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FredericBezies

source: FredericBezies

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« Imaginary Africa Trio » de Mauro Basilio : le mariage réussi du Jazz et de la world music ?

lundi 4 septembre 2017 à 12:08

J’apprécie le jazz et des grands noms comme John Coltrane, Miles Davis ou encore Ella Fitzgerald et Billie Holliday ont le don de me faire partir en trance musicale, il y a aussi des musiciens contemporains un peu moins connu qui mérite un peu plus de publicité.

Après avoir parlé des oeuvres menées par le contrebassiste Yoram Rasilio en avril 2017, cet article sera consacré à un projet mené par Mauro Basilio, et né dans la capitale allemande en 2010.

Album découvert via un courrier électronique du label « Le Fondeur de Son ». Si on va sur le site officiel de Mauro Basilio, on peut avoir un accès à sa page soundcloud où des extraits de trois des pistes de l’album sont écoutables.

Avant de rédiger cet article, j’ai eu l’occasion d’écouter en entier l’album via un lien privé qui le restera. J’avoue que j’ai eu un coup de coeur pour ce mélange de jazz, de world music, de rock et de minimalisme. Le groupe formé autour du violoncelliste Mauro Basilio a décidé de représenter musicalement sa vision du continent africain aussi bien traditionnelle que plus moderne. Le saxophoniste Jean-François Petitjean et le percussionniste Guillaume Arbonville complète la fine équipe.

Les pistes sont loin d’être courtes… Les 7 pistes cumulent un total de 56 minutes… Autant dire que cela fait une bonne moyenne. On est loin des créations formatées pour les passages à la radio.

Dès la première piste « Toubab », on est emporté dans du Jazz World (si je peux employer ce néologisme). Les 11 minutes de la piste sont hypnotique, flirtant avec des rythmes dignes du reggae et on ne s’aperçoit presque pas du passage à « The Missing Link ».

Cette deuxième piste est légèrement plus rapide que la première, et joue moins sur le rythme hypnotique que « Toubab ». En l’écoutant, on a l’impression de se promener dans la savane au rythme des bruits des alentours.

La troisième piste « Fela » commence par une intro entièrement à la corde. Après, on flirte avec du jazz rock, ce qui en fait une piste très dynamique, très entraînante.

« Qalb », quatrième piste commence avec un son hypnotique, avant de proposer des rythmes médiévaux. Comme pour la première piste, la volonté de faire une piste envoutante est présente. Cependant, malgré sa longueur de presque 11 minutes, on ne s’ennuie pas durant l’écoute.

« Chapa » après une intro un peu expérimentale nous propose un rythme chaloupé, presque dansant. Presque idéal pour monter un petit bal à l’improviste 🙂

L’avant-dernière piste, « Africa Twin » reprend un ce qui fait la trâme de la piste « Qalb ». Une piste assez lente, hypnotique, qui vous rentre rapidement dans le crâne.

L’ultime piste « Infini » commence tout en douceur, avec une intro toute en corde. C’est aussi la piste la plus courte avec seulement 4 minutes et 47 secondes au compteur. Elle arrive comme un petit café pour finir un repas copieux. Elle est tout en douceur, tout en finesse. Une excellente conclusion pour cet album qui m’a fait découvrir un mélange plaisant : celui du jazz et de la world music.

Si vous voulez l’album en format physique, il vous suffira de vous rendre sur la page Bandcamp du label « Le Fondeur de Son ». L’album est à 15€. C’est vrai que certaines personnes peuvent considérer cela comme un brin onéreux. Mais la qualité est au rendez-vous.

Je tiens à remercier une nouvelle fois « Le Fondeur de Son » de m’avoir fait connaître du jazz inventif et qui montre la malléabilité de ce genre musical et de m’avoir gracieusement envoyé un exemplaire de l’album. Inutile de préciser qu’il va souvent monopoliser mon lecteur CD de salon 🙂

Guide d’installation d’Archlinux, version de septembre 2017.

dimanche 3 septembre 2017 à 10:52

Voici la quarante-septième version du tutoriel pour installer une Archlinux, que ce soit avec une machine virtuelle, utilisant un Bios ou un circuit UEFI. Cette version rend obsolète celle d’août 2017.

Désolé pour la publication un brin tardive !

Si vous avez besoin d’une image ISO en 32 bits, le projet archlinux32 vous en proposera une.

Côté environnements : Gnome 3.24.2, Plasma 5.10.x, Xfce 4.12.0 et Mate-Desktop 1.18.0 en gtk3.

NB : si vous voulez faire une installation avec l’UEFI, il faut utiliser cgdisk, gfdisk ou gparted, et créer un partitionnement GPT. Sinon, ça plantera !

Ce n’est pas un tutoriel à suivre au pied de la lettre, mais une base pour se dégrossir. Le fichier au format zip contient :

Le guide en question est sous licence CC-BY-SA 4.0 à compter du mois de mai 2016.

Bonne lecture et n’hésitez pas à me faire des retours en cas de coquilles !

Vieux Geek, épisode 101 : ZetaOS, la suite un peu illégale de BeOS…

samedi 2 septembre 2017 à 18:58

Le tout premier épisode de la série « Vieux Geek » a été consacré à BeOS, fin août 2012, il y a environ 5 ans au moment où je rédige ce billet.

Le 101e billet ne pouvait qu’être consacré à une version pas franchement légale développée par des codeurs allemands juste après la fin du développement officiel du projet par Be Software en 2001.

YellowTab obtint – on ne sut jamais comment – une copie du code de développement de ce qui devait être BeOS 5.1 qui avait pour nom de code Dano. Après plusieurs années de développement, la première version de ZetaOS sort en juin 2005.

