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FredericBezies

source: FredericBezies

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Les distributions GNU/Linux, un petit monde en voie d’extinction ?

mardi 19 novembre 2019 à 16:04

J’ai comme l’impression que le funèbre mois de novembre 2019 est en train de devenir celui des distributions GNU/Linux. Alors que la mode en ce moment sur la très influente, qui a osé dire flatulente ?, youtubosphère linuxienne semble se tourner vers Fedora – une des meilleures distributions fixed release à mon goût – on n’entend plus parler des autres distributions qui ont fait les beaux jours des magazines en ligne orientés informatique.

Pour reprendre le leitmotiv d’un certain blogueur « on va tous mourir », et les distributions GNU/Linux en premier. Sur Distrowatch qui sert de sources à nouvelles, en dehors des habituelles sorties semestrielles des 15 trillions de dérivées d’Ubuntu, l’actualité est plutôt vide.

Depuis plusieurs mois, il y a deux ou trois articles entre deux gazettes hebdomadaires. La liste d’attente ? Au 19 novembre 2019, elle n’a connue aucune activité depuis le 4 octobre. Comme si ce n’était plus « hype » de pondre une distribution GNU/Linux pour faire bien sur son CV.

Si on reste dans les distributions sérieuses, cela fait plus de trois ans que la Slackware 14.2 est sortie. Patrick Volderking semble ne pas s’en sortir au point que Eric Haamelers se sent obligé de proposer à intervalles réguliers des publications de la version de développement, comme le 13 novembre 2019 avec une énième publication proposant un Plasma 5.17.x.

Si on se penche sur des distributions nichesques pour en pas dire microscopiques, c’est Stalingrad ! ArtixLinux anciennement connue comme Manjaro OpenRC n’a plus sortie d’image live installable depuis juin 2019. Ce qui est énorme quand on se penche sur une distribution en publication roulante alias rolling release.

On peut trouver pire… Il suffit d’aller dans le doux monde du 100% libre : les images ISO de la Parabola GNU/Linux date au mieux de mars 2019, au pire de mai 2017. Comme la ArtixLinux, c’est une publication roulante. Autant dire que cela devient ingérable… Mais qui utilise la Parabola ? 0,001% des technophiles informatiques ?

On m’objectera que je fais de la cueillette de cerises pour faire passer mon argumentation. Mais les faits sont présents et vérifiables, ce qui me fait mal au popotin, surtout si on se souvient à quel point le monde des distributions GNU/Linux était plus actif, il y a encore un an ou deux à la même période.

Ce n’est pas plus mal que le grand n’importe quoi qui a jadis régné se calme. Mais une telle correction, ça me fait peur. Il n’est pas impossible que ce soit une période creuse, mais je n’y crois pas trop… Seul l’avenir nous le dira. Une chose est sure : je suis bien content de ne plus avoir à parler du monde des distributions GNU/Linux, vu le manque de vitalité de celui-ci.

Quand un blog consacré à l’auto-édition relance la machine à fantasmes…

mercredi 13 novembre 2019 à 09:48

Je suis un auteur auto-édité depuis l’année 2014, mais en gardant à l’esprit que pour une personne élue, il y a 100000 personnes déçues. C’est pas franchement mieux que la rentrée littéraire de septembre où chaque année il y a plusieurs centaines de titres qui sont publiés en un mois. 524 pour septembre 2019…

Passant principalement par Atramenta et en complément par Amazon, j’ai touché énormément d’argent via les canaux en question. En tout et pour tout, depuis 2014, sur Atramenta ?

Et sur Amazon ?

Un calcul rapide m’indique qu’en ayant fait juste le minimum de publicité, à savoir quelques articles de blog, quelques tweets, j’ai touché environ dans les 230€…

Quelle fortune ! Pour tout dire, et parlons d’argent, le plus que j’ai pu toucher dans le monde de l’édition, c’est quand j’ai eu la chance en 2014 de signer un contrat avec Larousse pour un livre sorti pour les fêtes de fin d’année…

Les avances versées sont remboursées par les ventes, ce qui a fait que je n’ai eu des royalties qu’en 2018 ! Il y en a pour 2000€, oui, mais c’est du brut. Il faut sortir 20% de cotisations diverses et variées. Donc, j’avais pu touché en l’espace de quelques mois six fois plus que l’auto-édition m’a rapporté en cinq ans !

