PROJET AUTOBLOG


FredericBezies

source: FredericBezies

⇐ retour index

En vrac’ dominical.

dimanche 5 juillet 2015 à 17:45

Un petit en vrac’ dominical, car il le faut bien. Et oui, il sera très petit 😀

Comme d’habitude, commençons par le panier de crabe, à savoir le logiciel libre.

Dans le domaine culturel ?

Ce n’est pas grand chose, mais faut pas en demander plus en ce moment :)

Comment je suis devenu publiphobe… Et que je n’ai pas honte de l’être !

vendredi 3 juillet 2015 à 11:20

Enfant des années 1970, j’ai été biberonné avec des publicités qui étaient souvent artisanales, pour ne pas dire remplies de clichés sexistes avec des stars en devenir : la bande du Splendid y fit ses premières armes pour payer de quoi se remplir son assiette. Ou encore un certain Michel Colucci !

Comme vous avez pu le voir, il y avait quand même du lourd. Au fil des années, la publicité est devenue envahissante. Vraiment envahissante. Ce mouvement s’est accéléré avec la privatisation pour le mieux disant culturel (du moins, prétexte employé à l’époque) de la première chaine de télévision française en 1987.

Si on fait un rapide saut dans le temps entre 1987 et 2015, sur certaines chaines de la TNT, les coupures publicités arrivent à intervalles réguliers, mécanique. Ce qui donne parfois des résultats « marrants ». Après la 1350ième diffusion d’un épisode de « La Petite Maison dans la Prairie », après que celui-ci soit terminé, le générique de l’épisode suivant est à peine fini qu’une coupure pub de cinq bonnes minutes arrive…

Faites donc l’essai, c’est pathétique. Mais c’est le lot des médias non-interactifs, comme la télévision ou encore la radio.

Dans un sketch de 1990 des Inconnus, « La ZUP », le personnage de Manu interprété par Didier Bourdon déclare aux alentours d’une minutes trente-cinq : « Je regardais les pubs, mais ça va, le film il recommence ! »

25 ans plus tard, cette phrase est presque vraie. Ce qui a fait déborder le vase est dans mon cas les abus des régies publicitaires sur les sites web. Il n’était pas suffisant de se taper la publicité sur les médias non interactifs, dans les boites aux lettres ou encore sur les routes.

Avec l’arrivée de l’ADSL comme l’a si bien précisé Didier dans un billet nostalgique, avoir une connexion assez rapide et surtout en continu a été l’occasion pour les régies publicitaires de faire miroiter des revenus aux mainteneurs de sites contre des publicités jaillissantes (pop-up) ou sous formes de panneaux sur les sites webs.

Comme avec Laffer et sa courbe un peu trop parfaite, on est arrivé au point de rupture, et à une situation qu’on peut résumer ainsi : « trop de pubs tuent la pub. »

En terme médical, on parlerait d’une surdose ou d’une indigestion. Résultat des courses, les bloqueurs de publicités sont devenus de plus en plus présents, et la course aux armements continue de plus belle. Seul l’avenir nous dira qui gagnera cette course aux armements.

Pour contourner les bloqueurs de publicités, il y a plusieurs voies, toutes dangereuses pour le site et pour le respect des personnes qui y viennent :

  1. La culpabilisation des internautes qui – Ô sacrilège – choisissent de consommer leur bande passante pour afficher du contenu informatif.
  2. Les articles sponsorisés avec le degré d’objectivité qu’on imagine tendre vers le zéro absolu.
  3. Les articles invités qui sont du même tonneau et qui sont assez souvent du publireportage déguisé.

Les marques ont vu dans les blogueurs des moyens de propager la connaissance de leur produit à vil prix.

Je reçois régulièrement des propositions d’articles via des courriers automatisés. Le dernier en date, c’est pour une espèce de purificateur d’air de voiture d’une marque chinoise. Inutile de préciser que le courrier en question est allé voir chez /dev/null s’il y était.

On va me répliquer les sites ont besoin de financement, que la pub en est un, comme les abonnements, et les appels à donation.

Je suis d’accord, mais il faut faire attention. Ne dépendre que d’une seule source de revenus est pûrement et simplement suicidaire. Je m’étais déjà expliqué sur ce point de vue dans un article d’avril 2014.

En ce qui me concerne, je ne peux plus supporter les publicités, comme un nombre croissant de personnes. On finit par couper le son lors des publicités quand on regarde un programme à la télé. On installe un bloqueur de publicité pour éviter les agressions visuelles ou sonores quand on va sur un site. C’est une réaction de défense qui est normale. Essayer de naviguer sur la toile sans bloqueur de publicités durant une journée. Vous comprendrez vite ce que je veux dire.

