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FredericBezies

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Bodhi Linux 3.1 : Comment survit la distribution revenue d’entre les mortes ?

vendredi 14 août 2015 à 11:00

Avec la vivacité de l’actualité en ce qui concerne les distributions GNU/Linux en ce mois d’août 2015, j’ai trouvé logique de faire un article sur la Bodhi Linux 3.1 qui sort 6 mois après la version de la résurrection de cette distribution à l’histoire mouvementée.

En février 2015, j’avais consacré un article à la Bodhi Linux 3.0.

Je le concluais ainsi :

[…]La Bodhi Linux est vraiment très légère, mais elle a cédé à la mode des icones aplaties. Il n’y a que peu d’outils, et devoir passer par le App Center est un peu contraignant, surtout avec l’absence des traductions dans LibreOffice par exemple.[…]Le gros point noir de cette version de la Bodhi sont les icones mochissimes. C’est d’ailleurs le seul point noir, mis à part la logithèque un peu légère, et certains logiciels mal traduits.

6 mois sont donc passés et dans l’annonce de publication de la nouvelle mouture de cette distribution basée sur la Ubuntu 14.04.1 LTS, à laquelle a été rajouté un noyau 3.16.x, on apprend l’existence de deux versions. La version dite legacy et qui propose Enlightenment e19. La deuxième propose l’environnement maison, dit Moksha, dérivé d’Enlightenment e17. Dans une page du site, les développeurs de la distribution explique le pourquoi du comment de la naissance de l’environnement.

En gros, Moksha Desktop est né pour trois raisons :

  1. La volonté d’avoir une base stable et sans bugs non corrigés par les développeurs d’Enlightenment qui sont déjà focalisés sur la version suivante.
  2. La course à l’échalotte des versions depuis la sortie d’e17. Trois versions en l’espace de 3 ans, c’est trop rapide pour rendre serein un environnement.
  3. La version d’Enlightenment e18 a été une horreur pour les développeurs de la Bodhi Linux.

Même si pour le moment l’environnement n’est qu’en version 0.1.0, il bénéficie du travail développé sur les 12 années nécessaires pour voir naître Enlightenment e17. En gros, ce sont les mêmes principes qui ont été invoqués pour la naissance de Mate Desktop et Trinity Desktop Environment.

J’ai donc récupéré l’ISO de la version officielle, et j’ai créé dans VirtualBox une machine virtuelle prenant comme base une Ubuntu avec 2 Go de mémoire vive, 128 Go et 2 CPUs virtuels. Au premier lancement, on sent que l’on est face à une ISO créée avec un outil à la RemasterSys.

Le démarrage est assez rapide et Moksha nous accueille, avec une présentation à la MS-Windows comme on a pu avoir depuis 1995, modulo le passage des versions 8.x de l’OS de Microsoft.

La première chose que l’on note lors du lancement de l’installateur, celui de l’Ubuntu, c’est qu’il est uniquement en anglais. La taille demandée pour l’installation est assez modeste, seulement 4 Go.

Par chance, on a droit au clavier français, ce qui est bien pratique pour la saisie des données sensibles, comme le mot de passe utilisateur.

Après une rapide installation, j’ai décidé de lancer la capture vidéo de la distribution, car il faut le dire, mettre l’ensemble en français est assez peu pratique, même franchement galère :(

La Bodhi Linux est une distribution toujours aussi rapide, toujours aussi légère, mais qui souffre des mêmes manques de versions en versions.

Néanmoins, cela reste une distribution intéressante si on aime Enlightenment. Et que l’on a envie d’un peu de stabilité dans cet environnement atypique.

La musique, un produit de luxe désormais pour certains artistes et groupes ?

mardi 11 août 2015 à 17:20

Je suis un grand amoureux de musique. Avant que vous ne protestiez devant cette affirmation, voici une vidéo rapide de ma musicothèque physique en ce 11 août 2015.

Maintenant que ce point est éclairci, cet article est en quelque sorte la suite d’un écrit précédent sur le prix exorbitant de certains albums. Je suis un grand fan des tendances progressives de certains genres musicaux, que ce soit avec le folk, le metal ou encore avec le rock.

Comme vous avez pu le constater, ma bible dans ce domaine, c’est Bandcamp. On y trouve le meilleur comme le pire, quelque soit le genre musical concerné. Pour faire un premier tri, je me base sur la pochette. Ensuite, on passe à la présence ou pas d’une version physique. En dernier lieu, le prix demandé.

