top 5, rangé par ordre chronologique.

À tout seigneur, tout honneur. Commençons par la Ubuntu 4.10, sortie en octobre 2004. Inaugurant le principe d’une Debian GNU/Linux « simplifiée », la première Ubuntu avait pour nom de code… Warty Warthog, ce qu’on peut traduire par « phacochère verruqueux ». Non, je n’ose même pas m’imaginer la tête d’un phacochère souffrant de verrues. Pauvre bête !

À l’époque la seule interface disponible était Gnome 2.8 avec Mozilla 0.9 (mise à jour par la suite en version 1.0.x), et OpenOffice.org 1.1…

Le deuxième nom de code qui m’a toujours arraché un sourire, c’est celui de la Ubuntu 7.10, alias Gutsy Gibbon, traduit par « gibbon fougueux ». D’ailleurs l’expression « to have guts » peut se traduire par « avoir du courage » ou dans un registre plus familier, « être fourni d’une belle paire de… » :)

Cette version qui précéda la deuxième LTS était assez courageuse, car elle introduisait pas mal de nouveautés : Compiz activé par défaut (et toujours utilisé avec l’interface Unity), AppArmor (pour la sécurité), un support amélioré du NTFS, du moins pour octobre 2007. On trouvait aussi Mozilla Firefox 2.0 et Gnome 2.20.

Le troisième nom de code ? Ce fut à son époque celle dont le nom de code était le plus capillotracté. Je parle bien entendu de la Ubuntu 9.04, alias Jaunty Jackalope traduit par « jackalope enjoué ». Le jackalope : un animal imaginaire, croisement entre un lièvre et une antilope :)

Oui, c’est du… spécial. Sur le plan technique, on avait droit à Gnome 2.26, Mozilla Firefox 3.0, et la possibilité d’installer un système sur le tout jeune ext4. C’était en 2009, faut-il le rappeller ?

Au tour de la quatrième. On saute deux ans, et nous arrivons en avril 2011. La Ubuntu 11.04 sort, plus connue sous le nom de code de Natty Narwhal, traduite par « narval chic ». La grosse nouveauté ? C’est la première version d’Unity, l’environnement nouvelle génération développé par Canonical.

Outre cette nouveauté technique basée sur Compiz, on voit arriver LibreOffice, et oui, déjà. Comme le temps passe vite.

La dernière de mon top 5 des noms les plus bizarres ? C’est la Ubuntu 14.10, alias Utopic Unicorn, traduit en français par « Licorne Utopique ». C’est sûrement la première version post-LTS la moins chargée en nouveauté visible. Sortie pour les 10 ans d’Ubuntu, elle n’est pas vraiment révolutionnaire. Le seul point remarquable ? C’est la dernière version à utiliser Upstart (en dehors de la Ubuntu 14.04 LTS sortie 6 mois plus tôt), la migration vers le controversé systemd étant effectif dès la Ubuntu 15.04.

Mis à part cela, nombre de personnes ont pensé – à tort ou à raison – que la Ubuntu 14.10 a été une publication de polissage et de simple montée en versions des logiciels fournis par la Ubuntu 14.04 LTS.

En voyant tous ces noms plus ou moins tirés par la perruque, j’arrive à me demander s’il n’y a pas une augmentation en flèche de la consommation de produits psychotropes lors de la définition des noms de code :)

Ce n’est pas Les Beatles qui me contrediraient 😉

En vrac’ musical du mercredi.

mercredi 21 octobre 2015 à 09:58

Cette semaine, un en vrac’ musical un peu chargé. Je vous fais donc partager mes découvertes, dont certaines déboucheront sur des achats, d’autres pas.

Voila, c’est tout pour aujourd’hui :)

La mort annoncée de twitter… Finalement une bonne chose ?

mardi 20 octobre 2015 à 15:04

Dans un article au vitriol, Laurent Dupin pose une question qui fait mal : « Et si Twitter disparaissait ? »

J’ai un compte sur le réseau à l’oiseau bleu depuis 5 ans et demi. En effet, j’ai ouvert ce compte en mars 2010. Il me sert essentiellement pour faire un peu de veille technique, musicale. Il me sert aussi pour voir en action la décomposition avancée d’une partie de la société pour qui la ségrégation, basée sur la couleur de peau, l’orientation sexuelle, la sexualité ou encore la confession religieuse est une des raisons de vivre…

Dire que twitter est devenu un immense égout à ciel ouvert, c’est faire un constat. Malheureux constat, faut-il dire.

