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FredericBezies

source: FredericBezies

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36 heures sans connexion ADSL : un dur et court sevrage numérique…

mercredi 24 juin 2015 à 19:02

Tout en écoutant « Blackwater Park » d’Opeth, je m’apprète à faire le récit des 36 dernières heures d’un accroc du numérique sans sa dose. Car il faut être honnête : la connexion aux outils du numérique est une drogue dure, à l’image de l’alcool, du tabac (pour rester dans les substances licites) ou des opiacés.

Évidemment, on ne met pas sa santé en jeu avec l’addiction au numérique, mais il suffit d’avoir un incident de connexion ADSL pour comprendre à quel point « l’homo numericus » est un être fragile. Tout commence le 23 juin 2015. Alors que je me lève pour prendre ma dose quotidienne d’informations avant d’attaquer mon petit déjeuner, je tombe sur le cauchemar absolu de « l’homo numericus » : ma box est bloquée au tout début de sa connexion au réseau. Pour les utilisateurs de Free, cela correspond à l’étape 2 : en clair, le routeur cherche en vain à accrocher une connexion au grand réseau mondial.

Mon réflexe est de prendre mon téléphone portable et de prévenir mon fournisseur d’accès. En 5 minutes, l’incident est rapporté. 20 minutes plus tard, grace à la connexion 3G de mon smartphone (étrangement, la couverture 4G de mon opérateur mobile s’arrête à une centaine de mètres de mon appartement), j’ai un courrier électronique me confirmant de l’ouverture du ticket et qu’une enquête est en cours.

J’arrive à me connecter à mes réseaux sociaux, les fantômatiques Google+ et la Framasphère* pour grapiller quelques informations. J’acquiers une confirmation : un écran de 4,5 pouces n’est pas vraiment idéal pour faire de la navigation internet basique.

Quand on a l’habitude de pouvoir accéder au « grand nain ternet » avec un écran d’au moins 10 pouces de diagonale, ça pique vraiment les yeux.

J’essaye aussi les conseils qu’on me donne et qui ne s’avèrent pas franchement utiles : le coup d’éteindre la FreeBox durant une demi-heure en la débranchant du courant, puis en la rebranchant me donne toujours un blocage à la même étape. Avec une FreeBox qui est en fonctionnement plus ou moins régulier depuis novembre 2011, j’en viens à penser à une vieillesse du matériel.

Par chance, mon smartphone Wiko Kite 4G me permet d’obtenir un accès internet via le tethering. Cela me fait revenir une bonne quinzaine d’années en arrière sur le plan technique : devoir surveiller sa consommation, et surtout sa durée. Même si j’ai un débit qui fait penser à du bon 2 à 3 Mbps/s, je suis loin du confort de ma ligne fixe qui montent dans les 17 à 20 Mbps/s.

Les personnes qui n’ont pas connue la grande époque des connexions en RTC ne peuvent pas connaître ce genre d’angoisses.

De plus, même si je suis limité à 20G de données sur le plan mensuel, je limite mes connexions au strict minimum : mettre à jour mon pc fixe et mon portable. Même si j’ai dû me connecter durant une petite heure en cumulée avec comme modem mon portable, ma consommation de données s’en est pris plein la tronche : près de 600 Mo ! L’arrivée du noyau linux 4.0.6 n’a pas franchement aidé… Il pèse 58 Mo, et j’ai dû le faire récupérer par deux fois.

Le 23 juin au soir, je reçois un autre message de la part du service technique : un technicien doit être envoyé dans les 7 jours ouvrés pour voir s’il n’y a pas un problème au niveau du répartiteur local.

J’avoue que je m’attends au pire, et à une coupure qui s’éternise. Voir le délai de 7 jours ouvrés maximum me plombe le moral. La nuit passe, et ce matin – j’écris ce billet le 24 juin – je rebranche la Freebox que j’avais éteint durant la nuit. Même topo, bloquée en étape 2.

Au bout de cinq minutes de souffrance, je la débranche. La journée passe. Vers 17 h 30, décidé à écrire ce billet, et ayant besoin d’une photo de la Freebox bloquée en étape 2, je la rallume. Après avoir satisfait un besoin plus que naturel – il ne faudrait jamais abuser du thé aux fruits rouges – au moment où j’observe le panneau de la Freebox, celle-ci m’annonce l’étape 3… 35 secondes plus tard, elle arrive à l’étape 4, puis l’heure s’affiche.