Un jour, les bloqueurs de pubs atteindront une masse critique, et les conséquences s’en feront sentir. Des sites disparaîtront. C’est inévitable, ou cela sera contourné par les rachats. Il y a déjà eu une extinction de masse en ce qui concerne l’internet, l’éclatement de la bulle internet en 2001.

Je suis publiphobe et j’en suis fier. J’ai un blog qui ne me coûte pas grand chose, modulo les achats d’albums de musique et de livres que je chronique.

Mais c’est sûrement car je considère que vivre d’un blog avec la publicité est illusoire. Il faut presque obligatoirement passer par des sources de revenus plus conséquentes, et nous ne sommes pas à l’abri d’un petit scandale à la Doritos gate au niveau des blogs.

Reste à savoir quel sera le blogueur ou la blogueuse qui déclenchera le scandale.

Mémoires télévisuelles d’un enfant des années 1970, épisode 16 : « L’académie des neuf »

jeudi 2 juillet 2015 à 21:05

Entre 1982 et 1988, sur Antenne 2, à l’heure du repas de midi, on avait droit à une émission de jeu, inspiré d’Hollywood Squares, « L’académie des neuf »

Le principe du jeu était simple : neuf célébrités, dont une avait toujours un produit à vendre, se retrouvait un plateau en forme de grille pour répondre à des questions de culture générale.

C’était une émission où les célébrités s’entraidaient, se chariaient, et soufflaient tellement pour donner les réponses qu’une tornade aurait été moins bruyante.

Présenté par Jean-Pierre Foucault, l’humour était une constante et ça volait parfois très bas. Il y avait des sociétaires récurrents, comme Philippe Castelli, Sim ou encore Micheline Dax, voire Danièle Évenou.

Le générique était complètement « c’est quoi ce délire » ?

C’est un souvenir de mon enfance que j’ai toujours chéri, car on pouvait s’instruire et s’esclaffer en l’espace de quelques secondes. Surtout avec un Daniel Prevost qui partait dans ses délires :)

Une rumeur court comme quoi l’émission reviendrait à la rentrée 2015… Pourquoi tant de haine envers une émission culte des années 1980 ?

Guide d’installation d’Archlinux, version de juillet 2015.

mercredi 1 juillet 2015 à 20:15

Voici la vingtième version du tutoriel pour installer une Archlinux, que ce soit avec une machine virtuelle, utilisant un Bios ou un circuit UEFI. Cette version rend obsolète celle de juin 2015.

Côté environnements : Gnome 3.16.2, KDE SC 4.14.9, Plasma 5.3.2, Cinnamon 2.6.11 (la 2.6.12 est sortie aujourd’hui !), Xfce 4.12.0 et Mate Desktop 1.10.0. J’ai conservé KDE SC 4.14.x. J’ai hésité avant de le conserver, mais tant qu’il est maintenu en amont…

J’ai rajouté un retour concernant le clavier sous Xorg.

NB : si vous voulez faire une installation avec l’UEFI, il faut utiliser cgdisk, gfdisk ou gparted, et créer un partitionnement GPT. Sinon, ça plantera !

Ce n’est pas un tutoriel à suivre au pied de la lettre, mais une base pour se dégrossir. Le fichier au format zip contient :

Le guide en question est sous licence CC-BY-SA 3.0.

Bonne lecture et n’hésitez pas à me faire des retours en cas de coquilles !

Critique du livre « Internet et les réseaux sociaux : que dit la loi ? »

mercredi 1 juillet 2015 à 09:16

Étant un vieux blogueur dont l’influence serait tout sauf négligeable selon certaines personnes – tiens, des rires de baleine dans la salle ? – je suis souvent contacté, aussi bien par des promoteurs d’articles sponsorisés ou apparentés qui peuvent aller voir si on peut attraper des coups de soleil sur Pluton – que par certains éditeurs pour me parler de leur produits (livre, logiciels), voire même certains groupes ou artistes.

Depuis plus d’un an et demi, je suis contacté régulièrement par le service de presse de l’éditeur Eyrolles, qui me présente rapidement des livres qui doivent sortir, avec la même question à la fin : « Souhaitez-vous découvrir le livre ? »

Presque à chaque fois, je réponds par la négative, le sujet ne me parlant pas. Je n’ai répondu que par 3 fois de manière positive. la première, c’était pour un livre sur le Raspberry Pi premier du nom en février 2014, la deuxième, c’était pour un livre concernant la création d’une boutique en ligne, sujet auquel je m’intéressais à l’époque – et qui me parle toujours – en mars 2015.