Mais pourquoi ce pavé, me direz-vous ? C’est juste pour parler d’un article rapidement écrit – du moins vu son argumentation, c’est à espérer – publié sur un blog dénommé « L’instant auto-édité » qui est hébergé par WordPress via un service de réservation de nom de domaine home.blog. En clair, du gratuit 🙂

Si vous connaissez la loi de Brandolini, vous vous doutez bien que la suite va être saignante… Je ne ferai pas mon grammar nazi, car ce serait mal venu. Tout le monde peut fait des fautes d’inattention.

Pour info, voici comment on résume la dite loi : « La quantité d’énergie nécessaire pour réfuter des idioties est supérieure d’un ordre de grandeur à celle nécessaire pour les produire. « 

Non. Remettons juste les points sur les « i » et les barres sur les « t ».

Premier passage :

C’est un mode d’édition à part entière ou l’auteur gère son livre de A à Z. De la fabrication à la commercialisation en passant par l’édition, la communication… Sacrée casquette non ?

Je suis d’accord, mais ce qui n’est pas précisé, c’est qu’une étape de la fabrication, c’est la correction. Or, le métier de correcteur de textes, ça existe. C’est au minimum une licence en lettre qui est nécessaire pour exercer cette profession. Source ? L’Onisep, excusez du peu.

Autre point, pour la communication, il ne faut pas oublier que sur Amazon, il y a environ 50000 sorties par trimestre dans la section kindle…

Deuxième passage :

Grâce à ce mode d’édition, l’auteur ne se fait pas “escroquer” sur les droits d’auteur. Par exemple sur Amazon, il touche environ 70 % de ses DA contre 10 % dans l’édition.

Ce qu’oublie de préciser la « Miss » (pour reprendre son pseudonyme), c’est que 70% de royalties, ça n’est applicable qu’à partir du symbolique 2,99€. Je vous renvoie à cet article d’octobre 2016 sur le versement de royalties à chaque vente.

J’ai aussi envoyer la vidéo sur Tux’n’Tube pour avoir une copie par sécurité 🙂

Donc un argument foireux car incomplet.

Troisième passage, qui tient de l’auto-persuasion :

Mais quand on apprend à gérer autant de casquette seul et que parfois, on réalise de meilleure performance qu’un éditeur est ce toujours de l’amateurisme ? N’est ce pas juste un terme des éditeurs pour avouer qu’ils ont peur de l’ampleur que prend l’auto-édition ?

On est typiquement dans la généralisation d’une poignée de réussites pour des dizaines de milliers d’échecs. Pourquoi les maisons d’édition auraient-elles peur d’un phénomène qui leur permet d’avoir un comité de lecture énorme à titre gracieux. Il suffit de laisser les lecteurs et lectrices faire le tri dans le magma de l’auto-édition pour voir ce qui fonctionne… Du moins, si cela est un minimum de qualité 🙂

Maintenant à vous de voir si vous préférez un article qui reste dans les généralités ou un autre qui argumente en apportant des preuves vérifiables de ce qui est avancé.

Sur ce, je vous laisse, j’ai la vraie vie, celle où l’auto-édition est un infâme magma de productions vendues horriblement cher pour un contenu à la typographie ignoble, à la grammaire et l’orthographe indigne d’un enfant de CE2.

Soyons linuxiennement incorrect : les grosses distributions orientées grand public ont-elles échouées ?

mardi 12 novembre 2019 à 11:23

Je m’étais promis de ne plus parler du plus grand fiasco du monde libre, à savoir se débrouiller pour grapiller une part non négligeable de l’informatique bureautique : cela aurait été en gros d’avoir une part de marché proche ou supérieure des ordinateurs fabriqués par Apple.

Or, en l’espace de 25 ans, le monde du logiciel libre est péniblement arrivé à obtenir 2% des utilisateurs basiques. Les fondus de technique – dont je fais partie au détriment de ma vie sociale – sont déjà conquis.

Dans un article intéressant – mais qui oublie d’approfondir le problème des brevets logiciels – Sebastien se plaint à raison de l’obligation d’ajouter des dépots tiers pour le support des formats audio et vidéo comme le mp3 par exemple. Il utilise le terme de dépôt externe, je préfère parler de dépôts tiers qui n’existent que pour une simple et bonne raison : éviter de se prendre des procès dans la tronche.

Il cite dans son article des distributions plus ou moins orientées pour le grand public qui existent au moins depuis le début des années 1990, même si elles existaient sous d’autres noms.

Je recopie ici le passage qui montre que le monde du libre n’est pas sorti de l’ornière :

[…]
Et pourtant, quelqu’un ayant des bonnes connaissances sur linux et un sens de la démerde, n’a pas pu, n’a pas compris, n’a pas cherché plus loin et c’est normal.