Il y a une règle d’or que j’applique pour éviter dans les excès. Pas plus de 6€ à 8€ pour un album en numérique. Pour une version physique, maximum 12 à 15€,  20€ pour une « double galette ». Ensuite, il faut compter avec les frais de ports. Certains artistes et groupes nord américains se retrouvent parfois avec des frais de ports plus importants que l’album en lui-même. Ce qui me refroidit un brin.

Cependant, on a droit à des mauvaises surprises, comme l’album dont je parle ci-après. Je ne nie pas le droit des artistes et groupes à vouloir choisir une somme qui leur convienne, mais il ne faut pas non plus tomber dans des extrèmes qui condamne les ventes par la suite.

Alors que je fouillais la catégorie folk progressif, en me basant sur les nouveautés, je suis tombé sur le premier album d’Elena’s Idea, « The First ». Appliquant mes critères de tri, à savoir la pochette qui me plait, j’ai ouvert la page et j’ai eu du mal à avaler ma salive. J’ai même fait une capture d’écran pour être sûr de ne pas rêver tout éveillé.

the-first

Même si l’album est excellent, ce dont je ne doute pas, il ne faut pas oublier qu’on ne fait qu’une seule fois bonne impression. 15€ pour une version numérique, ça fait quand même une sacrée somme. Même si on peut le récupérer en format non destructif, comme le FLAC, cela ne donne pas envie d’appuyer sur le bouton de lecture. Bien au contraire.

Je sais qu’on me va me dire : « Tu généralises à partir d’un seul exemple ». Il est certain que je pourrais trouver d’autres albums avec des prix aussi élevés pour une version numérique (qui ne sont que des « 0 » et des « 1 » arrangés correctement).

J’ai conscience aussi que créer un album, c’est énormément de travail. Que toute peine mérite salaire.

Ma réponse sera celle-ci : vous préférez vendre 5 albums à 20€ ou 10 à 10€ ? Au final le gain est le même, mais le public potentiel est plus important, non ?

Enfin, je dis cela, hein, mais je ne dis rien.

14 mois sans Adobe Flash : bilan sur le « long terme ».

lundi 10 août 2015 à 11:34

Début juin 2014, je me décidais de faire exécuter une commande sur ma distribution Archlinux :

yaourt -Rcs flashplugin

Oui, j’effaçais le greffon Adobe Flash de mon ordinateur. Il faut dire que le dernier frein que j’avais à l’époque, c’était l’utilisation de Bandcamp. Mais comme celui-ci fonctionnait très bien avec les technologies audio HTML5, pourquoi s’ennuyer ?

14 mois sont passés, et j’ai voulu faire un bilan de cette année sans le greffon ou plutôt l’usine à faille de sécurité d’Adobe. Les quelques jours de blocage du greffon Adobe Flash par la Fondation Mozilla ont été épiques et suffisamment relayés.

Outre le fait que j’ai un logiciel non libre en moins sur mon ordinateur et que les implémentations libres de Flash sont au mieux risible, au pire pitoyable et qu’il faut savoir arrêter l’acharnement thérapeutique, je n’ai pas vraiment subi de pertes énormes.

Mis à part Deezer – qui n’est pas une grosse perte au final – les principaux sites audios et vidéos fonctionnent très bien, sinon mieux avec les technologies HTML5. Que ce soit Youtube, Dailymotion, Bandcamp, Jamendo ou encore le moribond Soundcloud, nul besoin de la faille de sécurité ambulante qu’est Adobe Flash. Je n’ai pas pu vérifier pour Spotify, n’ayant pas de compte ouvert sur le dit site.

La preuve en vidéo. J’ai précisé dans le vidéo que j’utilise une vieille version nocturne de Mozilla Firefox à cause d’un bug assez casse bonbons qui fait planter le javascript sur certains sites, comme Google Plus (non, je n’ai pas de compte chez le fesseur de caprins et je n’ai pas l’intention d’en ouvrir un) ou encore Youtube.

On peut vivre sans Adobe Flash sur la toile, modulo le sacrifice de Deezer. Ça fait franchement plaisir, non ?

En vrac’ dominical.

dimanche 9 août 2015 à 11:43

Comme chaque fin de semaine, un petit en vrac’ pour parler de liens intéressants. Comme on ne change pas les – bonnes ou mauvaises ? – habitudes, commençons par le logiciel libre.

Dans la section « coup de gueule », car il y en a une cette fois.

Pour finir, la section culture.

Voila, c’est tout pour ce dimanche.