Dans son article Laurent Dupin liste un certain nombre de raisons pour laquelle le réseau à l’oiseau bleu devrait disparaitre pour renaître tel un phénix : il a vieilli, il a du mal à conserver son équipe dirigeante, sa course à la monétisation, la course au nombre de suiveurs qui incite à acheter de faux suiveurs, etc…

Comme je l’ai précisé plus haut, je ne l’utilise que pour faire un peu de vieille. 140 caractères, c’est trop court pour développer des pensées, à moins de faire une série de tweets sans oublier de les numéroter. Je n’ai pas de compte chez le fesseur de caprins. J’avoue qu’avoir un compte sur ce réseau social ne m’intéresse pas vraiment.

Je suis très content d’être uniquement sur le réseau fantome – je sais, c’est mal – ou encore le point d’accès au réseau social au pissenlit proposé par Framasoft.

Dans un billet récent, j’expliquais que je bloguais pour exister. Même si pour nombre de personnes, les blogs c’est du passé, c’est le seul moyen d’expression, avec les forums sur internet, où on peut développer un tant soit peu sa pensée. Même si la grande époque des forums internet est un peu passée, je suis toujours présent sur des sites spécialisés comme celui de la communauté française de la Manjaro Linux, ou plus rarement sur celui de la Handy Linux ou du tout jeune, au moment où je rédige cet article, forum Torrent Libre.

Le réseau à l’oiseau bleu, c’est la plupart du temps de l’invective, des petites phrases, bref, du vent qu’on brasse en quantité astronomique. Il est vrai qu’il y a toujours quelques exceptions qui confirme les règles. Il suffit de voir certains comptes, comme ceux d’Amanda Palmer, de Bernard Pivot, d’Élise Lucet ou encore de Bruno Masure pour se dire que tout n’est pas perdu. La liste précédente est bien entendue non exhaustive.

La mort de twitter serait une perte sur certains plans. Mais serait-elle insurmontable ? Les skyblogs dont j’ai parlé dans le 42ième billet de la série « Vieux geek » sont moribonds et presque personne n’en souffre.

La mort de twitter serait plus douloureuse et plus visible. C’est certain. A-t-on pleuré à chaudes larmes à la mort de geocities ? À celle de mygale.org lors de son rachat par ce qui allait devenir Multimania ?

J’avoue que je ne m’en souviens plus. Que twitter disparaisse, j’en prendrais acte. Il me restera toujours les deux principaux réseaux sociaux alternatifs pour faire un peu de veille dans les domaines qui m’intéressent. Il ne faut jamais être tous ses oeufs dans le même panier… Simple évidence, non ?

Blogo, ergo sum… Désolé René, j’ai repris ta citation du « Discours de la Méthode » :)

lundi 19 octobre 2015 à 14:57

Je parle ici de René Descartes (1596-1650), un des pères de la philosophie moderne (qui s’étend de 1492 à 1789), avec Emmanuel Kant, Blaise Pascal, David Hume, John Locke ou encore Baruch Spinoza et Jean-Jacques Rousseau pour rester dans les plus célèbres.

Cher René – tu permets que je tutoies et que j’emploie ton prénom ? – tu m’as tellement pourri mon unique année de cours de philosophie quand j’étais au lycée que je n’ai pas pu me retenir ta citation la plus célèbre pour introduire cette bafouille qui m’est venu sous le clavier comme une pollution nocturne chez un jeune adolescent suite à un rêve trop explicite. Du moins, une pollution nocturne purement intellectuelle, faut-il préciser.

Je ne veux pas être accusé d’écrire sur mon humble blog des textes qu’on pourrait qualifier d’osé voire pire. Non, je laisse cela aux adolescent(e)s sur ask.fm ou sur Facebook :)

Dans un article en date du 18 octobre, maître Cyrille – sur son blog perché – met une nouvelle fois de plus les points sur les « i ». Son article fleuve concerne l’éparpillement sans fin des nécessaires présences sur les réseaux sociaux (le fesseur de caprin, l’oiseau bleu, le réseau fantôme ou encore celui de la fleur de pissenlit) qui finit par influer sur les blogs et leurs fréquentations.

[…]
Ceux qui écrivent aujourd’hui, Frédéric, Philippe en font partie, sont présents sur les réseaux sociaux, qui sont devenus des lieux d’échanges, on leur doit certainement la mort des commentaires, le débat se déplaçant ailleurs ce qui montre tout de même une recherche chez tout un chacun d’une centralisation, tout trouver au même endroit.
[…]
Moralité, vous êtes lus par des gens qui ne devraient pas être là, c’est curieux mais c’est ainsi. C’est un peu comme à l’époque où on avait que trois chaînes de télé et qu’on regardait le tour de France alors qu’on n’aime pas le vélo. Je lis ces derniers jours et dans mes commentaires, et ailleurs dans les fameux shaarlis, journals du hacker des propos de plus en plus durs car les gens n’ont plus d’endroit où aller et n’ont pas la force de faire autre chose, toxicos de l’info.

