J’avoue que j’aime me détendre les neurones le matin en allant sur les commentaires de la gazette de Distrowatch. Cela me permet de voir la bétise humaine enfermée dans l’idéologie et le « théorisme » le plus puissant s’exprimer.
Je suis donc allé sur le site de l’Obarun qui m’a fait un peu penser à « Alice au pays des merveilles » ou plutôt à sa suite « De l’autre côté du miroir » avec l’idée du non-anniversaire.
On peut lire, outre le fait que le projet mené par Eric Vidal (dixit la page de contact) ne propose pas « le système d’init dont il ne faut pas prononcer le nom », que ce n’est ni une distribution, ni une pure Archlinux.
Obarun is neither a distributionof its own, is nor is it pure Archlinux. Obarun is based on Archlinux, but incorporates several changes.
J’ai ensuite fait chauffer mon ami Qemu pour montrer le concept un peu bizarre derrière le projet Obarun. Ainsi que mon ami Kazam, car le mieux était de montrer l’ensemble depuis le premier lancement.
Comme vous avez pu le voir, c’est un projet qui pourrait aisément rentrer dans la catégorie des distributions GNU/Linux qui tiennent plus du « fait pour le plaisir » et pour plaire à une frange du monde libre que du projet pour acquérir une certaine notoriété et aider le monde du libre à se rendre crédible auprès du grand public.
Il faut bien savoir de temps en temps activer la soupape de sécurité, non ?
On y voyait l’un des plus célèbres ambassadeurs de Microsoft en train de se moquer du rachat. Et quel ambassadeur ? Clippy alias Trombine en version française ! Vous ne souvenez pas de cet assistant en forme de trombone plus qu’irritant ? Celui qu’on avait envie d’envoyer balader de temps à autre ?
Fouillant dans mes archives, j’ai réussi à remettre la main sur un exemplaire de MS-Office 97. Pour rester en conformité chronologique, j’ai tenté de faire fonctionner un MS-Windows 95 OSR2, puis un MS-Windows 98 sans grande réussite.
En désespoir de cause, je me suis replié sur MS-Windows NT 4.0 sur lequel j’ai appliqué le Service Pack 6a. Pour info, si un jour, vous voulez faire mumuse avec ce lointain ancêtre de MS-Windows 10, ne lui donnez pas un disque dur de plus de 4 Go… Avant son service pack 4, il est incapable de gérer de plus grande capacité ! Sans oublier les notes d’humour concernant la technologie Java à l’époque…
Et la fin du message…
Bref
Pour des raisons pratiques, j’ai dû aussi utiliser VirtualBox en serrant tout ce que je pouvais serrer et en espérant que je n’aurai pas de « guru meditation » durant l’enregistrement de la vidéo
Ah, l’informatique en 1996-1997… Quelle grande époque que les moins de vingt ans n’ont pas connu
La Manjaro Linux OpenRC est une option plus qu’envisageable pour les personnes désirant une distribution à publication en continu sans systemd ni avoir à se farcir des heures de compilations comme avec une Gentoo Linux ou une Funtoo Linux.
Il faut dire qu’elle ne propose pas multilib et n’inclue pas certains logiciels comme Steam par exemple. J’ai donc fait chauffer mon ami wget pour récupérer l’énorme ISO :
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://freefr.dl.sourceforge.net/project/manjaro-openrc/16.06/xfce/manjaro-xfce-openrc-16.06-x86_64.iso
–2016-06-12 11:09:34– http://freefr.dl.sourceforge.net/project/manjaro-openrc/16.06/xfce/manjaro-xfce-openrc-16.06-x86_64.iso
Résolution de freefr.dl.sourceforge.net (freefr.dl.sourceforge.net)… 2a01:e0d:1:8:58bf:fa88:0:1, 88.191.250.136
Connexion à freefr.dl.sourceforge.net (freefr.dl.sourceforge.net)|2a01:e0d:1:8:58bf:fa88:0:1|:80… connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse… 200 OK
Taille : 790626304 (754M) [application/octet-stream]
Sauvegarde en : « manjaro-xfce-openrc-16.06-x86_64.iso »
manjaro-xfce-openrc 100%[===================>] 754,00M 3,41MB/s in 3m 48s
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qcow2 disk-manja-openrc.img 128G
Formatting 'disk-manja-openrc.img', fmt=qcow2 size=137438953472 encryption=off cluster_size=65536 lazy_refcounts=off refcount_bits=16
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk-manja-openrc.img -cdrom manjaro-xfce-openrc-16.06-x86_64.iso -boot order=cd &
L’installateur est uniquement en ligne de commande. Je l’ai donc lancé. Après avoir configuré le fuseau horaire, j’ai suivi les différentes étapes.
