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FredericBezies

source: FredericBezies

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En vrac’ de fin de semaine.

samedi 9 avril 2016 à 09:45

Comme chaque fin de semaine, l’obligatoire billet en vrac’. Pas de section consacrée au logiciel libre cette semaine, j’en ai suffisamment parlé récemment. Il sera très court, étant à court de réserves culturelles en ce moment :(

Côté musique ?

Bon week-end !

Dis tonton Fred, ça ressemblait à quoi le monde du libre, il y a un an ? Épisode 1 : avril 2015.

samedi 9 avril 2016 à 08:21

Didier alias Iceman a pondu un billet en ce 9 avril 2016 où il se pose une question simple : ce qui selon lui devrait être libre sur son équipement informatique d’ici deux ans.

Étant du genre « historien » – métier que j’ai toujours rêvé de faire – j’ai voulu me plonger un an en arrière, donc en avril 2015. Quitte à en faire une série mensuelle.

Désolé pour la référence incontournable pour l’enfant des années 1970 :)

Pourquoi un an ? À cause de la vitesse d’évolution du monde du libre – et non de sa communauté au sens strict comme l’a fait remarqué Carl Chenet – c’est comparable à plusieurs années d’un humain.

Pour ce faire, je vais me plonger dans les archives du blog en avril 2015. Prenez une tasse de votre breuvage matinal préféré, on est paaaaaaaaaaaaaarti :)

En ce mois d’avril, HandyLinux et Emmabuntüs, distributions vraiment utiles, sortent respectivement en version 2.0 (béta) et 2 1.01.

La beauté et la laideur sont au coeur de l’actualité. En effet, je parle de la distribution la plus WTF que j’ai eu sous la souris depuis pas mal de temps, la Makulu Linux qui maltraite Unity ou encore de la BellaOS. Distribution dont le site officiel répond aux abonnés absents près d’un an après l’article d’origine… RIP ?

C’est aussi une période où j’ose critiquer le projet elementaryOS… J’aurais pas dû être aussi moi-même :) Ni rajouter une deuxième couche :/

Sans oublier que l’honorable grand-mère des distributions GNU/Linux se préparait à sortir sa nouvelle version stable. Et oui, je parle bien de la Debian GNU/Linux Jessie :)

Pour terminer, un petit rappel des principaux logiciels libres au début d’avril 2015, en me basant sur le tutoriel d’installation d’Archlinux du même mois. Étant donné qu’Archlinux est assez proche des dernières versions en date… :)

  1. Le noyau Linux 3.19.2… Et oui, Linux 4.x n’était pas encore sorti !
  2. Gnome 3.14.2
  3. KDE SC 4.14.6 et Plasma 5.2.2
  4. Xfce 4.12.0
  5. Mate Desktop
  6. LibreOffice 4.4.1

Allez, rendez-vous aux alentours du 10 mai prochain pour le deuxième épisode de cette série de voyage dans le passé récent.

Point d’étape à trois jours de la publication de mon prochain roman.

vendredi 8 avril 2016 à 19:22

Comme je l’avais annoncé dans un billet en vrac’ de la fin mars 2016, je vais publier – ou j’aurais publié – le lundi 11 avril 2016 mon dernier gros écrit en date, un roman d’uchronie qui fait 168 pages au format brouillon.

Contrairement à mes autres oeuvres « longues », celle-ci sera en libre téléchargement. Je m’en expliquerai plus longuement dans l’article concernant la publication sur Atramenta sur les raisons qui m’ont poussé à agir ainsi.

Je voulais juste revenir sur la génèse de l’oeuvre qui ne sera jamais inscrite au panthéon des romans d’uchronie. En février 2015, aux alentours de mon 41ième anniversaire, j’ai une phrase qui me vient en tête, et un sujet qui finit par se matérialiser. J’ai envie de rédiger une uchronie. Loin de chefs d’oeuvre comme « Le maître du Haut-Chateau » de Philip K. Dick ou encore « Roma æterna » de Robert Silverberg.

C’était un défi que j’avais envie de relever. J’ouvre alors mon exemplaire de LibreOffice, et je commence à taper les premières phrases (qui n’ont que peu évoluées dans la version finale) de mon texte uchronique. Pour conserver un minimum de volonté d’aller jusqu’au bout de la rédaction, je rédige l’épilogue de ce qui devait être une nouvelle d’une quarantaine ou d’une cinquantaine de pages.