Elle améliore le code de BeOS, en lui permettant de supporter quelques technologies, comme le support du wifi ou encore des ports USB 2.0.

La version 1.21 sort en live CD courant septembre 2006. Elle permet de se faire la main avec le système, mais sans pouvoir l’installer. Une ultime version 1.5 sort en mars 2007 et apporte le support multi-utilisateur. Cependant, suite au rachat de Palm (qui détenait les droits sur BeOS), le projet est mis en pause longue durée, puis purement et simplement annulé.

En fouillant un peu partout sur le grand nain ternet, je n’ai pas pu trouvé mieux – après une longue lutte – qu’une version 1.21 de ZetaOS. J’ai donc réussi à lancer l’ensemble dans VirtualBox.

L’installateur est multilingue, et même pour un OS sorti en 2006, il est facile d’accès. Ci-après, quelques captures d’écran résumant l’installation. Le choix de la langue :

Le contrat d’utilisation…

Le partitionnement du disque…

Le récapitulatif de l’installation :

Une installation rapide… Une dizaine de minutes environ ?

Ça vaut mieux d’avoir un chargeur de démarrage pour lancer l’ensemble, non ?

Un chargeur de démarrage au nom parlant 😉

Et des réglages simples, ça aide 🙂

Dommage que je n’ai pas réussi à avoir mieux que du 800×600 par 256 couleurs comme résolution d’affichage 🙁

J’ai donc eu envie de capturer en vidéo cette curiosité technique, dont la légalité était douteuse à l’époque 🙂

Comme vous avez pu le voir, l’ensemble démarrait rapidement. Revoir des vieilleries comme la suite bureautique GoBe Productive, une préversion de Mozilla Firefox 2.0, ou même un OS basé sur le code du BeOS d’origine, ça fait tout drôle.

Maintenant, le seul espoir des amoureux de BeOS, c’est Haïku. Peut-être qu’une version finale sortira avant que le Soleil ne devienne une géante rouge ? Restons optimiste 😀

En vrac’ de fin de semaine.

vendredi 1 septembre 2017 à 20:32

Avant la publication prévue le dimanche 3 septembre 2017 dans l’après-midi de la mise à jour du tutoriel d’installation pour Archlinux, voici quelques liens rassemblés pour finir cette semaine.

Dans l’informatique qu’elle soit libre ou pas 😉

Côté culture ?

Bon week-end 🙂

Le monde du libre actuel part en couilles ? Épisode 2 : Linux, un joujou pour geeks ?

vendredi 1 septembre 2017 à 08:44

Étant actuellement en déplacement, je n’ai pas l’occasion de proposer la mise à jour du tutoriel pour installer Archlinux sans prise de tête, je continue ma série de billets sur la tendance du monde du libre actuel à partir en gonade mal épilée.

Note : pour le tutoriel, ce sera pour le 3 septembre 2017 dans l’après-midi.

Après un premier épisode où je parlais de la culture du secret qui est à l’opposé des fondements du libre, parlons d’une tendance qui freine des quatre fers la démocratisation du logiciel libre sur le bureau.

On pourrait dire pour simplifier et résumer c’est : « On ne veut pas perdre notre joujou pour geeks ! »

J’ai connu Linux en 1996. À l’époque, c’était la merde noire et bien collante pour installer le moindre matériel, sans oublier que la configuration d’un écran tenait plus de la magie noire qu’autre chose. À moins que ce ne soit du Vaudou avec un sacrifice de poulet ? 😀

Heureusement, il y a eu des personnes qui ont eu envie d’aller un peu plus loin. Dans un premier temps dans un but « égoïste », mais ensuite, des outils simplificateurs sont apparus. Au fil des années, les évolutions sont apparus, et des distributions qui voulaient s’adresser à autre chose que des crétins boutonneux avec des lunettes avec des verres aussi épais que des culs de bouteilles.

Oui, l’image est un brin caricaturale, mais était-elle complètement fausse ?

Le mouvement s’est accéléré en 2004 avec l’arrivée de Canonical. Mais comme le précise la troisième loi de Newton : « L’action est toujours égale à la réaction ; c’est-à-dire que les actions de deux corps l’un sur l’autre sont toujours égales et de sens contraires. »

En clair, dès qu’un mouvement pour faire avancer les choses pour démocratiser les distributions GNU/Linux, un mouvement opposé et de même puissance s’est mis en route.

Des distributions pour les « puristes », volontairement complexes et absconses ont vu le jour. Dès qu’une simplification apparaissait et se répandait, des développeurs se battaient pour tout recomplexifier.

De nos jours, cela a donné des distributions GNU/Linux comme Artix (anciennement Manjaro OpenRC), la Crux ou encore des distributions où il faut tout recompiler tout en restant nichesque comme la Lunar Linux ou l’Exherbo par exemple. Liste non exhaustive bien entendu !

Résultat des courses ? Cela fait plus de 20 ans que je suis libriste dans le sens utilisateur de logiciel libre. Autant d’années que je vois les mêmes recettes être appliquées en vain et la même volonté de réserver les distributions GNU/Linux à une pseudo-élite qui sait taper trois lignes de commandes dans un terminal…

Je ne suis ni psychanalyste, ni psychiâtre, mais je me demande si cette volonté de ne pas voir les distributions GNU/Linux plus répandues n’est pas liée à la peur de perdre un sentiment de supériorité technique.

Quoiqu’il en soit, pour finir, je vous renvoie à cette vidéo en duo enregistrée avec Baba où nous avons partagé nos souvenirs d’anciens linuxiens.

La suite ? Au prochain épisode 😀