PROJET AUTOBLOG


FredericBezies

source: FredericBezies

⇐ retour index

Ah, le panurgisme graphique des distributions GNU/Linux.

jeudi 19 février 2015 à 15:29

Dans un article récent, je me suis pris une volée de bois vert dans les commentaires, car j’ai osé dire qu’un des points noirs de la distribution, c’était son thème d’icones.

J’ai donc décidé d’expliquer le pourquoi du comment du désamour – pour rester gentil – que je ressens envers le thème d’icones Numix qui se répand depuis plusieurs mois dans les distributions GNU/Linux. Il y a des modes dans le domaine des thèmes d’icones, et Numix est le dernier en date. Il y a deux ou trois ans, tout le monde ne jurait que par le thème d’icones Faenza.

Depuis environ 6 à 7 mois (donc en gros depuis la mi-2014), Numix est venu prendre sa place. Voir un nouveau thème d’icones était au début rafraîchissant, même si je l’ai toujours trouvé inesthétique, pour reprendre le contenu d’un commentaire que j’ai posté sur l’article concernant la BodhiLinux 3.0 :

[…]Contrairement au thème numix, les icones faenza sont recherchées, et même si l’icone de la corbeille fait penser à une cuvette de toilette, c’est plus supportable que des icones qu’on croirait dessiné sur un Amstrad CPC.

Et encore, j’insulte cette machine sur laquelle j’ai fait mes premières armes.[…]

Le pire que j’ai pu voir, c’est le mélange des icones numix avec un fond d’écran assez chaud, et avec la Korora 21. Je me demande si les créateurs de la dite distribution travaillent avec des lunettes de soleil, mais une couleur chaude sur un fond d’écran, comment l’exprimer sans haine ?

Prenez un fond d’écran orange pastel, et fixez-le durant 5 minutes. Je pense que vous aurez les yeux injectés de sang et vous changerez le fond d’écran dans les 30 secondes qui suivront.

Une remarque m’est revenue souvent sur la critique des goûts des utilisateurs. Les goûts ne se discutent pas, c’est certain. Mais, un peu de variété, ça ferait mal ? Ne pas voir reproduit jusqu’à l’indigestion visuelle le même thème d’icone, c’est trop demander ?

On parle de distributions GNU/Linux ou des boys band comme à la fin des années 1990 ? Il y a la loi de Laffer qui dit que « Trop d’impôts tuent l’impôt », et que trop de pubs tuent la pub.

C’est la même chose dans le domaine des distributions GNU/Linux. Voir le même thème d’icones tout le temps, ça finit par lasser.

La recette actuelle est donc : base ubuntu avec environnement graphique (Gnome, KDE, Cinnamon), une trousse bureautique et le jeu d’icone numix. Les développeurs prévoyants proposent un autre thème pour varier les plaisirs.

Je pensais, bêtement, que le monde du logiciel libre était celui de la diversité et du choix. On est, au moins sur le plan esthétique, dans le panurgisme le plus basique.

Pour mémoire, le panurgisme se définit ainsi, dixit le Larousse en ligne :

Comportement passif et grégaire ; conformisme

Je tombe tellement sur ce thème dans mes derniers articles de présentation de distributions GNU/Linux qu’il finit par me sortir par les yeux, d’une part par lassitude et d’autre part pour son côté inesthétique.

Je finis donc ce court article avec une simple question « double » : c’est trop dur de penser différemment et de proposer de la différence ?

« Volcano » : le retour des Kings of Edelgran

mercredi 18 février 2015 à 21:08

En juin 2014, je parlais du premier EP du groupe de indie folk rock belge, Kings of Edelgran intitulé « Kor Isen ».

En ce mois de février 2015, le groupe propose son deuxième EP, un trois titre du nom de « Volcano ».

Ici, le groupe a remis le couvert en beauté. Dès la première piste, on retrouve l’univers planant typé 70’s du groupe. Les voix aiguës portent les morceaux qui sont ciselés. La piste éponyme donne déjà un grand coup.

La deuxième piste, « Tephra » continue le voyage entamé avec le premier titre. Le titre est plus strict, plus discipliné.

L’ultime piste, « Fire and Gold » est un peu plus « psychédélique » que les deux pistes qui précèdent, mais on ressent la maitrise qu’à le groupe de ses mélodies.

