Ce billet est la suite du billet « Mais qu’est-ce qu’on se fait chier dans le monde du libre actuellement ! ». Je dois dire qu’avoir lu le billet de Seb sur sa énième version de blog statique – dont il change une fois par trimestre – et qui fait qu’il n’a aucune archive sur le long terme, donc je suppose que le lien que j’ai inséré sera mort d’ici début 2021, mais ce n’est pas grave.
Je ne reviendrai pas sur nos points de désaccord dont on a longuement discuté dans des commentaires. Je peux faire mes prédictions pour lui dire que la Debian 11 sera proposée avec Gnome 3.38.x, le noyau LTS 5.9 ou 5.10 (je penche pour le 5.10 mais on verra), le Firefox ESR 78.x.y, LibreOffice 7.0.x qui seront contemporains du gel de Debian testing pour donner Debian 11 pour la mi-2021, gel prévu pour janvier 2021.
Il aura ainsi sa dose de nouveautés qui sera limite des anciennetés pour moi, car comme il l’a précisé dans son article, je cite :
« Peut être que cette sensation de manque de nouveautés, est dû en partie au modèle de publication utilisé, je prend comme exemple Fred et son Archlinux, il n’y a pas de gros changement car il a les versions qui se suivent, choses qu’à l’époque où il était sous Ubuntu, les nouveautés venaient par pavé. Dans mon cas et mon utilisation de Debian, en passant de version en version, je vois bien les changements, c’est marquant. »
Je me souviens que quand j’étais sur Ubuntu, au bout de 3 mois après la sortie de la dernière version, je me demandais si je n’allais pas mettre les bouts vers la version en cours de développement. C’est quelque chose dont je suis loin désormais avec un système en mise à jour en continu.
J’apprécie le fait de pouvoir me faire chier copieusement. Ne plus me poser la question de savoir si la migration vers la nouvelle version majeure de ma fixed release préférée n’allait pas me casser des logiciels qui fonctionnaient parfaitement auparavant.
La maturité atteinte par le duo distribution / environnement de bureau me permet de pouvoir remplir directement des formulaires en pdf pour les imprimer dans le cadre de démarches administratives. J’apprécie le fait de pouvoir lire de mieux en mieux des fichiers docx ou encore xlsx dans mon bon vieux LibreOffice qui a rendu Apache OpenOffice complètement obsolète.
J’avoue que j’apprécie le fait que je peux désormais aider des projets comme Dosbox-X en rapportant des bugs de compilation comme j’ai pu le faire ici ou là.
J’aide aussi parfois Vice, comme ce fut le cas aux alentours du 11 octobre 2020.
Je regrette bien entendu la balkanisation, les forks à la mords-moi le neutron, et la dispersion des efforts liée à des projets qui sont plus idéologiques que technique, oui je parle de projets comme Devuan ou Artix.
Mais c’est ainsi que vit le monde du libre, avec des utilisateurs qui sont si jeunes que si on leur pressait les narines il en coulerait encore du lait et qui s’improvisent expert en linux, car ils ont installés une distribution en mode graphique.
J’adore me faire chier quand je peux faire ce que j’ai envie sans avoir à bidouiller durant 3 jours comme cela était le cas il y a encore une dizaine d’années.
Mais je le dis une nouvelle fois : « pitié, donnez-nous des logiciels applicatifs de qualité professionnelle » et peut-être qu’on s’emmerdera moins à utiliser des logiciels finis à l’urine frelatée de coureurs cyclistes. Mais il est vrai qu’un Pitivi peut concurrencer un Adobe Premiere… Ou pas.
Cet exemple n’étant que le premier qui me vienne à l’esprit.
Sur ce, je vous souhaite une bonne fin de journée