Ce sont le partitionnement du disque, la copie du système sur le disque dur, la configuration du système et la mise en place du gestionnaire de démarrage.
Rien que du très classique donc. J’ai gardé les options par défaut, quelque soit les étapes. Cela m’a permis de partitionner le disque en quelques secondes.
Pour la partition root, j’ai quand même mis 20 Go par sécurité. Les 6 Go proposés par défaut m’ont semblé un brin court
L’installation des paquets est assez rapide. Il faut compter 3 à 4 minutes.
La partie configuration système est assez simple : mot de passe pour root, ajout d’un utilisateur, de la traduction à employer, le clavier, et pour les fans ultimes de personnalisation, on peut modifier certains fichiers à la mimine.
Pour la traduction et le clavier à employer, suffit de fouiller la liste
Le menu de configuration profonde… À modifier à vos risques et périls
Une fois l’installation terminée, j’ai fait redémarré l’ensemble. Une fois connecté dans la Manjaro Linux fraichement installée, on apprend l’existence de 26 mises à jour, donc le passage vers un nouveau noyau linux 4.4 et d’un Mozilla Firefox tout beau tout jeune. Autant en profiter
125 Mo et 10 minutes plus tard, la Manjaro Linux OpenRC est donc entièrement à jour. Après wget, c’est Kazam qui a chauffé pour faire la capture en vidéo de la distribution. Désolé pour la mise au point un peu rustique au début, mais quand on est enervé, ça soulage
Comment résumer mon ressenti avec la Manjaro Linux 16.06 OpenRC ? Du grand art. On voit que le mainteneur tient à son bébé, et on est loin de certaines ISO linux – basées sur Manjaro Linux ou autre – qui donnent l’impression que c’est juste de l’amélioration de curriculum vitae.
Même s’il y a certains manques un peu ennuyeux, on a toujours les outils développés par l’équipe de Manjaro Linux pour combler les dits manques. Parmi les bons points : pas de multilib, pas de steam. Bon, si on est joueur, ça peut manquer
Pour le thème, il reste supportable. Dans les très bons points : on sent que c’est une Manjaro Linux à part entière. Les traductions ne sont pas traitées comme la cinquième roue du carrosse. Que c’est plaisant !
Pour conclure, je pourrai reprendre la conclusion de l’article du mois de juin 2015, presque mot à mot. Mes félicitations au développeur derrière la Manjaro Linux OpenRC, c’est du beau travail. Ça change des étroniciels que j’ai trop souvent croisé sur ma route !
La Linux Mint 18 est arrivée en version béta pour sa version Cinnamon (3.0) et Mate Desktop (1.14). Un clou dans le cercueil d’horreur comme la Cubuntu, donc.
Côté livre ? Sauf contre indication, je me base sur les extraits librement téléchargeable.
Un mélange d’influences progressives et « Pink Floydienne », ça vous tente ? Alors laissez trainer une oreille sur l’album « Liberty Place » de Koneskin.
Mélangez du metal symphonique avec un peu de gothique, de mélodique et de doom metal. Rajoutez du chant clair féminin, et vous obtiendrez « Omicron » du groupe Novarium.
