PROJET AUTOBLOG


FredericBezies

source: FredericBezies

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En vrac’ rapide et libre pour bien commencer la semaine.

lundi 1 octobre 2012 à 16:40

Voici un vrac’ rapide et libre en ce lundi de début octobre.

Le mouvement #geonpi, une vaste arnaque ?

lundi 1 octobre 2012 à 09:11

Une révolte est née parmi les auto-entrepreneurs et les entrepreneurs tout court. Ils se plaignent qu’on les prennent pour des pigeons, qu’ils doivent s’acquitter dans le projet de la loi de finances 2013 d’une taxe de 60,5%.

Oui, mais sur quoi précisément ?

Cet article, au titre qui sent bon le vitriol, de contrepoints.org éclaire les 60,5% en question, je cite le morceau en question sur la taxe.

Je ne connais pas un seul fondateur de startup qui acceptera l’idée que, en créant une entreprise dans laquelle il va investir toutes ses économies et des années d’efforts, souvent sans se payer, il donnera à l’État 60,5% de son gain quand il vendra sa boite s’il réussit. Il faut savoir que 9 startups sur 10 échouent, et dans ce cas personne ne rembourse le fondateur.

Vous avez bien lu, 60,5% en cas de revente de l’entreprise. Jusqu’à preuve du contraire, si on monte une boite, ce n’est pas pour la revendre quelques années plus tard. Sinon, quid d’entreprise comme FaceBook, Google, ou encore Iliad, même si Iliad est née avant la folie des startup qui a connu son heure d’infamie avec l’explosion de la Bulle 1.0.

Et il est connue que toute personne qui se mets à son compte fonde une start-up, même le plombier qui se met à son compte en parallèle d’une activité salariée :)

Un peu plus haut dans l’article en question, on parle du « haro sur les autoentrepreneurs ». Un excellent article de Seb Musset remet aussi un peu les points sur les « i ».

Des auto-entrepreneurs sont en colère contre le gouvernement, ce dernier ayant décidé (il parait) de réformer (comprendre: ils vont payer des impôts comme les autres entrepreneurs) leur régime préfabriqué par la droite, concurrençant au passage les artisans dans un dumping salarial éhonté.
[...]
Je me suis toujours méfié de l’auto-entreprise avant même sa création (relire ce texte d’il y a 4 ans, je n’en change pas une ligne) qui, sur fond de crise, faisait entrer le loup de l’individualisme chez les plus jeunes. Depuis l’échec est prouvé: 9 auto entrepreneurs sur 10 gagnent moins que le SMIC, plus de la moitié ne génère tout simplement rien. Je m’étonne ainsi que, à part la micro bulle des quelques cas particuliers de consultants ou infographistes, bref du travailleur qualifié s’offrant au rabais et surreprésenté sur Twitter, on puisse encore trouver des gens pour la défendre sur la durée.
[...]
Penser qu’il est normal de bénéficier d’une fiscalité allégée tout en opposant leur courageuse activité à celle des « feignants de chômeurs » ou pire aux « fonctionnaires privilégiés ». (C’est l’axe argumentaire qui se dessine). Le « soldat auto entrepreneur » à 800 euros de CA s’estimant spolié, violé, victime de racisme (si, si je l’ai lu) constitue de la chair fraîche pour la secte libérale.

Les entrepreneurs de TPE, PME et PMI accuse souvent le méchant Etat – quelque soit sa couleur – de les écraser sous les taxes. Mais une simple question me vient à l’esprit ? Qui est responsable de la plupart des dépots de bilans ? L’Etat ou l’économie qui est en berne avec une politique d’austérité qui va encore atrophier la demande ?

J’ai travaillé dans une TPE du BTP qui a eu jusqu’à 7 salariés. Et pourquoi a-t-elle été obligée de déposer le bilan ? A cause de l’Etat ? Non. De mauvais payeurs qui n’ont pas aligner le moindre centime des factures qu’on leur adressait.

Les entrepreneurs de TPE, PME et PMI ne sont rien sans les personnes qu’ils salarient. Et qui sont elles aussi des pigeons. Quelques exemples ?

Et je pourrais encore continuer. Pour le cas de l’accession à la propriété, je peux citer un couple de connaissance, endettés sur 27 ans (aux dernières nouvelles). La femme du couple en question, une bonne blanche bien chrétienne (au moins par tradition), en était à sa cinquième grossesse en 10 ans de vie commune.

Autant dire qu’elle aurait pu appeler son petit dernier ou sa petite dernière Caisse d’Allocations Familiale. Quand ils auront fini de payer la maison, il se retrouveront seuls dans une maison avec 5 ou 6 chambres, arrivé à l’age symbolique de la retraite. Quelle joie !