Vous savez que j’aime souvent les musiques qui décalaminent les cages à miel. Mais je ne dis pas non de temps à autre avec des albums plus doux, plus calmes et moins bruyant, du moins selon les standards en vigueur :)

Si vous voulez faire une bonne action, l’EP est disponible à l’achat en version numérique à 3€… Inutile de préciser que j’ai acheté l’EP, en attendant de le graver sur une galette pour pouvoir l’écouter en dehors de mon ordinateur.

Bodhi Linux 3.0 : que vaut la version de la renaissance de cette distribution ?

mercredi 18 février 2015 à 17:13

Il y a environ six mois, en septembre 2014, Jeff Hoogland annonçait qu’il se mettait en retrait du projet Bodhi Linux. Revenu entre temps, il vient de publier la version 3.0 de la distribution basée sur Ubuntu avec enlightenment 0.19, disponible en version 32, 64 bits et pour les chromebooks.

Je n’avais pas été vraiment emballé par la Bodhi Linux à l’époque de sa version 2.2.0, sorti fin décembre 2012.

J’ai donc voulu voir ce qu’a dans le ventre la nouvelle version tout juste sortie. Basée sur le coeur de la ubuntu 14.04 LTS, elle apporte cependant un noyau plus récent, le 3.16, du moins si on en croit l’annonce de publication. J’ai donc récupéré l’ISO en 64 bits, et je l’ai lancé dans une machine VirtualBox.

Après le démarrage, ce qu’on note au premier coup d’oeil, c’est que cette distribution est victime de la mode. Inutile de préciser l’inspiration du thème d’icone employé. Ce qui est étonnant, c’est qu’il doit déclarer comme étant le thème par défaut d’enlightenment. Par acquis de conscience, j’ai installé en parallèle une Archlinux avec e19 pour comparer les deux thèmes graphiques.

L’installateur est celui de la Ubuntu, et donc, il n’y a rien à rajouter dessus. Ça fonctionne, il fait son travail sans coup férir.

Après l’installation, l’ensemble est en anglais. Contrairement à une installation d’enlightenment classique qui demande la traduction à utiliser, le niveau d’effet ou encore la gestion des fenêtres, on est directement dans un environnement configuré.

Le changement de langue se fait assez facilement, cf les deux captures d’écran ci-dessous. L’environnement est très léger coté équipement logiciel.

Pour compléter l’équipement logiciel, on peut passer soit par la ligne de commande, soit par une interface dans Midori, l’App Center. J’ai utilisé la ligne de commande pour installer les mises à jour.

Dommage que Synaptic ne soit pas présent :(

Après l’installation des mises à jour en ligne de commande, j’ai capturé l’ensemble en vidéo. J’en ai profité pour comparer l’apparence avec une Archlinux et enlightenment 0.19 installé. Archlinux est connu pour conserver l’apparence par défaut des environnements.

La Bodhi Linux est vraiment très légère, mais elle a cédé à la mode des icones aplaties. Il n’y a que peu d’outils, et devoir passer par le App Center est un peu contraignant, surtout avec l’absence des traductions dans LibreOffice par exemple. Dans le précédent article sur la Bodhi Linux, à l’époque en version 2.2, j’écrivais en conclusion :

Que rajouter de plus ? Que la distribution serait largement plus abordable si la documentation indiquait comment faire des trucs basiques comme avoir la bonne langue et le bon agencement du clavier.

Cela donne la fausse impression qu’e17 est un truc mal fini – ce qui serait étrange vu le temps pris pour créer l’ensemble, que 12 ans – et c’est dommage.

Si vous voulez tester e17, je ne conseille pas la Bodhi Linux… Et rien ne vaut mieux – pour le moment – qu’une installation à la main sur une distribution déjà installée.

Les choses ont bien évoluées. La traduction est assez bien mise en route dès le départ. Le gros point noir de cette version de la Bodhi sont les icones mochissimes. C’est d’ailleurs le seul point noir, mis à part la logithèque un peu légère, et certains logiciels mal traduits.

Arquetype 21 : l’archétype de ce qu’il (ne) faut (pas) faire ?

lundi 16 février 2015 à 15:18

Dans le petit monde des distributions GNU/Linux, on trouve essentiellement des dérivées d’Ubuntu. Il en existe, au 16 février 2015, 68 indexées sur Distrowatch et encore en vie. Si on prend une base de Fedora Linux, on descend à 23 distributions recensées et encore en vie.