Nous sommes en août 2015, et je parle alors d’une dérivée de la Manjaro Linux, l’Arquetype CRT. Je concluais l’article d’origine d’une manière un peu vacharde :
Après à vous de voir, mais c’est une distribution qu’on peut largement oublier. Autant préférer l’original, la Manjaro Linux KDE à cette copie. Quitte à rajouter à la main via Octopi les outils en fonction des besoins. Ce qui donnera un ensemble dont la pérénité sera meilleure.
CRT ? Continuous Release Term qu’on peut traduire par « en publication continue » même si l’acronyme anglais ne semble avoir aucune signification dans la langue de Shakespeare.
On apprend aussi que l’ISO propose un noyau linux 4.4.3 et Plasma 5.5.4. Donc, en cohérence avec l’existant en mars 2016. J’ai récupéré l’ISO, et en utilisant mon ami Qemu, j’ai lancé l’ISO dans une machine virtuelle.
J’ai donc utilisé les commandes suivantes :
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qcow2 disk-arque.img 128G
Formatting 'disk-arque.img', fmt=qcow2 size=137438953472 encryption=off cluster_size=65536 lazy_refcounts=off refcount_bits=16
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk-arque.img -cdrom Arquetype-CRT_16_03-KDE-11.2-x86_64.iso -boot order=cd &
Pour mémoire, kvm64 est l’alias pour la ligne de commande suivante (2 CPUs virtuel, clavier français, 2 Go de mémoire vive, circuit son ac97 et le support de la virtualisation matérielle) :
D’ailleurs dès le démarrage, on voit que c’est une Manjaro Linux KDE à peine retouchée…
Pour l’installation, c’est Thus, le fork de Cnchi qui est l’installateur d’Antergos qui nous accueille. Il fait son travail, c’est tout ce qu’on lui demande, non ?
Après le rédemarrage, Octopi nous annonce la présence de… 656 mises à jour.
Étant donné qu’avec un tel nombre, il vaut mieux passer par la ligne de commande, j’ai ouvert une Konsole et entré la commande magique :
yaourt -Syua
Après la mise à jour des trousseaux de clés GPG, on arrive à une totalité de 1433,54 Mo de paquets à récupérer pour la mise à jour complète du système. Wow
Une paille, non ? Encore une raison pour plaider l’existence d’ISO d’installation pour les distributions en rolling release tous les deux à trois mois au grand maximum
Pour gagner du temps, j’ai utilisé la commande magique pacman-mirrors -g pour n’utiliser que les dépots à jour les plus véloces.
Une fois l’ensemble mis à jour, j’ai fait chauffé mon Kazam pour enregistrer la distribution en action.
Cette distribution est très bien fignolée, on sent que le boulot fait par les développeurs de Manjaro Linux et donc par extension par ceux d’Archlinux a été conservé dans un état de fonctionnement des plus honorables.
Dommage que certains outils de Manjaro aient disparus. Obligé de jouer avec Octopi pour les traductions manquantes par exemple. Il est aussi dommage que la version de Google Chrome fournie par défaut avec la distribution soit juste un brin obsolète
La logithèque est franchement orientée KDE, modulo la présence de Google Chrome et LibreOffice, ce qui la fait rentrer en concurrence presque frontale avec l’ancestrale Chakra Linux et la cousine éloignée d’Archlinux qu’est KaOS.
On peut se demander quelle est son utilité au final ? Ne vaut-il mieux pas rester avec une Manjaro Linux KDE que d’aller voir ailleurs ? On pourrait répondre par l’affirmative. Ce qui peut sauver la distribution, c’est la préinstallation d’outil comme le client Spotify ou encore de Skype.
Outils qu’on peut rajouter facilement via Octopi, non ? Donc, à vous de voir, mais je vous conseillerai de rester avec la Manjaro Linux KDE, qui est une des saveurs officielles de la plus célèbre fille d’Archlinux.