Enfin, je tiens à préciser ceci. Je vais bientôt commencer une prestation en OPCRE pour envisager de me mettre à mon compte en tant qu’auto-entrepreneur. Je sais très bien que durant la première année de mon activité, si j’arrive à me mettre à mon compte, si j’arrive au RSA socle mensuel, ce sera le bout du monde. Je ne me mets pas à mon compte pour m’enrichir. Non. J’ai juste envie de ne pas m’exclure du monde du travail. Cela fait un an que j’ai tout mis en place pour en arriver à l’OPCRE. Je veux tenter ma chance pour ne pas me dire : je n’ai pas essayé.

Alors, messieurs et mesdames du mouvement #geonpi, cessez de geindre. Vous n’êtes pas les premiers cocus d’un gouvernement, quelque soit sa couleur politique.

Slackware Linux 14.0 : quel plaisir de retrouver l’ancestrale distribution GNU/Linux.

dimanche 30 septembre 2012 à 19:31

Avant que vous me jettiez la moindre pierre sur la tronche, je dois dire que j’aime cette distribution. Ce fut mon premier aperçu de ce qu’était une distribution GNU/Linux, vers 1997, avec une version personnalisée de la Slackware Linux 2.3 que l’on pouvait installer sur une partition dos en utilisant la technologie umsdos.

La Slackware Linux 14.0 est sorti cette semaine. Les notes de publication informent sur le plan technique des nouveautés. En mai dernier, je faisais un bilan de la version de développement de la Slackware Linux, un an après la sortie de la précédente version stable, la version 13.37.

J’ai donc décidé de consacrer un article à la distribution GNU/Linux qui m’a fait découvrir ce monde étrange du logiciel libre, bien des années avant que je migre pour de bon.

La distribution est conservatrice, et c’est pas plus mal. Car une personne qui connait l’installateur de la Slackware Linux ne verra presque aucune différence au fil de versions. Je pense même que la première fois que j’ai vu l’installateur de la Slackware Linux – en 1997 – ne me dépayserait pas trop de nos jours :)

J’ai donc installé la distribution dans une machine VirtualBox avec une ISO 64 bits, avec KDE SC par défaut, utilisant kdm au démarrage. Pour gagner de la place, j’ai personnalisé l’installation.

Le démarrage automatique automatique de KDM se faisant en rajoutant au fichier /etc/rc.d/rc.local :

/usr/bin/kdm

Bien entendu, j’avais créé auparavant un utilisateur, histoire de ne pas être bloqué sur l’écran de KDM.

Et j’ai mis à jour la distribution, ne serait-ce que pour avoir les derniers correctifs disponibles. J’ai aussi demandé à ce que ce soit NetworkManager qui gère les connexions, comme il était disponible, pourquoi s’en priver ?

J’ai utilisé slackpkg, et après avoir configuré le fichier /etc/slackpkg/mirrors pour utiliser un dépot géographiquement proche et les commandes magiques :


slackpkg update
slackpkg install-new
slackpkg upgrade-all
slackpkg clean-system

Dans le répertoire extra du dvd d’installation, il y a plusieurs logiciels, dont un certain Adobe Flash. Cependant, j’ai été obligé de modifier le slackbuild fourni, la version n’étant plus valide. En effet, la dernière version disponible était la 11.2.202.238, non la 11.2.202.236. Une fois la modification effectué, il suffit d’aller dans le répertoire /tmp et de lancer la commande installpkg.

Pour la traduction français de Mozilla Firefox – ce qui doit être vrai aussi pour Mozilla Thunderbird et SeaMonkey en adaptant l’adresse à explorer – j’ai été obligé de récupérer le fichier xpi. Puis, en utilisant about:config, j’ai modifié la valeur de l’entrée general.useragent.locale en entrant fr.

Pour les répertoires ? J’ai modifié le fichier /etc/profile.d/lang.sh, en remplaçant la valeur de la locale par fr_FR, et tant qu’utilisateur classique, lancé la commande xdg-user-dirs-update.

KDE SC 4.8.5 est trop vieux pour vous ? A cette adresse, vous pouvez récupérer la version 4.9.1, avec les instructions à suivre, proposé par AlienBob. J’avoue que je n’ai pas vérifié la manoeuvre pour le moment.

Après avoir fait copier mes 47 Go (!!) de musique pour faire mumuse avec Amarok, j’ai lancé une session pour enregistrer la Slackware Linux 14 en action.

Pour conclure cet article, je ne dirais qu’une chose : si vous aimez une distribution GNU/Linux « simple » (dans le sens : un ou deux fichiers à modifier pour configurer des options, et qui ne gère pas les dépendances entre les paquets), c’est une distribution qui devrait vous parler.