La blogosphère, outil de promotion à vil prix ou outil d’information ?

vendredi 7 août 2015 à 14:03

J’ai déjà parlé à de nombreuses reprises des propositions plus ou moins honnêtes concernant la mise en route de collaboration partenariats avec des régies publicitaires ou des agences média.

Dans une page dédiée de mon blog, il y a la liste des principaux articles « coup de gueules » que j’ai poussé au fil des années. La blogosphère de la mode est l’exemple parfait de la contamination jusqu’à la moëlle par les articles sponsorisés et autre publireportages à peine maquillés, comme le montre cet article satirique d’Actu-Seo sortit en avril 2014.

Aucune blogosphère n’est épargnée, spécialement pas la blogosphère informatique. L’idée de toucher quelques piécettes pour publier un contenu pré-rédigé (et pré-digéré aussi) est tentante. Certains blogs, tendant à se transformer en webzine, comme par exemple tousgeeks, qui utilise un WordPress plus que retouché, montre clairement qu’ils caressent les annonceurs dans le sens du poil.

Note : J’ai pris cet exemple car c’est le premier qui m’est venu sous la souris, mettant sur liste noire les blogs dont les articles semblent suspect.

Il suffit de lire la prose typiquement novlangue qui s’y étale :

Parce que nos rédacteurs sont des vrais passionnés et n’hésiteront pas à rédiger des articles de qualité autour de vos produits et services (Si ça mérite).

C’est vrai, surtout pas trop méchant. Pourquoi dire du mal d’un produit reçu gracieusement le plus souvent ? Pourquoi, hein ? :)

Parce que TousGeeks est une vraie communauté de geeks qui n’hésiteront pas à partager leurs feedbacks avec vous autour de vos produits et services.

Traduction ? Vous faire de la promotion pour une bouchée de pain.

Nos rédacteurs sont aussi disponibles pour tester vos produits qu’ils soient offline ou online.

Qu’est-ce que je disais plus haut ? 😀

Profitez alors de la popularité de TousGeeks pour lancer vos produits, faire de la publicité pour vos sites web ou encore publier un communiqué de presse.

Rien à rajouter ici, car c’est suffisamment explicite.

Après libre à chacun de monétiser son site s’il le désire. J’en reviens toujours au même point, basée sur mes presques 10 années d’expérience dans le domaine du blogging : dès qu’on met un doigt dans les articles sponsorisés, le bras est aspiré dans un laps de temps assez court.

Mais c’est un courrier que j’ai reçu récemment qui est à l’origine de ce nouveau coup de gueule.

Voici le contenu du courrier que j’ai anonymisé pour éviter une mauvaise publicité envers l’agence média en question.

Bonjour,

Je m’appelle Xxxxxxxx et je suis un Gestionnaire de média dans une Agence de médias en ligne dénommé Xxxxx-Xxxxx. Nous voudrions publier un article dans votre site pour un paiement annuel fixe. L’article devrait sembler naturel et correspondre à votre site.

Si vous êtes intéressé par cette offre, veuillez me faire une notification et je vous fournirai plus de détails. Par ailleurs, si vous avez d’autres sites, veuillez m’envoyer leurs URLs, afin que je puisse les visiter pour y poster un article.

J’ai hâte de vous lire !

Sincères salutations.

Et la capture d’écran du courrier, lui aussi anonymisé :

Outre le fait que je me suis demandé pourquoi j’ai été importuné par des vendeurs de contenus, j’ai gardé mon calme, et j’ai répondu avec un maximum de courtoisie.

Outre le fait que j’ai précisé que je n’étais pas intéressé par l’offre, j’ai rajouté ce petit passage :

Je ne suis pas intéressé, et il est inutile de me relancer. Ma réponse sera toujours la même : pas le moindre article sponsorisé ou pour lequel je suis rémunéré.

Pour conclure cet énième coup de gueule envers des agences qui considèrent les blogueurs comme des moyens de promotion qu’on peut payer à vil prix.

Si je dois gagner de l’argent avec ma prose, ce sera en toute transparence. La transparence, tant clâmée et tant crainte à la fois. J’ai réussi à gagner une grosse centaine d’euros sur plus d’un an avec mes romans auto-édités, et quelques centaines d’autres via le contrat signé avec Larousse sous la forme d’une avance pour la rédaction d’un livre pour eux.

C’est mal d’être transparent, spécialement dans le domaine de la blogosphère… Le vieux tabou de l’argent et de la saleté qu’on lui colle. Simple hypothèse, bien entendu !