Et la troisième ? C’est plus récemment, quand un bouquin intitulé « Internet et les réseaux sociaux : que dit la loi ? ». Je tiens à remercier Marion Marin Dubuard pour m’avoir envoyé gratuitement un exemplaire. Il est disponible sur le site de l’éditeur et vaut la modique somme de 12,90€, en dehors des frais de ports. http://www.eyrolles.com/Droit/Livre/internet-et-les-reseaux-sociaux-que-dit-la-loi-9782212140293

Au moins avec cette longue introduction a le mérite de mettre les points sur les « i », je ne violerai pas l’article 20 de la LCEN (Loi pour la Confiance de l’Économie Numérique) du 21 juin 2004. Mais revenons-en au livre publié par les éditions Eyrolles.

Écrit par Fabrice Mattatia (Docteur en droit et expert en confiance numérique), ce petit ouvragee au format poche d’un peu moins de 250 pages, apparaît à première vue un peu court pour aborder un aussi vaste sujet que l’application du droit sur internet. En tout cas, il dépasse largement le simple cadre des réseaux sociaux : Facebook, Google Plus, Twitter, Diaspora*, Instagram, etc.

Il se base sur un principe juridique simple : « nemo censetur ignorare legem », qu’on peut traduire par « nul n’est censé ignorer la loi ».

On peut alors se dire qu’un aussi petit volume doit être très dense. C’est le cas. C’est très complet, même parfois un peu trop. On sent que l’auteur a voulu apporter sa connaissance approfondie du droit en expliquant certain principes primordiaux, avec la jurisprudence idoine.

Tout y passe : liberté d’expression, réputation, droits d’auteurs, données personnelles, vie privée, l’anonymat et le pseudonymat, les transactions en ligne.

Avec seulement 250 pages, on peut se dire que c’est un livre touffu. C’est le cas. La présentation compense le côté « tassé » du livre. Des cadres avec des définitions ou des références juridiques précises ponctuent les pages. Parfois le choix des couleurs n’est pas franchement des plus judicieux. Car du blanc sur fond gris, c’est pas très lisible !

En lisant le livre, j’ai noté cependant que certains sujets étaient malheureusement un peu survolés, comme le cas des licences de publication libres (comme les « Creative Commons » et apparentées) qui prennent une grosse page et demie. Est-ce à cause de leur « jeunesse » relative ?

Tout ce qui concerne la gazogène loi HADOPI, ultime avatar de la DADVSI (2006), tiré de l’EUCD (2001) elle-même basé sur le DMCA (1998), on a bien cinq pages qui la balaye pour en expliquer certains points. Ce qui n’est pas inutile, soit dit en passant. Même si on considère que cette loi est une incongruité, il ne faut pas oublier cette autre proverbe du latin juridique : « Dura lex, sed lex », à savoir « La loi est dure, mais c’est la loi ».

Petite parenthèse culturelle :

Pour moi, l’Hadopi est l’expression la plus parfaite de la « pétition des marchands de chandelles » comme l’a rédigée Frédéric Bastiat en 1845.

Fin de la parenthèse culturelle.

« Internet et les réseaux sociaux : que dit la loi ? » est un petit livre bien pratique qui tient lieu de référence pour se rafraîchir la mémoire ou trouver un point d’appui en ce qui concerne certains points de l’activité en ligne.

Si une personne tient un blog, quelles sont ses devoirs ? Comment s’occuper de la modération des commentaires ? Comment faire si une personne demande un droit de réponse ? Quels sont mes droits quand j’achète un produit sur une boutique en ligne ?

Ce n’est pas le genre de livre qu’on lit à la « va-vite ». Au contraire, l’auteur a bien pris soin de documenter le lecteur, offrant parfois un rapide historique comme sur la vie privée, concept qui n’est apparue qu’au XIXe siècle… Où encore la notion torturée du droit d’auteur qui est à peine plus vieille dans l’histoire humaine. Sans oublier des anecdotes comme un site de e-commerce devenu synonyme d’arnaque dans l’histoire de l’internet française : pere-noel.fr, dont les fondateurs écopèrent de prison ferme en 2003.

C’est un livre intéressant, mais il a quelques petits défauts. Deux principalement :

Le premier est d’être un peu rapide sur certains sujets (comme celui des licences libres), le second tient au format même. Il aurait franchement gagné à être légèrement plus grand. Le format poche est pratique, mais il rend parfois l’ensemble difficile à lire. Peut-être que la troisième édition corrigera cet ultime défaut ?

En attendant, si vous avez besoin d’un petit livre pour vous outiller dans le domaine du droit et de l’internet, c’est un livre qui a un bon rapport qualité-prix. Il reste lisible pour des personnes qui ne sont pas rompues aux arcanes insondables du droit, et il y a suffisamment de références pour se plonger dans Legifrance si on désire connaître le texte complet de certains articles de lois.