D’ailleurs, quand je vois la Slackware, cela me fait penser à un très beau titre du duo Simon & Garfunkel, « Old Friends » (de l’album éponyme).

Vieux geek, épisode 7 : mon honteux secret pour mes débuts sur internet…

dimanche 30 septembre 2012 à 12:02

J’ai honte de l’avouer, mais mes débuts sur internet, ce fut avec… AOL ! Non, ne fuyez pas. J’ai débuté en 1997. A l’époque les fournisseurs d’accès sont « minoritaires », et on utilisait des Services en Ligne avec accès à Internet. AOL est le plus connu, surtout pour les CD qui envahissaient les boites aux lettres.

Jusqu’à la mise en place d’une campagne au nom parleur « No More AOL CDs ! », qui dura de 2001 à 2007.

Mais pourquoi oublier alors Compuserve ou Infonie ?

Oui, à l’époque, il était habituel de passer par de tels services qui donnait aussi accès à l’internet. Je suis allé par la suite sur feu Club-Internet dès 1998 et découvert le vrai Internet.

Mais à quoi ressemblait AOL en 1997 ? Cette page montre quelques captures d’écran intéressante, la première étant AOL aux alentours de 1997. Je vous conseille les autres, c’est assez brut de décoffrage.

Même s’il est honteux d’avouer qu’on a commencé par ce genre de services, le terme d’AOLamers, dont je ne donnerais pas la définition servait à définir de manière extrème l’utilisateur d’AOL, il vous suffira d’aller voir sur cette page la définition en anglais, il faut dire que c’était monnaie courante pour débuter.

Au point que la comédie romantique de Nora Ephron de 1998, « You’ve Got Mail » fait passer AOL pour internet tout entier.

Cf la bande annonce du film.

Maintenant, qui osera avouer sans honte qu’il ou elle a commencé avec AOL ?

Solid’r Net 3 : une dérivée d’ubuntu à vocation solidaire.

samedi 29 septembre 2012 à 12:37

Il existe une tripotée de dérivées de la distribution Ubuntu. Si la plupart sont des dérivées officielles (avec une environnement alternatif) ou une visée éducative ou de création multimédia, une partie se résume à rajouter un fond d’écran différent, deux ou trois logiciels, où encore à flatter l’égo de la personne à l’origine de la dérivée, surtout les égos fruités.

Mais il existe aussi des dérivées plus pragmatique, plus solidaire. L’une d’elles, c’est le projet Solid’r Net.

C’est un projet issue du département des Deux-Sèvres. Le but avoué est « simple », je cite le site officiel :

pour l’environnement : réemployer des outils plutôt que les jeter,
pour la philosophie et l’économie : les ordinateurs sont intégralement équipés de logiciels libres,
pour l’aide aux personnes en difficulté : le marché de reconditionnement intègre une clause d’insertion,
pour le partage de la connaissance : tous les publics peuvent suivre des actions de sensibilisation aux TIC et à leurs usages gratuitement et en copyleft bien évidemment.

En clair, lutter contre l’obsolescence programmée, recycler autant que possible, bref, être solidaire et responsable.

Le projet propose une distribution basée sur Ubuntu 10.04.x LTS. Celle-ci ne nécessite qu’une machine avec 256 Mo de mémoire vive et 4 go de disque, dixit l’exemplaire au format physique j’ai déjà utilisé plus d’une fois pour sauver la mise de données bloquées par un MS-Windows en carafe.

Evidemment, prendre la 12.04 LTS aurait été plus pérenne, mais elle est quand même plus gourmande : 384 Mo de mémoire vive et 4,5 Go de disque.

Quand on recycle des vieilles machines, le moins gourmand, c’est le mieux.

La personne à l’origine du projet, avait posté un appel au test d’une préversion il y a une grosse semaine.

J’ai tout fait pour apporter techniquement ma pierre au projet. Et je me suis dit, pourquoi ne pas présenter le projet sur mon blog, histoire de le faire connaitre.

Après un démarrage rapide, on se trouve avec un environnement Gnome 2.30.x bien rempli. L’installateur est une ancienne version de l’installateur ubuntu, mais qui fait toujours aussi bien son travail. En l’espace d’une dizaine de minutes, on peut redémarrer.

Après l’installation des mises à jour et des additions invitées VirtualBox, j’ai fait cette petite vidéo pour montrer la préversion distribution en action.

Parmi les petits problèmes rencontrés, la présence d’un trousseau présent dans le gestionnaire de mots de passe qui bloque la création d’un compte de microbloggage, twitter pour parler en terme clairs :)

C’est pas mal pour une distribution pour petites machines et rester solidaire. Pas les dernières versions de logiciels, mais c’est l’intention qui compte.

Vivement la version finale, car elle sera vraiment une distribution très agréable à l’utilisation.