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FredericBezies

source: FredericBezies

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Vieux Geek, épisode 119 : MS-Windows NT 3.1, la version Microsoftienne d’OS/2 3.0…

samedi 31 mars 2018 à 10:15

J’ai déjà eu l’occasion de parler des versions ancestrales de Microsoft Windows NT, mais jamais de la première de toute, la 3.1 sorti en 1993.

Dans un billet consacré à Microsoft Windows NT 3.51 (écrit en février 2016), je parlais de la parenté encore assez prononcée de cette version de l’OS de Microsoft avec le projet développé en conjoint avec IBM.

J’avais dans un autre billet évoqué l’ultime version commune proposée par Microsoft et IBM, OS/2 1.30 en mai 2017.

Grâce à mes sources habituelles, j’ai réussi à mettre la main sur la version française de Microsoft Windows NT 3.1, sortie en 1993 et qui fut remplacé par NT 3.5 en 1994. L’installation n’a pas été de tout repos. J’ai pu m’en sortir grâce à un guide assez pratique au final.

En effet, pour pouvoir émuler l’ensemble, il faut démarrer sur une disquette comme celle qui permettait de lancer l’installation d’un MS-Windows 95 sur lequel deux fichiers doivent être recopiés pour que tout se lance bien. Créer une partition en fat16, la formater.

Ensuite, récupérer le contenu du répertoire i386 d’un CD d’installation en le copiant sur le disque dur, et lancer la commande magique :

c:\i386\winnt.exe

On a droit à une installation en deux étapes. Une première en mode textuelle.

Et le superbe écran d’accueil !

J’ai pris l’installation personnalisée pour activer un affichage en 800×600 en 16 couleurs.

Ensuite, j’ai choisi la partition en lui demandant – vainement ? – de passer en ntfs.

Une fois les fichiers d’installation copiés, on se retrouve en mode graphique, avec une présentation qui rappelle MS-Windows 3.1.

Les composants à installer, très lourd, spécialement pour l’époque…

L’installation ne s’est pas trop mal déroulée, et j’ai pu ensuite rajouter le service pack 3 pour corriger au maximum cette version. J’ai aussi rajouté le support du son. Il était alors temps de vous montrer l’ensemble en action.

Comme vous avez pu le voir, les relations avec OS/2 sont encore présentes, ne serait-ce que la présence d’un répertoire os2 planqué dans les fichiers installés… C’est vrai que l’interface est celle de MS-Windows 3.1, mais il faut se souvenir que le premier MS-Windows NT à proposer une interface plus conviviale et identique à celle de l’OS pour le grand public, ce sera MS-Windows NT 4.0 en 1996…

En vrac’ de fin de semaine…

vendredi 30 mars 2018 à 15:59

Comme chaque fin de semaine, l’habituel en vrac… Avant la grande chasse aux oeufs de Pâques et l’overdose de chocolat 🙂

Côté logiciel libre, informatique et internet.

Côté culture ?

Bon week-end 🙂

Les projets un peu fou du logiciel libre, épisode 18 : le port des outils GNU sur une base BSD…

mardi 27 mars 2018 à 15:17

Le monde du libre à ses origines était un monde où le partage était un des mots clés principaux, loin des dérives actuelles où les communautés s’entretuent à grand coups d’anathèmes et de forks.

L’exemple de ce partage ? Le port des outils GNU via des projets comme CygWin et MinGW pour l’OS privateur pour PC qu’est MS-Windows. Sans oublier Fink pour l’OS fruité.

Mais il n’y pas que les ports pour les OS privateurs. Il y a aussi les ports pour des noyaux libre comme celui de Hurd (avec Debian GNU/Hurd) dont j’ai parlé dans l’épisode 8 de cette série de billets.

Cependant, il y a une constante qui se cassent les dents à intervalles réguliers, j’ai nommé les ports d’outils GNU sur une base BSD. Que ce soit avec UbuntuBSD (qui semble bien mal parti n’ayant plus proposé d’images ISO depuis 2016) et dont j’avais parlé en mars 2016.

Quant à PacBSD, même si une ISO est disponible depuis août 2017, son wiki est une purge telle que le wiki d’Archlinux serait une promenade de santé en comparaison.

J’ai donc décidé de me replier sur Debian GNU/kFreeBSD. La dernière image ISO disponible date de l’époque de la Wheezy, alias Debian GNU/Linux 7.x.

Cependant, une autre page concernant la Debian Jessie (alias 8.x) est disponible. Le port a été ôté des versions officiellement supportées en novembre 2014.