Je ne saurai sûrement jamais ce qui s’est passé, mais je peux penser à une fausse manipulation au niveau du NRA qui a dû interférer avec ma connexion. Je parle en titre de sevrage, car il faut rester honnête : tout se fait par internet de nos jours. Que ce soit l’achat de musique, de livres, de films, les démarches administratives, le contact avec des connaissances qu’on voit en chair et en os deux fois par an, etc.

Je ne crie pas victoire pour autant. J’espère juste que je n’aurai plus à rapporter un problème de connexion de ce style avant plusieurs mois. Car le temps peut devenir très long, surtout quand la moindre activité sur certains plans (comme celui professionnel) un peu poussée nécessite de récupérer des informations sur le « grand nain ternet ».

Je vois parfois le graphique suivant, à savoir la pyramide dite de Maslow légèrement modifiée, et je me dis qu’on est pas très loin de la vérité pour l’homo numericus !

 

En vrac’ rapide de fin de semaine.

samedi 20 juin 2015 à 19:23

Pour finir la dernière semaine du printemps 2015, un en vrac’ rapide et plutôt varié.

Commençons par le panier de crabes informatique, j’ai nommé le logiciel libre :)

Sur le plan culturel ?

Bon week-end !

En France, on a peut-être pas de pétrole, mais des bons groupes de métal symphonique !

vendredi 19 juin 2015 à 17:51

En fouillant les catégories de bandcamp, ma mine d’or pour trouver des albums et des groupes qui n’ont pas l’opportunité de passer à la radio et à la télévision, je suis tombé sur le premier EP d’un groupe grenoblois, du nom d’Ossonor.

Avec les lillois d’Alwaid et les parisiens de Unseelie (plus orienté gothique, d’accord !), voici que je tombe sur une troisième pépite orientée métal symphonique avec chant féminin, mon péché mignon.

L’album commence avec une introduction tout ce qu’il y a de plus classique dans ce domaine. Une mise en bouche avant « A Momentary Lapse in Hell » qui reprend tous les canons du genre avec un duo chant clair féminin et chant guttural masculin.

Ça envoie vraiment et ça donne la patate :)

La troisième piste « The Shattered Clock » nous donne l’impression d’être dans une salle d’opéra. Le genre de piste qui emporte l’auditeur au loin qui se laisse entraîner par un rythme effréné, puis soudainement, un passage d’une douceur fait retomber la pression… Pour la faire mieux repartir par la suite !

L’avant dernière piste est pour moi, le point d’orgue de l’album. Avec « Eternal Youth », on se retrouve avec un morceau d’anthologie dans le domaine du metal symphonique. Tout y est pour les personnes qui aiment ce genre. Autant dire que c’est le coup de coeur de l’album en ce qui me concerne. Francesca Gallo y est magistrale, et Mikaël Ratel nous offre du grand chant guttural.

L’ultime piste « Slave of Chaos » nous propose une introduction digne des films de vampires. Flippant à souhait, mais c’est tellement bon. En l’espace de 5 pistes et d’un peu plus de 22 minutes, on s’aperçoit que le groupe maitrise son sujet. Reste la question habituelle : À quand un LP pour voir le groupe prendre ses aises sur une création qui frôle l’heure ? Bientôt j’espère, car je suis conquis.

Où en sont les distributions GNU/Linux faciles d’accès sans « l’apocalyptique » systemd ? Deuxième partie.

vendredi 19 juin 2015 à 11:55

Après une première partie consacrée à la Devuan GNU/Linux Alpha 2, j’ai eu envie de parler de nouveau du projet Manjaro Linux OpenRC. Si vous avez des suggestions pour une troisième partie, je suis preneur, car je ne vois pas beaucoup de distributions GNU/Linux faciles d’accès (sans passer par une recompilation intense ou une installation en ligne de commande) mis à part la AntiX MX, dont j’avais parlé précédemment sur le blog.

