Ah, les personnes qui croient encore dans le modèle de financement publicitaire des contenus sur Internet :)
mercredi 6 mai 2020 à 14:09Cet article est tirée d’une réflexion faite par une des community manager de l’équipe de Vivaldi quand je l’interrogeais sur le comportement bizarre du bloqueur de publicité intégré dans le navigateur web.
Il faut dire que dans un précédent article, je montrais le comportement bizarre du navigateur qui proposait un bloqueur de publicité sans pour autant l’activer. Ce serait comme acheter une voiture dont les freins seraient disponibles mais non connectés aux organes de conduite. Bizarre.
J’ai même fait une vidéo complémentaire pour montrer comment activer cet outil qui était aussi utile que des boules sur un sapin de Noël dans ses réglages par défaut.
J’adore quand on me sort que l’internet libre passe par le financement des créateurs. Je suis d’accord. Mais si on me dit que c’est uniquement par le biais de la publicité, je m’inscris en faux. Je vous renvoie à cette vidéo publiée le 14 avril par Alexandre Mirlicourtois concernant les médias.
Je cite la description de la vidéo :
[…]Prises dans la tourmente, l’un des premiers réflexes des entreprises c’est de couper dans leur budget « com », Lors de la crise 2009, les dépenses en communication avaient chuté de 8% quand le PIB s’était contracté de 2,7 %.[…]
En avril 2014, je faisais étata sur feu Google Plus d’une crise de nerfs des publicitaires par rapport à l’utilisation des bloqueurs de publicités. Je concluais l’article ainsi :
[…]En tout cas, avec la quasi-obligation d’utiliser un bloqueur de publicités sur certains sites, en dépendre financièrement pour faire vivre son site, c’est comme espérer que le couperet de la guillotine en tombant ne vous tranchera pas la nuque si avez la tête dans la lunette… Illusoire.
Outre le fait qu’on voit de plus en plus d’autocollants « stop pub » sur les boites aux lettres, la toile reste le seul espace de liberté où on a le droit de voir ce que l’on a envie de voir. Il y a bien des sites qui jouent la culpabilisation : un site qui me culpabilise = un site où je ne vais plus mettre la souris.
D’autres sont passés à un modèle semi-payant, voire complètement payant. Qu’ils existent encore prouve qu’il y a une place pour de l’offre payante.
En 2014, des sites de financement collectif comme Tipeee ou Patreon n’existaient pas encore ou venaient tout juste de naitre. Il suffit de voir combien certains vidéastes utilisant Youtube arrivent à s’en sortir.
Il suffit de voir les pages de Nota Bene, AlterHis, AstronoGeek, le Debunker des étoiles, Linguisticae, Primum Non Nocere ou encore Question d’Histoire qui ont des communautés de taille différentes et qui pourtant doivent toucher largement plus qu’avec la monétisation Youtube
La liste étant bien entendue tout sauf exhaustive
Si je dois prendre un exemple anglophone, ce sera The 8Bit Guy qui utilise Patreon. Et en dehors de Youtube ? Amanda Palmer par exemple !
Bref, je n’ai rien à changer à la conclusion de l’article d’avril 2014. Je dis simplement aux personnes qui croient que le financement publicitaire est l’alpha et l’oméga de la récupération d’argent sur la toile de se demander si 30% (au minimum) d’internautes avec un bloqueur de publicité en activité n’est pas l’occasion de se remettre en cause !