Cette tendance à la centralisation est l’opposé du modèle original d’internet, sans presque aucun centre névralgique et c’est dommage.

Il est vrai que j’ai eu tendance à recevoir des commentaires sur mes billets qui n’étaient pas parfois des plus tendres. Au fil des mois et des années, on finit par se tanner le cuir, mais au début, ça fait très mal. Au point qu’on est tenté de tout laisser tomber pour s’initier à autre chose. Cependant, ce serait difficile pour moi. Très difficile. Bloguer est devenu un moyen d’exister pour moi.

Pas d’existence, car il est illusoire de croire qu’on peut arriver à toucher suffisamment d’argent via un blog. Le modèle économique plus que casse-gueule de l’affiliation auprès d’une régie publicitaire – qui n’a rien à envier au système des avances dans l’édition comme le prouve la mésaventure de Fabrice Guénier – ne permet qu’à une infime minorité de se dégager suffisamment de revenus nets pour dépasser la barre hautement symbolique des 1000€ par mois.

Bien entendu, il existe des systèmes alternatifs comme tipeee ou flattr mais il ne faut pas non plus espérer des sommes mirobolantes.

D’ailleurs, si on jette un oeil sur la page « créateur » de tipeee, les seuls à dépasser cette barre symbolique se trouve dans les 12 premiers noms.

Au moment où je rédige cet article, 972 créateurs et créatrices sont listés, du moins pour celles et ceux ayant dépassés les 5 « tipeurs ». Comme dans le système classique, l’argent va aux plus « célèbres » et aux plus « fortuné(e)s »

Quant à Flattr, Stéphane Gallay montre que c’est vraiment très léger chaque mois. Celui du mois de septembre 2015 indique un total de 8,81€ ! Quelle fortune :)

Peut-être que Ploum a trouvé une solution avec son prix libre… Ou pas ?

Fermons cette parenthèse financière. Pour moi, « Blogo, ergo sum » est une réalité. Je ne vis pas pour bloguer, encore moins que je blogue pour vivre. Je suis un addict de l’écrit, sachant parfaitement que je ne vivrais surement jamais de ma plume.

J’écris pour le plaisir et pour partager, n’est-ce pas le plus important dans l’absolu ?

Si je bloguais pour vivre, ce blog n’aurait pas soufflé ses 10 bougies à la fin septembre 2015. Les seules personnes qui peuvent vivre de leurs plumes, en dehors des vendeurs et vendeuses de best-sellers, ce sont les journalistes… Du moins quand ils ont un contrat sur le long terme…

Mes propos releveront ici pour certaines personnes d’une forme de vieux « connisme » au pire, d’un manque d’ambition au mieux pour d’autres. Je reste simplement réaliste, c’est mal ? 😀

Vieux geek, épisode 42 : Ah, les Skyblogs à leur grande époque (2006-2010)

dimanche 18 octobre 2015 à 12:35

Pour le 42ième épisode de la série, j’aurais été tenté de parler de H2G2, mais cela aurait été trop prévisible et trop facile, surtout avec la réponse à « La grande question sur la vie, l’univers et le reste« . Non, je vais parler d’un phénomène qui a agité la toile française dans la deuxième moitié des années 2000, les Skyblogs.

Nous sommes vers 2006-2007, et les adolescent(e)s qui arrivent maintenant sur le marché de l’emploi (pour les plus jeunes d’entre eux) tiennent alors ce qui est indispensable : un skyblog. Un blog qui comme son nom l’indiqué est proposée par une plateforme détenue par Skyrock. Le site madmoizelle a fait un excellent billet sur les Skyblogs en 2014.

En 2006, alors que mon blog avait à peine un an, je parlais des dérives pro-ana (ana pour anorexie) qui y sévissait. Cependant, 7 ans plus tard, les choses n’ont pas vraiment changé, et le mouvement pro-ana continuait de faire des ravages.

En 2008, je me fendais d’un billet vachard où je considérais qu’il y avait plusieurs niveaux de blogueries, le niveau 0 étant celui des Skyblogs.

Il y avait les innombrables photos de vacances, celles remplies d’acnés, ou encore de lettres d’amours les stars savonettes de la chanson de l’époque : époque finissante des Star Academy sur TV Bouygues TF1 et autre PopStars sur M6.

Même si les skyblogs semblent toujours exister, ils ne sont plus que l’ombre de ce qu’ils étaient à leur époque glorieuse. Même si on trouve toujours certains bijoux, comme le Skyblog de JVachez dont on finit par se demander si ce n’était pas un faux grossier tellement c’est énorme, du moins cf son site internet que je conseille de visiter si vous voulez voir un vestige de l’époque glorieuse des sites entièrement (mal) fait à la main.