Autant dire que cela fait une grande différence. En dehors de la Korora (dont j’ai parlé début février 2015), il existe quelques distributions en attente d’indexation, comme la Chapeau Linux ou encore l’Arquetype dont je vais vous parler dans cet article.

J’ai donc récupéré l’ISO avec KDE SC en version 64 bits grâce à mon ami wget, puis j’ai utilisé Qemu pour la suite des réjouissances. Il existe aussi une ISO avec Cinnamon pour les amateurs. C’est une Fedora Linux avec KDE SC ou Cinnamon, les dépots RPM Fusion, PlayOnLinux, Wine, et Google Chrome (via le dépot Russian Fedora) pour rester dans les grandes lignes du projet.


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://arquetype.org/isos/Arquetype-KDE-21-x86_64.iso
--2015-02-16 10:17:07-- http://arquetype.org/isos/Arquetype-KDE-21-x86_64.iso
Résolution de arquetype.org (arquetype.org)… 37.247.121.166
Connexion à arquetype.org (arquetype.org)|37.247.121.166|:80… connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse… 200 OK
Taille : 2556428288 (2,4G) [application/octet-stream]
Sauvegarde en : « Arquetype-KDE-21-x86_64.iso »

Arquetype-KDE-21-x8 100%[=====================>] 2,38G 2,32MB/s ds 24m 18ss

2015-02-16 10:41:25 (1,67 MB/s) — « Arquetype-KDE-21-x86_64.iso » sauvegardé [2556428288/2556428288]

Pour mémoire, kvm64 est un raccourci pour : qemu-system-x86_64 -k fr -m 2048 -sdl -soundhw hda,ac97 -no-frame -vga std --enable-kvm

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 128G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom Arquetype-KDE-21-x86_64.iso -boot order=cd &

Quant l’ensemble est lancé, nous avons droit, Ô sublime surprise à un thème d’icones qui fait furieusement pensé à Numix circle à la sauce KDE… Si vous cherchez les sacs à vomi, désolé, je suis en rupture de stock. Au moins, le fond d’écran n’arrache pas la rétine.

J’ai lancé l’installateur pour voir ce que donne « en dur » la distribution. C’est anaconda, tout ce qu’il y a de plus classique. J’ai donc pris les options par défaut, en créant un utilisateur dès le départ.

L’installation prend un peu de temps cependant. Il faut compter un petit quart d’heure. Mais cela doit être sûrement lié à l’emploi d’une machine virtuelle.

Mauvais point : les traductions n’ont pas été installées… On se retrouve avec un KDE en franglais. J’ignore cependant si on a droit au même bug avec une Fedora Linux 21 avec KDE.

En utilisant Apper, j’apprends qu’il y a 241 mises à jour. Oui, 241. Par sécurité, je passe par la ligne de commande et autant dire que cela prend un peu de temps. Proposer une ISO avec les nombreuses mises à jour déjà intégrées n’aurait pas été une mauvaise idée.

J’ai ensuite rajouté la traduction française que j’ai activé. Cependant, j’ai été obligé de passer par la ligne de commande, le paquet kde-l10n-French étant non signée pour Apper :(

La traduction française de LibreOffice subit le même traitement… Pourquoi tant de haine ? Un bug d’Apper ?

Quoiqu’il en soit, j’ai fini par pouvoir capturer en vidéo la distribution.

Cette distribution me laisse un goût d’inachevé dans la bouche. Outre le fait qu’elle soit en franglais, elle propose encore une fois le thème d’icone Numix circle (un peu de nouveauté, ça leur ferait pousser des hémorroïdes aux créateurs de distributions ?), Apper qui part en cacahuètes une fois sur deux… Ne serait-il pas mieux d’installer une Fedora Linux 21 avec KDE, de rajouter les dépots RPMFusion pour avoir un ensemble plus utilisable au final ?

J’avoue que je me pose un peu la question… Le seul point positif, c’est que ce n’est pas une énième dérivée d’Ubuntu !

En vrac’ rapide et libre avant le week-end.

vendredi 13 février 2015 à 19:06

Un fourre-tout avant de passer un week-end assez studieux, car je serai plongé dans l’écriture et la relecture jusqu’au cou !

Bon week-end !