Puis des événements personnels m’ont obligé à mettre au ralenti le projet. Ce que je voulais boucler en un à deux mois, à savoir une nouvelle d’une cinquantaine de pages, se transforme en une création plus longue, étant donné que je ne voulais pas laisser en plan les personnages auxquels je venais de donner vie. Finalement, au mois de septembre, j’arrive à la fin de la première version du texte. Je demande alors à Didier « IceMan » de me donner ses premières impressions. En me basant sur ses remarques et sur celle d’Isabelle Rozenn-Mari, je m’attelle à une relecture qui fait disparaitre l’équivalent de 3 pages.

Puis je laisse de côté le roman de côté, voulant me changer les idées. En février 2016, je contacte Jérome Dumont qui me fait des remarques sur la version retouchée.

Même si je n’ai pas pris en compte toutes les remarques faites, j’en ai gardé la substantifique moelle pour arriver à une version qui a eu droit à deux relectures.

Au final, entre la première version et celle qui est proposée par le texte, près d’une dizaine de pages ont sauté, et je l’espère aussi un bon paquet de fautes d’orthographe et de grammaire :)

La seule chose que vous verrez dans ce billet, c’est une capture d’écran d’une version presque finale générée via les outils d’Atramenta pour les versions epub et mobi pour Kindle. Le choix de la couverture est arrêté à 99%, tout comme le titre.

Pour le nombre de pages, on peut penser que c’est un bug de calibre. Sur la tablette que j’ai dû acheter en relation avec un projet professionnel, je tombe dans les 220-230 pages :)

uchro-epubPour la version Kindle :

uchro-mobi

Maintenant, rendez-vous lundi 11 avril dans le courant de la matinée. Bon week-end !

Mon prochain PC ? Ce sera sûrement un Apple Mac.

mercredi 6 avril 2016 à 16:47

Derrière ce titre volontairement sec se cache une lassitude croissante au niveau de l’immaturité et l’irresponsabilité de la communauté du logiciel libre. Communauté gangrénée par ses extrémistes divers, que ce soit en relation avec le système d’initialisation (pro ou anti systemd), la distribution GNU/Linux (pro ou anti-Debian / Archlinux / Fedora, etc…) pour ne citer que deux exemples.

Merci à Odysseus pour cette représentation de la communauté du libre !

J’en ai ma claque de toutes ses guerres intestines. Ce qui a fait déborder le vase ? Un énième tweet sur l’inutile et contre-productive guerre des systèmes d’initialisation.

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Outre le fait que j’ai déjà dit plusieurs fois que cette inutile guerre sur les systèmes d’initialisation ne servira en rien la cause du libre, car l’utilisateur lambda s’en contrefout comme de son premier lange ou de sa première couche-culotte, et qui ne fait que décrédibiliser le libre auprès du grand public, il ne faut pas oublier que le vrai ennemi du libre, ce n’est pas le méchant Microsoft ou le diabolique Apple. Ce sont des ennemis, mais le principal, c’est la communauté du libre elle-même.

Entre les créateurs de distributions aussi inutiles que mal finies et les développeurs qui forkent comme ils vont vider leurs vessies aux toilettes, la coupe est pleine.

Je suis las. J’ai mal au coeur et à l’amour-propre de voir comment le monde du libre rate encore une fois l’opportunité de mieux se faire connaître, oubliant que nombre d’utilisateurs potentiels n’en ont rien à foutre de la technique. Les utilisateurs en question ne veuelent qu’une chose : utiliser leurs ordinateurs sans se prendre la tête.

Les forces du libre sont gaspillées par des luttes intestines comme celles évoquées dans le paragraphe d’introduction. Je considère que la guerre pour la conquête du bureau est désormais perdue. Elle aurait pu être gagné, mais la querelle des inits comparable à celle des anciens contre les modernes sur le plan théatral met à mal tout le travail effectué au fil des années par des développeurs de bonnes volontés.

Pour moi, la messe est dite. Même si je devais m’endetter sur 18 mois pour acheter un mac je le ferais sans trop d’état d’ame. La chanson qui s’impose pour exprimer mon ras-le-bol sur l’inconséquence du la communauté du logiciel libre :

C’est dommage d’en arriver à une telle conclusion après plus de dix ans d’utilisation de distribution GNU/Linux en mono-démarrage sur mes ordinateurs.

Le « XScreenSaver Gate » : Les torts sont partagés.

mercredi 6 avril 2016 à 11:24

Dans le monde délicieux et amical du logiciel libre, il y a de temps en temps des polémiques qui montrent la limite de certaines politiques techniques, mais aussi l’aveuglement zélote de certains utilisateurs envers leur distribution.