Ayant récupéré l’ISO minimale pour une installation de Debian GNU/kFreeBSD, j’ai décidé de montrer l’ensemble en vidéo.

Même si la version de Debian GNU/kFreeBSD date un peu, on a quelque chose de fonctionnel bien que quelques bugs abiment l’expérience utilisateur au final. Mais pourquoi vouloir mélanger deux mondes qui cohabitent mis à part pour faire mumuse ? Je ne vois pas…

Vieux Geek, épisode 118 : Spear of Destiny, mon introduction aux wolf3d-like.

lundi 26 mars 2018 à 21:27

1992. Une petite boite peu connue du nom d’id Software révolutionne les jeux 3D avec Wolfenstein 3D. Tandis qu’elle prépare sa prochaine révolution, un certain Doom, une partie de l’équipe d’id Software se consacre à la préquelle de Wolfenstein 3D, Spear of Destiny.

En janvier 2016, dans l’épisode 5 de la série « Les projets un peu fou du logiciel libre », j’avais parlé d’EcWolf, un port du moteur de Wolfenstein 3D pour les ordinateurs modernes.

Quand je suis arrivé sur PC, en 1995, j’ai découvert les FPS avec l’épisode shareware du premier Doom. Je devrais attendre l’achat d’un CD de Micro-Application pour tomber sur la version partagicielle de Wolfenstein 3D et surtout sur la démo de Spear of Destiny.

Dans ce jeu qui avait 21 niveaux (dont 3 ou 4 secrets), on devait récupérer la Sainte Lance volée par les nazis. La démo proposait deux ou trois niveaux. Évidemment, en 1995, le jeu était daté. Doom était passé par là, mais c’est lui qui m’a fait aimé les Wolf3D-like.

J’ai d’ailleurs parlé d’autres FPS historiques comme Ken’s Labyrinth, Catacomb 3D, sans oublier Blake Stone. Mais le mieux est de montrer le jeu en action, du moins sa version de démo.

Oui, ça piquait les yeux, même en 1995. Mais c’était quand même révolutionnaire trois ans plus tôt. En 1995, Doom 2 et le frappadingue Rise of The Triad étaient déjà sorti… Mais cela sera le sujet d’un autre billet 🙂

Ah, le fléau du plagiat dans le monde du libre…

dimanche 25 mars 2018 à 20:33

Je n’ai eu de cesse de parler des abus de l’utilisation des quatre libertés du logiciel libre. Qu’il existe des forks compulsifs et abusifs qui finissent par tuer le noble principe qu’est le fork.

Mais il y a pire. Il y a des moments où la liberté et le laisser faire sont confondus au point que l’on arrive à du plagiat pur et simple de code qui est masqué par l’utilisation abusive des fonctionnalités de remplacement automatisé de texte.

Vous voulez un exemple précis ? Très bien, je vous en donne un. En novembre 2017, j’ai sortie une vidéo sur la distribution Namib GNU/Linux, la distribution Iznogoud dans toute sa splendeur. Le calife visé ? Manjaro Linux

J’avais oublié cette vidéo quand j’ai eu vent d’un fil sur le forum international de Manjaro.

J’avais déjà des doutes sur le niveau de plagiat, mais apparamment, on est dans du grand art, surtout quand on voit que le développeur s’est contenté de passer un grand coup de rechercher / remplacer sur les fichiers du code. Un exemple ? Ceci :

La réaction de Philip Muller que je ne porte pas dans mon coeur est assez nette, surtout dans ce message qui ressemble à une exécution en place publique, je cite le morceau de choix :

I whished you did some more effort to yours and not simply hammer it with sed-magic without thinking of the end result and what might happen next.

If the proper credit to the authors is done and it is cristal clear who started the project, some stuff discussed in this thread won’t had happen, when done not so lazy as it was done on your end.

Une traduction rapide :

Je souhaitais ardemment que vous fassiez plus d’efforts pour vos [outils] et ne pas simplement marteler le code avec de la magie à la sed sans penser au résultat final et à ce qui pourrait arriver ensuite.

Si le crédit approprié aux auteurs avait été fait et qu’il était indiqué clairement qui a commencé le projet, certaines choses discutées dans ce fil n’auraient pas eu lieu, si vous n’aviez pas été aussi paresseux de votre côté.

Autant dire que vous comprenez pourquoi je conseille à longueur d’articles et de vidéo de préférer les originaux aux copies. Après, je dis cela, mais je dis rien !