J’avais déjà parlé de la Manjaro Linux OpenRC à l’époque de sa version 0.8.11. Un commentaire de Chris sur un article consacré aux « péchés » de la Manjaro Linux m’a donné envie de voir les progrès effectués en l’espace de 6 mois. C’est aussi ce commentaire qui m’a donné l’idée de faire une mini-série de billets sur les distributions faciles d’accès n’utilisant pas Systemd.

J’ai donc récupéré l’énorme ISO (un peu moins de 700 Mo), et comme pour le billet sur la Devuan GNU/Linux alpha 2, j’ai capturé l’installation en vidéo ainsi que quelques manipulations de base.

Lors de la mise à jour, j’ai eu plusieurs paquets originaires d’AUR qui se sont avérés être inutiles. En effet, sur un fil du forum international de la Manjaro Linux, on apprend que les paquets eudev-openrc et ses dépendances sont obsolètes avec l’arrivée de OpenRC 0.16.4.

Je concluais assez négativement le précédent article, surtout à cause de sa logithèque faible. L’auteur de l’ISO m’expliquait pourquoi dans les commentaires.

Depuis les progrès accomplis sont énormes. Il manque toujours LibreOffice, mais cela se résout facilement. Ce que j’ai moins apprécié par contre, c’est l’absence de l’installateur en mode graphique. Thus, l’installateur de la version 0.8.x de la Manjaro Linux souffrirait apparement de quelques oublis.

Dommage. Mais les progrès engrangés par cette version de la Manjaro Linux sont impressionnants. Il reste des dépendances à systemd pour certains logiciels pour des raisons de compatibilité, sinon, cela demanderait, dixit un des mainteneurs de la distribution, de forker certains paquets pour les recompiler.

La Manjaro Linux OpenRC est une option plus qu’envisageable pour les personnes désirant une distribution à publication en continu sans systemd ni avoir à se farcir des heures de compilations comme avec une Gentoo Linux ou une Funtoo Linux.

Où en sont les distributions GNU/Linux faciles d’accès sans « l’apocalyptique » systemd ? Première partie.

jeudi 18 juin 2015 à 16:59

Si j’ai employé le terme apocalyptique, c’est pour souligner à quel point une partie bruyante de la communauté linuxienne est divisée sur ce logiciel qui sert de système d’initialisation. En août 2014, un billet rédigé par Paul Venezia pour Infoworld titrait ceci : « Systemd: Harbinger of the Linux apocalypse » qu’on peut traduire par : « Systemd : un signe avant-coureur de l’apocalypse de Linux »

L’épisode le plus célèbre de cette guerre entre linuxiens qui tourne presque au religieux a été la naissance du fork de la Debian GNU/Linux avec la Devuan GNU/Linux.

Sur le site mis à neuf en ce mois de juin 2015, on apprend que des ISOs d’une version dite alpha 2 est disponible au téléchargement. J’avoue que j’ai été agréablement surpris par la nouvelle. J’ai donc récupéré l’énorme ISO (une trentaine de Mo) et je l’ai installé.

Cependant, contrairement à mon habitude, j’ai décidé de capturer en vidéo le processus d’installation de la Devuan GNU/Linux alpha 2, et un aperçu rapide de l’ensemble installé. La vidéo dure une quarantaine de minutes.

Il est en effet dommage qu’il n’y ait pas de grosses images ISO pour installer l’ensemble en local.

J’avais déjà parlé de la Devuan GNU/Linux début mai 2015. Ma conclusion était la suivante :

[…]
Car oui, mis à part le système d’initialisation – et outre le fait que la charte graphique soit encore en pleine construction – rien ne différencie l’original de sa dérivée.[…]

Sinon, rien ne différencie une Devuan d’une Debian du moins sur ce que peut voir l’utilisateur final.

Il manque un élément crucial, le remplacement de udev par une autre technologie qui ne dépende pas du « diabolique » systemd. Car le syndrome NIH (Not Invented Here) fait encore un dégat. Au lieu d’utiliser eudev relativement indépendant du système d’initialisation proposé, l’équipe de Devuan propose sa propre solution, vdev. Combien de temps perdu à cause de cela ? Trop, sûrement pour être prise au sérieux.