Oui c’est normal, normal car le multimédia devrait marcher comme il marche sur toutes autres distributions linux quand elles ne sont pas sponsorisées par des entreprises commerciales. Normal car VLC, Totem et bien d’autres sont présents et installés, mais en fait ils sont castrés tout ça pour des questions de droits, de licences, de brevets, de peurs de procès, … Comme dans les cas de Fedora et d’openSUSE, ce n’est pas comme ça, les applications sont bien là mais sont castrées de toutes parties pouvant porter préjudice comme ce fut le cas pour Mandriva à l’époque, avec l’obligation d’ajouter les dépôts de PLF.
[…]

Outre le fait que la distribution soit supportée par une communauté ou par une entreprise ne change pas grand chose, j’ai toujours considéré que passer par l’ajout de dépôts tiers, c’était enclencher une machine infernale qui finit tout ou tard par vous exploser en pleine tronche.

Sa réflexion de fin est intéressante, mais je pense que la distribution qui a droit à tous ses louanges et qui existe depuis 1993 ou 1994 n’est plus trop dans le coup pour démocratiser Linux envers le grand public, spécialement en 2019.

Comme la Mandriva qui a connu sa mise à mort technique avec la première Ubuntu LTS en 2006, il faudrait comprendre que l’utilisateur de base s’il ne veut pas de ligne de commande – ce qui est compréhensible – appréciera d’avoir la quasi-totalité de sa logithèque accessible via un outil qui ne fait que cela. Inutile d’avoir une usine à gaz qui s’occupe de l’affichage, du son, du réseau et aussi de la gestion des logiciels…

À vouloir trop en faire, on finit par mal faire. L’ajout d’un dépot tiers pour le support multimédia complet m’a fait me souvenir du K-Lite Codec Pack que j’utilisais dans les années 2005-2006 pour avoir quelque chose de fonctionnel pour mes vidéos. D’ailleurs, j’ai appris avec amusement que le dit pack existe encore en 2019…

De par ma faible expérience d’installation linuxienne chez des newbies, j’ai pu voir qu’une distribution dont il faut taire le nom fonctionne très bien. J’ai des installations de cette distribution qui date du printemps 2019 et qui sont toujours en vie… Avec le support multimédia dès l’installation, une utilisation à 99,9% graphique sans passer des usines à gaz comme celle du caméléon.

Mais c’est vrai, il ne faut pas trop toucher à l’inertie du monde du libre qui croit – idiotement – que des recettes existantes depuis un quart de siècle et qui ont fait la preuve de leur inefficacité pourrait fonctionner comme par miracle d’ici un an ou deux 🙂

Allez, je vous laisse. La vraie vie me fout la pression en ce moment 🙁

Vieux Geek, épisode 172 : Magnaram de Quaterdeck, le compresseur de mémoire à peu près fonctionnel ?

dimanche 10 novembre 2019 à 11:28

Ah, la mémoire vive. Cela a été longtemps le talon d’Achille des ordinateurs. Dans un des premiers articles de la série vieux geek écrit en août 2012, je me moquais gentiment des outils magiques qui promettaient d’augmenter la taille de la mémoire vive disponible sans passer par l’ajout de mémoire en dur.

C’était la plupart du temps des outils aux résultats peu convaincants. Rien ne pouvait vraiment améliorer la situation, mis à part rajouter ou remplacer une ou plusieurs barrettes de mémoire vive. Cependant, un outil de compression de mémoire à peu près fonctionnel a existé. Ce fut Magnaram de Quaterdeck qui exista dans les années 1995-1996.

C’est via WinWorld PC que j’ai pu mettre la main sur l’ultime version de ce compresseur de mémoire – et de fichier d’échange – qui est sorti en 1996 sous le nom de MagnaRam 97.

Pour vous montrer cet outil, à peu près efficace, j’ai donc préparé une machine virtuelle avec un MS-Windows 3.11 à l’intérieur. Avec en bonus, l’installation du logiciel 🙂

Comme vous avez pu le voir, le gain était vraiment important, mais c’était au prix d’une utilisation avancé du fichier d’échange. Cela n’était au final qu’un pis-aller, mais vu le coût de la mémoire vive en question à l’époque, on n’était pas forcément perdant au change, même si c’était une solution à court terme !

En vrac’ de fin de semaine…

samedi 9 novembre 2019 à 17:41

Comme chaque fin de semaine, l’habituel en vrac…

Côté logiciel libre, informatique et internet.

Côté culture ?

C’est tout pour aujourd’hui !

Bon week-end 🙂