Premier acte, sur le blog du plus méchant prof de maths de la blogosphère française, Cyrille Borne. Dans un article au titre provocateur, Cyrille nous parle de la polémique lancée par le développeur de XScreenSaver, Jamie Zawinski qui en a un peu sa claque de recevoir des rapports de bug sur des problèmes corrigés et non rétroportés sur certaines distributions.

Qualifier d’abruti un des développeurs de Netscape qui était en charge du support de la version Linux du navigateur internet, c’est un peu excessif. Bref. Je cite l’article de Cyrille :

[…]A l’ouverture de Linux vous vous prenez le message dans la face, pas de la façon la plus discrète, cet abruti de développeur va checker votre version de Xscreensaver par rapport à l’actuelle sans se poser des questions évidentes du choix de l’utilisateur et éventuellement des cycles des distribution. Imaginez pour Debian la foire que ça représenterait si chaque paquet commençait à s’énerver parcequ’il a deux ans de retard.[…]

Deuxième acte, le 3 avril 2016. Toujours sur le blog de Cyrille, qui cite Distrowatch :

[…]Certains utilisateurs de debian ont interpellé le développeur pour lui rappeler à quel point il était complètement abruti et qu’on peut suspecter d’être un utilisateur de Arch Linux pour avoir son paquet tellement à jour qu’il a oublié le reste du monde. Et la réponse qui est digne d’un abruti, plutôt qu’effectivement reconnaître que la communauté Debian mérite qu’on fasse sauter son message, il propose à Debian qu’on fasse sauter son paquet et il a raison, je viens de le faire, Handylinux a commencé.[…]

Outre la pique envers les utilisateurs d’Archlinux et indirectement de Manjaro Linux, traiter un développeur d’abruti n’est pas la meilleure façon de faire avancer les choses. Tomber dans le culte de la stabilité ne veut pas dire qu’on doive traiter les développeurs qui en ont marre de recevoir des rapports de bugs invalides car une distribution oublie de rétroporter certaines versions. Ou simplement d’enlever l’ultra-bloquant panneau d’information. Car les torts sont partagés.

Jamie Zawinski s’est exprimé et a enfoncé le clou au passage. Si vous voulez la liste des changements depuis la version 5.30 datant de 2014, elle est aussi disponible.

La politique – au sens gestion de la cité – de Debian GNU/Linux envers sa branche stable est très bien, mais elle conduit IMMANQUABLEMENT à une obsolescence croissante d’une partie de la logithèque. On me rétorquera que stable veut dire solide comme du roc. Soit. Mais est-ce que cela signifie se trimballer des logiciels abandonnés en amont comme pour LibreOffice par exemple ?

Je veux bien que certains logiciels pas entièrement à jour ne soit pas un problème. Mais des logiciels plus sensibles comme une suite bureautique – surtout pour la compatibilité avec le monde extérieur – ça ne peut qu’entrainer des emmerdements à terme. Heureusement que Debian est plus « coulante » en ce qui concerne des outils comme le navigateur internet… Sinon, inutile d’imaginer le carnage.

Les torts sont partagés, et ce n’est pas en mettant la poussière sous le tapis comme le fait HandyLinux en comparant au passage Jamie Zawinski à Dark Vador dans un article qui oublie que la stabilité ne signifie pas l’odeur de renfermé.

Le problème n’est pas une histoire de confiance, comme semble le laisser penser l’article de blog d’handylinux. C’est un problème de choix entre la stabilité et l’obsolence lente qui entraine une production de retours inutiles car déjà corrigé. Ce qui est vrai pour XScreenSaver doit aussi l’être pour LibreOffice. Je me demande combien de rapports de bugs liés à la version proposée par la Debian GNU/Linux Jessie (la 4.4.2) sont clos comme invalides ou pourrissent sur pied. Il est vrai qu’au 6 avril 2016, la version stable est la 5.0.5 et la version de « test » est la 5.1.1.

Il n’y a pas d’un côté le méchant développeur et le bon mainteneur ou l’inverse. C’est un problème de communication et une politique de stabilité qui commence à montrer ses limites un an après la sortie d’une nouvelle Debian GNU/Linux stable. Je sais très bien que j’aurais Cep qui va venir me faire une leçon de morale et me dire que je n’y connais rien en informatique ou presque.

Même si Debian est la mère et la grand-mère d’une floppée de distributions GNU/Linux, ce n’est pas la seule. Le monde ne s’est pas arrêté en 1993 sur le plan technique.

Soit, c’est le risque que je prends. J’en reviens toujours à la même quadrature du cercle : Entre stabilité et fraicheur logicielle, il faut savoir trouver le point d’équilibre. Trop dur à faire comprendre ?